Bujumbura, le 4 novembre 2014 (Net Press) . Le professeur Charles Nditije et président de l’Uprona, tendance non reconnue par le ministre de l’intérieur, a décidé de porter plainte contre l’Etat du Burundi dans les instances judiciaires de la sous-région basées à Arusha en Tanzanie.
Ainsi donc, l’Etat du Burundi est assigné à Arusha pour le 13 novembre 2014, donc dans une dizaine de jours, pour au moins deux procès et dont les audiences auront lieu toutes le même jour. Il s’agit du premier dossier qui a trait à la direction de cette formation politique de Rwagasore. Le ministre de l’intérieur, Edouard Nduwimana, a usé de son pouvoir de ministre - gérant des partis politiques pour retirer la présidence à Charles Nditije, pourtant légitime, et en faire cadeau à Concilie Nibigira.
Le deuxième dossier concerne la commission nationale terres et autres biens, Cntb, que l’Uprona a toujours accusé de vouloir diviser les Burundais alors que sa mission était précisément de réconcilier les populations, en passant par la gestion des terres notamment. Ayant constaté que la Cntb avait une force irrésistible à l’intérieur du pays car il est soutenu par le chef de l’Etat, - c’est en demandant à la Cntb de changer sa façon de travailler que Charles Nditije a eu des démêlés avec le ministre de l’intérieur -, le président de l’Uprona a décidé de porter l’affaire en dehors des frontières nationales.
C’est à ce niveau que l’opinion ne comprend plus certaines positions du gouvernement. En effet, il y a des affaires déjà pendantes devant cette instance judiciaire sous-régionale et où le gouvernement risque de perdre les différents procès. Que l’on se souvienne de l’affaire Masenge qui eu gain de cause ainsi que Me Isidore Rufyikiri dont l’interdiction de sortir du pays a été levée. La question est de savoir pourquoi les gestionnaires de l’Etat ne changent pas de comportement quand ils voient que leur justice est souvent contrariée par celle de la sous-région. L’on est bien curieux de savoir si les autorités ne constatent pas qu’elles ternissent davantage l’image de la justice burundaise.
Burundi – Politique – Sécurité
Vers une retraite des Imbonerakure ?
Bujumbura, le 4 novembre 2014 (Net Press) . Selon des sources concordantes, tous les Imbonerakure, - ligue des jeunes du parti Cndd-Fdd – de la mairie de Bujumbura sont invités à prendre part à une réunion qui se tiendra le weekend prochain dans la province de Ngozi. L’on n’a pas encore des détails sur le contenu de la réunion car, a-t-on appris, il y a des Imbonerakure à qui l’on a invité à se présenter, sans beaucoup plus de détails.
Cependant, l’on peut facilement deviner que les questions liées à l’actualité brûlante du moment ne seront pas en reste, à savoir les élections et la sécurité. D’une part, cette réunion se pencherait sur la question de la candidature du Cndd-Fdd d’autant plus qu’il n’y a pas unanimité au sein de cette formation politique sur la candidature de Pierre Nkurunziza. Ce serait donc une occasion d’arrêter des stratégies pour gagner les élections de 2015 avec ou sans Pierre Nkurunziza.
En outre, la question de la sécurité devrait également s’inviter dans les débats d’autant plus que ces jeunes sont souvent pointés du doigt par les partis politiques de l’opposition et la société civile comme étant la véritable source d’insécurité dans le pays. Cette réunion - retraite définirait donc l’attitude à prendre lors de cette période cruciale par ces jeunes. Affaire à suivre !
Burundi – Société
L’Ajna interpelle la jeunesse
Bujumbura, le 4 novembre 2014 (Net Press) . L’association des jeunes pour la non-violence active vient de rendre public un communiqué de presse ce 3 novembre 2014 où elle interpelle les jeunes pour qu’ils adoptent un comportement responsable durant cette période des élections. Cette association craint que ces jeunes puissent être récupérés par des politiciens à des fins inavouées.
Ainsi, à travers ce communiqué, la jeunesse s’engage à respecter autrui, à contribuer pour qu’il y ait des élections apaisées, à mesurer les mots et l’attitude à prendre, à combattre la violence, à régler les conflits de façon pacifique, etc. Ces engagements sont inscrits dans 27 articles que la jeunesse doit respecter scrupuleusement.
Burundi - Economie.
Burundi : l’économie en berne
Bujumbura, le 4 novembre 2014(Net Press) . Le Représentant légal de l’association Parole pour le réveil des consciences et l’évolution des mentalités, M Faustin Ndikumana, a animé une conférence de presse dans le but d’informer l’opinion nationale de la croissance économique du Burundi après la publication du rapport de la banque mondiale et du Fmi sur l’économie des pays africains.
Ainsi, le président de la Parcem indique qu’il est très regrettable que le Burundi est classé parmi les pays qui n’atteignent pas un produit intérieur brut (Pib) de 300 dollars par habitant malgré la possession des documents tel quel la vision 2025 et le CslpII. Ainsi, précise Faustin Ndikumana, le rapport montre que si le Burundi garde le rythme de croissance actuelle, en 2025, il restera un pays très pauvre.
Parcem interpelle le gouvernement de tout faire pour rejoindre les autres pays d’Afrique comme la Sierra Léone, la Côte d’Ivoire, le Rwanda et le Lesotho dont leurs économies ont décollé malgré les conflits qu’ils ont traversé. Pour Faustin Ndikumana, le décollage de l’économie ne dépend pas de la possession des ressources minières, mais dépend plutôt de la politique de la bonne gouvernance et c’est pourquoi Faustin Ndikumana interpelle les autorités administratives de prendre dans leur cahier de charge la politique de la croissance économique en se référant à la vision 2025 et le document du Cslp II.
Burundi - Sécurité
Mais quand donc se départira-t-on du langage rassurant et mensonger du passé ?
Bujumbura, le 4 novembre 2014 (Net Press) . Le ministre de l’intérieur, Edouard Nduwimana, se trouvait en réunion hier avec les membres de l’administration territoriale des provinces Mwaro et Bujumbura Rural auxquels avaient été conviés les représentants des confessions religieuses afin d’échanger sur l’état de la sécurité, après toutes les informations soulevant la peur de ces dernières semaines.
D’entrée de jeu, le ministre a dit que la sécurité est très bonne en général sur l’ensemble du territoire national et même dans les deux entités administratives susmentionnées. Cependant, certains représentants des confessions religieuses, des curés de paroisse notamment ont cherché à être éclaircis sur des cas qui leur sont rapportés par leurs ouailles- des hommes circulant avec des armes blanches (machettes, couteaux.. qui sont habillés en longs manteaux…)
Certains de nos confrères de la presse écrite se sont rendus sur les lieux et sont revenus avec des photos attestant les faits sans équivoque, ce qui n’a pas empêché aux autorités administratives des deux provinces de jurer qu’il en est absolument rien, qu’il s’agit des rumeurs sans aucun fondement. D’où la question posée en titre : pourquoi la persistance d’un tel langage mensonger comme dans le passé ?
La réponse est toujours la même, à savoir que lorsque la situation n’est pas bonne dans le pays, ceux qui la « noircissent » ne sont pas ceux qui la provoquent comme c’est souvent le cas au Burundi (gouverneurs, administrateurs, chefs de zone ou policiers travaillant sous les ordres du pouvoir), mais bien ceux qui en parlent, c’est-à-dire les médias et les organisations de la société civile.
C’est pourquoi le ministre de l’intérieur et son collègue de la sécurité, appuyés par tous les gouverneurs et tous les administrateurs disent que la sécurité est bonne « en général », même lorsque les Imbonerakure ont tranché la veille les têtes de quelques citoyens de ce pays.
Burundi – Nations Unies – Autriche - Economie
Gervais Rufyikiri en réunion à Vienne.
Vienne, le 4 novembre 2014 (Net Press) . Le deuxième vice-président de la République, M Gervais Rufyikiri, était hier en réunion internationale à Vienne, la capitale de l’Autriche, dont le principal point à l’ordre du jour était de se pencher sur la situation des pays enclavés. La réunion était patronnée par l’organisation des Nations-Unies et la situation a été jugée suffisamment préoccupante que Ban-Ki- Moon en personne soit présent.
Au cours de son intervention, le numéro un du palais vert de Manhattan a reconnu que les pays sans accès sur la mer font face à des problèmes à caractère économique d’une extrême gravité pour les populations concernées. Les produits importés coûtent très cher alors que les économies de ces états sont déjà moribondes.
Le 2ème vice-président de la République a ensuite pris la parole pour être précis sur l’état d’enclavement de son pays et sur la distance qui sépare la capitale Bujumbura des deux ports d’importation : Dar-Es-Salaam qui est situé à 1500 km et Mombasa qui se trouve à pas moins de 2000 km. Ce qui l’a poussé à solliciter l’aide des bailleurs de fonds, rappelant que la dernière conférence internationale semblable à celle de Vienne s’était tenue en 2003, à l’époque où le Burundi sortait péniblement de la guerre civile.
Burundi - Politique
Le président du Frolina s’insurge contre les pratiques de division de son parti.
Bujumbura, le 4 novembre 2014 (Net Press) . Joseph Karumba, le président du parti Front pour la libération nationale (Frolina), lors de sa sortie médiatique de ce matin, précise que son parti est traversé par une crise due à une prise d’acte du ministre de l’intérieur qui a placé à la présidence de cette formation une personne issue d’un faux congrès. Selon M. Karumba, cette mesure a été prise en violation de la loi car M. Adrien Ndayiragije a été suspendu de cette formation politique en date du 28 janvier 2013 et il a été tenu informé de cela.
Cet homme politique a alors annoncé qu’au vu de la situation, il a été au ministère de l’intérieur avec des correspondances à l’appui et une lettre de la tenue d’un congrès extraordinaire a été adressée au ministre Nduwimana. Celui-ci a reçu tout cela et il a bien répondu que le congrès extraordinaire a été refusé à Karumba et ses compagnons, a poursuivi l’orateur. Il a indiqué que la personne chérie du ministre de l’intérieur n’a pas été inquiétée dans ses activités non conformes à la loi.
Après des correspondances multiples au ministre de l’intérieur pour que le parti soit remis à Karumba, celui-ci signale qu’une correspondance à été adressée au président de la République pour corriger les erreurs du ministre qu’il dirige. L’orateur ajoute qu’un silence de la part du numéro 1 a été long et un rappel lui a été lancé le 15 octobre 2014.
Cet homme politique demande alors au président de la République de faire tout pour corriger les erreurs du ministre de l’intérieur en réhabilitant M. Karumba pour qu’il participe aux élections de 2015 en toute liberté. Il demande ensuite au président de la République d’assainir le climat politique pour favoriser la préparation de bonnes élections apaisées, transparentes, inclusives, libres et démocratiques.
A la communauté internationale, de continuer à soutenir le Burundi tant matériellement que moralement tout en se rassurant que le soutien apporté n’est pas de nature à renforcer le système monopartite qui ne vise qu’à exclure une bonne partie de Burund ais dans la préparation des élections de 2015. Au peuple burundais, Joseph Karumba demande de rester solidaire, de continuer à vaquer à ses activités quotidiennes, maintenir la paix, éviter des paroles incendiaires qui risquent de replonger le pays dans le chaos et se préparer aux élections de 2015.
Interrogé comment il va s’y prendre aux élections si rien ne change, M. Karumba a précisé que si les moyens y seront, il pourra se faire élire à titre personnel. Pour la question de s’allier à ses amis politiques qui eux aussi ont perdu leur parti politique, le conférencier a répondu qu’il est en train de réfléchir.
Burundi – Agriculture - Sécurité
Vers la déstabilisation des éleveurs de Gihanga
Bubanza, le 4 novembre 2014 (Net Press) . Selon des informations en provenance de la commune de Gihanga, l’administration serait sur le point de chasser tous les éleveurs qui font brouter leurs vaches au bord ou à l’intérieur de la Rukoko. En effet, les autorités communales soupçonnent les gardiens de vaches d’héberger les criminels qui sont légion à cet endroit et qui se dispersent dans cette même forêt après leurs forfaits. Comme solution donc, il faut que les éleveurs gardent leurs bêtes dans des étables aménagées à domicile.
Les habitants de cette commune semblent avoir mal accueilli cette intention de l’administration car parmi eux, il y en a qui ont un nombre élevé de bétails et qui auront du mal à se construire lesdites étables, d’autant plus que ce ne sont pas tous les éleveurs qui ont des places pour y ériger de telles constructions. En outre, il n’est pas facile de trouver des herbes suffisantes pour nourrir car cela exige une autre organisation qui n’est pas nécessairement à la portée de tout le monde
Dans la logique que l’on parvient à gérer ces troupeaux dans de tels endroits, il faut mentionner que la sécurité doit être renforcée car il devient difficile de garder plus de 20 vaches situées au même endroit, dans des conditions actuelles de sécurité. Ils souhaitent que l’administrateur sursoie à cette envie afin de trouver une solution qui pourrait arranger toutes les parties.
Burundi - Education
Prochaine tenue des états généraux de l’éducation : une bonne décision
Gitega, le 4 novembre 2014 (Net Press) . La ministre de l’enseignement de base et secondaire, Mme Rose Gahiru, se trouvait hier à Gitega pour échanger avec les partenaires et les experts de son ministère sur les stratégies à mettre en place pour résoudre certains problèmes qui se posent dans le domaine de l’enseignement.
Il a été beaucoup question de la nouvelle réforme de l’école fondamentale, qui depuis son lancement en septembre 2013, soulève toujours des passions et des controverses, à tel point que beaucoup de ceux qu’elle concerne se demandent encore si elle était vraiment opportune.
Mme Gahiru a alors annoncé pour début décembre de l’année en cours, soit dans une soixantaine de jours, la tenue des états généraux de l’éducation en général et de l’enseignement en particulier, une très bonne décision aux yeux de nombreux milieux, surtout parmi les parents des enfants.
Pour ces derniers, ils ont le sentiment que de nombreuses décisions sont prises dans le désordre le plus total par des autorités démunies de toute vision à long terme. Bien plus, ils souhaitent que les débats à venir s’étendent à l’enseignement supérieur public mais aussi privé, car dans ce dernier domaine, on a la fâcheuse impression que ceux qui créent les universités privées en font uniquement à leur tête, avec l’unique intention d’accueillir un grand nombre d’étudiants et donc d’améliorer l’état de leurs finances. Mais pour réussir le pari, la ministre qui en a pris l’initiative devrait se concerter avec son collègue de l’enseignement supérieur et se baser sur les avis et les analyses des experts, afin que ces états généraux ne se terminent pas par des promesses fumigènes sans lendemain comme c’est devenu l’habitude dans ce pays.
Burundi – Rdc - Manifestation
Manifestations devant la Monusco et l’ambassade américaine en Rdc
Goma, le 4 novembre 2014 (Net Press) . La police a dispersé avec une grande brutalité des manifestants de la République démocratique du Congo qui cherchaient à exprimer leur colère après la mort d’une centaine de personnes dans la ville de Béni frontalière avec l’Ouganda durant ces 2 dernières semaines.
Les manifestants voulaient dénoncer de cette manière l’inaction et l’apathie des forces gouvernementales congolaises et des casques bleus de la Monusco, alors que leur premier rôle est de défendre la population civile. Celle-ci ne comprend pas du tout que des hommes, des femmes, des personnes âgées et des enfants aux mains nues puissent se faire liquider froidement alors qu’une brigade policière et un bataillon militaire sont positionnés à quelques mètres de là.
Les manifestants avaient aussi un autre motif de mécontentement à caractère politique, à savoir, la tentation de Joseph Kabila de se présenter à un troisième mandat. Ils brandissaient des pancartes sur lesquelles on pouvait lire aisément : « Compaoré, Compaoré, Compaoré... » pour faire allusion au dénouement de la situation au Burkina-Faso qui vient de connaître l’épilogue que l’on sait.
Burundi – Burkina Faso – Côte d’Ivoire - Exil
Blaise Compaoré chez son ami et « compatriote » Alassane Drahmann Ouattara
Abidjan, le 4 novembre 2014 (Net Press) . Le gouvernement ivoirien a confirmé hier la présence à Yamoussoukro de celui qui est désormais devenu l’ex chef d’Etat du Burkina Faso, Blaise Compaoré. Il a ainsi rejoint son épouse qui n’a pas attendu que son mari soit chassé du pouvoir par une insurrection populaire pour prendre ses devants.
En fait, l’épouse du président déchu a la nationalité ivoirienne et a regagné en quelque sorte « sa patrie » avant que la situation n’empire pour son mari. Elle serait partie avec une somme colossale puisée du trésor public auquel elle avait accès librement.
Les informations concordantes en provenance d’Abidjan indiquent que la première dame du Burkina Faso, depuis de longues années avait l’habitude d’aller dans les douanes du pays, se faire servir directement de l’argent sans passer par un autre canal connu, afin de constituer un « trésor de guerre » inestimable, qu’elle versait ensuite sur des comptes bancaires étrangers et celui de son mari inscrits sur son nom et celui de son mari.
En parlant de Blaise Compaoré comme du « compatriote » M. Drahmann Ouattara, la rédaction s’est basée sur la législation de côte d’Ivoire, qui prévoit qu’à partir du moment où un étranger épouse une femme de nationalité ivoirienne, il acquiert automatiquement la nationalité de son épouse et vice-versa.