Bujumbura, le 30 mars 2015 (Net Press). Alors qu’il allait voyager à destination de la Belgique dans la soirée de ce 29 mars 2015, le patron de la Socabu, Onésime Nduwimana, en a été empêché par la police. Il a été interrogé pendant un moment avant d’avoir l’ordre de rentrer chez lui et de se présenter ce lundi au service national des renseignements, connu sous le nom de documentation nationale ou police présidentielle. Selon des informations reçues ce matin, il aurait eu un appel au téléphone l’interdisant de se présenter, lui disant qu’il sera appelé à tout moment.
L’opinion a interprété ce geste comme une conséquence de sa signature du document dénonçant l’intention du président sortant de vouloir briguer un troisième mandat. Plusieurs sources d’information ont alors indiqué que sa sécurité est sérieusement menacée et qu’il peut être physiquement éliminé par des policiers de haut rang. Lui refuser le droit de voyage pourrait donc avoir deux explications. D’une part, le Cndd-Fdd chercherait à l’intimider, à le gêner même puisqu’il avait acheté son billet d’avion et son visa, tout cela pour ne pas voyager. D’autre part, il y aurait cette crainte du même Cndd-Fdd des « dégâts » qu’Onésime Nduwimana causerait auprès des Bagumyabanga de la diaspora, connaissant sa force de conviction.
Cependant, même si les frondeurs du parti présidentiel sont dans l’œil du cyclone, le pouvoir de Bujumbura a intérêt à les protéger car s’il leur arrivait quelque chose de mal, il n’y aurait pas de doute dans l’opinion que le régime de Pierre Nkurunziza en serait responsable, même si la cause serait venue d’ailleurs.
Burundi - Elections
La problématique du 3ème mandat n’est plus une affaire burundo-burundaise.
Bujumbura, le 30 mars 2015 (Net Press). L’homme qui s’exprimait ainsi ce dimanche n’est personne d’autre que Sylvestre Ntibantunganya, ancen président de la République et à ce titre, sénateur à vie dans la chambre haute du parlement.
Depuis l’appel téléphonique du secrétaire général des Nations-Unies, Ban-Ki-Moon demandant à Pierre Nkurunziza que son éventuelle candidature se conforme aux accords d’Arusha et au prescrit de la loi fondamentale, M. Ntibantnganya estime que ce dossier n’est plus burundo-burundais.
Il a également évoqué les entretiens qui ont eu lieu la semaine passée entre le président burundais et son homologue tanzanien lors de sa brève visite de travail, qui, lui aussi a souhaité que l’esprit d’Arusha soit intégralement respecté.
Enfin, l’ancien président a ajouté que l’insécurité qui serait générée au Burundi par la 3ème candidature du président sortant, aurait une influence très néfaste sur les relations avec le Rwanda, un pays si proche géographiquement et psychologiquement que la moindre petite histoire qui se passerait chez Nkurunziza aurait immédiatement des répercussions au pays de Paul Kagame.
Burundi - Elections
« Attention danger », prévient l’Archevêque de Bujumbura.
Bujumbura, le 30 mars 2015 (Net Press). Mgr Evariste Ngoyagoye, l’archevêque de Bujumbura, est intervenu ce dimanche pour exprimer son inquiétude sur certains faits qui se déroulent en cette période préélectorale et aussi sur certains propos tenus ici et là dans le pays par des hommes politiques à la recherche des soutiens.
Il a mis en garde les uns et les autres par de possibles manipulations de nature à créer des violences incontrôlables en prêchant à l’inverse la tolérance en tout et en toutes circonstances.
L’Archevêque de Bujumbura a beaucoup parlé de l’identité, en reconnaissant que la classe politique burundaise possède des identités plurielles, (nous appartenons tous à différentes religions, à diverses formations politiques, à différentes ethnies et classes sociales) mais nous appartenons tous sans distinction à une seule identité, celle de l’humanité, c’est-à-dire que nous avons été tous créées comme des êtres humains à l’image de Dieu.
C’est pour cela que nous devons à tout prix éviter la distribution des armes au sein de la population, car on sait comment une guerre commence, mais on ne sait jamais comment elle se termine.
Burundi - Education
Inquiétude sur la désertion des élèves de Nyabigina.
Makamba, le 30 mars 2015 (Net Press). Ces derniers jours, une bonne partie des élèves du collège communal de Nyabigina, situé en province Makamba, sont introuvables, car cela fait près de deux semaines qu’ils ne se présentent plus à l’école. Sur cette absence qui commence à être longue, les avis sont partagés de la part des éducateurs et des parents.
Certains parmi eux pensent qu’ils sont partis en Tanzanie dont les frontières sont proches de l’établissement afin de chercher du travail pour gagner de l’argent. Par contre, d’autres sont persuadés qu’ils ont rejoint les mouvements rebelles dont on parle tant ces dernières semaines.
Une troisième raison que l’on évoque est que les élèves qui sont partis ne sont pas intéressés par l’introduction de l’école fondamentale dans cet établissement scolaire, car c’est une réforme qu’ils jugent dévalorisante par rapport aux autres écoles secondaires classiques.
C’est pourquoi, malgré leur jeune âge, ils préfèrent se lancer dans le commerce, car c’est une activité qui génère des profits palpables à brève échéance.
Burundi – Travail
La banque Ecobank prime ses meilleurs travailleurs
Bujumbura, le 30 mars 2015 (Net Press). Ce samedi 28 mars 2015, la banque Ecobank Burundi a démontré que le développement d’une entreprise bancaire est toujours précédé par la stimulation du personnel. Ainsi, cinq des agents de cette banque ont reçu, de la main de l’administrateur directeur général, Alassane Sissoko, des primes d’excellence pour leur prestation de janvier à décembre 2014.
Parmi les heureux élus, il y avait un certain Simon Nsengiyumva qui a été qualifié de meilleur chauffeur de l’année 2014 aux yeux des gestionnaires de cette banque. Cet agent qui travaille à Ecobank depuis 2010, était tout joyeux et tout sourire quand il a rencontré un membre de la rédaction. Il se sent encouragé par cette prime et entend fournir plus d’effort pour gagner la confiance et l’appréciation de ses employeurs.
Cette banque panafricaine a vu le jour en 2008 dans notre pays et elle est présente dans 54 pays africains, c’est-à-dire pratiquement dans toute l’Afrique.
Burundi – Politique - Société
L’Ajna s’inquiète de la situation socio-politique à la veille des élections de 2015.
Bujumbura, le 30 mars 2015 (Net press). A travers une déclaration rendue publique, l’association des jeunes pour la non-violence active (Ajna) indique qu’elle s’inquiète de la détérioration de la situation sociopolitique qui s’accélère aujourd’hui à la veille des élections.
En effet, précise cette déclaration, le climat politique s’envenime davantage sur la polémique en rapport avec la volonté affichée du président Nkurunziza de briguer un troisième mandat alors que ce serait une violation flagrante de l’esprit même de l’accord d’Arusha et de la constitution qui limitent sans équivoque à deux mandats pour toute personne qui est élue pour être président de la République du Burundi.
Par la même déclaration, l’Ajna précise que cette question est en train d’entraîner une scission au sein du parti au pouvoir, ce qui paralyse les institutions, en l’occurrence l’assemblée nationale et le sénat. Elle souligne également que l’obstruction du fichier électoral et la persistance des leaders politiques en exil n’augure en rien des élections apaisées.
L’Ajna indique alors qu’à cette érosion de la confiance au sein de la classe politique, s’ajoute l’extrême pauvreté des populations, la faim qui menace les familles et jusqu’à fuir, le chômage dont on ne voit aucun issu. Ainsi, souligne cette déclaration, l’Ajna tire la sonnette d’alarme avant que le pire n’arrive, c’est pourquoi elle recommande que tous les partenaires des élections au Burundi fassent tout ce qui est à leur pouvoir pour organiser des élections crédibles et inclusives acceptables par tous afin que la paix durement acquise soit sauvegardée, que le président de la République actuel prenne une décision responsable de respecter les accords d’Arusha et la constitution dans sa lettre et son esprit en vue d’un sursaut national et s’adresse à la nation pour tranquilliser la population, que le nouveau président qui sera élu prenne au sérieux les vrais problèmes de la population dont la pauvreté et le chômage, etc.
Burundi - Société
Unfpa au service des jeunes et contre les grossesses non désirées.
Bujumbura, le 30 mars 2015 (Net Press). Ce matin, cette branche onusienne qui œuvre au sein de la population, a tenu un café de presse pour informer les journalistes sur ses activités et à partir de là, s’engager dans un partenariat afin que l’information soit au service des bénéficiaires. Ses objectifs, comme l’a dit la représentante de cette organisation, arriver à zéro nouvelle grossesse non-désirée en mettant un accent à l’information et l’offre des services adaptés en santé sexuelle et reproductive des adolescents et des jeunes au Burundi.
Elle a alors indiqué que les jeunes constituent la majorité de la population, raison pour laquelle il faut qu’ils reçoivent une éducation et des informations les guidant dans leurs relations sexuelles et le pas franchi par Unfpa est satisfaisant. Dr Yollande Magonyagi a alors précisé qu’au niveau de la 9ème année, des programmes d’éducation des jeunes en matière de ces relations sont déjà entamés par Unfpa et il compte le faire même au niveau du primaire. Il a été alors l’occasion de signaler que ce vendredi, le Burundi accueillera des assises de confirmation sur la population et le développement pour voir le pas franchi et les perspectives à venir.