Bujumbura, le 7 novembre 2014(Net Press) . Dans sa sortie médiatique de ce matin, Me Janvier Bigirimana, secrétaire général du forum pour la conscience et le développement (Focode) indique que cette organisation suit de près la recrudescence de l’insécurité dans le pays. Au moment où le pays avance vers les élections, la situation sécuritaire n’augure rien de bon pour la tenue de ces échéances.
Il s’indigne alors des contradictions qui se dégagent dans les propos des hauts responsables du pays autour de cette question si préoccupante de la sécurité des citoyens. En effet, au moment où le président de la République appelle la population à être vigilante sur les collines et à renforcer les comités mixtes de sécurité et que le ministre de l’intérieur met en garde sur les menaces terroristes qui planent sur le Burundi, le ministre de la sécurité publique déclare que le Burundi est un pays sûr et ordonne le démantèlement de tout le dispositif d’auto-sécurisation mis en place par les populations dans les quartiers de la mairie de Bujumbura, déplore Me Bigirimana.
Il ne comprend pas néanmoins comment l’Etat burundais n’est pas en mesure d’identifier et mettre hors d’état de nuire ces groupes malgré les dénonciations de la population victime des méfaits de ces bandes. Et de renchérir également que la communauté internationale n’est pas rassurée par le même gouvernement quand aux menaces de sécurité qu’elle a déjà annoncée. L’orateur émet des propositions au gouvernement, aux citoyens et à la communauté internationale et entre autres, il rappelle à l’Etat burundais de restaurer et de garantir la sécurité car c’est son rôle premier. Il doit ensuite rassurer les étrangers en fournissant des détails suffisants sur les menaces terroristes et les mesures qui sont en train d’être prises pour leur barrer la route.
Burundi - Sécurité
Parcem interpelle le gouvernement de prendre en main la question de sécurité.
Bujumbura, le 7 novembre 2014 (Net Press) . Le représentant légal de l’Ong Parole pour le réveil des consciences et l’évolution des mentalités (Parcem), Faustin Ndikumana, a indiqué ce matin que lorsqu’une situation d’insécurité prévaut dans le pays, des mesures s’imposent afin d’assurer la sécurité de la population. En effet, déclare le président de la Parcem, si une telle situation apparaît, il est important de chercher la cause de cette insécurité.
Ainsi, Faustin Ndikumana a précisé que parmi ces causes, Parcem a pu identifier la capacité de la police et sa gestion, la politisation de l’administration, la corruption et le blanchissement, l’impunité et une économie en panne de croissance pour bien lutter contre la pauvreté.
Du côté de la police, le président de la Parcem a fait savoir que normalement, elle doit être sous l’autorité d’une force civile en l’occurrence le ministère public ou l’administration. Néanmoins, une police qui échappe au contrôle de l’autorité civile devient potentiellement dangereuse car, dans plusieurs situations, l’autorité civile ne maîtrise pas le comportement de la police.
Il a donné l’exemple de ce qui est arrivé à Ngagara où l’administration s’est vue surprise de voir les mesures sécuritaires prises de commun accord avec la population être violées sans instruction de l’autorité administrative hiérarchique directe qui est le maire de la ville. Faustin Ndikumana se pose la question de savoir pourquoi le gouvernement entretient des groupes paramilitaires, assure leur survie et leur gestion.
Devant une telle situation, déclare le président de la Parcem, le gouvernement semble privilégier la politique de l’autruche, en faisant entretenir un discours politique qui fait croire que la sécurité est une réalité.
Au regard de ce qui précède, Parcem conseille au gouvernement de prendre au sérieux les questions de sécurité, d’éviter de délocaliser les centres de décision en court-circuitant les autorités officielles.
Burundi – Nations-Unies - Coopération
Trois ans de présence du Bnub dans notre pays : bilan globalement positif ?
Bujumbura, le 7 novembre 2014 (Net Press) . Hier jeudi, cela faisait exactement trois ans que le Bureau des Nations Unies pour le Burundi (Bnub) travaillait dans notre pays sous ce sigle, puisqu’auparavant, il s’appelait Binub (bureau intégré des Nations-Unies pour le Burundi).
Le chargé de la communication en a profité pour dresser le bilan des 3 années de présence fructueuse pour le renforcement de la paix et de la sécurité et aussi bénéfique pour la population burundaise
Se faisant plus précis, il a expliqué comment cet organisme est en train d’aider à la préparation des élections de 2015, ajoutant que les Nations-Unies enverront des observateurs pour suivre comment la précampagne électorale sera en train de se dérouler, suivie de la campagne elle-même, les élections proprement dites, puis la publication des résultats. Lesdits observateurs arriveront des le mois de janvier 2015.
Toutefois, en évoquant les 3 années de présence au Burundi et d’un bilan « globalement positif », le chargé de la communication a évité délibérément d’évoquer une période de fâcherie entre les deux parties, celle d’avril 2014, lorsqu’un rapport produit par la représentation onusienne a mis en colère le gouvernement de Bujumbura. Il faisait état de la distribution des armes à la population au Sud du pays, principalement en province Bururi, ce qui eut comme conséquence que le pouvoir du Cndd-Fdd et le Bnub furent au bord de la rupture.
Et tout naturellement, le gouvernement apporta à ce rapport un démenti catégorique, aussi catégorique que celui qui suivit celui des parlementaires européens, il n’ y a pas si longtemps, mais sans qu’il y ait eu grand-monde pour être convaincu.
Burundi – Confessions religieuses - Elections
L’église catholique accompagnera bel et bien les élections de l’année prochaine
Bujumbura, le 7 novembre 2014 (Net Press) . Ce n’était pas acquis d’avance que l’église catholique burundaise enverrait des observateurs pour suivre tous les scrutins qui se dérouleront en 2015, selon des informations top secrètes qui ont circulé de bouche à oreille dans la capitale burundaise il y a quelques semaines. Sans que l’on n’ait jamais su pourquoi, certains de nos évêques ne voulaient probablement pas être accusés de « couvrir » les fraudes qui s’annonçaient massives.
En fait, la conférence épiscopale a été tentée de se mettre sur les traces de celle des évêques catholiques congolais, dont on connaît l’opposition claire et ferme contre un 3ème mandat de Joseph Kabila. Nos prélats auraient donc été tentés de ne plus se murer dans leur traditionnelle attitude de « non-ingérence » dans les affaires temporelles de ce bas monde qui ne les concernent pas.
Mais finalement, ils ont dû trouver que le boycott aurait des conséquences négatives, estimant in fine que, pour emprunter la formule consacrée, « ils sont dans le monde sans être du monde ».
Burundi - Elections
Quand le Cndd-fdd nie l’évidence
Bujumbura, le 7 novembre 2014 (Net Press) . Après la désignation des membres des Cepi et des Ceci (= commissions électorales provinciales indépendantes et commissions électorales communales indépendantes), toutes les formations politiques de l’opposition et presque toutes les organisations de la société civile ont décrié l’attitude de la Ceni et celle des Cepi, entièrement soumises aux ordres du parti Cndd-fdd.
Les chiffres livrés par l’opposition l’attestent sans équivoque, mais sur ce point, il y a une nette discordance avec les explications données par le Cndd-Fdd. En effet, dans de nombreuses communes et dans la quasi-totalité des provinces, les organisations de la société civile et surtout les administrations provinciales et communales sont représentées par des membres présentés comme « indépendants » alors que dans les faits, ils sont de sensibilité cnddfddienne, parce que mis en place par ce parti.
Ce qui fait que dans une province comme Kayanza, sur les 45 membres qui composent les Ceci, pas moins de 30 sont, soit des militants directs du Cndd-fdd, soit des organisations de la société civile apparentées au Cndd-fdd, soit des membres de l’administration communale nommés par le pouvoir actuel.
Or, quand on entend M. Venant Hatungimana, le numéro un provincial du Cndd-fdd dans cette province, affirmer, sans rire, que la composition des Cepi et des Ceci, quelle qu’elle soit, n’influencera guère le choix des électeurs ni la publication des résultats, on se demande quel est le degré d’un tel raisonnement dénué de la logique la plus élémentaire.
Burundi - Médiation
L’Ombudsman burundais élu vice-président de l’Association des Ombudsmans et Médiateurs africains
Addis Abeba, le 7 novembre 2014 (Net Press) . A travers un communiqué de presse de cette institution, l’assemblée générale de l’association des Ombudsmans et Médiateurs Africains (Aoma), tenue ce jeudi 6 novembre 2014 à Addis Abbeba en Ethiopie, Dr Mohamed Rukara, a été élu comme vice président de cette association pendant une période de 4 ans.
La même correspondance précise également que cette association a été confiée à l’Ombudsman de l’Ethiopie qui succède à l’Ombudsman de l’Angola, Paolo Tjipilica. Le poste de secrétaire Général est occupé par l’Ombudsman du Kenya tandis que celui de la Zambie exerce le mandat de Trésorier, poursuit le communiqué.
Il ajoute qu’au cours de cette assemblée, les réalisations de l’Ombudsman burundais ont été appréciées par ses pairs et a vu que Mohamed Rukara exerce son mandat en toute indépendance et qu’il accomplit les missions qui lui sont dévolues avec assiduité. Il termine en indiquant que le bureau de l’Aoma ainsi constitué va être reçu en audience par la Commissaire politique de l’Union Africaine.
Burundi - Société
Amahoro Burundi : vers le dialogue et la culture de paix
Bujumbura, le 7 novembre 2014 (Net Press) . Le ministre en charge de la bonne gouvernance et de la privatisation et M. Gerrit Van Rossum, ambassadeur de France au Burundi, procéderont au lancement du cycle de conférences internationales « Amahoro Burundi : vers le dialogue et la culture de paix », ce mardi 11 novembre 2014 dans la salle de réunion dudit ministère, comme on peut le lire à travers un communiqué de presse de ce ministère.
Il poursuit en précisant que ce cycle de conférences internationales s’inscrit dans le cadre de la mise en œuvre de la stratégie nationale de bonne gouvernance et de lutte contre la corruption dans son axe 1 consacré à « l’amélioration, de la gouvernance politique et démocratique ».
Ces conférences seront animées pendant une période de 6 mois par des personnalités internationales qui ont œuvré pour la paix et le dialogue national dans leur pays, renchérit la même annonce. Elle termine en signalant que ces conférences seront l’occasion pour les Burundais de débattre sur ces expériences et les solutions pacifiques trouvées par ces pays.