Bujumbura, le 5 novembre 2014(Net Press) . Le Bâtonnier a.i, M Gabriel Sinarinzi, a indiqué ce matin qu’un prix dénommé « Avocat, acteur de la démocratie », a été octroyé au Barreau de Bujumbura par le Conseil National des Barreaux (Cnb) lors d’une rencontre qui s’est tenue à Montpelier en France du 28 au 31 octobre 2014. Il a fait savoir que ce prix a été donné au Barreau du Burundi pour le combat quotidien en faveur des droits fondamentaux de l’homme et la promotion de la profession d’avocat en général.
Me Gabriel Sinarinzi a fait savoir que cette rencontre (appelée convention du conseil National des Bareaux) a vu la participation des 36 pays venus de tous les coins du monde dont le Burundi, pour évaluer ensemble l’état d’avancement et l’avenir de la profession d’avocat.
Pour Gabriel Sinarinzi, ce geste historique pour le Barreau du Burundi est une concrétisation des relations avec le Conseil National des Barreaux de France car, une convention de partenariat a été signée par les deux parties le 18 février 2014 ainsi que l’accord d’échanges d’information sur le numérique des textes des lois, de la doctrine et de la jurisprudence signés le 30 octobre à Montpellier.
Gabriel Sinarinzi souligne également que ce prix est reçu par le Barreau du Burundi au moment où les relations entre le gouvernement et le Barreau du Burundi se détériorent de plus en plus. Il a cité à titre d’exemple la radiation sans forme de procédure du Bâtonnier Isidore Rufyikiri, la chasse du Barreau des locaux qui abritent son siège depuis 14 ans sous prétexte que l’immeuble appartient à l’Etat, alors que celui-ci a l’obligation de promouvoir la profession d’avocat, la proposition de loi régissant l’assurance des avocats sans consulter ceux-ci.
Le Bâtonnier a i a précisé que ce prix est également une preuve que le Barreau du Burundi n’est pas isolé dans sa lutte pour les droits de l’homme et qu’il est indépendant et c’est pourquoi il s’engage à poursuivre son combat pour la restauration d’un Etat de droit, de la bonne gouvernance et spécialement, la lutte pour une justice indépendante et un Barreau libre. Signalons aussi que l’ancien Bâtonnier Isidore Rufyikiri s’est convié à cette rencontre à titre personnel.
Burundi – Médias – Justice
Quand le Cnc remplace le ministère public !
Bujumbura, le 5 novembre 2014 (Net Press) . Lors de la création du conseil national de la communication, Cnc, il y a tout juste 22 ans, l’une de ses missions était la promotion de la presse, surtout privée à côté de la régulation des médias et le conseil des pouvoirs publics. En effet, dans la mise en place du Cnc, il n’y avait aucune disposition indiquant que ce conseil pouvait constituer des dossiers des médias afin de les déposer dans les différentes instances judiciaires pour le compte des tiers, à l’image du ministère public qui se saisit des dossiers pour les fixer au parquet.
En outre, lors de l’écoute de la partie Rpa, l’actuel président du Cnc n’avait constaté aucune faute professionnelle dans les nouvelles diffusées par cette radio. En d’autres termes, il n’avait aucun intérêt dans cette affaire, d’où il devait laisser le Cndd-Fdd et le gouverneur de Bubanza, qui ne sont pas des mineurs par ailleurs, déposer eux-mêmes cette plainte contre la Rpa et son journaliste comme cette même formation politique l’avait fait pour Léonce Ngendakumana de l’Adc-Ikibiri.
L’opinion se pose alors la question de savoir si Richard Giramahoro a bien assimilé la mission qui est le sien ou alors en quoi il a promu la radio publique africaine en déposant de telles plaintes. Dans le monde journalistique, Richard Giramahoro est connu comme un professionnel expérimenté et fort de cette donne, il ne devrait pas poser des gestes aussi maladroits comme ses prédécesseurs non-professionnels à savoir Jean-Pierre Manda et Vestine Nahimana.
Burundi – Coopération - Sécurité
Pourquoi le ministère des affaires étrangères ne devrait pas faire mine de l’étonner.
Bujumbura, le 5 novembre 2014 (Net Press) . Le ministère burundais des affaires étrangères a fait savoir hier qu’il était totalement surpris que les Etats-Unis et la Belgique aient donné des consignes de comportements à adopter à leurs compatriotes, compte tenu de l’évolution sécuritaire au Burundi. La réaction des autorités a été très vive et empreinte de colère et tout autre pouvoir que celui de Bujumbura aurait réagi de la même manière.
Cela étant, à y regarder de près, la décision de Washington et de Bruxelles peut trouver un début d’explication, car Bujumbura semble n’avoir pas pris la mesure des dégâts qu’a causé sur le plan diplomatique, le rapport du parlement européen du 18 septembre 2014.
L’image de notre pays vis-à-vis de nos partenaires traditionnels – et les Etats Unis tout comme la Belgique figure en tête – en a pris un coup sérieux, car les démentis du gouvernement ont été trop vagues pour être convainquants. Ils étaient du genre « il n’en est absolument rien.., ce sont des accusations imaginaires et mensongères… »
Or, pour être crédibles, les démentis des gouvernements en accusation doivent produire un contre rapport reprenant tous les points où ils sont mis en cause, en démontrant de façon avéré et vérifiable que la situation est totalement à l’extrême opposé de ce qu’ont écrit les élus du parlement de Strasbourg.
Une autre maladresse contenue dans les démentis qui se sont succédé à Bujumbura fut de faire croire aux parlementaires qu’ils s’étaient basés uniquement sur le point de vue de l’opposition. Maladroit, le démenti le fut en effet, car le pouvoir a donné l’impression que les partis d’opposition n’ont pas droit de cité au Burundi, que leurs leaders sont des menteurs, alors que dans les démocraties occidentales, ils sont très respectés et leurs points de vue sont pris en compte dans l’action gouvernementale.
Burundi – Malversations Economiques
Un commerçant attrapé pour fraude au port de Bujumbura.
Bujumbura, le 5 novembre 2014 (Net Press) . Ce matin, le commissaire des douanes, M. Frédéric Manirambona, a animé un point de presse où il a montré dans les entrepôts de l’office burundais des recettes (Obr), une sorte de fraude difficile à débusquer mais qui l’a été. Il s’agit d’un commerçant qui importait le lait Nido et qui l’emballait dans des cartons de dentifrices de type dentazyme. Celui qui a été attrapé déclarait uniquement les dentifrices car ceux-ci sont dédouanés à moins cher que le lait.
Pour les commerçants rencontrés sur place, il s’agit des astuces que les commerçants utilisent souvent pour pouvoir gagner car l’Obr applique des taux qui font que ces commerçants travaillent à perte. A en croire leurs propos, les taux de dédouanement varient presque tous les jours et sont régulièrement revus à la hausse, un argument vite rejeté par l’Obr.
Burundi – France - Culture
Ifb avance avec la technologie
Bujumbura, le 5 novembre 2014 (Net Press) . Hélène Foulard, directrice-déléguée à l’Institut français du Burundi (Ifb), a animé ce matin une conférence de presse pour informer le public du programme de novembre-décembre 2014 et les travaux de rénovation à l’Ifb.
Pour cette fin d’année 2014, Mme Foulard a indiqué qu’il y aura plusieurs activités à savoir le cinéma, la littérature, le débat d’idées, le théâtre et la peinture. Et d’ajouter que dans ce mois de novembre, l’Ifb avance au rythme d’une quarantaine de pays de tous les continents avec la 13ème édition du mois du film documentaire, organisé par images en bibliothèques, en partenariat avec l’Institut français, le ministère français de la culture et de la communication et le Cnc.
Selon elle, le mois de novembre sera aussi marqué par la sixième édition de la remise du prix littéraire Michel Kayoya, qui, tout en valorisant le travail des jeunes auteurs et en faisant connaître la vivacité de la littérature au Burundi, récompensera la meilleure nouvelle écrite en langue française.
La dernière exposition de l’année sera assurée par Clovis Ngoy, de retour de Paris où il a suivi cet été une formation. Ifb n’a pas oublié le pôle cours de langues qui propose plusieurs formules de formation en Français, en Kirundi et en Kiswahili ainsi que des préparations aux examens et aux diplômes de français.
Cette dame a bien précisé qu’un programme sur ordinateur pour voir où les étudiants pourront étudier dans des universités de France sera disponible l’année prochaine. En plus, des contrats seront signés par l’Ifb et les acteurs de différents ouvrages pour que les téléchargements se fassent par les lecteurs sur les ordinateurs.
Burundi – Afrique du Sud - Justice
Oscar Pistorius sera finalement jugé en appel.
Pretoria, le 5 novembre 2014 (Net Press) . Après moult hésitations, le ministère public sud-africain a finalement pris la décision de juger en appel un des hommes connus en Afrique du Sud, le champion paraolympique Oscar Pistorius, après avoir été saisi par la famille de la victime. Condamné à 5 ans d’emprisonnement alors que le procureur général en réclamait au minimum dix en cas de ce qu’il considérait comme « une clémence » qui ne voulait pas dire son nom, l’opinion publique au pays de Nelson Mandela fut terriblement choquée que la cour de justice n’ait pas tenu compte de l’avis du procureur général .
Car les enquêtes d’opinion effectuées depuis le mois de mars 2013 quand la jeune copine du champion reçut la balle mortelle en pleine tête alors quelle se trouvait dans sa baignoire en train de prendre sa douche, indiquent à plus de 80% que l’acte criminel était bel et bien prémédité.
Dans une telle hypothèse, la législation sud-africaine est sans équivoque : un meurtre par préméditation est sanctionné par l’emprisonnement à perpétuité. Qu’Oscar Pistorius ait donc pu échapper à la peine maximale prévue par la loi de son pays pour « tomber aussi bas » et avec lui la justice de son pays, voilà qui peut paraître choquant dans une Afrique du Sud postapartheid.