Muramvya, le 27 novembre 2014 (Net Press). Un atelier de deux jours a débuté ses activités ce matin à l’hôtel Baze Lodge de Muramvya. Organisé conjointement par l’institut Panos grands lacs (Ipgl) et la Deutsche Welle Akademie, il a été inauguré par l’assistant du ministre ayant la communication dans ses activités. Il s’agit d’une rencontre des professionnels des médias qui doivent échanger sur la mise en place du Bachelor en journalisme au Burundi. Ce matin, plusieurs thèmes, cinq au total, ont été présentés aux participants, comme notamment la présentation sur la politique du gouvernement en matière de formation des journalistes du Burundi, animée par le directeur général audit ministère, Jérôme Ndikuriyo ; la présentation du centre de formation des médias (Cfm) par son directeur, Alexandre Niyungeko ; la présentation du master complémentaire en journalisme par le Pr. Alexandre Hatungimana ; la présentation de l’étude de faisabilité sur la relance de l’école de journalisme au Burundi par Athanase Ntiyanogeye et Gérard Ntahe ainsi qu’une présentation sur les échanges Afrique – Europe : possibilité de système dual pour la formation des journalistes par le Suisse Hansjörg Enz. L’après-midi est réservé aux échanges sur tous les thèmes qui ont été développés dans l’avant-midi. D’ores et déjà, le constat est que la relance d’une école de journalisme est une priorité des uns et des autres, à commencer par le gouvernement. L’on notera que cette école avait fermé ses portes en 1991 car le gouvernement estimait que le marché des communicateurs était sursaturé. En effet, les lauréats de l’école de journalisme étaient affectés principalement au Renouveau et Ubumwe ainsi qu’à la radio nationale, les seuls médias du gouvernement à l’époque. Mais avec la création des médias privés, ce besoin en professionnels des médias s’est encore une fois fait sentir.
Burundi – Anniversaire
Avènement de la République au Burundi : quarante-huit ans déjà
Bujumbura, le 27 novembre 2014 (Net Press). Dans 24 heures, 48 ans jour pour jour se seront écoulés après l’avènement de la République dirigée par Michel Micombero qui se se présentait comme le libérateur du peuple Murundi. Il était premier ministre dans le gouvernement du royaume de l’éphémère Ntare V Ndizeye qu’il a renversé après quelques trois mois au pouvoir. Micombero a eu des difficultés à s’installer car il venait de renverser une monarchie vieille de plus de 4 siècles selon des historiens de notre pays. Il a pris la décision d’accorder beaucoup d’avantages aux fonctionnaires qui étaient également proches du royaume. C’est ainsi qu’en matière de justice par exemple, une décision fut prise de dédommager les justiciables qui avaient eu gain de cause dans des procès contre l’Etat. Cette mesure dura une année, de 1967 à 1968. Plus tard, Michel Micombero sera connu comme un président qui se la coule douce et qui a dirigé exactement comme ses prédécesseurs mais qui avaient des soucis de coups d’Etat comme cela s’avéra en 1969 et en 1971. Il faut dire que l’avènement de la République n’avait pas été bien accueilli par des intellectuels hutu qui l’accusaient d’avoir déjoué la tentative de coup d’Etat de 1965, d’où il est resté sur le qui-vive durant les 10 ans qu’il a dirigé le pays. Ce comportement le poussera à adopter un comportement de dictateur, surtout avec la crise de 1972 qu’il a mal gérée et que d’aucuns qualifient de génocide des Hutu même si des Tutsi qualifient cet événement de suite logique de la préparation du génocide contre la minorité, ce qui est jusqu’aujourd’hui une incompréhension totale sur l’appellation de ces massacres. Il sera destitué le 1er novembre 1976 par le jeune Jean-Baptiste Bagaza, 30 ans contre 36 de Michel Micombero à l’époque et originaire comme lui de Rutovu au Sud du pays. Mais ces massacres de 1972 sont restés un point de désaccord entre les deux grandes ethnies si bien qu’aujourd’hui, une politique de réécriture de l’histoire a été adoptée par les dirigeants et l’on attend qu’il y ait une nouvelle histoire récente sur le Burundi.
Burundi – Droits de l’Homme
Il n’y a pas de justice sans vie
Bujumbura, le 27 novembre 2014 (Net Press). Tel sera le thème central d’une conférence publique qui sera animée demain sur la journée mondiale dédiée à la campagne « non à la peine de mort organisée par la communauté de Sant’Egidio au Burundi ». Cette campagne vise à sensibiliser l’opinion publique nationale et internationale sur l’inhumanité de cette peine. Dans notre pays, cette communauté se réjouit que la peine de mort soit déjà bannie par la législation mais un travail de sensibilisation reste requis pour que le peuple burundais adhère totalement à cette innovation légale. En effet, depuis l’adoption du nouveau code pénal, le 5 avril 2009, la peine de mort est bannie au Burundi. Elle a été commuée en la servitude pénale à perpétuité. Cependant, cette innovation de la législation burundaise n’a pas été promue à grande échelle pour que la population soit suffisamment informée que désormais, la peine de mort est une réalité qui relève du passé au Burundi. Cinq ans après l’adoption du nouveau code pénal, il y a toujours un grand besoin d’informer la population, les acteurs de la vie nationale, . . . sur certaines des innovations du code pénal notamment celle qui consacre la servitude pénale à perpétuité en lieu et place de la peine de mort. Ce besoin est en plus justifier par le fait que certaines personnes parmi lesquelles les leaders de la vie nationale commencent à réclamer le retour à l’ancienne législation qui consacrait la peine de mort. C’est dans cette optique que la communauté de Sant’Egidio du Burundi organise une conférence publique pour sensibiliser les acteurs, de la société, les défenseurs des droits humains, l’opinion nationale et internationale que le Burundi a choisi la justice qui protège la vie.
Burundi - Politique
Une impérieuse nécessité de se coaliser pour bouter dehors le Cndd-Fdd en 2015
Bujumbura, le 27 novembre 2014 (Net Press). Selon le Pr. Evariste Ngayimpenda, les partis politiques de l’opposition sont obligés de se mettre ensembles pour déboulonner le pouvoir en place lors des élections de 2015. Pour ce faire, plusieurs partis de l’opposition ont déjà apposé leurs signatures sur la déclaration finale qui consacrera cette nouvelle alliance et qui sera rendue publique incessamment. Il n’a pas donné la liste exhaustive de ces formations politiques mais il a laissé filtrer uniquement certains noms des partis politiques comme le Fnl, l’Uprona, le Frodebu- Nyakuri et bien d’autres formations qui se trouvent être au nombre 8 et que les contacts vont se poursuivre pour que tous les partis qui œuvrent pour le changement se retrouvent dans ce cartel. Il a alors signalé qu’ils vont s’entendre sur des candidats à mettre en tête lors des législatives et des communales. Le candidat à la présidence sera choisi à l’unanimité par ces partis politiques. En ce qui concerne l’Adc-Ikibiri, le vice-président de l’Uprona a précisé que plusieurs parmi de ces formations politiques proviennent de cette coalition qui ont vite compris que le seul problème mine la société burundaise est que le changement du système en place. Ils s’étaient déjà entendus avec les dirigeants de l’Adc- Ikibiri sur une plate-forme politique qui allait régir ce vaste rassemblement pour le changement mais un désagrément de dernière minute s’est furtivement glissé entre eux, regrette le Pr. Ngayimpenda. Mais reconnait qu’ils partagent la même conviction et le même engagement pour installer, main dans la main, au pouvoir, d’ici les élections de 2015 un nouveau régime outre que le Cndd – Fdd.
Burundi – Confessions Religieuses
Au sein des églises, ils en sont à s’entretuer.
Bujumbura, le 27 novembre 2014 (Net Press). C’est une désolation totale qui règne au sein des adeptes de l’Eglise Bethany Holly Church de Kinanira car ce mercredi vers 19 heures, une grenade y a été lancée et des coups de feu entendus. Un mort passant, 3 blessés par grenades gravement, tel est le lourd bilan. Selon des informations recueillies, une mésentente se trouve entre le représentant légal de cette église, un certain Protais et l’apôtre Gervais qui prêche à cette église. Le conflit date d’il y a plus d’1 mois et à l’origine serait le changement du lieu de culte puisque l’apôtre veut quitter pour aller à Kizingwe où il y a un site de prière construite par les contributions des adeptes et le représentant légal ne le voit pas d’un bon œil car il recevait le loyer par mois d’un montant consistant. Ceux qui sont blessés sont du camp de l’apôtre Gervais selon les informations qui nous sont parvenues et ils déplorent que le nommé Protais était là lors des faits et n’a pas même oser évacuer les victimes. Signalons que les informations reçues sur place après les faits est que le jeune qui est mort a reconnu celui qui tirait et a crié, puis il s’est retourné contre lui pour lui donner la mort immédiatement alors qu’il était de passage devant l’église. Normalement, les églises étaient des lieux de refuges sacrés même en temps de guerre sauf au Rwanda lors du génocide, tout le monde sait ce qui s’y est passé.
Burundi - Genre
Pour que la femme soit bien représentée en politique
Bujumbura, le 27 novembre 2014 (Net Press). Comme nous l’avons mentionné hier dans notre édition, le réseau femme et paix (RFp) a tenu une rencontre avec les acteurs de la vie nationale pour discuter sur comment la femme peut donner sa contribution sur son rôle dans la prévention des conflits et la consolidation de la paix. Dr Marie-Louise Baricako qui a présenté une étude par rapport au thème a indiqué que les femmes burundaises sont éloignées dans des postes et parfois n’atteignent même pas les 30% que la constitution leur octroie. Il s’agit des Dpe, Dpeae, gouverneur de province, etc. Selon elle, la cause principale est que les femmes ne vont pas s’inscrire dans les partis politique alors que dans ces derniers jours, c’est la canal mis en avant pour être placé dans de tels postes car ce qui est de la compétence est du déjà oublié. Dans ces derniers temps, les femmes au sein de la société civile sont vraiment actives et sont en train de travailler pour que la femme soit bien représentée au sein des partis politiques notamment en sensibilisant, a fait savoir Mme Baricako. Car, a-t-elle poursuivi, quand elles ne sont pas bien positionnées sur les listes de ceux qui vont se faire élire, la place sera toujours minime dans des postes politiques. Tout changement est douloureux, souligne la consultante car en politique les choses sont dynamiques et pas statiques. Il faudra alors, à en croire cette dame, impulser le changement radicale pour que la tendance change. Elle a alors donné un modèle d’un pays qui était considéré comme le notre mais qui a une autre image actuellement. Il s’agit du Singapour qui se trouve maintenant un pays exemplaire quant au respect des valeurs humaines équitables. Elle a dit que ce pays met en avant les compétences contrairement au Burundi où pour qu’une catégorie de gens reçoive un privilège, on regarde les gens du groupe auquel celui qui désigne appartient. Quant à être vecteur de la paix et prévenir les conflits, Mme Baricako a bien précisé que les femmes sont présentes partout et ont certainement les messages à donner là où elles habitent, travaillent. Pendant alors cette période électorale, cette consultante appelle les femmes à combattre pour occuper les têtes de liste afin qu’elles puissent être élues et en même temps, elle appelle les femmes à juguler la violence électorale là où elles sont pour la bonne marche des élections.
Burundi - Développement
Les Pma constituent le champ de bataille pour le développement international même après 2015, dixit Daniel Gbetnkom.
Bujumbura, le 27 novembre 2014 (Net Press). Lors de la présentation du rapport 2014 de la cnuced sur les pays moins avancés (Pma) intitulé : « Croissance avec transformation structurelle : un agenda de développement post-2015 », Daniel Gbetckom, économist et chef de bureau politique au sein du Pnud a fait savoir que les pma qui sont au total au nombre de 48 constituent un chantier sur lequel on pourra gagner ou perdre la bataille dans le développement internationale au delà de 2015. En effet, explique M Daniel, le Burundi qui figure parmi les 34 pma de l’Afrique devrait changer sa politique économique afin que le développement économique aille ensemble avec le développement humain. Il a alors indiqué que la croissance économique devrait s’accompagner d’une création de l’emploi et la mise en place des structures afin que le développement humain soit une garantie. Pour réussir, a souligné Daniel Gbetckom, il faut que les pma dont figure le Burundi améliorent un environnement favorable pour les investissements et pensent à la mobilisation des ressources extérieures.
Burundi – Etat Unis -Santé
Ebola : premiers essais prometteurs d’un vaccin chez l’homme
Washington, le 27 novembre 2014 (Net Press). Selon le Dr. Anthony Fauci, directeur de l’institut américain des allergies et des maladies infectieuses (NIAID). Les résultats d’un premier test sur l’humain d’un vaccin contre le virus Ebola ont été publiés mercredi soir dans le New England Journal of Medecine. Cet essai de phase I semble montrer que le vaccin semble sûr et capable d’aider le système immunitaire à combattre le virus. D’après le journal « le Figaro », le vaccin cAd3-EBO, développé par GlaxoSmithKline (GSK) a été administré à 20 volontaires sains aux États-Unis. La moitié a reçu une faible dose du vaccin, les autres une dose plus importante. Premier résultat important et objectif premier de cet essai de phase I, aucun effet indésirable grave n’a été relevé. Seuls deux des volontaires ayant reçu la dose la plus importante ont présenté une fièvre au lendemain de l’injection qui est ensuite retombée. Second résultat présenté par les chercheurs des instituts nationaux de la santé (NIH), le vaccin a permis à l’ensemble des volontaires de produire des anticorps contre la maladie à virus Ebola en plus grande quantité chez ceux ayant reçu la dose importante.