Bujumbura, le 3 octobre 2014 (Net Press) . C’était prévu ce matin que le parti Frodebu dirigé par Léonce Ngendakumana et le parti Frodebu Nyakuri dirigé par Jean Minani signent un pacte de réconciliation. Les activités étaient prévues vers 10h à Ego Hotel, mais jusqu’à 12 heures passées de quelques minutes, Léonce Ngendakumana n’était pas encore arrivé sur les lieux.
C’est à ce moment qu’est venu son émissaire, en la personne de Frédéric Bamvuginyumvira, vice-président du parti Frodebu, pour présenter des excuses à leurs invités parmi lesquels se trouvaient des représentants de quelques ambassades accréditées à Bujumbura, des membres d’autres formations politiques de l’opposition et des leaders politiques ainsi que les membres des deux partis politiques. Devant micros et caméras des journalistes, M. Bamvuginyumvira a annoncé qu’il y a encore le manque de compromis sur la déclaration à signer. Mais il s’est refusé de tout commentaire sur les points de divergence.
Après lui, ce fut le tour de Jean Minani d’exprimer son sentiment d’indignation face à la résistance de dernière minute du parti Frodebu. Pressé par les questions des journalistes, il a indiqué que selon des informations qui lui parvenues, le parti de Léonce Ngendakumana se serait désisté parce que les autres partis de l’Adc-Ikibiri le menacent de l’exclure de cette coalition fondée après le retrait du processus électoral de 2010. Si les partis scindés en plusieurs ailes ne parviennent pas à se réconcilier à la suite des intérêts individuels des uns et des autres, a-t-il déploré, le parti présidentiel, Cndd-Fdd, aura plus de chances à se succéder encore une fois au pouvoir pour les 5 prochaines années.
C’est pourquoi il a invité toutes les formations politiques à se réunir dans un vaste mouvement de rassemblement pour barrer la route au parti présidentiel. Et pour y arriver, a-t-il indiqué, il faut renoncer à la stratégie de différents partis africains de l’opposition qui se soucient du partage des postes avant de gagner les élections. « Si on ne fait pas attention, on risque de pleurer collectivement en 2015, la victoire du parti Cndd-Fdd », a-t-il conclu en demandant lui aussi le pardon à leurs invités pour ce désagrément.
Burundi – Justice – Droits de l’Homme
Pierre-Claver Mbonimpa quitte triomphalement son lit d’hôpital
Bujumbura, le 3 octobre 2014 (Net Press) . C’est en fin de matinée que le président de l’Aprodh, Pierre-Claver Mbonimpa, a quitté l’hôpital Bumerec pour rentrer chez lui à Carama au nord de la capitale Bujumbura. Il y avait plein de monde, des spectateurs, des journalistes, des membres de la société civile et des représentants des partis politiques, surtout de l’opposition. Au sortir de l’hôpital, un cortège a pris la direction du lac Tanganyika, puis la route menant vers le marché dit « Chez Sion » pour apparaître au rond point de la commune urbaine de Ngagara avant de poursuivre son chemin vers son domicile.
Même s’il ne disait rien, il apparaissait comme un homme ému et visiblement, il était l’homme le plus heureux du monde et pour cause. En effet, Pierre-Claver Mbonimpa a été arrêté le vendredi 16 mai 2014 à l’aéroport international de Bujumbura, des vendredis verts ont été organisés par la société civile et les médias, il a été admis à l’hôpital Bumerec le vendredi 29 août 2014, il a comparu pour la dernière fois le vendredi 26 septembre 2014 et il vient de rentrer chez lui le vendredi 3 octobre 2014 au moment où il y aurait eu un 20ème vendredi vert s’il n’avait pas retrouvé sa liberté.
En plus, il doit être content car, outre qu’il a bénéficié d’une liberté provisoire, il a échappé à la mort car il est entré à l’hôpital avec une santé très fragile. Il est également heureux car ce qu’il avait demandé au gouvernement de faire vient d’être mis au grand jour par la Monusco, ce qui fait qu’il a gagné sur toute la ligne. Sous d’autres cieux, des hommes aussi vaillants sont décorés par leurs gouvernements qui les considèrent comme des hommes hors pairs. Sera-t-il le cas pour le gouvernement de Pierre Nkurunziza ? Pourquoi pas !
Burundi – Rd Congo - Sécurité
Comment va réagir le gouvernement burundais ?
Kiliba Ondes, le 3 octobre 2014 (Net Press) . La mission d’observation des Nations Unes sur la sécurisation de l’Est de la République démocratique du Congo (Monusco) a changé d’avis hier, en confirmant la présence des militaires burundais à Kiliba Ondes. Or, il y a quelques semaines, elle affirmait le contraire, déclarant qu’aucun soldat ressortissant de notre pays ne se trouvait sur le territoire de son grand voisin de l’Ouest.
Le pouvoir du Cndd-Fdd en avait alors profité pour sauter sur tous les toits et fanfaronner avec tambours et trompettes que l’opposition et les organisations de la société civile qui parlaient de la présence de nos soldats en terre étrangère étaient des fieffés menteurs. Il sous-entendait aussi que Pierre-Claver Mbonimpa méritait de se trouver à la place où il était, c’est-à-dire à Mpimba.
La Monusco qui se trouve sur les lieux est donc crédible pour confirmer la présence de nos militaires et on peut se demander comment va réagir le gouvernement. Ce qui est sûr, c’est qu’il va être très embarrassé et le serait même davantage, au cas où Kinshasa ferait la même chose, ce qui est plus que probable.
Interrogé par nos confrères de la radio Bonesha Fm, le porte-parole de l’armée burundaise, le colonel Gaspard Baratuza a reconnu cette présence en précisant que nos militaires sont en Rdc dans la mission conjointe de combattre ensemble les mouvements armés se trouvant à l’Est de la Rdc. mais on se souvient que depuis longtemps, cette question lui avait été posée à plusieurs reprises et il avait toujours contesté qu’il n’y a aucun soldat sur le sol congolais.
Selon des informations recueillies auprès des sources dignes de foi, la formation de ces jeunes burundais devrait prendre fin au début de l’année prochaine.
Burundi - Politique
Tatien Sibomana met en cause la mise en place des Cepi par la Ceni
Bujumbura, le 3 octobre 2014 (Net Press) . S’exprimant sur les ondes de la Radio Bonesha Fm, Tatien Sibomana, porte-parole du parti Uprona dirigé par Charles Nditije indique que la mise en place des Cepi a été faite en violation de la constitution, du code électoral et des principes convenus avec les partis politiques, les acteurs politiques, le gouvernement et les Nations Unies quant au bon déroulement des élections de 2015.
Car, explique Tatien Sibomana, l’article 39 de la constitution stipule qu’une commission électorale nationale indépendante garantit l’impartialité et l’indépendance du processus électoral. Malheureusement, souligne-t-il, elle est loin de garantir les deux exigences de la loi fondamentale. Aussi, l’article 91 de la constitution qui prévoit des fonctions aux missions de la Ceni stipule bien que la Ceni doit veiller à ce que les élections soient libres, régulières et transparentes, mais elles ne le sont pas justement puisque les membres de la Ceni ne veulent pas annoncer le calendrier du processus électoral.
Pour Tatien Sibomana, si on commence à falsifier les élections au niveau de ceux qui veulent garantir leur impartialité et leur indépendance, le processus est voué à l’échec dès le départ.
Ce processus de mise en place des Cepi viole également l’article 38 , paragraphe 3 du code électoral parce qu’il dit qu’à chaque niveau, les membres des Cepi et Ceci sont nommés dans le souci de garantir les équilibres ethnique et de genre.
Arguant dans le même ordre d’idées, le secrétaire exécutif de la Cosome, Sylvère Ntakarutimana, indique que la Ceni avait bien fait en essayant de contacter beaucoup de groupes mais quand il y a des grognes, c’est une mauvaise chose qu’il faut vérifier et corriger. Selon lui, le consensus doit guider une telle action pour que le processus électoral soit mené à bon port.
Burundi – Côte d’Ivoire – Pays-Bas - Justice
Simone Gbagbo doit elle aussi comparaître devant la Cpi
La Haye, le 3 octobre 2014 (Net Press) . L’épouse de l’ancien président de Côte d’Ivoire, Simone Gbagbo, arrêtée et « arrachée » du palais présidentiel en même temps que son mari en avril 2011, se trouve en résidence surveillée « quelque part » au Nord du pays depuis 3 ans et demie.
La Fédération internationale de défense des droits de l’homme (Fidh) estime que cette situation doit prendre fin et qu’elle doit être elle aussi traduite devant la cour pénale internationale de La Haye pour y être jugée.
Cette déclaration a été faite hier, le jour même où Charles Blégoudé, l’ancien président des « Jeunes Patriotes », les fameux « Interahamwe » ivoiriens, a assisté à sa première audience devant la Cour Pénale Internationale.
Mais le gouvernement d’Alassane Drahmann Ouattara a déjà exprimé sa réticence de voir l’épouse être voisine de cachot de son mari d’ex-président, car cette situation inédite susciterait une immense colère chez les partisans de l’ancien chef d’Etat. La justice ivoirienne a déjà fait savoir qu’elle est en mesure d’assurer un procès équitable à l’ancienne première dame.