Bujumbura, le 10 mars 2015 (Net Press). La question du troisième mandat du chef de l’Etat est sur toutes les lèvres et dans tous les esprits. Que ce soit du côté de Pierre Nkurunziza, que ce soit du côté de l’opposition, tout le monde est « décidé ». Pour les premiers, le président de la République a déjà été élu une fois au suffrage universel direct et prennent à témoin l’article 96 de la constitution. Pour les seconds, Pierre Nkurunziza a été élu à deux reprises et lisent les articles 8, 96, 103 et 302 de la constitution du Burundi, en plus des accords d’Arusha. De toutes les manières, il est clair que le chef de l’Etat sortant veut à tout prix briguer un mandat supplémentaire de 5 ans à la tête du pays et les propos du président du Cndd-Fdd sont sans équivoque.
La rédaction a contacté le président du rassemblement national pour le changement, Ranac, Agathon Rwasa, pour lui demander s’il est prêt à affronter le président sortant au cas où le Cndd-Fdd et la cour constitutionnelle opéreraient par le forcing pour le garder comme candidat. Agathon Rwasa n’y va pas par quatre chemins car pour lui, l’on ne peut pas avoir peur d’une éventuelle candidature de Pierre Nkurunziza car le bilan de ses actes est contre lui.
Et à la question de savoir ce que l’opposition pourrait faire comme réaction en cas de maintien de sa candidature, Agathon Rwasa répond que si le Cndd-Fdd et la cour constitutionnelle le gardent, le peuple constatera qu’il n’a rien à dire dans son pays, que tout le monde peut faire du n’importe quoi. En d’autres termes, ce serait ouvrir la porte au chaos, - il n’aime pas ce terme d’après ses propres dires -, mais c’est ce qui peut arriver malheureusement, a-t-il renchéri.
Une autre crainte du maintien de sa candidature est l’isolement de notre pays sur la scène internationale. Déjà la population est très pauvre et dans ces circonstances, le pays connaîtrait le pire des situations économiques, pour ne pas dire une catastrophe. Il conseille enfin au président de la République de lâcher ce mandat pour le bien de sa progéniture.
Burundi – Excellence – Société civile
L’association Apl décerne le 2ème prix Ubuntu
Bujumbura, le 10 mars 2015 (Net Press). C’est ce vendredi 6 mars 2015, à la Maison de la Presse de Bujumbura, que l’association « Ayons pitié de lui », Apl, a attribué le prix Ubuntu à trois jeunes demoiselles qui se sont distinguées à l’école. La première à bénéficier de ce prix s’appelle Darlène Mabebe, pour avoir accédé à la classe de 7ème année à l’âge de 9 ans. Elle vient de fêter ses 10 ans et fréquente l’école lycée du Saint Esprit, elle est donc la plus jeune des élèves de la 7ème année au Burundi. La deuxième à avoir eu ce prix s’appelle Kentia Lina Kaze, qui a été 1ère lors du concours national, édition 2013. Elle fréquente aujourd’hui la 8ème année à Gitega international Academy et elle reste toujours première. La troisième vient de terminer ses études secondaires, section scientifique B au lycée d’Ijenda, édition 2014. Elle s’appelle Norette Ingabire et elle a été première au niveau national.
L’association « Apl » s’est donnée une mission de promouvoir des excellences pour que le leader de demain ne soit pas victime des maux qui minent la société aujourd’hui : le mensonge, le détournement des deniers publics et la criminalité. C’est pour cela qu’elle vient de mettre en place une association des Burundais compétents et intègres. Ce cercle est chargé de cibler et de promouvoir des excellences dans ce pays. Signalons que lors des cérémonies, il y avait de jeunes Français, deux garçons et deux filles, qui fréquentent la faculté de médecine en France, plus précisément à Rennes et qui sont pour le moment en stage au Burundi, à l’hôpital militaire de Kamenge. Ils ont promis le partenariat avec leur université et si les conditions le permettent, des enfants burundais pourraient suivre des études en France, à condition bien entendu qu’ils soient excellents, condition sine quoi none de l’association.
Signalons enfin que le président de cette association, Rénovat Nitunga, a indiqué, dans son discours, que chaque enfant a obtenu une enveloppe de 50.000 Fbu. Tout en reconnaissant que c’est beaucoup plus un geste d’encouragement qu’autre chose, il a tenu à préciser cependant que chaque enfant aura ce pécule une fois par an jusqu’à la fin des études universitaires. En d’autres termes, cette demoiselle qui termine ses études secondaires auront cette enveloppe chaque année jusqu’à la fin de l’université, ce qui est la même chose pour celles de 8ème et de 7ème années.
Burundi – Politique - Elections
Quand Willy Nyamitwe prend les Burundais « pour des gens bêtes » !
Bujumbura, le 10 mars 2015 (Net Press). Cette remarque correspond exactement aux propos tenus par Willy Nyamitwe, le conseiller principal à la présidence de la République chargé de la communication qui a « félicité » l’Eglise Catholique burundaise pour sa prise de position dans la perspective des échéances électorales de l’année en cours et plus particulièrement de la présidentielle qui est celle qui taraude le plus tous les esprits à l’heure actuelle.
En se réjouissant de ses recommandations, le grand communicateur du chef de l’Etat a « oublié » ou feint d’oublier la plus importante de toutes, la seule qui a été retenue par l’opinion tant nationale qu’internationale, celle où la conférence épiscopale se prononce nettement contre un 3ème mandat de Pierre Nkurunziza.
Les 8 dignitaires de l’Eglise catholique ait été sans ambigüité, en appelant le président à respecter les accords d’Arusha et la constitution qui en est issue. François Bizimana, le porte-parole du Ranac a été encore plus catégorique en expliquant que le président a été bel et bien élu en 2005 pour un premier mandat et puis en 2010 pour un second mandat et que le 26 août prochain, les deux mandats issus de la volonté populaire, via le parlement il y a dix ans et via le peuple il y a 5 ans, seront terminés. Tout autre calcul ne peut être considéré que comme de la pure spéculation ridicule et inutile.
Burundi – Justice - Politique
Craint quand il était en prison, effrayant une fois devenu libre.
Bujumbura, le 10 mars 2015 (Net Press). Il s’agit de l’ancien président du Cndd-Fdd, le tout puissant Hussein Radjabu, dont Rfi a pu localiser le lieu de son refuge grâce à son téléphone portable qu’il a utilisé ce mardi tour à tour en français et en Kishwahili. : la Tanzanie. Il a affirmé qu’il n’a pas du tout pris fuite, mais qu’il est sorti « librement » et « dignement », parce qu’il possède un réseau important de fidèles et d’amis du parti au pouvoir qui sont restés attachés à sa personne et à son idéal malgré ses huit ans d’absence de la scène politique burundaise.
Il a dénoncé en termes très sévères la mauvaise gouvernance de Pierre Nkurunziza qui consiste à éloigner par l’exil ou par l’emprisonnement ceux qui le déconseillent de suivre la mauvaise voie, en parlant de lui-même et de Manassé Nzobonimpa, l’ancien secrétaire général du Cndd-Fdd.
Il s’en est pris vivement au conseil des sages créé pour les besoins de la cause - une très mauvaise cause a-t-i insisté - celle qui consiste à s’accaparer de tous les pouvoirs sans qu’il ne se trouve personne pour regimber.
Interrogé pour savoir quel sens il va donner à sa nouvelle lutte politique, M. Radjabu a répondu qu’il participe au retour d’une bonne démocratie et asseoir une gouvernance acceptable pour tous, sans qu’il soit précis sur le moment de son retour au pays natal.
Burundi – Terres et autres biens
Cet homme qui se prétend « de Dieu » croyait avoir tous les Hutu derrière lui.
Bujumbura, le 10 mars 2015 (Net Press). En prenant la succession du sage et regretté abbé Astère Kana à la tête de la commission nationale « terres et autres biens » (Cntb), Mgr Sérapion Bambonanire croyait avoir toutes les familles burundaises appartenant à la majorité ethnique hutu, derrière lui, mais depuis tant de bruits entendus autour des dossiers sur les terres du Sud du pays et particulièrement en province Makamba, cette présentation des faits ne correspond plus à la réalité.
Certes, il pourrait se targuer d’une certaine objectivité en affirmant que si des rapatriés hutu s’opposent à des résidents hutu, c’est la preuve qu’il n’est pas habité par un antitutsisme primaire. Ce qui est loin d’être évident.
En effet, lorsqu’on l’a entendu hier plaider sa défense, il s’en est pris vivement et fulminé contre son prédécesseur qui, comme on sait, prônait un arrangement à l’amiable entre les revenants et les résidants. A ses yeux, il y en a qui doivent être rétablis dans leurs droits, tous leurs droits et d’autres qui n’ont qu’à aller quêter famine ailleurs.
Burundi – Justice - Médias
La campagne dite « mardi vert » continue pour les professionnels des médias et les organisations de a société civile.
Bujumbura, le 10 mars 2015 (Net Press). Alexandre Niyungeko, président de l’union burundaise des journalistes (Ubj) s’est exprimé ce matin sur la manifestation de la campagne « mardi vert » qui a débuté la semaine dernière. En effet, M. Niyungeko a indiqué que cette campagne a pour but de manifester la volonté de connaître la vérité sur l’assassinat des trois sœurs italiennes, Olga, Lucia, et Bernadette.
Il a souligné que la semaine dernière, les professionnels des médias et les organisations de la société civile ont adressé une requête aux différentes structures, notamment le ministère de la justice, pour qu’il y ait une mise en place d’une commission indépendante mixte pour que la lumière soit faite sur ce crime crapuleux et pour que les auteurs de ce massacre soient traduits devant les juridictions et que justice soit faite. Le président de l’Ubj a précisé que tout le monde a besoin de connaitre ce qui s’est passé réellement.
Dans le même ordre d’idées, Armel Niyongere, représentant de l’association chrétienne pour l’abolition de la Torture (Acat) a fait savoir que Bob Rugurika ne pouvait pas être poursuivi par la justice alors qu’il a donné des pistes à exploiter pour connaitre la vérité. Il indique alors que s’il n’y a pas de charges contre lui, il faut que son dossier soit classé et et celui des trois sœurs religieuses ouvert. Il a également précisé que c’est le même cas que M. Pierre-Claver Mponimba puisque lui aussi ne peut pas être poursuivi alors qu’il est prêt à donner son témoignage sur les entrainements militaires de Kiliba Ondes, d’où, il faut plutôt que le dossier soit fixé en audience publique.
M Niyongere a aussi fait savoir que cette campagne continue également du fait que M. Christian Claude Butoyi qui, son père et ses voisins ont déjà confirmé qu’il était un malade mental, ne peut pas être poursuivi par la justice d’où la société civile et les médias demandent que des enquêtes soient diligentées pour que la vérité éclate au grand jour et que toutes les personnes citées recouvrent leur totale liberté.
Burundi – Confessions Religieuses
La viande, un mets qui n’est plus interdit aux catholiques durant le carême.
Gitega, le 10 mars 2015 (Net Press). Après tant de paroles un peu contradictoires qui ont été entendues depuis le début du Carême en date au 18 février 2015 sur la pratique du jeûne et de l’abstinence durant les 40 jours que dure la période du Carême, l’Archevêque de Gitega, Mgr Simon Ntamwana, est intervenu il y a 48 heures pour mettre les points sur les i.
Durant la période missionnaire (et coloniale), la consommation de la viande était totalement interdite, et l’on entendait certains chrétiens être allés se confesser parce qu’ils avaient mangé un petit morceau de viande la veille.
Mgr. Ntamwana a expliqué que la viande est (et était) un menu si rare sur la table à manger que les familles burundaises attendaient qu’une vache s’écroule de ses blessures pour que sa viande serve de repas. Il a ajouté que les missionnaires étrangers n’ont pas su s’adapter aux coutumes des pays évangélisés et que par conséquent, il convient de nous réadapter aux réalités alimentaires d’aujourd’hui.
Actuellement, l’abstinence consisterait à se priver de la consommation de ce qu’on peut trouver facilement ; la bière de banane, la bière Amstel ou Primus.
Burundi – Côte d’Ivoire - Justice
Le verdict pour Simone Gbagbo plus sévère que le réquisitoire.
Abidjan, le 10 mars 2015 (Net Press). Les habitudes judiciaires un peu partout dans le monde nous avaient toujours présentés le verdict des juges comme étant plus clément que le réquisitoire du procureur général. Il n’en a pas été de même dans le dossier de l’épouse de l’ancien président de Côte d’Ivoire, Laurent Gbagbo.
En effet, la réquisition du procureur avait été avant-hier celle d’un emprisonnement de dix ans, mais les juges ont multiplié par deux la sentence, estimant sans doute que la réquisition avait été trop « gentille ».
Les premiers commentaires entendus depuis ce mardi à partir d’Abidjan et de Yamoussoukro n’excluent pas qu’il y aurait eu du politique qui s’en est mêlé, car toutes les analyses d’après le réquisitoire allaient toutes dans le même sens : tenter de comprendre (sans comprendre) pourquoi tant de morts enregistrés pendant plus de 4 mois sur implication directe de « la dame de fer » ivoirienne, aient pu pousser le procureur général à se montrer aussi « compréhensif » et « pardonneur ».