Bujumbura, le 29 novembre 2014 (Net Press) . Deux généraux du Cndd-Fdd loin d’être n’importe lesquels viennent de perdre leurs places pour être affectés ailleurs, le lieutenant-général Adolphe Nshimirimana, jusqu’à présent directeur général du service des renseignements, et le commissaire de police chef Alain-Guillaume Bunyoni qui était chef de cabinet civil du président de la République, M. Pierre Nkurunziza.
Au parti Cndd-Fdd, certaines voix officieuses voudraient faire croire qu’on ne peut pas parler de limogeage ni destitution, puisque les deux intéressés auraient quitté leurs postes à leur demande et que ce sont eux-mêmes qui ont choisi leurs nouvelles affectations.
Il est très difficile de croire à une telle présentation des faits, car dans presque tous les pays africains, les chefs de service de renseignements sont pratiquement les numéros deux régimes en place. Ils sont les plus grands confidents des chefs d’Etat, et aucune décision d’envergure qui engage le pays sur le plan intérieur et sur le plan international ne peut être prise sans qu’ils soient sollicités pour donner leurs avis.
Chercher donc à faire croire qu’un homme comme Adolphe Nshimirimana aurait voulu lui-même abandonner une place aussi stratégique et génératrice de revenus revient, à tout juste 25 jours de la grande fête de la Nativité du Seigneur, à faire croire au Père Noël.
Burundi – Partis Politique - Justice
Divergences sur l’interprétation de l’arrêt de la cour d’Arusha
Bujumbura, le 29 janvier 2014 (Net Press) . En décidant avant-hier que les dirigeants légitimes du parti Uprona sont ceux issus du congrès de 2009, les esprits les plus lucides et presque toute la classe politique de la capitale burundaise, en ont déduit que le parti du prince Louis Rwagasore venait d’être remis entre les mains de Charles Nditije, suite à l’arrêt de la cour d’Arusha.
Cependant, comme les choses ne sont jamais simples au sein de cette formation politique depuis les premières divisions entre buyoyistes et mukasistes en 1997, une voix solitaire et cnddfdisante, celle de Gaston Sindimwo, du camp de Concilie Nibigira a été entendue pour dire que le congrès en question a légitimé, non pas Charles Nditije, mais Concilie Nibigira.
Cependant, il devient presqu’impossible de comprendre le raisonnement de M. Sindimwo, qui, au lieu de poser la question aux spécialistes du droit, préfère amuser la galerie car il sait que le pouvoir est derrière lui
En d’autres termes, il est convaincu que le pouvoir en place va inévitablement prendre partie en faveur de l’interprétation de M. Sindimwo, en ignorant que le même pouvoir ne peut pas toujours s’opposer à des décisions des structures internationales dont il est membre pour faire plaisir à Concilie Nibigira ou Gaston Sindimwo. Mais là où ce dernier a raison, c’est que la seule clarification qui le mettrait à sa place, devrait venir d’Arusha, dont les juges désigneraient clairement auquel des deux camps ils ont voulu remettre le parti.
Burundi – Médias - Politique
Naissance d’un nouveau confrère
Bujumbura, le 29 novembre 2014 (Net Press) . Depuis cette semaine, un nouveau journal est visible dans les kiosques, « Terimbere », un mensuel qui, visiblement, est l’organe d’informations du parti Mrc Rurenzangemero, dirigé par le Colonel Epitace Bayaganakandi.
En effet, son premier numéro fait l’éloge de ce parti qui, apparemment, se place au centre de l’échiquier politique. A peine créé en 2002, il a surpris tout le monde aux élections de 2005, en parvenant à obtenir quelques députés à l’assemblée nationale, alors qu’un parti comme le Parena de Jean-Baptiste Bagaza, n’a fait élire aucun.
Une autre spécificité de ce parti est que son leader a introduit la culture d’une plante appelée stevia, dont le sucre qu’elle produit peut être consommé par les malades diabétiques sans aucune conséquence sur leur santé.
Mais cette initiative a suscité la jalousie du pouvoir du Cndd-Fdd, puisque le ministère de l’agriculture a ordonné à Epitace Bayaganakandi de stopper son exploitation qui en était à un stade avancé pour le faire lui-même. Cette décision a causé et cause encore la colère des agriculteurs qui commençaient à en tirer beaucoup de profits.
Burundi – Confessions religieuses
Quelle est la différence ente l’Avent et le Carême ?
Bujumbura, le 29 novembre 2014 (Net Press) . De nombreux chrétiens au sein de l’église catholique confondent facilement les deux périodes qui font partie de l’année liturgique, la première qui dure un peu moins de 4 semaines et la seconde qui va du mercredi des cendres au soir du samedi saint et qui constitue la nuit pascale. Elle dure 46 jours.
C’est pour donner quelques éclaircissements que l’évêque de Bururi, Mgr Venant Bacinoni, était l’invité, ce samedi, de Radio Maria Burundi. La grande différence entre les deux périodes est que l’Avent, qui, cette année, débute demain 1er décembre 2014, aide les chrétiens à préparer la fête de Noël, et que la seconde, le carême qui a commencé cette année le 5 mars 2014, les aide à préparer la fête de Pâques.
D’autre part, alors que le carême est l’occasion pour les bons chrétiens de pratiquer le jeûne, cette privation volontaire de nourriture ne s’impose pas pour se préparer à la venue du Messie. Seuls sont recommandés le recueillement intérieur et les prières pour accueillir dans la joie et l’allégresse l’enfant Jésus, le sauveur de l’humanité.
Burundi – Sénégal – Francophonie
Qui succédera à Abdou Diouf à la tête de l’Oif ?
Dakar, le 29 novembre 2014 (Net Press) . il se tient depuis ce matin le 15ème sommet des chefs d’Etat des pays francophones à Dakar au Sénégal. Le président de l’Hexagone, François Hollande participera à cette réunion dont l’un des objectifs ultimes est le remplacement de l’ancien président sénégalais, Abdou Diouf, à la tête de l’organisation depuis 12 ans.
Il est prévu que l’élection se fasse demain dimanche et cinq candidats sont en lice, à savoir 4 Africains et une Canadienne. Mais selon des informations recueillies sur place, personne des candidats n’émerge et il n’y a pas jusqu’à présent un consensus autour d’un quelconque candidat.
Selon toujours Dakar, au cas où les chefs d’Etat ne parviennent pas à s’entendre sur un candidat parmi les cinq, - le président Denis Sassou Nguesso du Congo Brazzaville soutient son candidat, tout comme le Canada, mais l’on n’entend pas une voix de Pierre Nkurunziza en faveur de Pierre Buyoya -, il y aura un autre candidat de consensus qui risque d’être un Libanais.
Signalons que la plupart de l’opinion sur place a indiqué que si Blaise Compaore ne s’était pas mal comporté, il serait presque d’office le successeur d’Abdou Diouf à ce poste. Signalons que le président français est revenu sur son allergie face aux présidents africains qui tripotent leurs constitutions pour s’éterniser au pouvoir.