Bujumbura, le 9 mars 2015 (Net Press). C’est ce qui a surpris plus d’un quand on a appris que les visites à la prison centrale de Mpimba étaient tout simplement interdites hier. En effet, tout est parti du fait que des membres de la Jrr et certains militants du parti Msd ont manifesté leur intention de rendre visite à des membres de la formation politique d’Alexis Sinduhije pour ce 8 mars 2015, pour la double occasion de la journée internationale de la femme et du premier anniversaire de la détention des supporters de ce parti politique.
Il faut peut-être indiquer que le Msd fait partie des formations politiques tant honnies par le Cndd-Fdd car elle cherche des sympathisants dans les jeunes de toutes les catégories socioprofessionnelles, - dans les quartiers et collines, chez les jeunes étudiants et élèves, au niveau des corps de défense et de sécurité -, ce que le parti au pouvoir ne voit pas d’un bon œil.
Pour revenir aux visites de la prison, les autorités de Mpimba ont d’abord refusé que les membres du Msd reçoivent des visites de la part des militants de la Jrr et d’autres militants d’Alexis Sinduhije incarcérés depuis une année jour pour jour. Mais le drame est que tous les détenus, y compris ceux qui ne font partie d’aucune formation politique, ont été victimes de cette décision. Pourtant, les mêmes autorités savent très bien qu’un prisonnier, fût-il politique, a le droit de visite dans la prison où il est interné. Quand les pays de l’Union européenne indiquent qu’ils s’inquiètent du traitement du dossier Msd, ils savent de quoi ils parlent.
Burundi – Economie – Travail
Peur-panique à la banque centrale
Bujumbura, le 9 mars 2015 (Net Press). Selon des informations concordantes, depuis que le Cndd-Fdd a accédé à la direction de la banque de la République, il a recruté pas moins de 200 employés dans les différents services de cette banque. Plus tard, un audit international y est passé et a constaté qu’il doit y avoir obligatoirement deux cents départs pour que la banque retrouve son équilibre.
Pour le moment, tout le monde a peur car comme il y a eu recrutement sans respect de normes minimales, il peut y avoir également des licenciements des cadres et agents sans du tout prendre en considération les normes standards. Dans les conditions normales, pour chasser des gens en toute transparence, l’on doit considérer deux catégories, la première de ceux qui sont entrés les derniers en fonctions et la deuxième, les cadres et agents qui sont disposés à la retraite.
De plus en plus donc, ces informations sont confirmées et il semble que ce licenciement devrait débuter avec la fin de l’informatisation des services de ladite banque. Mais certains se posent aussi la question de savoir comment les autorités vont procéder au regard du code de travail, ce qui a fait dire aux autres que la référence au code du travail est le cadet des soucis des autorités de la banque.
Burundi – Confessions Religieuses – Elections
Bujumbura, sur les traces de Kinshasa ?
Bujumbura, le 9 mars 2015 (Net Press). Deux situations politiques étrangement similaires dans deux capitales qui se trouvent à une distance de 2.000 km l’une de l’autre. L’on est surpris de constater que dernièrement, il y avait un président sortant à la tête de la Rd Congo du nom de Joseph Kabila qui a tout essayé pour changer la constitution de son pays pour pouvoir briguer un troisième mandat dans son pays. L’opposition et la société civile se sont vite levées pour protester contre cette intention du président mais cette réaction semblait ne rien lui dire.
Quelques jours plus tard, l’église catholique congolaise a clairement exprimé sa position par rapport à la candidature de Joseph Kabila. L’église n’y allait pas par quatre chemins car elle était tout simplement contre une éventuelle tentative de briguer un troisième mandat. C’est à ce moment que la classe dirigeante s’est sentie bousculée et Lambert Mende, le porte-parole, a commencé à s’attaquer à l’église catholique. De fil en aiguille, de l’opposition à l’église catholique en passant par la communauté internationale, Joseph Kabila a fini par lâcher du lest et il a abandonné son projet.
Dans notre pays, c’est au lendemain de la position pour le moins claire de l’église catholique que les services de la présidence, via Willy Nyamitwe, sentent que désormais, la récréation est terminée. Il a tenté d’expliquer pourquoi il préfère la constitution par rapport aux accords d’Arusha en feignant d’oublier le principe élémentaire de la continuité de l’Etat. De toutes les manières, même si le Cndd-Fdd n’a pas signé les accords de 2000, Pierre Nkurunziza n’a pas posé de conditions avant d’entrer en fonctions de chef de l’Etat. Et ce n’est pas vers la fin de son mandat que de tels problèmes sont posés.
En définitive, Willy Nyamitwe a fait son boulot et comme Pierre Nkurunziza n’a pas encore donné sa position, il a encore une autre alternative qui lui permettrait à coup sûr de briguer un troisième mandat, à la satisfaction de ses proches et de ses opposants.
Burundi - Politique
Pascal Nyabenda reconnait un seul mandat de Pierre Nkurunziza.
Bujumbura, le 9 mars 2015 (Net Press). Le président du parti au pouvoir, le Cndd-Fdd, M. Pasacal Nyabenda, a déclaré hier que Pierre Nkurunziza n’a été élu qu’une seule fois au suffrage universel, d’où il ne comprend pas des gens qui mènent des disputes autour de cette question. M Nyabenda a fait savoir que seule la cour constitutionnelle va trancher sur cette question puisque c’est elle seule qui en a la compétence.
Dans cet ordre d’idées, le porte-parole du président de la République, M. Willy Nyamitwe, réagissant sur le message des évêques catholiques, a lui aussi indiqué que les bons conseils prodigués par ces évêques sont bien reçus, mais que les articles de la constitution relatifs aux mandats du président sont nombreux, d’où les instances habilitées vont se prononcer pour ou contre la candidature de M. Pierre Nkurunziza aux présidentielles de 2015.
Signalons en passant que Pierre Nkurunziza a mené une campagne déguisée, apparemment timide mais riche de signification. En effet, lors du match d’hier opposant les équipes nationales du pays et de la Rdc des jeunes de moins de 23 ans, il était prévu une tarification de 2000 Fbu pour les spectateurs qui se placeraient au pourtour du stade Prince Louis Rwagasore. Le chef de l’Etat, à cette occasion, s’est payé le luxe de verser 1000 Fbu pour chaque spectateur placé à cet endroit, lui ne payant que les 1000 francs restants. Amour fou du ballon rond ou campagne déguisée ?
Burundi - Sécurité
Attaque armée à Gihanga.
Gihanga, le 9 mars 2015 (Net Press). C’est hier vers 19 h du soir que des hommes armés ont attaqué une position militaire à la 9ème transversale de Gihanga, dans la province de Bubanza. Selon des sources en provenance de cette localité, aucun dégât humain ni matériel n’a été enregistré.
Les mêmes informations indiquent que les mobiles de cette attaque ne sont pas encore connus mais que ceux qui ont mené cette attaque peuvent être les combattants du mouvement Fnl.
Burundi – Politique - Elections
Troisième mandat de Pierre Nkurunziza : le Ranac s’exprime
Bujumbura, le 9 mars 2015 (Net Press). S’exprimant lui aussi sur le troisième mandat de Pierre Nkurunziza, le porte parole du Ranac-dushayuruburundi, M. François Bizimana, a indiqué que ceux qui disent que le président de la République n’a pas encore terminé ses deux mandats sont ceux qui lisent la constitution à l’envers.
En effet, a souligné M Bizimana, l’élection présidentielle de 2005 s’est bien conformée à la constitution et Pierre Nkurunziza a été élu à l’unanimité par le peuple burundais, car, aucune disposition pertinente n’a été violée pour avoir été élu au suffrage universel indirect, c’est-à-dire par les élus du peuple.
Il a alors souligné que Pierre Nkurunziza a lui aussi reconnu qu’en 2005, il a été choisi par Dieu, et c’est pourquoi, il doit répondre à l’appel lancé par les disciples de Dieu c’est-à-dire le conseil des évêques catholiques du Burundi.