Bujumbura, le 6 novembre 2014(Net Press) . « Le conseil national de la communication (Cnc) et la radio publique africaine (Rpa) sont actuellement à couteaux tirés et jouent à la crise des nerfs, dans un face-à-face dont on ne sait comment il va se terminer, tellement le président actuel de cet organe, M. Richard Giramahoro, donne l’impression d’exécuter à fond une mission qui lui aurait été confiée, celle de mettre au pas les professionnels des médias et leurs organes d’information.
« Dans son édition d’hier, la rédaction de Net Press avait pourtant reconnu les qualités professionnelles de l’actuel président du Cnc, en s’étonnant que fort paradoxalement, il puisse « poser des gestes aussi maladroits que deux de ses prédécesseurs non professionnels » nommément cités.
« Et puis voilà que ce mercredi 5 novembre 2014, il vient d’ajouter en quelque sorte « le drame au drame » comme dirait Pierre Buyoya, en portant plainte auprès du procureur général de la République pour exiger de Bob Rugurika, le directeur de la Rpa, qu’il livre les sources qui ont permis le traitement de l’information mettant en cause la décision du président du Cnc de porter plainte.
« Cette démarche est exactement la même qu’utiliserait n’importe quel serviteur zélé du pouvoir actuel du Cndd-Fdd qui, pour faire taire les journalistes, voudrait que les médias révèlent chaque fois que les dirigeants de ce pays l’exigent, l’identité de leurs informateurs
« Or, c’en serait fini du métier d’informer librement au Burundi, car aucune nouvelle concernant les abus et les exactions du parti au pouvoir – et Dieu seul sait qu’ils sont inquantifiables – ne serait plus diffusé et Richard Giramahoro le sait parfaitement
« Qu’un régime en place, quel qu’il soit, cherche à imposer le silence aux professionnels des médias sur ses propres errements, quoi de plus normal ? Même dans les pays occidentaux, à commencer par le Canada qui est devenu ma seconde patrie, les hommes au pouvoir mettent tout en œuvre pour se faire « embellir » par les médias. Mais ils recourent à des moyens « civilisés » situés à des années – lumière de la manière brutale et maladroite utilisée dans notre pays par les proches du Cndd-Fdd, dont le conseil national de la communication
« Et c’est là tout le problème actuel de cet organe chargé de réguler le métier d’informer dans notre pays, dont ceux qui le composent sont tous désignés par décret présidentiel, à commencer par le président. Il s’agit donc d’hommes et de femmes fort respectables dans leur vie de tous les jours, mais qui, forcément, par la force des choses, et au regard des promotions que décide le parti présidentiel depuis qu’il gère les affaires du pays, sont tous d’inspiration cnddfddienne.
« Il n’est cependant pas question ici de fustiger ou de fulminer contre la personne de Richard Giramahoro, car toute autre professionnel des médias ou pas, qui aurait été appelé à piloter le Cnc à sa place sous le système actuel, serait instrumentalisé de la même manière.
« C’est pourquoi le pouvoir actuel, au cas où il voudrait faire croire à l’opinion nationale et à la communauté internationale qu’il respecte la liberté d’informer, devrait laisser les professionnels des médias désigner eux-mêmes les membres du Cnc, à 100%, ce qui serait l’idéal, ou alors aux 2/3, pour qu’au moins il y en ait parmi eux qui apportent « la bonne parole » du gouvernement dans les débats.
Sinon, le Cnc restera ce qu’il n’a jamais cessé d’être : une cellule de la présidence de la République chargée du « bon comportement des journalistes, ou un département du ministère de la communication chargé « de ramener les médias dans le droit chemin en cas de dérapages. »
Burundi – Assainissement
Regideso : de l’eau empoisonnée ?
Bujumbura, le 6 novembre 2014 (Net Press) . Depuis ce matin, tout Bujumbura ne parle que de cela. Une information persistante indique que l’eau de la Regideso a été empoisonnée par des gens qui ne sont pas identifiés. Ensuite, il n’y a pas de précision non plus sur les endroits qui auraient été infectés par ce poison.
Les services proches de la Regideso contactés par la rédaction ont indiqué que les autorités de cette entreprise ont entendu ce qu’elles qualifient de rumeur. Mais suite à la persistance de cette information, la Regideso a fini par prendre cela au sérieux et elle a dû dépêcher ses services techniques pour vérification de ce qui se raconte. Après cette étape, la direction de la Regideso a confirmé qu’effectivement, c’était de la rumeur.
Burundi – Travail.
Himo permettra de résoudre les problèmes de chômage
Bujumbura, le 6 novembre 2014(Net Press) . Cela a été dit ce matin par M. Olivier Chanoine, délégué à cogestion du programme pavage au Burundi lors d’un séminaire d’échanges de pratiques sur le travail à Haute intensité de main d’œuvre (Himo) et le travail décent qui a été organisé par le ministère de l’intérieur et la Ctb Burundi.
Selon lui, l’objectif de cette réunion est véritablement de pouvoir conscientiser tous les intervenants à la Himo et le travail décent, c’est-à-dire tous les intervenants à savoir les ministères du Burundi mais aussi les acteurs locaux, les entreprises, les organisations pour faire plus de Himo et plus de travail décent ici au Burundi afin de résoudre une partie du problème d’emploi.
Il espère que ça fera partie des politiques nationales d’améliorer la Himo qui existe déjà au Burundi mais qui n’est pas employée. Et aussi, ajoute M. Chanoine, en améliorant le salaire des petits travailleurs, en ayant un petit peu plus de travail décent, une rémunération décente, il y a par conséquent une protection décente.
A la question de savoir, d’après les expériences qu’il a à l’extérieur du pays, si le Burundi avance comme les autres pays, il a répondu qu’il y a énormément d’activités de Himo et de travail décent qui sont faits convenablement ici au Burundi mais qui peut être amélioré. A ses yeux, la Himo permettra de résoudre une partie de chômage pour les plus démunis par rapport au niveau d’éducation. Signalons que le travail de Himo a été expérimenté au niveau du ministère de l’intérieur dans le projet qui est exécuté dans Kamenge, Kinama et Cibitoke.
Burundi – Rwanda – Autriche - Commerce
Après la conférence de Vienne, le Rwanda à moitié satisfait
Vienne, le 6 novembre 2014 (Net Press) . C’est hier qu’a pris fin à Vienne, la capitale autrichienne, la conférence internationale sur la situation difficile dans laquelle se trouvent les pays enclavés. Le Burundi était représenté par le 2ème vice-président de la République, M. Gervais Rufyikiri, qui a souligné l’état d’enclavement de son pays, situé à 1500 km du port de Dar-Es-Salaam et à 2000 km de celui de Mombasa, les deux seuls à partir desquels le Burundi a accès à la mer.
A l’issue des cérémonies de clôture, la délégation rwandaise a beaucoup regretté que les décisions prises lors de ce genre de rencontres soient rarement suivies d’effet, en demandant que cette fois-ci, les résolutions de Vienne ne restent pas lettre morte.
Elle s’est toutefois félicitée de deux dispositions déjà en vigueur qui constituent une avancée palpable pour le commerce extérieur de son pays. Ainsi, les importateurs rwandais paient aujourd’hui par container 1.000 dollars Us par rapport à la période précédant la nouvelle réglementation, lorsqu’il devait effectuer le trajet Mombasa-Kigali. De même, sur le même trajet, les marchandises devaient passer 21 jours, qui maintenant ont été réduits à dix, parce que les tracasseries douanières ont été considérablement réduites.
Burundi – Côte d’Ivoire – France - Anniversaire
10 ans après, la France n’a pas toujours pas oublié la mort de ses soldats à Bouaké.
Paris, le 6 novembre 2014 (Net Press) . Le 6 novembre 2004, un avion militaire ivoirien effectuait un raid meurtrier sur une position française de la ville de Bouaké en Côte d’Ivoire, faisant dix morts (9 soldats français et un civil américain). La France était militairement présente dans ce pays, dans le cadre des accords signés entre Paris et Abidjan datant de 1960, au moment où le pays de Félix Houphouet Boigny accédait à l’indépendance.
Ce raid militaire fut décidé par le Régime de Laurent Gbagbo, très mécontent que l’armée française ne soit pas intervenue directement pour stopper l’avancée des troupes rebelles pro-Alassane Drahmann Ouattara commandées par Guillaume Soro qui deviendra, après la chute de Laurent Gbagbo en avril 2011, premier ministre puis président de l’Assemblée Nationale qu’il est encore aujourd’hui.
La mort de 9 soldats français et du civil américain provoquera une riposte française particulièrement musclée, puisque Jacques Chirac, président de la République, il y a 10 ans et chef des armées, ordonnera la destruction de toute l’aviation ivoirienne, jusqu’au plus petit hélicoptère de combat, laissant la Côte d’Ivoire totalement démunie en la matière.
Burundi – Vatican – France – Droits de l’Homme
Le Pape François appelle la France à se montrer plus accueillante.
Vatican, le 6 novembre 2014 (Net Press) . Dans une lettre adressée à l’Archevêque de Marseille et qui assure actuellement la présidence tournante de la conférence épiscopale des Evêques Catholiques de France, le Pape François a invité ce pays à se montrer plus accueillant vis-à-vis des immigrés persécutés pour leurs opinions religieuses. De même, le Saint-Père a souhaité que l’Eglise Catholique de France entre en communion avec les minorités chrétiennes qui sont pourchassées dans les pays du Moyen-Orient par les extrémistes musulmans.
Ces derniers leurs donnent à choisir entre la conversion à l’Islam et la décapitation. Il faut ajouter que le problème de l’immigration se trouve au cœur d’un vaste débat au sein de l’Union Européenne et que la Grande-Bretagne se trouve un peu isolée sur ce sujet.
A 7 mois des élections législatives qui se tiendront en mai 2015, David Cameroon, le premier ministre, voudrait durcir le ton vis-à-vis de l’accueil des étrangers, y compris ceux en provenance de l’Ue. Mais les autres pays de l’Union menacent de prendre des sanctions contre elle, car ils soupçonnent Londres de chercher à raviver le sentiment anti-européen qui a toujours caractérisé tous les locataires du 10 Downing Street, qu’ils soient conservateurs ou travaillistes et qui, en cette fin d’année pour ce qui est de David Cameroon, le fait pour des raisons « bassement électoralistes ».