Bujumbura, le 10 avril 2015 (Net Press). C’est ce matin que le centre universitaire de recherche pour le développement économique et social (Curdes) a mis à la face du public la dissémination des travaux de ses recherches, édition 2014. Selon le Dr. Dieudonné Gahungu, qui pilote cette organisation composée de professeurs d’université dans la faculté d’économie, les travaux qu’ils effectuent à leur niveau sont pertinents et peuvent aider le pays à décoller économiquement. Mais il existe, comme l’orateur l’a fait savoir, une démarche des décideurs qui n’est pas de nature à vouloir planifier, se basant sur des travaux de ces grands économistes, ce qui freine d’une manière ou d’une autre le développement économique de notre pays.
A leur niveau, Dr Gahungu indique que leurs travaux seront acheminés vers les décideurs afin qu’ils puissent en tenir compte dans leur exercice de leur métier. Interrogé comment, économiquement, il peut interpréter cette situation de manque de carburant qui se répète, ce professeur a répondu que le Burundi traverse depuis longtemps une crise de devises, cela est dû à des exportations très minimes et du coup, les besoins sont nombreux, ce qui fait que l’Etat ne peut pas contrôler cette situation. Ce qu’il faut alors faire, c’est d’augmenter la production pour exporter et des pays qui approchent les élections comme le nôtre connaissent ce problème mais il espère que la situation pourra s’améliorer.
Dans ces assises, même le Pr. Léonidas Ndayizeye a quant à lui dit qu’au niveau de la gouvernance financière, le Burundi ne se porte pas bien au sein de la communauté est-africaine suite au manque de la qualité institutionnelle qui doit mobiliser tous les moyens de parvenir à la meilleure productivité. Il a été noté que des jeunes sont formés par des organisations qui appuient mais ne sont pas suivis et continuent à chômer par manque de capitaux. Diverses recommandations ont été donc formulées entre autres faire un suivi de ces jeunes après la formation.
Burundi - Sécurité
Le porte-parole de l’armée sauve la face.
Bujumbura, le 10 avril 2015 (Net Press). Depuis hier soir, des informations faisant état d’un enlèvement d’un officier du grade de capitane, Evariste Nkuyehasi, à l’endroit du Cercle Nautique à bord d’un véhicule de l’ancien patron du service national des renseignements, le général Godefroid Niyombare circulaient dans la capitale peu après les faits. Les mêmes informations ont indiqué que les ravisseurs croyaient kidnapper le propriétaire du véhicule pour la simple raison qu’il est tombé dans la disgrâce du pouvoir après la sortie de son rapport de service.
Tout le monde avait été surpris de la façon dont même les militaires de la Fdn s’arrogent le droit d’enlever des gens. Le porte-parole de l’armée, Gaspard Baratuza, a indiqué à la presse qu’il ne s’agit pas en réalité d’un enlèvement car il a été arrêté par ceux qui en avaient la compétence. Et de préciser que cet officier a eu une mutation de prester au camp de Mutukura, province Cankuzo et il n’a pas obtempéré. Selon toujours le porte-parole, ce militaire travaillait auparavant pour une autre unité de la police militaire, qu’il n’a pas voulu quitter malgré la feuille de route lui délivrée en bonne et due forme. Il aurait d’ailleurs été aperçu dans une buvette en tenue de service, ce qui est interdit. Pour le colonel Gaspard Baratuza, ce n’est pas donc une question d’enlèvement, mais d’une justice militaire.
Dur, qu’il est très dur d’être porte-parole mon colonel !
Burundi – Justice
Assassinat des religieuses italiennes : même l’implication des moines italiens n’est pas à exclure
Bujumbura, le 10 avril 2015 (Net Press). Hier, le directeur du Centre Jeunes Kamenge, le père Claudio Marrano, lui aussi de nationalité italienne, devait être entendu sur l’affaire de l’assassinat des Italiennes au parquet de la mairie de Bujumbura. Il n’a pas été entendu et devrait comparaître de nouveau à une date qui n’a pas été fixée.
Signalons que Claudio Marrano a été cité par Juvent Nduwimana, ce Burundais du service national des renseignements, naguère en mission en Somalie dans le cadre de l’Amissom, qui avait révélé sa propre participation au triple meurtre d’Olga, de Lucia et de Bernadette, trois sœurs italiennes dont l’âge variait entre 75 et 82, de la paroisse Guido Maria Conforti de Kamenge, dite Chez Buyengero.
Au cas où il serait prouvé que le père Claudio Marrano est impliqué dans ce meurtre, il y aurait de forts soupçons d’implication de cet ancien curé de la paroisse, surnommé Buyengero, qui vient de rendre son âme en Italie son pays. Ces soupçons pourraient également porter sur l’actuel curé, lui aussi de nationalité italienne, car lors de ses interventions médiatiques de septembre 2014, juste après la mort des religieuses, il n’avait pas affiché la moindre émotion de ce qui s’était passé dans sa paroisse. Si l’on est d’accord avec lui qu’il ne savait pas les motifs de ce triple meurtre, il est toutefois surprenant de voir que ces Italiens, qui ont toujours été qualifiés de pro-Hutu, ont tué des religieuses qui étaient au service de la population à 90% hutu.
Mais sur un autre plan, l’on se demande pourquoi la justice se précipite sur ce pauvre prêtre qui aurait le tort d’avoir été complice dans ce dossier et ne lève pas son petit doigt pour convoquer le général Adolphe Nshimirimana, alors qu’il a été également cité par Juvent Nduwimana. Deux poids deux mesures, pauvre justice.
Burundi – Sécurité – Elections
Six cent personnes par commune à Bujumbura pour soutenir un mandat illégal !
Bujumbura, le 10 avril 2015 (Net Press). Selon des informations concordantes, entre 550 et 600 personnes par commune sont attendues à Bujumbura ce 11 avril 2015 pour une manifestation que les organisateurs ne veulent pas décrire correctement. D’ailleurs, il semblerait que cette activité avait été organisée en toute discrétion, mais des fuites d’information ont fait parvenir cette nouvelle dans des oreilles autres que celles du Cndd-Fdd.
C’est ainsi que depuis, les uns parlent de congrès, d’autres de manifestations de la rue, d’autres parlent d’activités ordinaires, au moment une autre partie estime que cette session vient pour annoncer officiellement la troisième candidature de Pierre Nkurunziza à la tête du pays, en présence de ces invités de toutes les communes du pays. Selon toujours des informations recueillies ici et là, les manifestants devraient passer devant le siège de la radio publique africaine pour lancer un message de mise en garde.
Ces quelques 7.000 manifestants ont la mission d’intimider l’opposition et la société civile qui est opposée à la troisième candidature de Pierre Nkurunziza. Il semblerait que le président sortant pourrait annoncer sa candidature ou alors attendre quelques jours encore pour garder le suspens qui n’a que trop duré. C’est la peur-panique à Bujumbura car, selon d’autres informations avérées, ces manifestants viennent démontrer que le Burundi n’est pas fait uniquement de la capitale. Les analystes trouvent que c’est une façon de provoquer l’opposition et la société civile. Tombera-t-elle dans le piège ? Wait and see !
Burundi – Inde – Sécurité
La représentation diplomatique de l’Inde demande à ses ressortissants de quitter momentanément le Burundi
Kampala, le 10 avril 2015 (Net Press). Selon une correspondance du 7 avril 2015 de la représentation de l’Inde au Burundi avec résidence à Kampala en Ouganda, il est demandé aux Indiens vivant au Burundi de quitter le Burundi avant le 15 avril 2015. Cela est dû au fait que le gouvernement indien suit de près l’évolution politico-sécuritaire de ce pays qu’il trouve assez agitée.
Il demande donc à ces Indiens de rentrer chez eux et ou de s’installer dans la région en attendant que le climat soit apaisé. Il s’engage à faciliter les Indiens qui voudront revenir au Burundi après le tsunami politique de l’heure.
Burundi - Elections
Bonaventure Niyoyankana rejoint le camp Concilie Nibigira.
Bujumbura, le 10 avril 2015 (Net Press). C’est aujourd’hui que le député Bonaventure Niyoyankana, élu dans la circonscription de sa Gitega natale, a animé une conférence de presse au siège de ce parti, afin d’informer l’opinion nationale et internationale qu’après un temps de repos politique, il rejoint le camp Concilie Nibigira qui dirige le parti Uprona reconnu par le ministère de l’intérieur.
Soulignons que cette décision prise par M Niyoyankana n’a étonné personne puisque cet homme politique s’est toujours comporté de cette manière suivant la tendance des événements pour qu’il ne manque jamais sa tartine, quelles que soient les conditions d’obtention.
Toutefois, on reconnaît qu’un jour, Bonaventure Niyoyankana avait posé un geste d’un Uproniste patriote car il a refusé de voter pour l’amendement de la constitution. Et il se fait que c’était sa voix qui manquait pour faire basculer la situation. Ce jour-là, il avait préféré faire du mal à un autre politicien de même taille, de même acabit et aussi fourbe que lui, en l’occurrence le ministre de l’intérieur, Edouard Nduwimana.
Burundi - Société
Les retraités surpris d’un projet de loi déposé à l’assemblée nationale.
Bujumbura, le 10 avril 2015 (Net Press). A travers un communiqué de presse rendu public, l’association des retraités du Burundi (Arb) souligne qu’elle vient d’apprendre avec autant de surprise que d’étonnement un projet de loi déposé à l’assemblée nationale portant réforme de la fiscalité communale, qui met en cause les acquis sociaux accordés par la loi n°1/004 du 13 mars 2001.
Ainsi, précise ce communiqué, les retraités rassemblés dans leur organisation s’insurgent contre ce projet qui vient en rajouter à la misère et à la vulnérabilité des groupes sociaux bénéficiaires de l’exonération d’impôts sur revenus locatifs accordés par cette loi qui limite l’avantage à un seul logement loué.
En effet, déclare le même communiqué, ces groupes visés à savoir les pensionnés, les veufs, les veuves, les orphelins et les personnes handicapées ont été identifiés comme victimes de leur situation sociale que l’Etat a le devoir de prendre en charge. Combien de pensionnés ont été emportés prématurément par la mort après avoir usé leurs forces au service de la nation ?
Par le même communiqué, ces retraités indiquent qu’au moment où la pauvreté s’amplifie et frappe de plus en plus fort les couches sociales les plus démunies, un tel projet vient ajouter le mal au mal et doit être décrié par la société burundaise dans son ensemble.
Cette association des retraités au Burundi lance alors un appel vibrant aux représentants du peuple de ne pas tomber dans une logique de régression sociale à la fin de la législature et de renvoyer ce projet à son initiateur.