Bujumbura, le 5 février 2015 (Net Press). C’est hier que le tribunal de grande instance en mairie de Bujumbura s’est prononcé sur la détention préventive du directeur de la radio publique africaine. Ainsi, suite à cette mauvaise nouvelle, des réactions ne cessent de tomber, c’est notamment le cas de Sylvestre Ntibantunganya, ancien président de la République du Burundi et ancien journaliste.
Il indique que l’emprisonnement de Bob Rugurika n’avance en rien les investigations dont l’objectif est d’identifier un jour les criminels qui ont sauvagement assassiné les trois sœurs italiennes de Guido Maria Conforti de Kamenge. Par contre, sa libération favoriserait une meilleure collaboration entre les services de sécurité, ceux de la presse, ceux des renseignements et ceux de l’appareil judiciaire pour apporter de la lumière sur ce triple meurtre. Il a fait savoir que dans d’autres pays, il y a des mécanismes utilisés afin que ces organes ainsi que les organisations des professionnels des médias collaborent étroitement, avant de demander la libération pure et simple de notre confrère Bob Rugurika.
De son côté, l’organisation « Reporters Sans frontières » précise que le maintien en détention de Bob Rugurika n’est qu’un message de menace envers les professionnels des médias et surtout de museler les journalistes. Il souligne également que cette procédure de la justice burundaise n’a d’autres visées que d’enfreindre la liberté d’expression.
Burundi - Politique
Le parti Msd reste membre à part entière de l’Adc - Ikibiri
Bujumbura, le 5 février 2015 (Net Press). C’est la déclaration faite ce matin par Me François Nyamoya, secrétaire général du mouvement pour la solidarité et la démocratie (Msd), après que le ministre de l’intérieur, Edouard Nduwimana, ait pris acte de l’existence de cette alliance sans le Msd comme membre de la coalition.
Pour Me Nyamoya, l’article 8 de la loi sur les partis politique exige que l’adhésion à une coalition soit entérinée par un congrès du parti. Le parti Msd a tenu un congrès le 11 janvier 2015. Et pour des raisons pratiques, le président de l’Adc - Ikibiri, Léonce Ngendakumana, a demandé de faire un procès-verbal (Pv) qui contenait juste les décisions du congrès par rapport à la coalition pour le transmettre au ministère de l’intérieur.
Cependant, Me Nyamoya a fait savoir qu’on a transmis ce Pv le 24 janvier 2015. Le président de l’Adc a alors acheminé ce Pv au ministre de l’intérieur hier alors que la lettre du ministre de l’intérieur est sortie le 3 février 2015, pour dire qu’il a pris sa décision sans le Pv du congrès du parti Msd.
Toutefois, Edouard Nduwimana explique qu’il a pris acte après que Léonce Ngendakumana lui est transmis un dossier comportant quatre partis politiques comme membre de cette coalition. Le ministre de l’intérieur précise que les autres formations politiques qui veulent adhérer à cette alliance peuvent s’adresser à lui.
Burundi - Politique
C’est regrettable que les dirigeants fassent l’apologie de la haine.
Bujumbura, le 5 février 2015 (Net Press). Aujourd’hui, c’est la fête de l’unité nationale et le vocable n’est pas mauvais en soit. Mais quand les gens choisissent de s’unir et fonder par exemple une association ou une organisation, c’est parce qu’ils veulent arriver à un objectif d’intérêt commun et c’est le ministère de l’intérieur qui agrée ces organisations après vérification de toutes les formalités exigées par la loi.
Et dans notre pays, il y a plusieurs associations et organisations qui œuvrent dans plusieurs domaines. Par contre quand on entend de la bouche d’une autorité pas n’importe laquelle car il s’agit du chef de l’Etat que dans notre pays il y a des associations qui sont constituées par une seule ethnie, on peut se demander si les dirigeants sont réellement imbus des valeurs de l’unité.
Même au terme d’une enquête personne ne peut avoir des résultats qui attestent que les associations de la société civile sont composées d’une seule ethnie, ce qui a suscité de vives réactions d’indignation de part de ces associations. On est alors en droit de s’imaginer que ceux qui continuent de le dire ne sont pas animés par des ambitions électoralistes pour détourner l’attention d’une catégorie qui est jugée largement représentative dans notre pays.
Burundi - Politique
Les Fnl font trembler le pouvoir en place ?
Bujumbura, le 5 février 2015 (Net Press). Ce sont là les propos d’un membre des Fnl qui parlaient à propos de la décision du ministre de l’intérieur qui vient d’interdire le parti d’Agathon Rwasa d’user des insignes du parti sur toute l’étendue du territoire national. Pour lui, il s’agit d’une manière du pouvoir du Cndd-Fdd d’interdire le parti comme ils l’ont toujours fait cette fois-ci en massacrant et en emprisonnant les membres du parti de l’ex- directeur général de l’Inss puisqu’ils ont peur de l’affronter politiquement pendant les élections de 2015.
C’est alors regrettable dans un pays qui vient à peine de sortir d’une guerre fratricide pendant plus de 20 ans. Au lieu de laisser les partis politiques se mesurer sur terrain quant au degré de popularité, le pouvoir s’emploie à faire taire toute voix qui met à l’épreuve ses visées politiques. C’est cette trouvaille de scinder les partis en ailes qui lui soient dévouées qui est toujours privilégiée par le pouvoir Cndd-Fdd. Il signale en effet que le parti au pouvoir veut faire retourner en arrière la démocratie obtenue après tant de souffrance en inventant de faux problèmes pour esquiver les vrais problèmes de l’heure.
Cela étant, les Burundais ne vont plus accepter de retourner dans des chicaneries inutiles mais ils veulent avancer plutôt pour arriver à une paix durable et vont plutôt s’engager politiquement pour y accéder, renchérit ce militant. Il fait savoir que même le président de la République a toujours dit que le pays ne va plus retomber dans la guerre et que ce temps est révolu, ce qui est parfaitement une bonne vision et il avance qu’il le soutient dans cette voie là.
Pour lui, la guerre ne résous jamais les problèmes mais c’est le chemin qu’on avait emprunté en démocratie de privilégier la compétition politique où le choix du peuple est mis en avant. Il indique alors qu’il faut laisser les gens s’affronter en matière électorale pour choisir les gens qui ont un projet de société et non essayer d’enterrer la démocratie en essayant d’empêcher les partis politiques de l’opposition d’exercer leur droit de mobilisation de leurs membres.
Il demande alors au ministre de l’intérieur de laisser de côté sa position de travailler pour son parti mais d’être plutôt responsable de tout le monde en laissant les partis politiques s’organiser étant donné que les échéances électorales approchent. Il conclut en disant que tout cela est en train d’être fait puisqu’ils ont peur d’être battu par l’écrasante popularité des Fnl d’Agathon Rwasa.
Burundi - Politique
L’unité nationale, une fête pourtant combattue.
Bujumbura, le 5 février 2015 (Net Press). Le vote de l’unité nationale initié par le président Buyoya n’était pas voulu par bien de gens dans notre pays. Il y avait des individus qui, au moment du vote, prenaient tout ce qui était dans les urnes blanches pour les jeter dans l’isoloir noir et c’est l’exemple de la province de Ngozi comme ceux qui étaient témoins de cet événement l’ont attesté quand cette opération se déroulait.
En province de Bubanza, cela a été contesté à un pourcentage de 10,4% comme le disent ceux qui ont assisté à ce rendez-vous initié par l’ancien chef d’Etat. Au fait, l’unité nationale était un slogan qui était là par nom et non pas par conviction de la population burundaise et cela peut se justifier par l’élection de 1993 puisqu’il y avait une grande majorité qui ne roulait pas pour le pouvoir qui voulait le changement.