Bujumbura, le 2 février 2015 (Net Press). C’est en substance le contenu du message que l’Archevêque de Bujumbura, Mgr Evariste Ngoyagoye, a délivré hier dimanche dans son homélie du 4ème dimanche ordinaire. C’était à la paroisse Guido Maria Conforti de Kamenge dite chez » Buyengero », là même où étaient affectées et où ont été assassinées les trois sœurs dans l’après-midi du 7 et à l’aube du 8 septembre 2014.
De nombreux chrétiens étaient venus assister à la messe dominicale, et l’Archevêque leur a dit combien était grande l’urgence qu’il y avait dans l’esprit de l’Eglise Catholique burundaise à ce que la vérité éclate au grand jour sur ce qui s’est passé ce jour-là.
L’argent issu de la quête d’hier servira à secourir les chrétiens nécessiteux et déshérités de cette paroisse qui, depuis des années, étaient pris en charge par les trois missionnaires. La quête n’équivaudra pas toutes les aides en espèces et en nature loin de là, mais ce sera un geste de solidarité avec eux qui sera apprécié pour ce qu’il est et non pour ce qu’il vaut.
Burundi - Justice
L’affaire Bernard Gasihiri de nouveau reportée
Bururi, le 2 février 2015 (Net Press). Bernard Gasihiri est cette personne de plus de quatre-vingt-cinq ans qui a été attaquée un jour chez lui à Ndago, commune Songa de la province de Bururi. Les présumés assassins ont été par la suite identifiés et ils ont été tous internés à la prison centrale de Bururi. Ce sont tous les gens de son voisinage immédiat qui sont tristement célèbres pour les crimes qu’ils commettaient dans cette contrée.
Quelques temps plus tard, après une série d’audiences au tribunal de grande instance de Bururi, de confrontations des témoins, des plaidoiries et des remises, l’affaire a été mise en délibéré et les criminels, du moins les meneurs comme un certain Jean-Claude Muhanuzi, ont été sanctionnés d’une peine de 15 ans de servitude pénale principale, à l’exception d’un parmi eux qui a été condamné à 7 ans.
Non contents de ce jugement, les coupables ont interjeté appel, toujours dans la province de Bururi qui vient de bénéficier de cette instance. Pour le moment, l’on est à la troisième audience mais l’affaire n’a pas encore démarré comme tel. Ces détenus avaient réclamé des témoins qui ne se sont pas présentés. Le siège a remis l’affaire au 16 mars 2015 tout en précisant que c’est la dernière remise et que la fois prochaine, il y aura session quelles que soient les conditions.
Mais en réalité, nous avons appris que les prisonniers ont trouillé quand ils ont vu que le siège était composé de nouveaux visages uniquement. D’après des informations recueillies sur place, ces détenus avaient des « amis » parmi les sièges précédents qu’ils n’ont pas vus aujourd’hui.
Signalons enfin que cette comparution a été perçue comme une exception car les prisonniers étaient en grève aujourd’hui. Ceux qui devaient comparaître se sont présenté à la cour d’appel au moment où le siège allait constater l’absence de fait. Quant à la grève, il semble que la direction n’a pas honoré ses engagements de fournir aux prisonniers des balaies.
Burundi – Santé
L’Union européenne offre des véhicules au ministère de la santé publique
Bujumbura, le 2 février 2015 (Net Press). L’ambassadeur de l’Union européenne, Patrick Spirlet a procédé ce matin à la remise de 64 véhicules de service au ministère de la santé publique et de lutte contre le Sida. Il s’agit du projet d’appui à la politique sectorielle de la santé « Amagara Meza »
Ce projet d’un montant de 26,5 millions d’euros a débuté en septembre 2011 et se poursuivra jusqu’en août 2015. Les bénéficiaires sont estimés à 3,5 millions d’habitants répartis dans 8 provinces à savoir Bubanza, Bujumbura rural, Bururi, Cankuzo, Karuzi, Makamba, Rutana et Ruyigi. Le don est fait de 42 pickups, 19 ambulances et 1 véhicule tout terrain qui servira à soutenir les structures médicales dans les zones d’intervention, à assurer un meilleur accès aux services de santé, etc…
Burundi - Société
Le prix Focode décerné à Mme Jeanne Gapiya.
Bujumbura, le 2 février 2015 (Net Press). C’est ce samedi 31 janvier 2015 que le Forum pour la conscience et le développement (Focode) a organisé des cérémonies de la remise du prix dénommé prix Focode pour sa 9ème édition.
En effet, ces cérémonies organisées au Lycée Sheppers de Nyakabiga ont vu la participation de pas mal de personnalités et des gens qui ont eu la chance d’avoir ce prix les années antérieures. Ainsi, Mme Jeanne Gapiya, directrice de l’Anss est bien elle qui a reçu ce prix puisqu’elle s’est distinguée durant l’année 2014 dans la promotion de la santé.
Le président du Focode, M Pacifique Nininahazwe, a, dans son discours, signalé que ce forum ne se penche pas du tout sur la question ethnique comme d’aucuns le prétendent, mais plutôt sur la cohésion sociale puisqu’il a été fondé après la crise de 1993 qui a secoué notre pays.
Burundi – Confessions Religieuses – Manifestation
Les chrétiens de Kinindo manifestent après la messe de 10 heures
Bujumbura, le 2 février 2015 (Net Press). « Chers chrétiens, notre paroisse est en danger ». Tel a été le mot d’introduction du président du conseil paroissial Regina Pacis de Kinindo. En effet, il voulait attirer l’attention des chrétiens sur l’installation d’une antenne Viettel tout près de la paroisse, avec les conséquences que ces antennes causent sur la santé des gens.
Cette antenne est installée dans une parcelle d’un voisin immédiat de la paroisse, du nom de Donatien Nyambirigi, dont la clôture jouxte celle de la paroisse. Dans un premier temps, la paroisse l’a contacté pour que les deux parties s’entendent sur la façon de fixer cette antenne et il était d’accord. Mais quelques temps après, les paroissiens ont vu l’antenne s’installer très rapidement, de jour comme de nuit.
A la question de savoir ce qu’il faut faire, le président du conseil paroissial a invité les chrétiens à manifester jusqu’au portail de Donatien Nyambirigi et d’y brandir un message préparé par la paroisse.
Burundi – Rdc - Elections
« Un 3ème mandat à tout prix pour Kabila », selon le dernier numéro de Jeune Afrique.
Kinshasa, le 2 février 2015 (Net Press). Dans son dernier numéro de fin de semaine, l’hebdomadaire « Jeune Afrique » édité à Paris traite deux sujets importants : la lutte contre la secte islamiste Boko Haram au Nigéria, ainsi que la très probable candidature du président sortant de la République démocratique du Congo, Joseph Kabila.
Aux yeux de ce magazine fondé en octobre 1960 par Béchir Ben Yahmed, l’entourage immédiat du chef de l’Etat est formé de 2 hommes et d’une femme présentés comme des « faucons », c’est-à-dire des durs parmi les durs, qui le poussent à tout prix à se présenter à un 3ème mandat, malgré les protestations nationales et internationales.
Il y a d’abord son frère, Zoe Kabila, sa sœur Jeannette Kabila, ainsi que le tout-puissant chef de la police de Kinshasa. Ce sont les mêmes qui lui donnent les orientations à suivre dans sa lutte contre les sinistres forces démocratiques pour la libération du Rwanda à l’Est du pays, et surtout de le faire sans l’appui technique et les conseils politiques de la Monusco.
Burundi – Sénégal - Politique
Réapparition d’Abdoulaye Wade dans les rues de Dakar.
Dakar, le 2 février 2015 (Net Press). Depuis qu’il a perdu la présidentielle face à Macky Sall il y a bientôt 5 ans, l’ancien président sénégalais, le vieil Abdoulaye Wade, âgé de plus de 90 ans, a pris sa retraite dans la capitale française, où il a élu domicile tout près du beau château de Versailles.
C’est là qu’il passe pratiquement tout le temps de janvier à décembre et ne rentre au pays que lorsque des circonstances bien précises le lui imposent, ou alors pour décocher des flèches à ses adversaires politiques, à commencer par le premier d’entre eux, l’actuel chef de l’Etat.
C’est ce qu’il a fait hier dimanche dans une rue de Dakar, en faisant du forcing pour prendre part à une manifestation interdite par la police. Il n’y a pas participé tout à fait, puisqu’à son arrivée à l’endroit prévu, il a demandé à son chauffeur de s’arrêter, a baissé la vitre du véhicule, a sorti sa tête et a été chaudement applaudi par les milliers de ses partisans du Pds, son parti. Il a fustigé la justice de son pays qui n’existe plus après son départ du pouvoir, faisant par là allusion à l’emprisonnement de son fils, Karim Wade depuis bientôt 2 ans.
Ancien « ministre du ciel et de la terre » comme on le surnommait à Dakar et à Saint-Louis, l’ancienne capitale sous la présidence de son père, il est contraint par le parquet de justifier la provenance des centaines de milliers de dollars et d’euros sur ses comptes bancaires à Dakar et à l’étranger.
Burundi – Egypte - Justice
Peine de mort confirmée pour 183 Frères musulmans égyptiens
Le Caire, le 2 février 2015 (Net Press). Selon le journal « Le Monde », un tribunal égyptien a confirmé, lundi 2 février, la condamnation à mort de 183 partisans des Frères musulmans, accusés d’avoir tué 13 policiers en août 2013. Ces assassinats avaient eu lieu quelques heures après que les forces de l’ordre eurent tué au Caire plus de 700 manifestants partisans du président islamiste destitué Mohamed Morsi.
Le même tribunal avait condamné à la peine capitale le 2 décembre, en première instance, 188 hommes accusés d’avoir participé à un raid contre un commissariat de police de Kerdassa, dans la banlieue du Caire, le 14 août 2013. Les peines de cinq d’entre eux ont été commuées. Ce procès avait été dénoncé par l’Organisation des nations unies et les organisations internationales de défense des droits de l’homme.
Selon toujours le journal « Le Monde », premier président élu démocratiquement en Egypte, en 2012, Mohamed Morsi avait été destitué le 3 juillet 2013 par Abdel Fattah Al-Sissi, alors chef de l’armée. Celui-ci a été élu président dix mois plus tard, après avoir éliminé toute opposition, islamiste puis laïque et libérale. A la suite de la destitution de M. Morsi, policiers et soldats ont tué plus de 1400 manifestants pro-Morsi, et plus de 15000 Frères musulmans ou sympathisants ont été emprisonnés. Des centaines ont été condamnés à mort dans des procès de masse expédiés en quelques minutes.
Le nouveau pouvoir assure, lui, que M. Morsi qui encourt aussi la peine de mort dans plusieurs procès a été destitué à la demande de millions d’Egyptiens, l’accusant de ruiner l’économie et de vouloir islamiser à marche forcée la société égyptienne.