Pour la 5ème année consécutive, « l’Agence Net Press » sélectionne en cette fin d’année, les hommes et les femmes qui, de son point de vue, ont marqué en bien ou en mal, l’année en train d’éteindre ses derniers lampions. Il s’agit d’un jugement purement subjectif que la rédaction assume, exactement comme le grand magazine américain « Time » le fait à pareille époque. Mais nous tenons à justifier notre choix autant que faire se peut, afin de montrer à nos lecteurs que notre sympathie (ou notre antipathie) est fondée sur des données objectives et vérifiables.
L’homme de l’année : Pierre-Claver Mbonimpa.
Le représentant légal de l’Aprodh fut incarcéré durant de longues semaines à la prison de Mpimba, « coupable » d’avoir signalé la présence des miliciens Imbonerakure à l’Est de la République démocratique du Congo. Afin de montrer qu’il pouvait s’être trompé, il avait demandé au gouvernement de mener des enquêtes pour vérifier si les informations en sa possession étaient fondées ou pas. Au lieu d’aller dans ce sens, le pouvoir avait décidé de le faire incarcérer via sa justice entièrement soumise à sa volonté. Et lorsque plus tard il s’avéra qu’il avait eu entièrement raison, aucun regret, aucune excuse même du bout des lèvres, ne furent entendu.
L’homme à oublier de l’année : Pierre-Claver Ndayicariye.
Son nom : Ndayicariye, son prénom : Pierre-Claver, ses fonctions : président de la commission électorale nationale dite « indépendante » chargé par le pouvoir du Cndd-Fdd de préparer les élections de 2015, toutes les décisions qu’il a déjà prises vont dans le même sens : faire gagner le parti au pouvoir, qu’il neige, qu’il vente, qu’il pleuve ou qu’il ait du soleil, et de préférence par les moyens les plus tordus. Et lorsque pour son malheur et son déplaisir on lui fait remarquer sur base des faits réels qu’il y a distribution frauduleuse de cartes d’identité falsifiées presque dans tout le pays, l’homme répond, sans rire, qu’il s’agit « des cas isolés » qui ne sauraient remettre en cause l’honnêteté et la transparence des élections. Comprenne qui pourra.
L’homme politique de l’année : l’honorable Epitace Bayaganakandi
Non pas qu’il dirige une formation politique envers laquelle la rédaction de « Net Press » nourrirait une certaine sympathie, mais bel et bien parce qu’un fait avéré et vérifiable le distingue des autres hommes politiques de ce pays. Le président du Mrc Rurenzangemero est le seul qui, parallèlement à ses préoccupations politiques, trouve le temps nécessaire de s’occuper du développement du pays et donc de tous les citoyens qu’ils soient affiliés aux partis politiques ou pas, qu’ils soient du Cndd-Fdd, du Palipehutu-fnl, du Parena, du Msd, etc…, et pourquoi pas du Mrc.
C’est lui qui a lancé la culture du stévia très prisée par la population parce qu’elle rapporte beaucoup d’argent aux agriculteurs. Là où les autres hommes politiques promettent le développement et le bonheur des citoyens par la langue, l’honorable Bayaganakandi préfère prêcher par les actes dans la simplicité et la modestie. Dès lors, pourquoi ne pas en faire l’homme politique de l’année.
L’homme d’église de l’année : Mgr Gervais Banshimiyubusa
L’évêque du diocèse de Ngozi est en même temps président de la conférence épiscopale des évêques catholiques du Burundi et c’est à ce titre qu’il mérite le titre d’homme d’église de l’année. Alors que d’autres institutions se contentent de la langue de bois pour dénoncer les méfaits du pouvoir, nos prélats et certains de leurs prêtres n’y vont pas par quatre chemins. Ils condamnent sans ambiguïté le versement du sang des innocents même lorsque les crimes sont imputables à des gens proches du pouvoir actuel, ils s’en prennent nommément aux miliciens Imbonerakure lorsqu’ils détiennent les preuves de leur culpabilité. Bref, pour eux, A c’est A, B c’est B et Y c’est Y.
Les 2 hommes les plus maladroits de l’année : Prime Niyongabo et André Ndayambaje
Tous les deux sont en kaki et ne sont pas n’importe lesquels. Le premier est le chef d’état-major général de l’armée, le général-major Prime-Niyongabo, et le second est l’inspecteur général de la police, l’O.P. André Ndayambaje
Il y a à peine quelques jours, ils ont mis en garde les hommes politiques de ce pays que jamais ils ne toléreront les manifestations pouvant déboucher au scenario à la Bourkina Faso. Or, les manifestations publiques dans les rues sont reconnues par la constitution en tant que libre expression pour ou contre ce qui est en train de se faire par le pouvoir en place. En prenant une telle position, les deux hauts gradés ont montré au grand jour qu’ils roulent pour le Cndd-fdd, ce qui est de loin la plus grande maladresse de l’année 2014.
Le gaffeur de l’année : Anglebert Ngendabanka
Il s’agit sans conteste du député du Cndd-Fdd Anglebert Ngendabanka, élu dans la circonscription de Cankuzo à l’Est du pays. Les propos qu’il a tenus en public contre les partis Msd et Sahwanya-Frodebu pour leur dire que seul son parti est capable de les écarter des élections en 2015 pour participer seul au scrutin, ont été jugés d’une telle immoralité, d’une telle indécence et d’une telle obscénité que le correspondant d’une radio privée qui se trouvait sur place n’a pas jugé opportun de les prononcer. Par voie de conséquence, plus gaffeur que sieur Ngendabanka, tu meurs !
La servante du Cndd-Fdd de l’année : dame Concilie Nibigira
« Je suis la servante du Seigneur », répondit la Vierge Marie à l’ange Gabriel qui venait de lui annoncer qu’elle mettrait au monde un petit garçon auquel elle donnerait le nom de Jésus. Ce qui signifiait qu’elle était toute entière à la disposition de Dieu, nuit et jour, pour faire ce qu’Il voudrait, afin que s’accomplissent les Saintes Ecritures. Dans notre pays, plus de 2000 ans plus tard, dame Concilie Nibigira se trouve exactement dans la même position, sauf que le petit seigneur dont elle est la fidèle servante, car prête à accomplir tout ce qu’il lui commande de faire, nuit et jour n’est autre que le Cndd-Fdd.
Burundi – Coopération
Deux ministres belges attendus à Bujumbura
Bujumbura, le 30 décembre 2014 (Net Press). Deux ministres belges, le vice-premier ministre et ministre des affaires étrangères et européennes, chargé de Beliris et des institutions culturelles, Didier Reynders et le vice-premier ministre et ministre de la coopération au développement, de l’agenda numérique, des télécommunications et de la poste, Alexander de Croo, sont attendus à Bujumbura du 6 au 7 janvier 2015 dans une visite ministérielle.
Les deux personnalités belges auront un agenda chargé car le 6 janvier de 11 h 15 à 11 h45, ils visiteront le poste frontalier à arrêt unique à Gasenyi dans Kirundo. De 12 h 15 à 13 h, ils vont inaugurer, en compagnie du chef de l’Etat, le projet « Pavage » à Kirundo. Le lendemain de 9 h 9 h30, ils comptent animer un point de presse à l’hôtel Roca Golf. De 12 h à 12 h 30, le ministre de Croo sera à l’institut des sciences agronomiques du Burundi et à l’Obr de 14 h 10 à 15h10. De 15 h05 à 16h, le vice-premier ministre Reynders sera au Groupe de presse Iwacu avant qu’ils ne regagnent leur pays.
Revue de la presse annuelle
Mai 2014
Le mois de mai 2014 (Net Press). Le 1er mai 2014. La rédaction fait une dépêche spéciale où plusieurs titres y apparaissent : L’organisation des travailleurs sous le système de l’ancien parti unique ; Le jour où Bagaza « cassa » les velléités démocratiques de l’Utb ; En 1987, Buyoya fait du Bagaza sans Bagaza vis-à-vis de l’Utb ; Le président du Conapes absent des cérémonies.
Interpellation d’Alexis Sinduhije à son arrivée à l’aéroport international de Zaventem à Bruxelles
Le 2 mai 2014. Le président de l’association des radiodiffuseurs, Vincent Nkeshimana, annonce la tenue des assises des médias à Gitega du 5 au 6 mai.
Le 3 mai 2014. Il y a recrudescence du banditisme dans le quartier Gasekebuye de la commune urbaine de Musaga.
Le 5 mai 2014. Plaidoyer en faveur de l’installation des toilettes publiques le long des routes de la mairie.
Le 6 mai 2014. Parcem indique que la validation du rapport des états-généraux de la justice n’a fait que trop duré.
Le chef de bureau au secrétariat permanent du conseil national de sécurité, Sylvestre Marora, estime que la distribution des armes chez les jeunes dans la population est une question créée par les médias.
Le 7 mai 2014. La justice belge décide de ne pas extrader Alexis Sinduhije vers Bujumbura après que ses avocats eurent démontré par A + B que s’il était extradé dans son pays d’origine pour donner une suite favorable au mandat d’arrêt international délivré par le procureur général de la République du Burundi, M. Sinduhije serait soumis à des maltraitances physiques et morales.
Le 8 mai 2014. La population urbaine se dit pessimiste quant à la tenue des élections apaisées en 2015.
Alexis Sinduhije passe, contre toute attente, du statut de réfugié embrigadé à l’aéroport international, à celui de délégué de l’Adc-Ikibiri dans les différentes tournées qu’il entreprend en Europe et en Amérique.
Concilie Nibigira, présidente de l’Uprona reconnu par Edouard Nduwimana, menace Charles Nditije par voie de presse, l’interdisant de s’exprimer encore au nom de l’Uprona. Elle indique en substance qu’en cas de récidive, des sanctions seront prises à l’endroit de ce parlementaire tant aimé par les Badasigana et tant haï par la partie gouvernementale.
Le 10 mai 2014. Agathon Rwasa appelle à la réunification des ailes de son parti. A suivre !