Bujumbura, le 23 décembre 2014(Net Press). Lors d’une conférence de presse animée ce matin, les avocats de la défense des jeunes militants du parti Msd ont indiqué que ce dossier n’est pas traité comme les autres mais plutôt d’une manière discriminatoire.
En effet, souligne Me Dieudonné Bashirahishize, un des avocats de la défense de ces jeunes militants du parti Msd, il ne comprend pas comment les avocats de la défense sont dépourvus de quelques éléments du dossier, ce qui les empêche d’entrer en profondeur car ce dernier comprend des images ainsi que des Cd, ce qui montre que ces jeunes militants sont privés d’une justice équitable.
Il a également précisé que c’est le seul dossier que la justice burundaise a appelé à 2 reprises à la prison au moment où ces avocats ont adressé une correspondance au président de la cour d’appel pour récuser le juge-instructeur qui a affiché un comportement plutôt partial.
Ainsi, dans une correspondance adressée au président de la cour d’appel de Bujumbura, ces avocats de la défense demandent que l’audience du 29 décembre 2014 soit reportée pour que ces derniers puissent étudier profondément ce dossier. Ils demandent également que cette audience ait lieu au parquet et non à la prison, qui est un lieu de détention.
Burundi – Travail.
La fonction publique, réservera-t-elle encore une surprise aux fonctionnaires comme l’année passée ?
Bujumbura, le 23 décembre 2014(Net Press). Le 25 décembre 2013, tous les fonctionnaires payés par l’Etat avaient déjà perçu leurs salaires depuis 3 jours, ce qui leur a permis de célébrer la grande fête de la Nativité du Seigneur dans des conditions financières agréables pour leurs familles.
En effet, cette fête est d’abord celle de la famille et donc des enfants, symbolisée par la distribution des cadeaux par le mythique Père Noël, un vieux papa imaginaire à la barbe blanche, et à la longue chevelure jusqu’au pays le plus reculé du fin fond du continent africain.
Cependant, cette surprise agréable avait eu son revers de la médaille, puisqu’une semaine plus tard, soit le 1er janvier 2014, presque tous les fonctionnaires avaient épuisé leurs maigres salaires et la fin du mois avait été la plus interminable qu’ils avaient connue bien longtemps.
Burundi - Justice
A qui va-t-on imputer le délit de non-assistance à Ndayizamba en danger de mort ?
Bujumbura, le 23 décembre 2014 (Net Press). Au cours de sa conférence de presse tenue le vendredi de la semaine passée à Ruyigi, le président de la République a été interrogé sur le cas d’Hilaire Ndayizamba, un des principaux accusés dans l’assassinat d’Ernest Manirumva, l’ancien vice-président de l’Olucome. Pierre Nkurunziza a donné un certain espoir aux membres de sa famille comme nous l’avons mentionné.
Sollicité pour donner son avis sur la réponse du président par un membre de la rédaction de Net Press, un médecin interrogé hier soir, a expliqué combien le pouvoir risque gros sans s’en rendre compte, en jouant avec la santé d’un prisonnier d’âge avancé en la personne d’Hilaire Ndayizamba.
Pour lui, au cas où il se confirmerait que la maladie dont il est atteint est le diabète, cela signifierait que d’un moment à l’autre, il pourrait être « foudroyé » (sic) par une crise cardiaque ou emporté par une hypertension artérielle. Or, dans les autres pays où les droits des prisonniers ont un contenu, un tel malade, même passible d’une peine capitale avec exécution immédiate sur la place publique, doit être remis entre les mains des médecins dans un hôpital spécialisé gardé par la police 24 heures sur 24.
Attendre les conclusions d’une équipe médicale qui, au Burundi, peut passer des semaines, voire des mois sans se réunir est tout simplement « de la folie » (sic). Heureusement, pourrait-on dire, que la justice de ce pays est ce qu’elle est, c’est-à-dire, entièrement soumise à la volonté du pouvoir exécutif. Ceux qui gèrent le dossier Ndayizamba peuvent donc dormir tranquilles, sans qu’ils craignent quoi que ce soit au cas où….
Burundi - Communication
La paix et la sécurité vues par le président du Cnc : lumière Svp !
Bujumbura, le 23 décembre 2014 (Net Press). Le président du conseil national de la communication (Cnc), M. Richard Giramahoro, a fait hier un certain nombre de recommandations aux professionnels des médias, en cette période pré-électorale extrêmement sensible où ils seront inévitablement sollicités par les hommes politiques pour qu’ils parlent (ou écrivent) en leur faveur.
Il leur a demandé de tout faire pour éviter de tomber dans le piège du parti pris, car ce serait un mauvais service rendu à leur noble mission d’informer. M. Giramahoro avait parfaitement raison, car des cas de ce genre sont malheureusement enregistrés depuis les premières élections véritablement démocratiques qui se sont tenues le 1er juin 1993.
Cependant, lorsque le président du Cnc a également souhaité que les informations livrées par les journalistes fassent la promotion de la paix et de la sécurité, et non l’inverse, qui est-ce qui ne serait pas d’accord avec lui ? Sauf que sur ce point, il y a une certaine ambigüité qu’il faut à tout prix lever, une ambigüité souvent entretenue par les représentants du pouvoir dont le ministre de l’intérieur, l’honorable Edouard Nduwimana.
On sait qu’il a l’habitude d’accuser certains de nos confères d’entretenir la peur au sein de la population, en parlant des cas de tueries ici et là, même lorsqu’ils sont avérés et vérifiables. A ses yeux, les journalistes doivent donner des informations « constructives » qui mettent en avant la paix et la sécurité dans les cœurs et les esprits des Burundais.
En d’autres termes, si les miliciens Imbonerakure ont lynché la veille des sympathisants du Msd d’Alexis Sinduhije ou des Fnl d’Agathon Rwasa, les « bons » journalistes guidés par le patriotisme doivent dire (ou écrire) que tout va très bien au pays du lait et du miel dirigé par son Excellentissime Pierre Nkurunziza ! Est-ce ce journalisme-là que le Cnc voudrait recommander à nos confrères ? Lumière Svp M. le président !
Burundi - Education
Une bonne partie des élèves du Lycée du Saint Esprit qui passent mal leurs vacances
Bujumbura, le 23 décembre (Net Press). Normalement, pendant la fin de l’année en ces moments, tous les élèves sont en vacances de Noël et ils doivent être informés sur leurs résultats du premier trimestre. Mais, selon les informations de certains parents de ce lycée réputé être parmi les rares restant avec une formation de qualité, une bonne partie des élèves n’ont pas reçu leurs points à cause d’un léger retard d’une dizaine de minutes à la proclamation du 1er trimestre. Les mêmes informations précisent que le directeur de ce lycée a ordonné la fermeture de l’entrée principale puisqu’ils étaient en retard et certains éduqués étaient même accompagnés par leurs parents.
Un élève parmi ceux qui subissaient la punition a été demandé pardon à celui qui a fermé mais celui-ci n’a pas reçu gain de cause. Du côté des élèves, c’est alors la misère totale car ils disent qu’au moment où ils ne savent pas leurs points, ils ne pourront pas savoir comment se prendre pour la suite de l’année puisque selon eux c’est le moment des périodes de vacances qu’ils renforcent suivant le nombre d’échec qu’ils auront eu. Ce responsable a précisé que les points seront disponibles à la rentrée scolaire
D’autres indiquent que c’est par contre leur moment de recevoir de la part des parents qui en sont capables des cadeaux de Noël et passer les moments de détente par excellence mais qu’actuellement, ils ne recevront rien de la sorte. Les parents ne comprennent pas alors l’attitude des responsables de cet établissement qui avaient un esprit de collaboration avec les parents et demandent que ces quelques enfants puissent avoir accès à leurs résultats du premier trimestre.
Ils font savoir qu’ils avaient même accepté d’augmenter les frais de renforcement des éduqués sans problème pour la bonne cause de favoriser les taux de réussite de ces enfants. Les parents demandent en effet, l’intervention du ministère de tutelle pour avoir ces points avant la rentrée scolaire. La rédaction a essayé de joindre le numéro fixe du secrétariat de ce lycée voulant connaître l’avis des autorités de ce lycée, le téléphone sonnait mais ne répondait pas.
Revue de la presse annuelle
Mars 2014
Le mois de mars 2014 (Net Press). Le 1er mars 2014. Le couple Bazombanza – Nibigira procède à la chasse à l’homme à la première vice-présidence et tente de radier de l’assemblée nationale tous les députés « mal » pensants.
Le 3 mars 2014. Une équipe d’avocats entourés de leurs confrères a tenté de déposer une requête en cassation à la cour suprême contre la décision de radiation de Me Isidore Rufyikiri. Contre toute attente, le personnel de la greffe, dont l’une des missions est d’enregistrer des correspondances afin de les transmettre à qui de droit, a refusé de recevoir cette délégation d’avocats, arguant qu’il doit y avoir l’ordre du président de la cour suprême.
Le représentant de Barack Obama dans la région des grands lacs prévient que si rien n’est fait, le génocide qui a sévi au Rwanda pourra affecter le Burundi. Ces propos qui ont été tenus aux Nations Unies ont été qualifiés d’exagérés par le ministre des affaires étrangères, Laurent Kavakure.
Le 4 mars 2014. Les membres de la Jrr ont prévu d’organiser les cérémonies marquant le 47ème anniversaire de ce mouvement à Mugumya, la permanence du parti Uprona. Mme Concilie Nibigira avait indiqué que rien n’est prévu et le dispositif policier a été renforcé. Constatant que leur permanence était barricadée, les membres de la Jrr ont décidé de manifester dans la rue.
Le 5 mars 2014. La jeunesse universitaire des Imbonerakure tient une réunion extraordinaire afin de débattre sur un sujet important. Ainsi, 34 représentants se sont réunis dans les enceintes du lycée municipal de Mutanga Sud pour parler de l’éventualité de la suppression de la bourse d’étude. Ces représentants se sont convenus que si une telle décision était maintenue, la seule certitude est que le parti présidentiel sera battu en 2015.
Le 6 mars 2014. Jeu de cache-cache entre le ministre de l’intérieur et les représentants de l’Uprona authentique. Ceux-ci se sont rendus au ministère de l’intérieur en prenant soin de laisser les voitures hors de vue du ministre. Ils voulaient deux choses : suivi du récent congrès dont copie a été déposée depuis 10 jours et la réouverture de la permanence gardée par des policiers. A leur arrivée, le ministre de l’intérieur est monté à bord de son véhicule vers une destination inconnue.
Le 7 mars 2014. Journée internationale de la femme le 8 mars, mais il y a frustration de certaines d’entre elles. Ce sont surtout les femmes qui pratiquaient le métier de commerce dans l’ancien marché central de Bujumbura qui, à la veille de cette date – anniversaire, indiquent qu’elles sont confrontées à la pauvreté du fait que leurs biens ont été emportés par le feu. Elles déplorent le fait qu’elles n’ont eu jusqu’à présent aucune assistance de la part du gouvernement.
Le 8 mars 2014. La police empêche les secouristes de la Croix-Rouge d’évacuer les jeunes du parti Msd d’Alexis Sinduhije, blessés au cours de leur affrontement avec cette même police autour de la permanence de ce parti.
Le 10 mars 2014. Le vice-président du Frodebu, Frédéric Bamvuginyumvira est absent à l’audience. Son état de santé a été aggravé par la maladie d’hypertension suite à son incarcération. L’affaire a été remise au 18 mars 2014. Son avocat-conseil, Mme Fabien Segatwa, gardait espoir que les juges diront le droit, rien que le droit.
L’Adc Ikibiri de la diaspora réunie à Bruxelles s’insurge contre la mise à sac de la permanence du Msd. A suivre !
Burundi – Rd Congo - Sécurité
Perspective du désarmement forcé des Fdlr.
Goma, le 23 décembre 2014 (Net Press). A partir du 2 janvier 2015, les Nations-Unies se trouveront dans l’obligation de pousser au désarmement forcé des « forces démocratiques pour la libération du Rwanda (Fdlr) après plusieurs ultimatums lancés par New York pour un désarmement volontaire mais sans succès jusqu’à ce jour.
Seuls moins de 200 rebelles ont remis leurs armes sur un minimum de 5.000 combattants connus, mais que le Rwanda estime à des dizaines de milliers. Le ministre angolais des affaires étrangères et de la coopération internationale, M. Georges Tchicoto, auquel a été confié ce dossier, a déclaré que l’impatience des Nations-Unies est telle qu’aucune autre date ne sera fixée une fois passée celle du 2 janvier prochain, car ces « Forces négatives » de la région des Grands Lacs ont laissé un souvenir très mauvais après le génocide qu’ils ont commis dans leur pays en 1994.
La communauté internationale ne voudrait donc pas être accusée une deuxième fois d’avoir fermé les yeux comme il y a 20 ans, d’autant plus que la Rdc, beaucoup plus grande et plus riche que la Rwanda, est plus intéressante sur le plan géostratégique.
Burundi – Angola - Immigration
Rafle sans pitié de 3000 « sans papiers » en Angola
Luanda, le 23 décembre 2014 (Net Press). Plus de 3000 étrangers vivant en Angola ont été raflés dans des conditions inhumaines indescriptibles et conduits à 30 Km de Luanda pour être entassés dans un grand hangar avant d’être expulsés en dehors des frontières nationales. C’était hier dans l’après-midi et ils sont majoritairement originaires des pays d’Afrique Occidentale et Centrale.
Mais très curieusement, il se trouve dedans des ressortissants Chinois et Vietnamiens qui se croyaient à l’abri de telles expulsions qu’ils croyaient réservées, selon eux, aux Noirs. Depuis ce mardi matin, les organisations humanitaires nationales et internationales dénoncent vivement ces faits de nature à révolter la conscience humaine où des personnes sont entassées les unes sur les autres sans distinction d’âge ni de sexe, avec toutes les conséquences que l’on peut s’imaginer.
Bien que les pays de l’Afrique de l’Ouest soient les plus visés, si l’on compte nationalité, ce sont les citoyens de la République démocratique du Congo qui sont de loin les plus nombreux, ce qui est tout à fait normal, car l’Angola et la Rdc ont une frontière commune de Plusieurs milliers de kilomètres.