C’est hier vers 17h qu’un homme non encore identifié a tiré sur l’épouse d’Agathon Rwasa qui se trouvait dans un salon de coiffure au quartier asiatique. Ce dernier l’a blésé au niveau de la tête. Elle s’est dépêchée à l’hôpital Boumerec où elle a eu des soins médicaux.
Soulignons que face à cet acte ignoble, Agathon Rwasa, président du Ranac, a fait savoir qu’il faut que tout le monde sache qu’il ne quittera plus jamais le pays, mais qu’il poursuivra sa lutte car c’est l’ère du changement. Il a indiqué qu’il sait très bien que la tentative d’assassinat de sa femme est liée à des mobiles politiques et qu’elle est bien planifiée du fait qu’après l’acte, un véhicule de police a escorté ce criminel.
Car, a-t-il expliqué, des personnalités très influentes dans ce pays ont mis en place un groupe commandos bien équipé et bien entrainé qui vont éliminer les opposants politiques et certains responsables de la société civile. Pour preuve il a évoqué son cas où il a maintes fois échappé à la mort.
Il conseille alors à ses militants de maitriser leurs émotions et de continuer leur lutte car on sait bien que la démocratie suppose l’alternance comme cela est régi par les lois.
Burundi - Election
Pierre Nkurunziza ne peut pas briguer son troisième mandat puisqu’il a suffisamment montré les limites de ses capacités.
Bujumbura, le 16 mars 2015 (Net Press). Au cours d’un point de presse animé ce matin, le président de l’association « Parole et actions pour le réveil des consciences et l’évolution des mentalités (Parcem) , M Faustin Ndikumana, a indiqué qu’il est plus que temps de changer un leadership car, à considérer les situations que nous vivons : rigidité du prix du carburant vers la baisse couplée , refus du syndicat Conapes à donner les points des élèves pour proclamation dans les écoles secondaires mais qu’aucune autorité n’est sortie pour expliquer, convaincre, orienter.
De plus, a précisé le président de la Parcem, on constate avec amertume, l’échec de plusieurs politiques engagés dans différents secteurs tel que la politique de tolérance zéro à la corruption, la politique de charroi zéro ; la politique de villagisation, la politique de logement social, etc, C’est pourquoi outre même que la loi et les accords d’Arusha ne lui permettent pas de se représenter encore aux élections, l’état du leadership actuel incarné par le système Nkurunziza doit changer pour l’intérêt supérieur de la nation .
Ainsi, Parcem conseille à Pierre Nkurunziza de ne plus se représenter car, il a fortement montré les limites de ses capacités pendant ces dix dernières années. Il souligne que supporter le système actuel pendant encore cinq ans serait fatal et suicidaire pour le pays, surtout que cela se ferait dans un contexte de contestation généralisé. En effet, a-t-il ajouté, si le pays n’a pas pu décoller avec un pouvoir reconnu, quelle serait sa situation avec un pouvoir et un président contestés ?
Burundi – Politique - Election
Pierre Nkurunziza et personne d’autre.
Bujumbura, le 16 mars 2015 (Net Press). Les Imbonerakure de la province Ngozi ont confirmé leur sulfureuse réputation, celle d’être sans mesure et sans nuance dans leur prise de position en faveur de « l’enfant du pays », Pierre Nkurunziza lui-même, dont tout le monde sait qu’il est natif de cette entité administrative septentrionale, connue pour être la première productrice du café.
Ils étaient très nombreux hier dimanche au chef lieu de la province avec à leur bouche un seul slogan : personne d’autre que Pierre Nkurunziza pour défendre les couleurs du Cndd-Fdd à la présidentielle de l’année en cours.
Cependant, les choses sont loin d’être aussi simple que ça, car au sein de ce parti, tous les dirigeants, à commencer par les poids lourds ( Pascal Nyabenda, Onésime Nduwimana…..) sont loin de regarder dans la même direction.
Et c’est là le plus grand problème pour l’homme qui oublie de temps en temps que n’eût été Hussein Radjabu en 2005, Pierre Nkurunziza serait peut-être un militant effacé du Cndd-Fdd, exerçant probablement les fonctions de professeur d’éducation physique et sports, sans doute beaucoup plus efficacement qu’il n’exerce actuellement celles de numéro un burundais.
Ces dissensions ont débuté avec le couac aux services des renseignements lui-même généré par l’éloignement d’Adolphe Nshimirimana auquel on a confié des attributions sans grande importance par rapport aux précédentes.
Burundi – Confessions Religieuses
Mgr Ngoyagoye sur Radio Vatican ce lundi.
L’archevêque de Bujumbura et vice-président de la conférence épiscopale du Burundi était l’invité de nos confrères de radio vatican ce lundi 16 mars 2015. C’était pour donner des éclaircissements sur la récente position des Evêques catholiques sur les échéances électorales à venir, et plus précisément sur leur opposition à ce que Pierre Nkurunziza, le président sortant, sollicite un troisième mandat.
Mgr Ngoyagoye a été sans équivoque sur ce point qui soulève beaucoup de débats dans tous les milieux, affirmant qu’aussi bien les accords d’Arusha que la constitution stipule clairement que quiconque se fait élire président de la République ne peut dépasser 2 mandats de cinq ans chacun.
L’archevêque a ajouté que l’Eglise Catholique va collaborer avec les autres confessions religieuses œuvrant dans notre pays, afin de donner au pouvoir des propositions de nature à l’éclairer sur le droit chemin.
Tout cela sera fait pour éviter des tensions suivies de troubles incontrôlables au cas où M Nkurunziza suivrait la voie tracée par les jusqu’auboutistes du Cndd-Fdd qui craignent d’être poursuivis par la justice, s’il n’est plus là pour protéger les crimes politiques et économiques qu’ils ont commis depuis 2005.
Burundi - Sécurité
Un technicien de la Radio Bonesha échappe de justesse à la mort.
Bujumbura, le 16 mars 2015 (Net Press). Il s’appelle Martin Kelly Ngendabadashaka et s’est retrouvé entre deux hommes armés de Karashinikov alors qu’il rendait au travail vers 4 heures et demi du matin. Son chauffeur était déjà à terre sur ordre des bourreaux quand il s’apprêtait à monter à bord de son véhicule. Le chauffeur a eu une trouvaille de se sauver et les malfaiteurs ont été à ses trousses. Il crié au secours et musulmans sur la route vers le mosquée sont intervenus et les tueurs ont pris fuite.
Interrogé s’il avait un quelconque différend avec des gens, notre confrère a répondu que jamais dans sa vie il a eu même une altercation avec une personne. Mais, a-t-il poursuivi, il s’est souvenu qu’il y a juste une semaine, il a eu un coup de téléphone lui annonça qu’il va avoir de problèmes suite aux chansons moins tendre face au pouvoir en place qu’il laisse passer sur les ondes de la radio Rsf Bonesha Fm. Il lui disait que M. Ngendabadashaka met des chansons de l’Adc-Ikibiri qui sont contre le pouvoir.
Signalons que le chauffeur a été dépouillé de ses papiers comme la carte nationale d’identité et le permis de conduire et une somme de 15.000Fbu tandis que le technicien a perdu son téléphone portable et une somme de 90.000Fbu. Il sied de noter que ces derniers jours où les élections approchent, les journalistes, les activistes de la société civile et les leaders de l’opposition sont dans le collimateur du pouvoir et les informations que nous détenons indiquent que des mercenaires sont préparés à tuer les grandes figures de l’opposition.
Le directeur de la radio Bonesha, M. Patrick Nduwimana, sur les ondes de sa station, a fait savoir que cela est le résultat des nerfs tendus puisque les élections approchent alors que le Cndd-Fdd a déjà perdu sa crédibilité auprès du peuple qui l’avait investi. Mais pour lui, le mieux serait que ceux qui planifient ces actes ignobles cessent de le faire car c’est une voie sans issue.
Muramvya, une des trois premières provinces où les femmes accouchent massivement à domicile.
Muramvya, le 16 mars 2015 (Net Press). C’est un bien triste record que détient la province Muramvya, celle où elle figure parmi les trois premières des 17 que compte le pays les femmes enceintes, au lieu de se diriger dans les hôpitaux ou les centres de santé, préfèrent accoucher à domicile. La sensibilisation effectuée par les autorités administratives et sanitaires semble ne pas porter ses fruits.
Un paradoxe, selon les observateurs, car Muramvya possède depuis l’ère Micombero (1966-1976) la réputation d’une province qui, en plus de celle d’avoir été le fief de la monarchie, a été la plus scolarisée après Bururi.
Un des fruits de cette scolarisation aurait dû être une grande conscientisation des jeunes filles à l’école, les futures mamans, aux bienfaits d’accouchements dans les centres de santé.
Les statistiques indiquent que seules 58% des femmes en voie d’accouchement se mettent en contact avec les médecins ou les infirmiers, le reste se présentant chez les accoucheuses traditionnelles voisines de celles du moyen âge.