Bujumbura, le 18 décembre 2014 (Net Press). C’était dans la nuit d’hier vers 23 heures 30 min quand des crépitements d’armes automatiques ont été entendus au domicile du Dr Sabine Ntakarutimana, ministre de la santé publique et de la lutte contre le Sida. En effet, deux grenades ont explosé avant que la garde de la ministre ne réagisse. C’est dans ce contexte que des échanges de tirs ont duré une dizaine de minutes chez la ministre.Comme elle l’a fait savoir, aucun dégât humain n’a été enregistré sauf que 2 véhicules ont été endommagés.
Dr. Sabine Ntakurutimna souligne que les mobiles de cette attaque ne sont pas encore connus. Elle indique que des personnes chargées de la sécurité sont en train de faire des investigations afin de savoir s’il y aurait un lien entre cette attaque et les tracts trouvés à son domicile en date du 25 novembre 2014 ainsi que ceux trouvés dans son cabinet de travail de retour d’une mission de travail. Elle a alors indiqué que ces intimidations ne l’empêcheront pas à vaquer à ses activités de tous les jours.
Au cas où ces deux phénomènes seraient liés, nul doute qu’il s’agirait d’une affaire de gros sous entre la ministre qui donne des marchés et ceux qui veulent les gagner. L’on se souvient que même l’ancien ministre de la santé publique, Dr. Emmanuel Gikoro a eu des ennuis du genre quand il était encore ministre de la santé publique. Signalons que Mme la ministre avait pris à la légère ces tracts, raison pour laquelle elle estime qu’il s’agit des intimidations.
Burundi – Elections
La Ceni prise en sandwich par les partis de l’opposition et la société civile
Bujumbura, le 18 décembre 2014 (Net Press). Les associations membres de la société civile ont animé cet avant-midi une conférence de presse où elles ont exigé de la Ceni de refaire l’enrôlement de futurs électeurs de 2015. En effet, elles sont convaincues qu’il y a eu tellement des irrégularités qui devraient influencer tout le processus électoral si jamais il n’est pas arrêté.
Mais là où les difficultés risquent de peser énormément sur la Ceni, c’est que les membres de la société civile viennent d’emboîter le pas aux partis politiques de l’opposition, plus d’une quinzaine, qui avaient décidé de manifester dans la rue si jamais la Ceni ne remette pas son tablier.
De son côté, la Ceni commence à se rendre compte que les choses ne sont pas aussi simples, ce qui a fait dire M. Prosper Ntahorwamiye, d’habitude insolent, que la mauvaise distribution de la carte d’identité incombe à l’Etat.
Cependant, malgré cette position têtue de la Ceni, des chiffres indiquent que les membres de cette commission n’ont aucune raison de refuser de refaire l’opération d’enrôlement. En effet, l’institut des statistiques et études économiques du Burundi (Isteebu), le seul institut qui s’occupe des statistiques au niveau national, avait prévu 4.800.000 électeurs de 2015. De son côté, la Ceni a parlé de 4.200.000 électeurs avant de nous faire savoir que plus ou moins 3.600.000 personnes se sont fait inscrire pour les élections de 2015.
La question est donc de savoir d’où la Ceni tire ces effectifs quitte à contrarier les services habilités du pays. Avec donc ces plus ou moins 3.600.000 d’électeurs, il y a au moins 1.200.000 électeurs, par rapport aux prévisions de l’Isteebu, qui ne sont pas inscrits. Comment donc cette commission puisse dire qu’il s’agit des irrégularités mineures quand il y a plus de 25% de la population en âge de voter qui n’ont pas été inscrits par la Ceni ? Selon des informations recueillies auprès de quelques formations politiques, la Ceni envisagerait de rencontrer les partis politiques ce lundi 22 décembre 2014 pour débattre de ces problèmes. Dans l’entre-temps, la Ceni demande aux Cepi et aux Ceci des rapports d’irrégularités pour d’éventuelles corrections alors que cette opération devrait se faire au jour le jour. Affaire à suivre !
Burundi – Elections
« Les activités d’enrôlement des électeurs ont été émaillées de beaucoup d’irrégularités », dixit le Mrc- Rurenzangemero.
Bujumbura, le 18 décembre 2014 (Net Press). A travers un communiqué de presse rendu public, le parti Mrc-Rurenzangemero déplore le fait que les activités d’enrôlement aux élections de 2015 aient été émaillées de beaucoup d’irrégularités du début à la fin. Ces dernières ont résulté des fraudes dans la distribution de la carte nationale d’identité par les autorités locales et la Ceni et ses démembrements n’ont mené aucune activité pour remédier à cette situation, raison pour laquelle le processus électoral risque d’être biaisé.
Ce communiqué souligne que face à cet état de choses, le parti Mrc-Rurenzangemero demande qu’un travail en profondeur soit entrepris dans les meilleurs délais pour éviter que les élections de 2015 ne soient pas un rendez-vous manqué.
A cet effet, déclare ce communiqué, toutes les parties prenantes aux élections devraient se réunir et désigner des experts chargés de relever toutes les irrégularités qui ont été commises pendant la période d’enrôlement et établir les responsabilités.
Le même communiqué indique que d’autre part, le Mrc-Rurenzangemero exhorte la communauté internationale, et en particulier l’organisation des Nations Unies, initiatrice de la feuille de route convenue entre les partenaires politiques burundais, d’accompagner le processus depuis l’étape de vérification du fichier électoral jusqu’à la proclamation des résultats des différents scrutins.
Par le même communiqué, le parti Mrc-Rurenzangemero profite de l’occasion pour demander à ses membres et sympathisants de rester vigilants afin de débusquer tous les cas de fraude dans leurs circonscriptions respectives en vue d’un scrutin équitable et apaisé.
Burundi – Education - Elections
Les élèves du collège Espoir n’ont pas pu se faire enrôler
Gitega, le 18 décembre 2014 (Net Press). Un reporter de Net Press qui s’est rendu en commune Nyarusange a été informé que les élèves du collège Espoir de cette contrée n’ont pas pu se faire enrôler. La raison majeure qu’ils avancent est que les photos étaient prises à la permanence du Cndd-Fdd dans cette commune, un endroit jugé inaccessible pour les non membres de cette formation politique. Par conséquent, ils n’ont pas pu se procurer de la carte nationale d’identité par le simple fait qu’ils étaient à l’école.
Ils demandent que l’ancienne opération d’enrôlement soit annulée pour qu’ils puissent à leur tour se faire inscrire comme les autres citoyens. Ils accusent les administratifs de la place d’être complice de ce non accès à la carte nationale d’identité, une façon de frauder les élections. Les autorités communales réfutent ces accusations même si elles ne sont pas convaincantes dans leurs arguments.
Revue de la presse annuelle
L’année 2014 (janvier, fin).
Le mois de janvier 2014 (Net Press). Le 22 janvier 2014. Le gouvernement demande une avance auprès de la banque centrale d’un montant non révélé à la presse. Or, les institutions de Bretton Woods avaient constaté que l’Etat du Burundi est fortement endetté à l’intérieur si bien qu’elles avaient interdit au même gouvernement de ne plus contracter des dettes auprès de la banque centrale. Les spécialistes de l’économie ont craint à cette époque une forte dévaluation de la monnaie burundaise allant jusqu’à 200%.
Le 23 janvier 2014. Le président de l’Olucome indique que le Burundi n’est pas pauvre, mais qu’il possède une crise de leadership.
Le directeur de l’administration du territoire, Térence Mbonabuca, annonce que l’hymne national sera bientôt repris dans les établissements secondaires
Faustin Ndikumana de Parcem réagit aux propos du ministre des finances qui parlait de ses réalisations de 2013. Il a fait savoir que le Burundi n’a pas du tout progressé en économie. 67% de Burundais vivent en dessous du seuil de pauvreté et 58% des enfants sont condamnés dans la malnutrition chronique. Le taux de croissance économique est de 4% alors que celui de croissance démographique est de 3%.
Le 24 janvier 2014. Un projet d’accord entre le Burundi et les Etats-Unis intrigue… Il s’agit d’un statut du personnel des Etats-Unis en République du Burundi et son application risque de mettre en cause l’indépendance du Burundi.
La confédération nationale des avocats (France) s’insurge contre le projet du procureur général près la cour d’appel de Bujumbura de demander la radiation du tableau du bâtonnier Rufyikiri.
Le 25 janvier 2014. Le président du Focode, Pacifique Nininahazwe propose que la journée du 27 janvier (1er anniversaire de l’incendie du marché central, Ndlr) soit dédiée aux anciens commerçants du marché central.
Le gouvernement américain soutient fermement la prolongation du mandat du Bnub.
Le 27 janvier 2014. Le gouvernement a manqué à l’obligation d’assister aux citoyens, déclaration du Sygeco une année après le désastre du marché central.
La coordination contre la vie chère estime que de nouvelles enquêtes sur l’incendie du marché central de Bujumbura s’imposent.
Les syndicalistes de l’enseignement mettent à exécution leur menace
Le Focode délivre son 8ème prix pour le bon citoyen (25 janvier). Le prix a été décerné à Nyabidaha à titre posthume par le biais de son petit-fils, Anthime Baranshakaje, un jeune de … 79 ans, pour avoir gardé le secret du tambour.
Le 28 janvier 2014. Bonaventure Niyoyankana et Gaston Sindimwo lâchés pour l’intérêt supérieur du parti Uprona, ce qui tend vers la réunification du parti.
L’Oag estime que le Burundi a tant besoin de l’Onu
Le 29 janvier 2014. Pierre Nkurunziza déclaré meilleur joueur de l’équipe Alléluia Fc en 2013. A plus ou moins 50 ans, il a marqué 39 buts sur 28 matches organisés à travers les différentes provinces du pays.
La corruption politique est une menace réelle pour des démocraties naissantes, selon Parcem.
Le conseil de l’ordre du barreau de Bujumbura soutient toujours le bâtonnier Rufyikiri après le jugement de radiation prononcé lors de l’audience publique du 28 janvier 2014 par le parquet général près la cour d’appel de Bujumbura.
Le 30 janvier 2014. Charles Nditije est surpris par la décision du ministre de l’intérieur portant annulation des congrès provinciaux et communaux tenus en 2012 afin de mettre à la tête du parti Uprona M. Niyoyankana. L’intention est de diviser les Upronistes.
Le 31 janvier 2014. Rapport de la ligue Iteka jusqu’en octobre 2013 qui fait état de 353 personnes mortes et 493 blessées. Parmi les violeurs, des éléments des forces de défense sont pointés du doigt.
Burundi - Russie - Economie
Vladimir Poutine assure que l’économie russe va se redresser
Moscou, le 18 décembre 2014 (Net Press). Selon le site « Reuters », Vladimir Poutine, président russe, a déclaré que l’économie russe finirait inévitablement par se redresser mais n’a présenté aucune solution à l’aggravation de la crise financière liée à la chute du rouble sur les marchés des devises.
Dans sa traditionnelle conférence de presse-marathon de la fin de l’année, le président russe a jugé que le gouvernement et la banque centrale avaient pris les mesures "appropriées" face à une crise qu’il a attribuée à des "facteurs extérieurs".
Mais il a admis que la banque centrale aurait pu agir plus rapidement pour soutenir le rouble, qui a perdu depuis le début de l’année près de 45% de sa valeur face au dollar. La banque centrale a relevé mardi son principal taux directeur de 6,5 points de pourcentage, le portant à 17%, et a dépensé plus de 80 milliards de dollars cette année pour tenter de soutenir la devise russe.
Relevant que la banque de Russie avait stoppé ses interventions sur le marché des changes, Poutine a noté qu’elle avait eu raison de prendre cette décision. "Peut-être aurait-elle dû le faire plus tôt. Peut-être alors n’aurait-elle pas eu à relever son taux à 17%", a-t-il dit lors d’une conférence de presse qui a débuté vers 09h00 GMT et se poursuivait encore près de trois heures et demie plus tard.
Selon toujours le site « Reuters », il a aussi indiqué que des mesures supplémentaires étaient nécessaires. Le gouvernement russe a du reste rendu public dans la matinée un projet de loi sur les banques, qui pourrait permettre aux principaux groupes du secteur de recevoir quelques 1.000 milliards de roubles (13,1 milliards d’euros) de capitaux frais pour faire face à l’impact des sanctions occidentales et du ralentissement économique.