Bujumbura, le 1er avril 2015 (Net Press). C’est un coup de foudre dans les milieux politiques burundais. Nous apprenons que le secrétaire général des Nations Unies, Ban-Ki Moon, a de nouveau appelé le président de la République, pour insister sur son invitation au respect des textes des accords d’Arusha et de la constitution, et ne pas briguer un troisième mandat.
Selon des informations recueillies auprès de la présidence, le chef de l’Etat sortant aurait promis à Ban-Ki Moon qu’il ne sera pas candidat à sa propre succession et qu’il s’apprête à l’annoncer publiquement aujourd’hui même. L’information est également disponible sur le site de l’Onu. Ceux qui étaient favorables à la candidature de Pierre Nkurunziza ont choisi d’éteindre leurs téléphones portables pour ne pas répondre à des questions de la presse et ou de l’opinion. Le président du Cndd-Fdd, Pascal Nyabenda, et le conseiller principal chargé de la communication à la présidence de la République, Willy Nyamitwe, sont restés introuvables toute la journée.
De son côté, le discours de Pierre Nkurunziza devrait inviter les uns et les autres à rester calmes et sereins pour une bonne organisation des élections libres, égales, transparences équitables et apaisées.
Burundi – Elections – Sécurité
Nouveau cri d’alarme de la société civile au président de la République
Bujumbura, le 1er avril 2015 (Net Press). Cette correspondance de deux pages a été rédigée le 10 mars 2015 et ce n’est qu’aujourd’hui qu’elle est diffusée publiquement. Elle indique que depuis un certain temps, plusieurs personnalités tant nationale qu’étrangères, de la société civile, des partis politiques de l’opposition, de la communauté internationale et des membres influents du Cndd-Fdd ont exprimé ouvertement leurs positions suite à l’intention du chef de l’Etat de se faire élire pour la troisième fois. Toutes ces personnalités avaient bien montré l’illégalité et la dangerosité de cette ambition présidentielle.
Les organisations de la société civile membres de la campagne contre le troisième mandat de Pierre Nkurunziza indiquent qu’elles espéraient dès lors que le parti Cndd-Fdd, fort de ces conseils planétaires, commençait à prendre la mesure des cris d’alarme lancés sur cette question. Mais l’espoir s’est vite estompé car ces organisations de la société civile ont appris que les membres influents de cette formation politique qui prennent position contre ce mandat sont en train de subir des intimidations, des harcèlements et des menaces de mort.
Ces organisations dénoncent les propos utilisés par ceux qui soutiennent cette initiative du président, notamment en comparant ceux qui en sont opposés aux ennemis du pays à l’instar de ceux qui ont tué les héros du Burundi, Louis Rwagasore et Melchior Ndadaye pour appeler au lynchage public. Ils attirent l’attention du chef de l’Etat sur le fait que ses supporters cherchent même à déstabiliser les institutions mises en place par les élections de 2010, en chassant le président de l’assemblée nationale et en retirant le mandat aux députés qui ne soutiennent pas ce projet.
Elles indiquent que la situation est très explosive par la terreur des milices Imbonerakure sur toutes les collines du pays et qui ont tendance à supplanter l’administration à la base et les forces de l’ordre aujourd’hui débordées. Elles mettent en outre en garde le chef de l’Etat contre son projet de faire dire à la cour constitutionnelle qu’il est présidentiable alors que celle-ci est incopétente car la population ne l’a pas mandatée pour cela. Pour terminer, les organisations de la société civile demandent au chef de l’Etat d’assumer toutes les conséquences qui découleront de sa gestion de cette situation.
Burundi – Sécurité - Elections
Elections : même l’armée devra veiller
Bujumbura, le 1er avril 2015 (Net Press). La période que le Burundi traverse et qui est due à un troisième mandat illégal que le président Nkurunziza veut briguer à tout prix suscite des inquiétudes quant à la sécurité du pays. C’est dans ce contexte que le ministre de la défense, le général-major Pontien Gaciyubwenge a réuni le commandement militaire pour s’enquérir de la situation sécuritaire qui prévaut dans le pays. Il a alors demandé et rappelé que ces responsables ont le devoir de désarmer les populations qui les détiennent illégalement et de les traduire devant la justice.
Concernant les manifestations, le ministre de la défense a indiqué que normalement, cela est du ressort de la police et que si l’armée devrait intervenir, elle le ferait avec professionnalisme tout en respectant la loi aussi bien burundaise qu’internationale. Cependant, le général-major Gaciyubwenge n’a pas précisé si son armée interdira la manifestation ou si elle accompagnera ceux qui répondront à l’appel de façon pacifique. Tout ce que l’on peut retenir de ce qu’il a conseillé à ses militaires, c’est de ne pas pencher vers un côté ou vers un autre dans des positions prises par les politiciens.
Pour revenir à cette rencontre des militaires et leur chef, dans différents coins du pays, les chefs des régions militaires ont signalé que la sécurité ne se porte pas bien et des Imbonerakure portent des effets militaires en pleine journée comme dans Karuzi, une province qui a voté massivement Nkurunziza en 2010. Cette rencontre a laissé beaucoup de sous table car les autorités militaires ont confirmé implicitement la formation paramilitaire en Tanzanie et la présence des hommes armés dans Karuzi et dans Makamba.
On se souvient alors que la police court matin et nuit pour fouiller des armes dans la capitale alors que des informations concordantes ne cessent d’indiquer qu’à l’intérieur du pays, les armes pullulent un peu partout. Beaucoup de ménages visés étant pour la plupart sont ceux des hommes de la société civile et de l’opposition.
Burundi – Administration –Elections
Onésime Nduwimana, quel type de récompense ?
Bujumbura, le 1er avril 2015 (Net Press). Le ministre des finances, Tabu Abdallah Manirakiza, a envoyé une correspondance au désormais ex-Adg de la Socabu, Onésime Nduwimana pour l’informer que son mandat à la tête de cette société d’assurance a expiré et qu’il lui est demandé de contacter ce ministère pour qu’il soit informé de sa nouvelle affectation.
Onésime Nduwimana est cet ancien porte-parole du Cndd-Fdd qui a pris les devants pour dire qu’il est opposé au troisième mandat de Pierre Nkurunziza. De cette position, il est tombé en disgrâce du pouvoir qui vient de le limoger sans manière à la tête de la Socabu. Par ailleurs, qu’il ait des promesses de la part du ministre des finances, celui-là même qui nous a habitué à des contre-vérités – la fin du délestage ainsi que des mensonges auprès du chef de l’Etat à Kayanza pour dresser les commerçants contre le président du Sygeco – n’augurent rien de positif pour Onésime Nduwimana. Lui-même pense déjà aux montages de détournements pour être poursuivi en justice. serait-il donc le type de remerciement qu’il atttend de la part du Cndd-Fdd ? Tout le monde se souvient pourtant que quand le Cndd-Fdd était encore au maquis, cet ex-porte-parole du Cndd-Fdd était le porte étendard de ce mouvement jusqu’à son accession à la magistrature suprême en 2005.
Burundi – Elections
L’association « Apl » saisit le secrétaire général de l’Onu à propos des élections
Bujumbura, le 1er avril 2015 (Net Press). L’association Ayons pitié de lui (Apl) a saisi ce premier avril 2015 Ban-Ki Moon pour lui présenter à son tour une situation d’inquiétude dans notre pays. En effet, l’association lui demande une intervention pour « éviter le danger qui se fait sentir au Burundi suite à un éventuel mandat de trop du président … ». L’association donne les préscriptions nécessaires tirées de l’accord d’Arusha et de la constitution burundaise qui limitent le nombre de mandats du président de la République.
Apl cite les articles 7, 1er point et paragraphe 3 et 20 paragraphe 10 de l’accord d’Arusha qui précisent la forme d’élections du candidat à la présidence et le nombre de mandats qu’il doit exercer.
Pour la constitution, les articles 8 et 103 précisent eux aussi les formes d’organisations des élections au moment où ce dernier détermine le début et la fin d’un mandat présidentiel. L’Apl reprend l’intégralité de la prestation de serment de Pierre Nkurunziza en 2005 et en 2010. L’association invoque également l’article 302 qui fixe l’exception de la forme d’élection lors du premier mandat de la période post-transition.
Apl insiste alors que pour éviter qu’il y ait d’autres orphelins au Burundi, l’association demande au secrétaire général de l’Onu d’user de tous les moyens à la disposition de cette instance interétatique pour éviter le chaos au Burundi.
Signalons que depuis hier, cette association a entamé la distribution de la constitution à la population burundaise pour qu’au moment des élections, la plupart des électeurs puisse disposer de ce manuel qui l’aiderait à voter en toute objectivité.
Burundi – Politique.
L’intérêt de la population prime avant tout, dixit Jérémie Ngendakumana.
Bujumbura, le 1er avril 2015 (Net Press). S’exprimant sur le troisième mandat du président de la République M Pierre Nkurunziza, l’ancien président du parti Cndd-Fdd, M Jérémie Ngendakumana a fait savoir qu’en analysant les lois y relatives, l’intérêt de la population prime avant toute autre chose.
Il a alors fait savoir que plusieurs institutions ont été claires sur cette question notamment les nations Unies, l’Union africaine, l’Union Européenne ainsi que le secrétaire général des Nations Unies.
L’ancien patron du parti au pouvoir a également indiqué que même les accords d’Arusha sont clairs là-dessus en précisant qu’aucun président de la République du Burundi ne peut dépasser deux mandats de 5 ans.
A entendre les propos de Jérémie Ngendakumana, c’est que lui aussi est dans le camp de ceux qui ne soutiennent pas le troisième mandat de Pierre Nkurunziza même si il n’a pas précisé sa position en énonçant ce que les lois disent et en expliquant les positions des uns et des autres contre le troisième mandat de Pierre Nkurunziza.