Bujumbura, le 13 octobre 2014 (Net Press) . Il, c’est le prince Louis Rwagasore, le héros de l’indépendance dont nous commémorons, le 53ème anniversaire de son assassinat. Au regard de ce qu’il a annoncé déjà lors de la victoire de l’Uprona en 1961,l’on sent que son discours est toujours d’actualité.
Quand le prince Rwagasore évoquait des questions liées au foncier, à l’éducation, aux détournements, aux vilains, il était conscient que c’était à l’époque des maux qui gangrenaient la société burundaise, mai malheureusement, tous ces maux sont toujours observables dans notre pays.
Actuellement, des problèmes d’éducation sont plus qu’une réalité quand on voit des grèves incessantes et qui sont sous plusieurs formes, des problèmes liés aux terres avec la Cntb qui, pour réparer ceci ou cela, crée d’autres frustrations indescriptibles. En ce qui concerne les détournements, cette question est un véritable problème avec des enrichissements illicites dont sont responsables bien de dignitaires que la justice n’ose pas toucher.
Quant aux voyous, ce n’est plus un secret pour personne quand on assiste à des viols ou incestes qui sont devenus monnaie-courante dans notre pays. La question d’un bon leader que le héro ne cessait de dire, est véritablement un casse-tête dans notre pays quand on voit des divisions qui s’opèrent dans les partis politiques pour que des gens puisent dans la politique des intérêts tout à fait sectaires nuisibles au développement de toute une nation.
Pour tous ces exemples qu’il ne cessait d’évoquer, le prince Louis Rwagasore peut être considéré à juste titre comme un visionnaire et qui devait faire face à des défis qui étaient de mise à cette époque. Malheureusement, il n’a pas eu le temps de s’en occuper, l’histoire étant ce qu’elle est, mais il revient aux Burundais, de célébrer ses jours-anniversaires tout en méditant sur la profondeur de ses discours afin de diriger le pays à l’endroit qu’il avait choisi de placer son pays, un lieu sût pour tout le monde sans être nécessairement un grand soir.
Burundi – Politique - Anniversaire
Trop tard, messieurs les monarchistes !
Bujumbura, le 13 octobre 2014 (Net Press) . Le parti monarchiste parlementaire a « ressuscité » hier une vieille revendication datant des négociations des accords de paix d’Arusha, celle réclamant qu’elle soit reconnue comme regroupant les citoyens burundais appartenant à un quatrième ethnie, celle des Ganwa, distincte de celles des Hutu, des Tutsi et des Twa.
Dans notre dernière édition du samedi 11 octobre 2014, nous avons abordé partiellement le dossier, lorsque nous nous sommes demandés à quelle ethnie appartenait le Prince Louis Rwagasore.
Mais il faut redire et répéter aux membres de ce parti monarchiste dont peu de médias parlent au quotidien, car son existence, n’est évoquée que lorsqu’ils expriment des revendications circonstancielles, que leurs réclamations manquent de consistance, de solidarité et surtout de suivi.
Car on a l’impression qu’ils font parler d’eux à l’occasion d’un grand événement national comme c’est le cas en ce jour où l’on commémore le 53ème anniversaire de l’assassinat du prince Louis Rwagasore. Et puis, si le parti monarchiste parlementaire était une formation politique nationale au même pied d’égalité que l’Uprona, le Cndd-Fdd ou le Msd, quelle est sa position sur les grands sujets de l’heure tel que la question des terres et autres biens ou la commission « vérité et réconciliation » ?
Enfin, si l’existence de ce parti faisait réellement partie de l’Histoire de ce pays, il n’aurait pas attendu les accords d’Arusha et la distribution des postes pour faire parler de lui, mais aurait vu le jour à la veille de l’indépendance, au moment de l’époque triomphante des premiers grands leaders historiques ganwa : le Mwezi Louis Rwagasoe et les Batare Joseph Birori et Jean Baptiste Nidendereza.
Burundi – Politique - Anniversaire
Diriger ce n’est pas opprimer
Bujumbura, le 13 octobre 2014 (Net Press) . C’est ce que l’Archevêque de Bujumbura, Evariste Ngoyagoye, a déclaré ce matin lors de son homélie relatif à la célébration du 53ème anniversaire de l’assassinat du prince Louis Rwagasore. Pour cet homme d’Eglise, celui qui a le mandat du peuple doit avoir le courage d’être le serviteur par excellence de son dirigé et ne pas le conduire par force. La vertu la plus ultime est de créer un climat d’amour envers son adversaire politique et non le prendre comme son ennemi, a-t-il ajouté. L’archevêque a exhorté alors les Burundais à prier beaucoup pour les échéances électorales qui approchent. Cela a été aussi l’occasion de demander des enquêtes sérieuses pour connaître les vrais assassins des 3 sœurs italiennes tuées à la paroisse Buyengero de Kamenge.
La suite de cette journée a été le dépôt des gerbes de fleurs à la tombe du héro de l’indépendance et de ses 2 enfants. Le parti Uprona reconnue par le ministère de l’intérieur était présent à cet endroit. Le président du parti Uprona Charles Nditije a seulement participé à la cérémonie religieuse mais au mausolée, il n’y a pas été sauf la présence des députés dont le président du groupe parlementaire Uprona, l’honorable Bonaventure Gasutwa. Celui-ci précise alors que le moment se présente alors que le parti est divisé et cette situation est le mauvais fruit de certains Upronistes qui mettent en avant des intérêts égoïstes. Mais il en appelle à ces gens de voir la durabilité politique de leur parti et de se ressaisir pour gagner les élections de 2015 qui approchent.
Burundi – Société
Le mois d’octobre perçu différemment dans le monde entier
Bujumbura, le 13 octobre 2014 (Net Press) . C’est un mois qui regorge de beaucoup d’événements aussi bien au Burundi qu’à l’étranger. En outre, la plupart d’entre eux sont tragiques car il y a beaucoup plus morts d’hommes comme nous allons le voir dans les colonnes suivantes.
Tout d’abord dans notre pays, nous nous rappelons de la mort du héros de l’indépendance, le 13 octobre 1961, juste au lendemain de la victoire de son parti Uprona, sur la tutelle belge. Quatre ans plus tard, en octobre 1965, le climat social était de nouveau tendu : des militaires hutu du camp Base dans la mairie de Bujumbura massacrèrent leurs collègues tutsi et attaquèrent le palais royal et la résidence du premier ministre Léopold Bihumugani.
Le mois d’octobre nous rappelle également l’assassinat de Melchior Ndadaye, premier président hutu démocratiquement élu. Il a été assassiné le 21 octobre 1993, après 102 jours à la tête du Burundi en tant que président, fauché par un groupe de militaires tutsi mais sans beaucoup de précisions par le fait que la justice burundaise ne s’est jamais prononcée sur son cas. Le 21 octobre 1993 est considéré par la plus grande association de lutte contre le génocide, Ac- Génocide, comme le début du génocide contre la minorité tutsi au Burundi. Pour elle, la semaine qui débute le 21 octobre de chaque année est considérée comme une semaine d’information et de réflexion sur le génocide.
D’ailleurs, elle a déjà arrêté son programme d’activités à partir de la semaine prochaine. En date du 21 octobre 2014, les membres et sympathisants de cette association se rendront à Kw’Ibubu, dans la province de Gitega, où plus de 70 élèves tutsi ont été tués par leur directeur, Firmat Niyonkenguruka, au lycée de Kibimba. Le lendemain, le 22 octobre, cette association procédera à une conférence inaugurale et le jour suivant sera consacré aux témoignages. En date du 24 octobre, ce sera le tour d’une autre conférence et le 25 de la même semaine verra une célébration d’une messe à la paroisse Saint Joseph de Ngagara en mémoire des victimes du génocide.
Dans l’après-midi, il y aura organisation d’une demi-finale de la coupe de la mémoire vigilante suivie de la finale le lendemain. Signalons que ces activités auront lieu dans 4 provinces à savoir Bujumbura (mairie), Gitega, Kirundo et Mwaro.
En dehors de nos frontières, l’on saura que le révolutionnaire argentin, Ernesto Che Guevara, né le 14 juin 1928, a été capturé en Bolivie et exécuté le 9 octobre 1967 à 13h10. Vingt ans plus tard, le 15 octobre 1987, ce sera la mort tragique de Thomas Sankara à Ouagadougou, tué par son compagnon d’armes, Blaise Compaore, actuel président du Burkina Faso. Le 1er octobre 1990, l’armée patriotique rwandaise (Apr) venait d’attaquer pour la première fois le Rwanda de Juvénal Habyalimana. Ce fut dur dans un premier temps car le président fondateur du Fpr, Fred Rwigyema, a trouvé la mort dans cette guerre, le 2 octobre 1990, juste au lendemain de l’attaque. Paul Kagame dut quitter les Etats-Unis où il se trouvait pour poursuivre la guerre de libération, ce qu’il réussira 4 ans plus tard.
Yasser Arafat, président de l’autorité palestinienne pendant longtemps, a trouvé la mort 11 novembre 2004 mais les recherches indiquent qu’il aurait été empoisonné le 12 octobre 2004 avec une substance radioactive. Un événement qui n’est pas malheureux pour terminer est que le 4 octobre 1934, le monde a vu la naissance d’une grande star dans le domaine de la musique, Nana Mouskoury.
Burundi - Politique
Tout faire pour chasser le Cndd-Fdd du pouvoir en 2015 »
Muramvya, le 13 octobre 2014 (Net Press) . Le Secrétaire général du parti Sahwanya-Frodebu Nyakuri, Issa Ngendakumana, n’y est pas allé par quatre chemins hier au cours d’une réunion tenue au chef-lieu de la Commune Kiganda, en province Muramvya. Ancien ministre d’Etat chargé de la bonne gouvernance, il était apparemment bien placé pour parler de la gouvernance actuelle du pouvoir du Cndd-Fdd, « très mauvaise », a-t-il dit, principalement sur le plan économique.
Rien ne va plus non plus dans le secteur de l’enseignement, où les affectations se font sur base des critères en rapport avec le degré du militantisme en faveur du parti présidentiel. Or, il se fait que ce secteur est celui qui détermine le développement du pays en matière socio-économique et qui de ce fait, devrait être géré en tenant compte exclusivement des compétences professionnelles.
Pour toutes ces raisons et bien d’autres, il faut tout faire pour chasser du pouvoir le Cndd-Fdd aux élections de 2015. Signalons tout de même que c’est pour la toute première fois que le Frodebu Nyakuri exprime une opposition aussi frontale contre le régime actuel car lorsqu’il a « Nyakurisé » le parti de Melchior Ndadaye, le Dr Jean Minani avait déclaré que son objectif n’était pas de combattre « systématiquement » le Cndd-Fdd. Histoire de s’inscrire dans une opposition « constructive ».
Burundi – Rd Congo - Sécurité
40 Femmes enlevées hier en Rdc
Goma, le 13 octobre 2014 (Net Press) . Les faits se sont déroulés hier à l’Est de la République démocratique du Congo, et plus précisément dans une localité voisine de l’Ouganda située dans la province du Nord Kivu.
Ceux qui ont effectué des enlèvements n’ont pas encore été clairement identifiés, mais on soupçonne une milice inconnue jusqu’à ce jour, moins intéressée par la guerre que par l’exploitation des mines et le braconnage.
Cette région possède en effet un sous-sol particulièrement riche ainsi que des forêts qui abritent beaucoup d’animaux. Ce vaste territoire est caractérisé par une administration provinciale presqu’inexistante, des groupes armés y pullulent et font ce que bon leur semble.
Les associations féminines redoutent sur tout que la quarantaine de femmes pourraient être en train de subir des viols, un délit qui, en Rdc, est le plus courant en période de conflit, après celui de versement du sang.
Burundi – Etats-Unis - Santé
Premier cas mortel d’ébola contracté sur le sol américain
Austin, le 13 octobre 2014 (Net Press) . Serait-ce une « chance » pour l’Afrique ? Le simple fait de poser la question peut paraître cynique, ce dont la rédaction de Net Press voudrait se défendre a priori. Mais elle part d’un constat que même les âmes les plus sensibles ne peuvent rejeter, à savoir que les maladies tropicales les plus meurtrières tel que le paludisme auraient déjà été vaincues depuis belle lurette, si elles étaient contractées et faisaient des victimes dans les pays du Nord.
La personne morte hier de la fièvre hémorragique est une infirmière américaine de l’Etat du Texas qui a soigné le ressortissant libérien décédé la semaine dernière à Dallas mais qui avait été contaminé alors qu’il se trouvait encore dans son pays.
Toutes les informations en provenance des Etats-Unis indiquent que la première puissance est sous le choc d’apprendre que ce virus est « exportable » chez elle, mais surtout qu’il peut être contracté sur place. Lorsqu’il fit ses premières apparitions en 1976, les pays riches le croyait confiné au seul continent le plus misérable et le plus miséreux du monde, au continent uniquement riche en conflits et en épidémies, l’Afrique et voilà que l’on peut s’appeler Georges Bush ou Barack Obama et en être atteint.
Dès ce lundi, chercheurs et scientifiques sont déjà à l’œuvre, et si l’on peut se permettre de réutiliser le terme « chance », le sentiment qui domine actuellement chez les citoyens guinéens, sierra-léonais et libériens, les trois pays d’Afrique occidentales ravagés par Ebola, c’est l’espoir qu’à plus ou moins brève échéance, un médicament et même un vaccin, pourquoi pas pourrait être découvert.