Bujumbura, le 28 octobre (Net Press) . La première décriée depuis avant-hier est le lieu même choisi par la présidente du tribunal de grande instance en Mairie de Bujumbura pour abriter le procès en appel, à savoir la prison de Mpimba. L’autre irrégularité est la sélection des justiciables car, cette dernière a estimé de façon totalement illogique, qu’elle avait le pouvoir d’appeler à la barre qui elle voulait, sans du tout se sentir obligée de se justifier.
Comment expliquer par exemple qu’un des détenus ayant fait appel en bonne et due forme dans une correspondance écrite officiellement n’ait pas été cité à comparaître, alors qu’il était enfermé dans une cellule située à 5 mètres du local choisi pour servir de prétoire ?
Mais au cas où la présidente du tribunal, en délocalisant le procès à Mpimba, aurait cherché à décourager les diplomates pour qu’ils n’aillent pas suivre les audiences, elle s’est totalement trompée, car ils ont fait preuve d’un degré de détermination que peu de gens attendaient d’eux, en allant s’agglutiner dans le petit espace réservé accueillir les prévenus qui étaient ce jour au rôle.
Tout cela pour chercher à cacher à la face du monde la volonté du pouvoir du Cndd-fdd de condamner pour de bon les jeunes prévenus du Msd à de lourdes peines d’emprisonnement, au moment où les Imbonerakure coupables d’exactions sanglantes plus graves que de simples manifestations, se la coulent douce donc un peu partout dans le pays.
Burundi – Terres et Autres biens - Sécurité
Dix personnes menacées de mort en commune Kibago de la province Makamba
Makamba, le 28 octobre (Net Press) . La province Makamba suivie de celle de Bururi sont celles où les litiges fonciers causent le plus de controverses, à partir du moment où Mgr Séparion Bambonanire, le président de la Cntb (Commission nationale « terres et autres biens), a choisi son camp contre un autre, celui des Hutu contre les Tutsi, dans le règlement des litiges fonciers nés des massacres de 1972 et de la fuite des Hutu en Tanzanie.
Depuis le week-end dernier, dix hommes de la commune Kibago en province Makamba restent introuvables, car ils craignent d’être arrêtés par le procureur de la République de cette province, pour avoir « osé » contester le jugement qu’il a rendu.
Expropriés de leurs propriétés et appartenant à l’ethnie tutsi, ils accusent l’homme de loi d’avoir été mû par de considérations ethniques et non par le droit. Ils ont alors quitté leurs maisons pour entrer en clandestinité car les informations livrées par leurs proches indiquaient que certains agents de la Cntb étaient sur leurs trousses pour les éliminer.
Burundi - Société
Hsh est un des groupes discriminés
Bujumbura, le 28 octobre 2014(Net Press) . C’est le constat fait par Nicolas Ndayizeye, représentant légal de l’association Humure et point focal des hommes qui font des rapports sexuels avec les autres hommes (Hsh). Lors d’une interview qu’il a accordée à un reporter de l’agence Net Press, il a indiqué qu’il est conscient du problématique du vih/sida étant donné que ce dernier est une pandémie qui n’a pas de médicament jusqu’actuellement.
Face à la penderie du sida, le représentant des homosexuels burundais a fait savoir qu’actuellement, il y a beaucoup d’efforts qui sont faits pour que ce groupe des minorités sexuels soit pris en compte comme groupe vulnérable. Au niveau national, le plan stratégique national contre le vih/sida 2014-2017 considère les minorités sexuelles comme un groupe vulnérable avec qu’il faut protéger. Ainsi, a-t-il ajouté, les acteurs de lutte contre le sida sont conscients que c’est un groupe vulnérable à prendre en charge.
Cependant, la loi burundaise est discriminatoire car, les homosexuels ne sont pas traités au même pied d’égalité que les autres citoyens. A titre d’exemple, l’article 567 du code pénal burundais pénalise les homosexuels, ce qui fait que l’homosexuel burundais ne se sent pas à l’aise lors de l’exercice de ses libertés. Sur ce, M. Ndayizeye demande au gouvernement de réviser cet article pour que tout le monde puisse être au même pied d’égalité pour un meilleur accès et une parfaite équité aux services auxquels ils ont normalement droit.
Le point focal des Hsh a laissé entendre qu’il y a des pratiques sexuelles à risque chez les homosexuels auxquelles d’autres personnes peuvent faire recours dans certaines circonstances. Pour lui, le mode de contamination le plus dangereux autant pour les homosexuels que pour les hétérosexuels reste le non usage du préservatif.
A la question de savoir si les homosexuels sont vulnérables comme les autres citoyens à l’endroit de la pandémie du vih/sida, M. Ndayizeye a répondu qu’ils sont plus vulnérables par rapport aux autres. Car, il y a discrimination au niveau de la famille, au niveau de la société et aussi au niveau des lois qui ne les protègent pas.
La rédaction a tenté de contacter les services du ministère de la santé publique et de la lutte contre le sida pour plus d’éclaircissements à ce sujet mais en vain. Toutefois, le numéro 1 de l’association Humure a indiqué que ce ministère les aide dans l’achat des lubrifiants, des préservatifs et les implique dans des réunions et ateliers de sensibilisation des communautés contre cette pandémie. Signalons que l’association Humure a été agréée en 2009 et les membres sont aujourd’hui estimés à une soixantaine de gens en Mairie de Bujumbura avec des points focaux à l’intérieur du pays.
Burundi – Confessions Religieuses – Droits de l’Homme
Pacifique Nininahazwe contre le silence des autorités face à la persécution des leaders religieux.
Bujumbura, le 28 octobre (Net Press). Lors d’une conférence de presse animée ce matin, le président du Focode, M Pacifique Nininahazwe, a indiqué que le Focode a appris avec beaucoup d’étonnement, l’arrestation du Pasteur Sosthène Serukiza de l’Eglise « Guérison des Ames de Nyakabiga » en date du 22 octobre 2014.
En effet, précise le président du Focode, c’est la troisième fois que des responsables religieux soient arrêtés en l’espace de cinq mois. Après la détention du 13 au 23 mai de cette année, d’un pasteur rwandais, Théophile Mwongeye qui affirmait détenir un message pour le président de la République il a été le tour du prédicateur Damascène Gakwaya, arrêté le 17 octobre 2014, à Gitaramuka en province Karusi, avant son transfert à la prison de Gitega.
Pour Pacifique Nininahazwe, cela est incompréhensible au moment où les plus hautes autorités burundaises semblent être profondément attachées à la Parole de Dieu en organisant des croisades évangéliques chaque année auxquelles sont conviés presqu’obligatoirement les hauts cadres de l’Etat à des fins privés.
Face à cette situation, le Focode déclare qu’il fait un constat d’une tendance vers la limitation des libertés religieuses au Burundi qui se traduit nécessairement par la violation du principe constitutionnel de laïcité de l’Etat du Burundi. Il condamne le silence institutionnel qui accompagne l’arrestation et la détention d’un leader respecté d’une grande communauté religieuse comme le pasteur Sosthène Serukiza détenu dans les cachots du service national des renseignements depuis le 22 octobre 2014. Il condamne aussi l’arrestation d’un autre religieux rwandais du nom de Damascène Gakwaya, arrêté le 17 octobre 2014 et pour qui la famille est sans aucune nouvelle depuis le 27 octobre 2014.
Pacifique Nininahazwe demande alors aux autorités burundaises de donner toute la lumière sur les mobiles de la détention de MM. Sosthène Serukiza et de Damascène Gakwaya. Aussi, le président du Focode s’indigne de la nouvelle tendance de refoulement sans façons des fois souvent sélectif, des étrangers vers les frontières et c’est pourquoi il recommande le strict respect des droits des étrangers résidants au Burundi et de l’hospitalité légendaire qui a toujours caractérisé nos ancêtres.
Le président du Focode a aussi souligné que son organisation condamne avec la dernière énergie l’assassinat des trois sœurs italiennes à la Paroisse Catholique de Kamenge et demande que les résultats de l’enquête soient régulièrement communiqués à la population.
Enfin, Pacifique Nininahazwe recommande le strict respect du principe constitutionnel de laïcité de l’Etat.
Burundi - Politique
L’Ufb toujours en exercice.
Bujumbura, le 28 octobre (Net Press) . A travers un communiqué de presse rendu public, l’Union des femmes burundaises ( Ufb) affiliée au parti Uprona indique que le 26 octobre 2014, le comité exécutif s’est réuni dans sa session ordinaire sous trois points : Election du secrétaire exécutif adjoint, les préparatifs du congrès national de l’Ufb ainsi que la part de l’Uf dans la vie politique du pays.
Par le même communiqué, le comité exécutif de l’Ufb informe alors l’opinion nationale les clauses de cette réunion. Il indique que Mme Kamikazi Caritas a été élue comme secrétaire adjoint de l’Ufb, que les préparatifs d’un congrès qui se tiendra en décembre 2014 sont en cours, que les membres de l’Ufb, les jeunes ainsi que les plus vieux sont appelés à rester toujours leaders parmi d’autres associations, que l’Ufb compte multiplier les relations entre les journalistes ainsi que la formation des jeunes afin de pouvoir mieux défendre les droits de tout citoyen, la démocratie et la bonne gouvernance ; etc.
Burundi – Confessions Religieuses – Société
L’Eglise catholique burundaise et l’homosexualité
Bujumbura, le 28 octobre (Net Press) . L’homosexualité est un fait de société qui fait débat actuellement dans beaucoup de pays à travers le monde, y compris dans les pays en développement, alors que lorsqu’elle a fait ses premières apparition dans les pays du Nord, elle était considérée dans ceux du Sud comme une véritable « perversion » des mœurs qu’il fallait combattre à tout prix.
Aujourd’hui, dans les pays occidentaux, un homme marié à un homme, une femme mariée à une femme, c’est devenu tout à fait normal. Dans un pays comme la France, un sondage publié il y a un peu plus de deux ans indiquait que près de 65% des compatriotes de François Hollande approuvaient l’union « conjugale » entre 2 personnes de même sexe, malgré l’opposition de l’Eglise catholique et particulièrement du cardinal André XXIII, l’Archevêque de Paris.
Dans notre pays, une émission entendue la nuit dernière sur les ondes de Radio Maria Burundi animée par deux grands séminaristes appartenant au « Cercle Saint Paul », a abordé la question. Ils étaient convaincus que la fin des pratiques homosexuelles est une question de temps alors que ça risque d’être le contraire.
Il n’y a qu’à analyser l’évolution du libertinage sexuel dans le temps et à long terme, pour constater que l’Occident a toujours imposé sa manière de voir les choses. Dans les années 50 et 60, il était inimaginable de voir des filles portant des mini-jupes, - des pantalons collants ou des blouses qu’on appelle aujourd’hui « mukondo out », alors qu’aujourd’hui, c’est devenu presque de la banalité quotidienne.
Il en sera de même pour l’homosexualité qui, à court terme, va « s’exporter »facilement dans notre pays. Enfin, il est un signe inquiétant qui est d’actualité. Lors du synode qui a récemment réuni au Vatican autour du Pape, des centaines de hauts dignitaires ecclésiastiques (Cardinaux et Evêques, dont Mgr Gervais Banshimiyubusa) pour parler de la famille, il semblerait que l’unanimité n’a pas pu être dégagée lorsque la question du mariage gay a été abordée.
Burundi – Afrique du Sud - Justice
Décision du ministère public de faire appel dans le procès d’Oscar Pistorius
Pretoria, le 28 octobre (Net Press) . C’était attendu et c’est fait depuis hier. Après la condamnation du champion para-olympique sud-africain, Oscar Pistorius, à 5 ans d’emprisonnement la semaine dernière, le procureur général, qui avait requis une peine « minimum » de 10 ans de réclusion, a décidé d’interjeter appel.
En effet, il estime que le tribunal a été « trop clément », car l’accusé n’a jamais pu réunir des preuves suffisantes et convaincantes au cours du procès, comme quoi la tuerie de son ex-copine en février 2013 n’était pas préméditée.
A ses yeux, le tribunal n’aurait jamais dû rendre un verdict allant en dessous de dix ans quels que soient les arguments de la défense.
Le procureur trouve que les performances olympiques qu’il a pu réalisées ne peuvent pas être considérées comme une circonstance atténuante, bien au contraire. Car tout champion doit être le modèle de la société dans laquelle il évolue, même s’il a obtenu d’excellents résultats dans des circonstances exceptionnelles en tant que personne handicapée.
Burundi – Rdc - Sécurité
Joseph Kabila, est-il parvenu à calmer la colère de la population ?
Goma, le 28 octobre 2014 (Net Press) . Le président de la République démocratique du Congo, Joseph Kabila, a trouvé la situation tellement grave dans la localité de Beni tout près de la frontière ougandaise qu’il s’y est rendu personnellement hier.
Mais la colère de la population est telle qu’il devra déployer des trésors d’imagination et des talents oratoires pour parvenir à calmer les gens. En effet, les accusations portées contre les pouvoirs publics sont extrêmement accablants. Les habitants ne comprennent pas du tout comment un périmètre estimé à quelques 4 ou 5 kilomètres carrés n’ait pas pu être protégé par les forces gouvernementales.
Comment 80 personnes sont-elles pu être massacrées froidement à la machette, à la hache et au moyen des couteaux, alors que des hommes en armes supposés protéger les citoyens se trouvaient à un jet de pierre du lieu du drame ? La population va jusqu’à mettre en cause les forces locales d’être de connivences avec les tueurs pour des intérêts personnels, ce qui a dû mettre le chef d’état dans un extrême embarras.