Bujumbura, le 14 janvier 2015 (Net Press). Demain 15 janvier 2015, 50 ans jour pour jour se seront écoulés après que celui qui était premier ministre du royaume du Burundi, Pierre Ngendandumwe, tombait sous les balles d’un assassin. Quelques jours avant, le roi Mwambutsa IV venait de le désigner pour qu’il forme un nouveau gouvernement afin que cela permette l’assise d’une certaine stabilité au sein d’un monde politique qui connaissait beaucoup d’effervescence.
Il avait passé toute la journée du 15 janvier 1965 à mener des contacts avec différents hommes politiques de tous bords, afin de former une équipe ministérielle regroupant toutes les tendances. A la tombée de la nuit, il se rendit à la clinique prince Louis Rwagasore pour voir et féliciter son épouse qui venait de lui donner un enfant.
Alors qu’il sortait de l’hôpital et s’apprêtait à se mettre au volant de sa voiture, une Peugeot 404 (les dignitaires de l’époque conduisaient leurs propres véhicules, y compris Mwambutsa), il fut atteint de quelques balles en pleine poitrine et succomba à ses blessures quelques instants plus tard. Ce fut la surprise et la consternation dans tout le pays et cet assassinat conduisit à une longue crise qui culmina 10 mois plus tard à l’attaque sur le palais royal, à la fuite sans retour du roi en Suisse, au remplacement de Mwambutsa par son fils Charles Ndizeye et enfin au coup d’état du 28 novembre 1966 par le capitaine Michel Micombero.
Burundi – Confessions religieuses – Développement
Paroisse de Kinindo : dynamique et compétente
Bujumbura, le 14 janvier 2015 (Net Press). Pour ceux qui ont connu les premières heures de l’avènement de la IIème République dirigée par Jean-Baptiste Bagaza le 1er novembre 1976, ils se rappellent certainement de ces termes quand le leader de cette nouvelle équipe au pouvoir cherchait ses collaborateurs. Son intention était de recruter de jeunes cadres dynamiques et compétents pour redresser le pays qui venait de passer 10 ans sous le régime de Michel Micombero et dont l’occupation principale était de boire à longueur de la journée.
Comparativement à la paroisse Regina Pacis de Kinindo, ce sont plutôt les chrétiens et les gestionnaires de cette paroisse, dans un mouvement d’ensemble, qui peuvent être qualifiés de dynamiques et compétents. En effet, cette paroisse est aujourd’hui âgée de moins de 20 ans car elle a vu le jour en 1996, mais l’on est frappé par ses réalisations qui, sans trop exagérer, sortent de l’ordinaire.
Pour commencer par l’activité qui est en cours, la paroisse Regina Pacis de Kinindo est en chantier. Elle se construit un centre de développement pastoral et éducatif. Contacté par la rédaction pour de plus amples détails, le curé de la paroisse Regina Pacis de Kinindo, Agapit Nindorera, a indiqué que l’idée émane des chrétiens et la paroisse met en application leurs desideratas. La construction de ce projet, a-t-il laissé entendre, avec un niveau en haut, se fera en deux phases.
Il a indiqué que ce centre prévoit d’accueillir trois catégories de gens. Les premiers sont des personnes du troisième âge qui sont en retraite. Ceux-ci seront accueillis pour qu’ils aient l’impression qu’ils partent eux aussi au travail, pour leur éviter la solitude en somme. Le deuxième objectif, selon le curé, c’est de maintenir leur niveau intellectuel et d’éviter qu’ils sombrent dans l’alcool. Ainsi, ils pourraient se présenter le matin, prendre un café, un petit déjeuner, puis causer avec les autres, consulter l’internet, lire les livres –une bibliothèque est prévue - et rentrer vers 13 heures pour revenir le lendemain. Précisons que les gens qui seront accueillis ne sont pas uniquement ceux de Kinindo. Même les personnes âgées des autres communes de la capitale, qui veulent s’entretenir avec celles de leur génération vivant à Kinindo, seront les bienvenues.
La deuxième catégorie de personnes à accueillir est constituée de jeunes. Ceux-ci, quand ils ne sont pas encadrés, peuvent développer des comportements difficiles à contrôler. C’est pourquoi ils devront eux aussi être invités, surtout pendant les vacances, pour des échanges, des réflexions, pour qu’ils assistent à des films plutôt instructifs. Ce sera enfin la catégorie des travailleurs des ménages, hommes et femmes, qui seront également invités à se rencontrer et à réfléchir.
La première phase, celle qui est en cours, comprendra des salles de bibliothèque, des bureaux et sa construction prendra 6 mois. Le coût de ce projet est de 500 millions de nos francs, mais la phase qui est en cours de construction nécessitera à elle seule une somme de 250 millions de nos francs. Suite à une bonne gestion de la paroisse, cette dernière a pu utiliser le reliquat de 150 millions de francs burundais et un crédit de 100 millions. Après cette phase, la paroisse devra d’abord rembourser le crédit avant de poursuivre la construction en hauteur. Le curé a tenu à préciser que l’étage sera conçu pour un effectif plus ou moins égal à 500 personnes.
Au regard de ce projet que d’aucuns estiment qu’il est louable, la paroisse demande à toute personne qui voudrait contribuer à avancer cette œuvre humanitaire à poser un geste, soit à l’endroit de l’église même, soit à ses comptes bancaires 0067500-32 (BCB) ou 701-087398-02-28 (IBB).
Comme déjà mentionné, la paroisse Regina Pacis de Kinindo a été créée en 1996 avec une église étroite où les chrétiens priaient à peine à cause de la chaleur qui régnait à l’intérieur lors de la messe, surtout celle de 10 heures. Les mêmes chrétiens ont décidé de transformer cette église et elle est aujourd’hui l’une des plus vastes après probablement le Mont Sion de Gikungu et l’église Saint Michel. Même les visiteurs, tout comme les prélats qui visitent l’église ne cessent de féliciter les chrétiens de Kinindo. Ils sont alors décidés, avec la clairvoyance du curé Nindorera, de passer de la prière au développement, ce qui constitue le développement intégral de l’homme.
Burundi - Santé
Un bilan mitigé au sein du ministère de la santé et de la lutte contre le Sida.
Bujumbura, le 14 janvier 2015 (Net Press). Présentant le bilan des réalisations, la ministre ayant la santé dans ses attributions a indiqué que le gros a été réalisé mais que les défis n’ont pas manqué. Dr Ntakarutimana n’a pas alors oublié de dire que la rupture des sachets de sang a marqué l’année 2014 au sein de la Cnts. Pour cela, il a indiqué que cette question de la Cnts est complexe mais qu’actuellement, l’autonomie de gestion de cette structure des soins doit se faire et une loi la réorganisant va être étudiée. Toujours pour éviter ce problème, elle a fait savoir qu’un compte de la Cnts qui était fermé dans les livres de la Brb est actuellement fonctionnel pour des raisons de disponibilité des fonds.
A la question de savoir si le directeur de cette organisation qui a été limogé n’a pas été le bouc-émissaire, la numéro 1 de la santé a rétorqué que ce n’est pas la première fois ni la dernière qu’un responsable du ministère soit démis de ses fonctions et l’essentiel est qu’il ne se trouve pas dans la rue – mais les gens sont morts suite à son irresponsabilité, Mme, Ndlr - du fait qu’il preste toujours au sein de son ministère. Elle a de ce fait invité les gens de son ressort à s’acquitter de leurs services pour ne pas être sur les traces de celui-là. Signalons qu’à cette question de rupture de stock à la Cnts, une commission a été créée à l’assemblée nationale mais n’a pas encore donné ses conclusions.
Interrogée sur le problème de Scanner qui est fonctionnel dans notre pays, elle n’a pas donné une réponse claire car celui de l’hôpital prince régent Charles vient de passer 2 ans sans être opérationnel. Pourtant, le recours au technicien que l’on croyait le plus compétent n’a pas non plus réglé le problème et la machine n’a pas été réparée. Celui de Mpanda est lui aussi en panne et le ministère a fait recours à l’expertise des techniciens venus de la Chine puisque cet hôpital est un don de ce pays.
Ce qui est de positif est qu’il y a l’introduction de la carte Cam (carte d’assurance maladie), les malades du Sida qui sont au traitement à l’antirétroviraux à 60%, des infrastructures ouvertes comme l’hôpital de référence de Karuzi et de Gihofi, la distribution du moustiquaire, etc. mais pour la distribution de ceux-ci, il reste incertain que ces moustiquaires sont utilisées convenablement et pour des structures ouvertes ici et là, l’oratrice a dit que le manque du personnel est un défi criant que le ministère essaie de résoudre à la manière modeste.
Burundi – France - Culture
Des innovations à l’Ifb
Bujumbura, le 14 janvier 2015 (Net Press). L’Institut français du Burundi (Ifb) a organisé ce matin une conférence de presse pour informer le public du programme de janvier-février et les travaux de rénovation à l’Ifb. Au cours de cette conférence de presse qui a été animée par Hélène Foulard, directrice-déléguée à l’Ifb, elle a fait savoir que deux nouveaux espaces ouvrent leurs portes à Ifb en ce début d’année : culturethèque et campus France.
Le premier, culturethèque, est situé au sein de la médiathèque de l’Ifb. Il s’agit d’une ouverture au monde numérique via une plateforme regroupant des dizaines de milliers de documents, écrits, audios et vidéos. Un espace équipé est mis à la disposition du public. Selon la directrice-déléguée à l’Ifb, l’abonnement à la culturethèque permet aussi d’accéder à ce fonds documentaire à distance, de chez soi.
Campus France, quant à lui, est un espace d’information sur les études en France. Installé au rez-de-chaussée, avec un accès direct sur le patio, cet espace sera animé par une jeune volontaire qui va prochainement rejoindre l’équipe de l’Ifb, a renchéri Foulard.
Elle a souligné que l’Ifb a le plaisir d’accueillir Bobona, une conférence du Prince Charles Baranyanka, les studios Kabako de Kisangani pour des spectacles pluridisciplinaires, mais aussi deux expositions (Patrick Kaluta Kalpone, puis Nelson Niyakire) ou encore la jeune et prometteuse troupe de théâtre Umushwarara … entre autres.
Sans compter le cinéma avec des séances (gratuites) chaque semaine, et un nouveau rendez-vous mensuel « parlons d’arts ! », débat articulé autour d’un documentaire sur une grande figure du monde artistique (parlons d’Ariane Mnouchkine en janvier, et parlons de Phèdre mis en scène par Patrice Chéreau en février). Signalons que l’Ifb innove en ouvrant un cours de théâtre animé par Léon Zongo à partir de janvier. Du côté des cours de langues, cet institut propose de nouveaux modules pour répondre aux demandes de nombreux apprenants.
Revue de la presse annuelle
Août 2014
Le mois d’août 2014 (Net Press). Le 1er août 2014. Le président du Forsc, Me Vital Nshimirimana, estime que la justice burundaise doit remplir sa mission de gardien des droits et libertés des citoyens.
Le ministre des finances, Tabu Abdallah Manirakiza, fait un mensonge grossier dans l’hémicycle de Kigobe. En effet, à la question de savoir pourquoi il a augmenté des taxes et impôts sur l’énergie, il a répondu très aisément que c’est pour éviter les différents délestages. Et de préciser qu’à partir du 1er août 2014, il n’y aura plus de manquement de courant électrique.
Le 2 août 2014. Les anciens rebelles du Cndd-Fdd emprisonnent Pierre-Claver Mbonimpa en guise de remerciement. Gabriel Rufyiri, président de l’Olucome, rappelle le combat du président de l’Aprodh contre les injustices dont étaient victimes les anciens rebelles burundais parmi lesquels l’on trouve ceux quoi dirigent le pays aujourd’hui.
Le 4 août 2014. A Washington, Pierre Nkurunziza est accueilli par des réclamations de la diaspora vivant aux Etats-Unis. Il allait participer au sommet des chefs d’Etats africains avec le président des Etats-Unis, Barack Obama.
Le 6 août 2014. Au moment où Pierre Nkurunziza participe au sommet des chefs d’Etat à Washington, la première dame était occupée à contacter un des multiples organismes internationaux chargés de l’éducation des enfants dans la capitale fédérale américaine.
Le 7 août 2014. La déviation d’une rivière Mpanda de la province Bubanza et qui se jette dans la Rusizi provoque des bagarres.
Les dirigeants du Cndd-Fdd sont soupçonnés d’avoir commencé à distribuer les cartes d’identité à des jeunes gens et des jeunes filles à peine sortis de la puberté dont l’âge se situe entre 11 et 20 ans.
Le 8 août 2014. Ce n’est ni la première ni la dernière fois que des citoyens burundais ayant trouvé refuge en Tanzanie, sont expulsés sans manière.
Le 9 août 2014. Un groupe de malfaiteurs s’est introduit dans une plantation de stévia dans la province de Bubanza avec le seul but de la détruire complètement. A suivre !
Burundi – Afrique du Sud – Guinée - Politique
Jacob Zuma en Guinée Conakry
Conakry, le 14 janvier 2015 (Net Press). Le président sud-africain, Jacob Zuma, a entamé hier une visite de travail en Guinée Conakry, afin de renforcer les liens économiques entre Conakry et Pretoria. Certes, les entretiens ont porté également sur les relations politiques qui unissent les deux pays depuis la fin de l’apartheid en 1990, mais ce pays d’Afrique Occidentale très riche dans son sous sol attire beaucoup la première puissance économique du continent africain.
Ses opérateurs économiques sont de plus en plus présents au pays de Sékou Touré pour exploiter l’or et le diamant, et dans ce secteur, ils sont en concurrence avec les hommes d’affaires chinois, également intéressés par le secteur minier.
L’actualité judiciaire en Afrique du Sud, c’est également les déchirements interfamiliaux entre ceux qui se réclament de l’héritage de Nelson Mandela, et plus précisément entre Winnie Mandela et Graca Machel, car le testament qu’a laissé le vainqueur de l’apartheid est diversement interprété par les deux ex-épouses et leurs avocats.
Burundi – Rd Congo – Nouvel an
Etienne Tschisekedi présente ses vœux à la nation.
Bruxelles, le 14 janvier 2015 (Net Press). Le président fondateur de l’Udps, Etienne Tschisekedi, a souhaité hier au peuple congolais une nouvelle année de bonheur et de prospérité, pleine de succès dans tous les domaines. Il l’a fait à partir de Bruxelles, la capitale de la Belgique, l’ancienne puissance coloniale où il se trouve depuis bientôt une année pour des soins de santé.
Mais il a tenu à préciser qu’il a adressé ce message à ses compatriotes en sa qualité de « chef d’Etat légalement élu en 2011 », car il ne reconnait toujours pas la victoire de Joseph Kabila qu’il considère toujours comme « battu » à la présidentielle d’il y a un peu plus de 3 ans.
Le vieux grabataire âgé d’un peu plus de 80 ans a annoncé pour la fin de l’année 2015, la tenue d’un congrès extraordinaire destiné à déterminer les stratégies électorales pour l’année 2016, mais l’opposant le plus connu et le plus respecté de la République démocratique du Congo n’a pas révélé s’il va se porter candidat.