Bujumbura, le 8 janvier 2015 (Net Press). A travers un communiqué de presse rendu public ce matin, la coalition des partis politiques pour une opposition participative (Copa) a récemment appris qu’un groupe armé de plus d’une centaine d’assaillants, de nationalité burundaise, a attaqué le Burundi en provenance de la République démocratique du Congo.
Ce communiqué souligne que les affrontements, survenus en Commune Murwi et Bukinanyana ont duré 5 jours et ont occasionné une centaine de morts dont la quasi-totalité était du côté des rebelles. Neuf parmi eux ont été capturés vivants. Jusqu’à maintenant, renchérit-on dans ce communiqué de presse, aucune organisation, aucune personne n’a revendiqué cette attaque de la nation Burundaise.
Pour ce, la Copa félicite l’armée burundaise pour avoir combattu et anéanti cette rébellion avec bravoure et professionnalisme. Elle condamne sans réserve ces attaques et s’interroge pourquoi elles interviennent en période électorale, et dans un pays qui est en train de renouer avec les traditions démocratiques retrouvées si difficilement, conformément à la volonté du peuple burundais, qui a déjà indiqué que l’unique voie pour accéder au pouvoir est celle des urnes.
La Copa demande au ministère public d’user de tous les moyens et pouvoirs que lui confère la constitution, ainsi que toutes les techniques d’investigation à sa portée, pour identifier les responsables civils, militaires et politiques de cette rébellion. En effet, poursuit ce communiqué, le peuple burundais ainsi que la communauté internationale ont le droit de connaître, et dans les meilleurs délais l’identité de ceux qui ont organisé cette agression contre la Nation burundaise.
La Copa termine en réitérant son adhésion totale à la coopération militaire sous-régionale, avec la République démocratique du Congo, pour mettre fin définitivement aux différentes forces négatives qui constituent une grande menace contre la paix et la stabilité du Burundi et de ses voisins.
Burundi - Etats-Unis - Elections
Les Etats-Unis saluent les efforts des Nations-Unies quant à la mise sur pied du Menub
Bujumbura, le 8 janvier 2015 (Net Press). L’Ambassadeur Samantha Power, représentante permanente des Etats-Unis auprès des Nations-unies, vient de sortir une déclaration sur la fermeture du bureau des Nations-unies au Burundi et la transition à une mission électorale des Nations unies au Burundi
Selon cette déclaration, la semaine dernière, le bureau des Nations-unies au Burundi (Bnub) a officiellement fermé et a fait place à la mission électorale des Nations Unies au Burundi (Menub), dotée d’un mandat d’appuyer le processus électoral burundais en vue des élections de 2015.
Les Etats-Unis saluent les efforts des Nations-unies quant à la mise sur pied du Menub et son démarrage rapide, au regard de l’engagement international quant à la sécurité et au bien-être du peuple Burundais, et espère que le Menub jouera un rôle important dans l’appui qu’il apportera au gouvernement dans le développement d’un cycle inclusif et transparent lors des élections de 2015.
Les Etats-Unis demandent instamment au gouvernement du Burundi de mettre sérieusement à contribution la nouvelle mission des Nations-unies afin de s’assurer que tous les leaders politiques et de la société civile jouent un rôle actif dans le processus électoral et que le peuple burundais bénéficie d’un processus électoral complètement libre et transparent, un processus qui débouchera sur un gouvernement représentatif déterminé à protéger les institutions et à servir les intérêts du public.
Burundi - Politique
La crise qui a secoué le parti Uprona n’épargne pas parti l’UIpd-Zigamibanga.
Bujumbura, le 8 janvier 2015 (Net Press). C’est ce matin que des bagarres ont éclaté entre les membres du mouvement Upd-Zigamibanga dirigé par Zedi Feruzi, connu être proches du pouvoir. Toutefois, certains des membres alliés au frère aîné de Zedi Feruzi nommé Mohamed Feruzi, ont empêché le premier à entrer à la permanence du parti située au quartier IV de la commune urbaine de Ngagara.
En effet, le mécanisme est toujours le même, les ailes des partis politiques des deux formations politiques tentent de se réconcilier et une fois le ministre de l’intérieur informé, il jette le pavé dans la marre. Pour le cas de l’Upd-Zigamibanga, les deux ailes pilotées par Zed Feruzi et Chauvineau Mugwengezo ont décidé de se réconcilier et elles ont informé le ministre de l’intérieur de vouloir officialiser cette réconciliation ce samedi 10 janvier 2015. C’est à ce moment que les choses ont tourné au vinaigre car Zed Feruzi, président reconnu par le ministre de l’intérieur, s’est vu refuser l’accès au siège de son parti, d’où les militants en sont venus aux mains. Il semble que Zed aurait été légèrement blessé.
Chauvineau Mugwengezo est connu pour ses positions nettement opposées au pouvoir en place si bien que le ministre de l’intérieur ne peut pas laisser les deux ailes s’allier. L’on se rappelle que ce n’est pas la première fois que cette tentative échoue avec une main invisible (ou visible) du gouvernement. La fois passée, les deux ailes étaient déjà dans la salle des réunions, sous la médiation de Pascaline Kampayano.
Pourtant, cela arrive également au moment où le ministre de l’intérieur a fait appel à tous les partis portiques divisés de se réconcilier avant les élections de 2015. Va-t-il dire à l’ambassadeur Samantha Power qu’il n’y a pas de rétrécissement des espaces politiques au Burundi, ni de verrouillage des médias ?
Burundi – Belgique - Elections
La société civile demande à la Belgique de faire pression sur le gouvernement burundais.
Bujumbura, le 8 janvier 2015 (Net Press). En visite dans notre pays depuis avant–hier, le ministre belge des affaires étrangères et son collègue de la coopération au développement ont rencontré tour à tour les représentants du gouvernement, le premier et le deuxième vice-président de la République, MM Prosper Bazombanza et Gervais Rufyikiri ainsi qu’une délégation de la société civile.
Les représentants du pouvoir ont tout naturellement juré la main sur le cœur devant leurs hôtes de l’ancienne puissance de tutelle que tout va pour le mieux dans le meilleur des mondes, tant sur le plan de la sécurité que sur celui de la préparation des élections qui se dérouleront cette année.
Mais les organisations de la société civile n’ont pas affiché le même optimisme. Elles sont allées jusqu’à demander à leurs interlocuteurs de conditionner le versement de leurs aides à la correction des irrégularités observées ici et là sur l’ensemble du pays lors de l’inscription des électeurs. Elles ont également évoqué le 3ème mandat auquel le président sortant n’a pas droit et qu’il doit absolument respecter la constitution tel qu’elle a été votée par le peuple burundais. En réponse à toutes ces inquiétudes, Didier Reynders, le chef de la diplomatie belge a répondu que la Belgique mettra tout ce qui est en son pouvoir pour « éviter que la situation ne dérape ».
Burundi - Sécurité
Le parti Cndd-Fdd condamne les attaques de Cibitoke.
Bujumbura, le 8 janvier 2015 (Net Press). A travers une déclaration rendu publique ce matin, le parti Cndd-Fdd indique qu’il est contre toute tentative de qui que ce soit visant à plonger le Burundi dans une situation catastrophique. Ce parti critique le comportement de certains politiciens et agents de la société civile qui ont dénoncé via les ondes de la radio que les jeunes Imbonerakure du parti au pouvoir ont pris les armes afin d’aider les forces de l’ordre à combattre ces rebelles.
Toutefois, par la même déclaration, le parti Cndd-Fdd salue les forces de l’ordre qui ont combattu énergétiquement l’ennemi. Il salue également les citoyens de Murwi et de Bukinanyanya qui ont aidé en dénonçant ces malfaiteurs. Le parti Cndd-Fdd appel alors aux Jeunes Imbonerakure de rester toujours vigilants afin d’arriver aux élections libres et transparentes.
Burundi – France - Anniversaire
19 ans après sa mort, qui au Burundi, se souvient encore de François Mitterrand ?
Paris, le 8 janvier 2015 (Net Press). Dix neuf ans après sa mort, et 30 ans après la tenue du sommet franco-africain dans la capitale burundaise, en dehors de certains acteurs politiques de l’époque, peu de Burundais se souviennent encore du 4ème président de la République française, les trois autres ayant été respectivement le général Charles De Gaule (1958-1969), Georges Pompidou (1969-1974) et Valéry Giscard d’Estaing (1974-1981).
L’ancien président avait personnellement participé au sommet franco-africain de 1984 en présence d’une vingtaine de chefs d’Etat du continent dans la capitale burundaise sous la II ème République. Depuis lors et jusqu’à son renversement par le major Pierre Buyoya le 3 septembre 1987, les affiches officielles que l’on voyait partout à Bujumbura, montraient François Mitterrand et Jean-Baptiste Bagaza côte à côte, sourires aux lèvres, tous les deux étant présentés comme de grands amis.
L’on se souvient tout de même qu’il a octroyé au Burundi une chaîne de télévision qui a ouvert ses portes le 1er décembre 1984 et un avion présidentiel dénommé Falcon 50 qui a été vendu en 2006 dans des circonstances non encore élucidées ou alors cachées sciemment par Pie Ntavyohanyuma en refusant de rendre public le rapport d’enquête du parlement et en indiquant que le dossier se trouve dans les tiroirs de la justice.
Les Rwandais se souviendront de ce président par rapport au génocide qui a frappé ce pays il y a presque 21 ans car le président Mitterrand soutenait mordicus la politique génocidaire de ce président contre la volonté de beaucoup de Français d’ailleurs qui vivaient à Bujumbura et à Kigali qui ne comprenaient pas ce que cherchait leur président au Rwanda.
Quant aux Français, ils se souviendront que François Mitterrand était un homme politique très patient qui a passé plus de vingt ans à briguer le fauteuil présidentiel sans y parvenir et qu’en 1965, alors qu’il venait de perdre les élections, il était allé se consoler chez une dame et que de cette consolation, il avait mis au monde, neuf mois plus tard, une fille du prénom de Mazarine.
Mitterrand succomba au cancer de la prostate au matin du lundi 8 janvier 1996 dont il était atteint dès 1981 quelques mois après son accession à la présidence de la République. Mais il n’annonça la nouvelle aux Français qu’en 1990, ce qui avait poussé le quotidien « Libération » à inventer ce titre avec un bien joli jeu de mot : « Mitterrand rend sa santé publique ».