Muramvya, le 16 février 2015 (Net Press). Le directeur de la radio publique africaine, Bob Rugurika, accompagné de ses avocats-conseils, a été entendu dans la chambre de conseil de la cour d’appel. L’audience a tourné autour de la forme et le ministère public a posé comme conditions, soit le paiement d’une caution de vingt millions de nos francs, soit localiser le policier qui affirme avoir tué les sœurs religieuses. L’affaire a été mise en délibéré et le jugement devrait intervenir dans 48 heures.
Burundi - Politique
Parcem demande au parti au pouvoir de présenter son bilan et d’assumer ses échecs
Bujumbura, le 16 février 2015 (Net Press). En cette période où le Burundi approche les élections générales pour doter le pays de nouvelles institutions, l’Ong locale Parole et action pour le réveil des consciences et l’évolution des mentalités (Parcem) constate qu’au lieu d’engager des débats sérieux autour des défis qui hantent le pays, nos hommes politiques s’adonnent souvent aux débats médiatiques sans substance. Ce qui dénote une absence remarquable de projets de société
Le récent document du parti au pouvoir incitant à la haine contre une partie de la population en province de Bubanza démontre le manque de réponses aux vraies questions. Fort de ce constat, Parcem a adressé une correspondance aux différents chefs des partis et coalitions politiques, le 21 janvier 2015, pour les interpeller à attaquer le taureau par les cornes et à s’engager à trouver des solutions aux véritables défis du pays et surtout prouver la compétence pour parvenir au changement.
Selon cette correspondance, Parcem indique qu’il a des inquiétudes sur la volonté, la conviction, l’engagement, la capacité et la compétence des organisations politiques de pouvoir apporter des solutions idéales aux problèmes nationaux liés aux nombreux défis que la société burundaise est appelée à relever surtout en cette période particulière des élections 2015 (avant, pendant et après).
Au cours d’une conférence de presse qu’il a animée ce matin, M. Faustin Ndikumana, directeur exécutif de Parcem, a souligné qu’au lieu de préparer des projets d’avenir pour les jeunes désespérés, actuellement certains hommes politiques n’hésitent pas plutôt à envoyer une part de ces jeunes à l’abattoir (récentes attaques de Cibitoke). Pour lui, cela dénote du cynisme légendaire d’où un changement de comportement dans ce sens est plus que nécessaire.
Quant aux coalitions qui naissent, elles promettent un changement sans décrire ce changement et comment y arriver. Pour ce, le directeur exécutif de Parcem les rappelle qu’il ne suffit pas de chanter le changement, il faut le démontrer et surtout prouver la compétence pour y parvenir.
Ainsi, à travers cette correspondance, Parcem leur a proposé une série des questions sensibles à laquelle il faut des solutions concrètes pour renforcer leur redevabilité après les élections. C’est notamment la corruption, l’enrichissement illicite, le problème du secteur privé, la justice, le secteur minier, l’énergie, la justice fiscale, l’harmonisation des salaires, la qualité des services publics, la qualité de l’éducation, la capacité de la planification pour la mobilisation de l’aide, la dépendance exagérée de l’aide, la taxation excessive, la transparence budgétaire, la famine endermique, la malnutrition infantile, les libertés publiques, l’impunité, les problèmes bancaires, la faiblesse des exportations, la démographie et la loi à la succession, la cohésion sociale, la privatisation des entreprises publiques, la sécurité sociale, le logement et l’urbanisation.
Burundi - Politique
Le parti Msd s’inquiète des enseignements divisionnistes du parti au Pouvoir.
Rutana, le 16 février 2015 (Net Press). Lors de l’ouverture des permanences du mouvement pour le rassemblement démocratique (Msd) dans les communes de Bukemba, de Giharo et de Mpinga Kayove en province de Rutana, le représentant du Msd dans cette province, M Léonard Hakizmana, a fait savoir que ce parti s’inquiète des enseignements divisionnistes du parti au pouvoir Cndd-Fdd.
En effet, souligne M Hakizimana, que ce soit les Hutus ou les Tutsi, tous ont les mêmes problèmes. Il a alors invité les membres de ce parti à ne pas céder à toutes sortes d’intimidation et à se préparer pour les élections de 2015. Il a également profité de l’occasion pour inviter la population de répondre massivement au deuxième round de l’enrôlement convenu par les acteurs politiques.
Burundi – Confessions Religieuses - Sécurité
Les étudiants de l’université du Burundi s’adressent au Souverain Pontife
Bujumbura, le 15 février 2015 (Net Press). Alors que l’assassinat des trois religieuses italiennes en septembre de l’année dernière peine à quitter la « une » de l’actualité suite à l’incarcération de Bob Rugurika, les étudiants de l’université du Burundi attendent du Souverain Pontife, le Pape François, d’intervenir auprès du chef de l’Etat, Pierre Nkurunziza pour qu’il fasse pression afin que la lumière soit faite sur cet ignoble lynchage des trois consacrées venues au Burundi au service de leurs prochains.
C’était au cours du dernier week-end et ils en ont profité pour demander au numéro un burundais afin de mettre tout en œuvre dans l’objectif de redresser les instances judiciaires, sérieusement mises à mal par un certain nombre de dossiers, dont le plus sulfureux est sans conteste l’emprisonnement injuste, arbitraire, scandaleux, inadmissible, condamnable et dénoncé par la communauté internationale, de notre confrère Bob Rugurika.
Sans que l’on sache si le chef de l’église catholique romaine accordera une suite favorable à nos étudiants – mais ce serait plutôt surprenant – la seule chose sur laquelle ils pourraient être rassurés, c’est qu’il aura une pensée pour le Burundi le mercredi prochain lors de sa Prière Universelle hebdomadaire, lorsque, de façon presque rituelle, il implore le Dieu Tout-Puissant pour que cessent les injustices contre tous les opprimés de la terre, dont les citoyens de ce pays.
Burundi - Politique
Inauguration d’une permanence communale du Cndd-fdd et présence obligatoire des élèves
Muyinga, le 16 février 2015 (Net Press). La commune en question est celle de Giteranyi située en province Muyinga au Nord du pays et les faits se sont déroulés le vendredi 13 février 2015. Ce jour-là, les autorités administratives et celles du parti au pouvoir avaient programmé d’inaugurer une permanence communale dont les travaux de construction venaient d’être bouclés.
Confondant le Cndd-Fdd avec l’ancien parti unique l’Uprona, les dirigeants de cette commune ont ordonné la cessation de toutes les activités autres que celles liées à l’inauguration de la permanence. Mais le plus inacceptable est que même les écoles ont dû fermer, afin que les élèves aillent assister et applaudir les discours de circonstance.
Le directeur communal de l’enseignement, sans doute grand militant du parti au pouvoir devant l’éternel, a ordonné que même dans les écoles qui ont pu obtenir une dérogation de ne pas assister aux cérémonies, aucune interrogation, même avertie, ne soit donnée.
Burundi - Education
Lancement des clubs d’éducation et de formation patriotique dans les écoles secondaires
Bujumbura, le 16 février 2015 (Net Press). Au cours d’une réunion de lancement des clubs d’éducation et de formation patriotique de ce matin qui a regroupé différents directeurs des établissements secondaires, les directeurs communaux de l’enseignement (Dce) et les directeurs provinciaux de l’enseignement (Dpe), M. Térence Mbonabuca, président du comité de pilotage du programme d’éducation et de formation patriotique (Pefp), a indiqué que le but de cette rencontre est de pouvoir avoir des échanges communs, un éclairage sur la création et la mise sur pied des clubs d’éducation et de formation patriotique dans les écoles secondaires en général et en particulier dans les écoles à régime d’internat. Car, selon M. Mbonabuca, là-bas il y a un encadrement un peu plus particulier et un peu plus serré pour que d’ici peu on puisse avoir un impact de ce Pefp.
Concernant les moyens, il a souligné que les premiers moyens sont d’abord les ressources humaines. Et pour ces dernières, il a fait savoir qu’il y a des éducateurs, des éduqués qui constitueront le noyau de ces clubs. Ce qui exige la disponibilité. Mais pour tout ce qui est du matériel de formation, il a laissé entendre qu’on devra consentir un peu plus d’effort notamment dans la production des manuels, des dépliants, etc. pour que ces enseignants puissent avoir des supports pédagogiques. Et de renchérir que l’on devra s’ajuster et requérir le concours des différents partenaires techniques et financiers.
Burundi – Belgique - Sécurité
La Belgique inquiète de la situation des droits de l’homme au Nord-Ouest du pays
Bruxelles, le 16 février 2015 (Net Press). Le vice-premier ministre et ministre des affaires étrangères de la Belgique, Didier Reynders, a pris connaissance avec inquiétude du récent rapport de Human rights watch sur les incidents armés qui ont eu lieu dans la province de Cibitoke, Burundi, début janvier 2015. Ce rapport avance un certain nombre d’éléments qui, s’ils sont confirmés, sont de nature extrêmement graves et choquantes puisque ce rapport avance qu’il y aurait eu au cours de ces affrontements pas moins de 47 exécutions sommaires par les forces de sécurité, armée et police. Le ministre Reynders s’inquiète également des indications d’implication de jeunes du parti Cndd-Fdd, Imbonerakure, dans l’opération.
Didier Reynders appelle le gouvernement burundais à mener une enquête approfondie sur les événements de Cibitoke. Si cette enquête devait aboutir à identifier des responsables d’exécutions extrajudiciaires, ceux-ci devraient être traduits en justice.
La Belgique rappelle que la défense du territoire national contre les attaques de rebelles armés est légitime, mais qu’elle doit se faire dans le respect des droits de l’homme et du droit international humanitaire. Quant aux mouvements affiliés aux partis politiques, ils n’ont pas vocation à exercer des responsabilités paramilitaires ou de police. Le Cndd-Fdd, de même que les autres partis politiques, doivent assurer le contrôle le plus strict sur le comportement de leurs militants.
Burundi - Politique
Pierre Buyoya sur Rfi la nuit dernière.
Addis Abeba, le 16 février 2015 (Net Press). Le débat africain « est une des émissions dominicales de Rfi qui passe sur les ondes de la « Radio Mondiale » à partir de minuit passée de dix minutes jusqu’à une heure du matin. Parmi les personnalités invitées par Alain Foca, l’animateur de l’émission, figurait Pierre Buyoya, l’ancien président du Burundi, qui répondait aux questions à partir d’Alger, la capitale de l’Algérie, en sa qualité de représentant spécial de la présidente de l’Union Africaine au Mali.
Une des questions qui lui a été posée était de dire comment un homme comme Robert Mugabe, âgé de 90 ans révolus, a pu être placé à la présidence tournante de l’Ua. L’ancien président a répondu que ce n’est pas l’âge en tant que tel qui doit être tenu en considération, car on peut être parfaitement en pleine possession de ses facultés mentales à cet âge-là
Le plus important, a répondu le major, c’est qu’il puisse donner les grandes orientations sur les dossiers les plus importants et notamment sur ceux liés à la sécurité du continent. Prié de dire s’il trouve normal que la commission de l’Ua ait toujours les yeux tournés vers l’Europe lorsqu’elle est à la recherche des financements, il a répondu que, sur ce point, les choses sont en train d’évoluer dans le bon sens, étant donné que le continent africain est en train de devenir son propre bailleur.
Burundi – Politique - Elections
Distribution des motos et vélos aux représentants du Cndd-Fdd au Nord du pays.
Ngozi, le 16 février 2015 (Net Press). Les représentants du Cndd-Fdd dans les communes et les zones des provinces septentrionales du pays dont Ngozi, Muyinga et Kirundo, ont bénéficié hier de la distribution des motos et des vélos, afin que ces moyens de transport leur servent d’outils de travail » tout au long de la campagne électorale qui s’ouvre bientôt.
Chaque responsable communal va recevoir une moto et chaque responsable de zone va être gratifié d’un vélo. Les cérémonies se sont déroulées au chef lieu de la province Ngozi en présence du président de la République, M Pierre Nkurunziza.
Cependant, les critiques n’ont pas attendu le départ du chef de l’Etat pour s’en prendre à cette manne puisée dans le trésor public pour servir uniquement les intérêts du parti au pouvoir.
Afin d’être équitable, il aurait fallu que cette distribution favorise également les formations politiques de l’opposition et non pas les seuls représentants du parti présidentiel, ont affirmé certains opposants. D’autant plus que cela aura comme conséquence que le Cndd-Fdd va mener campagne plus facilement que les partis politiques concurrents, tout cela sur le dos du contribuable qui se trouve être n’importe quel citoyen de ce pays, qu’il soit du Msd, du Mrc Rurenzangemero ou du Fnl, pour ne citer que ces partis-là.
Burundi - Politique
L’ Acoped déplore les propos du président du parti Cndd-Fdd en province Bubanza.
Bujumbura, le 16 février 2015 (Net Press). Par son communiqué de presse rendu public, l’association pour la conscientisation de la population à l’éradication de la corruption (Acoped) souligne qu’elle déplore la déclaration tenue par le président du parti Cndd-Fdd en province Bubanza quand il disait que les radios Rpa, Isanganiro, Bonesha Fm et télérenaissance, les partis de l’opposition ainsi que certaines organisations de la société civile étaient impliqués dans les récentes attaques perpétrées en commune Mugwi de la province Cibitoke.
Cette association précise que ces propos de Juvénal Havyarimana relèvent visiblement de la volonté du parti au pouvoir de considérer toujours les médias et sociétés civiles comme des ennemis du gouvernement alors que nul n’ignore le rôle incontournable de ces acteurs dans le développement du pays, la protection des droits de l’homme et la consolidation de la paix.
Ainsi, l’Acoped trouve que l’assemblée nationale devrait lui retirer son immunité et la justice burundaise devrait directement témoigner son indépendance et interpeller Juvénal Havyarimana pour éclairer l’opinion sur les auteurs de cette attaque d’autant plus qu’il affirme avoir des preuves mettant en cause les médias et la société civile dans cette attaque.
De ce qui précède, l’Acoped demande à la population burundaise, en particulier celle de Bubanza, de ne pas se laisser distraire par les propos de Juvénal Havyarimana, mais de s’occuper des questions pertinentes pour réclamer la libération inconditionnelle de Bob Rugurika, journaliste et directeur de la Radio Rpa, la justice pour les trois sœurs religieuses de la paroisse Guido Maria Conforti, la lumière sur les attaques récentes en commune Murwi de la province Cibitoke, et que le président de la République ne brigue pas le troisième mandat contre la constitution burundaise et les accords d’Arusha.
Burundi –Rdc - Sécurité
Rdc : Joseph Kabila très en colère contre la Monusco
Kinshasa, le 16 février 2015 (Net Press). Par les temps qui courent, les relations de la Monusco avec le pouvoir de Kinshasa sont exécrables, en raison de la remise en cause du comportement et de l’honnêteté de deux grands généraux de l’armée gouvernementale de la république démocratique du Congo.
Inacceptable, a réagi le président Joseph Kabila, qui a trouvé impensable et inadmissible que deux de ses hommes en kaki considérés comme les plus appréciés puissent être vilipendés par la Mission d’observation des Nations-Unies pour la Rdc.
Du coup, les relations et la coopération entre ce grand état voisin du nôtre sur sa frontière occidentale avec la Monusco en ont pris un coup, et Kinshasa a affirmé hier pouvoir faire la guerre contre les « forces démocratiques pour la libération du Rwanda » (Fdlr) sans l’appui des forces onusiennes, ce qui est plutôt discutable.
C’est Lambert Mende, le porte-parole du gouvernement de Kinshasa qui l’a dit, et il serait intéressant que l’on sache comment les Forces armes de la République démocratique du Congo (Fardc) pourraient s’y prendre pour combattre victorieusement les Fdlr dont la capacité de se dissimuler dans la population est sans conteste.