Bujumbura, le 17 avril 2015 (Net press). Un mouvement des manifestants contre le troisième mandat de Pierre Nkurunziza s’est observé cet avant midi dans la capitale de Bujumbura. En effet, Bien que la police se soit embarquée sur tous les ponts joignant les rues de la capitale, cette manifestation a eu lieu et certains d’entre eux portaient des pancartes.
Ainsi, Jean Minani qui est parmi les organisateurs de cette manifestation, a fait savoir qu’ils vont manifester jusqu’à ce que la constitution et les accords d’Arusha ne soient pas du tout violés. Il a profité de l’occasion pour remercier tous ceux qui ont répondu à cette manifestation et a faire un clin d’œil aux policiers qui se comportent comme s’ils sont au service du parti au pouvoir alors qu’ils sont au service de la nation.
Des affrontements entre les manifestants et la police ont eu lieu jusqu’à ce qu’un policier soit blessé. Signalons que même ceux qui travaillent tout près du centre ville ont fermé leurs bureaux et magasins.
Quant à Agathon Rwasa qui, lui aussi est contre le troisième mandat, a souligné que son camp n’est pas présent dans ces manifestations mais qu’il attend que le président de la République, M Pierre Nkurunziza, se prononce pour cette candidature, ou bien qu’il dépose son dossier au niveau de la Ceni.
Signalons également que M chauvineau Mugwengezo et le député Oscar Ndayiziga étaient présents dans ces manifestations. Quelques policiers rencontrés par la rédaction ont indiqué qu’ils ne peuvent pas faire autrement mais que sinon, ils soutiennent ces manifestations tout en invitant les organisateurs de les poursuivre.
Burundi – Onu – Elections
Le gouvernement burundais déçu par le discours du commissaire des Nations Unies
Bujumbura, le 17 avril 2015 (Net Press). Que les Nations unies qualifient les Imbonerakure de milices, voilà une qualification à laquelle le Cndd-Fdd s’attendait le moins. Le porte-parole du Cndd-Fdd, Gélase Ndabirabe, tout comme le chef des Imbonerakure, Denis Karera, ont exprimé leur choc d’une telle qualification et ont exigé de M. Hussein de retirer ce mot. Ce dernier l’a maintenu en apportant tout de même une nuance que ce ne sont pas tous les Imbonerakure qui constituent une milice, ajoutant par contre que les instances judiciaires internationales les guettent si jamais ils ne changent pas de comportement.
Du côté du gouvernement, ce fut la même réaction, mais avec un ton diplomatique comme Kavakure sait s’en servir dans des moments pareils. Il salue dans un premier temps la visite de cette grande personnalité dans notre pays après sa récente nomination. Il indique que les échanges entre sa délégation et la partie burundaise ont été tellement fructueux que le gouvernement ne comprend pas comment après les discussions, ce délégué a pris une position des partis politiques de l’opposition et de certains acteurs de la société civile relayée par certaines radios.
M. Kavakure a tenu à affirmer que la paix et la sécurité règnent sur tout le territoire national et que les informations faisant état de 5.000 réfugiés au Rwanda est un pur montage car, d’après ce ministre des affaires étrangères, les statistiques confirmées donnent des effectifs de moins de 2000 réfugiés en plus des retours qui sont enregistrés.
Revenant sur la question des élections, le ministère des relations extérieures réaffirme qu’elles se dérouleront dans les meilleures conditions. Il en veut pour preuve les observateurs internationaux qui souhaitent venir voir le déroulement de ces scrutins. L’argumentaire de 2015 ressemble à celui de 2010, M. le ministre, il faut trouver d’autres raisons de faire espérer.
Burundi – Médias – Sécurité
Le conseil national de la communication condamne
Bujumbura, le 17 avril 2015 (Net Press). Cest du moins ce que l’on lit à travers un communiqué de presse du Cnc qui rappelle d’abord que tout journaliste a droit à la sécurité sur tout le territoire national. Son travail es d’intérêt public, poursuit le communiqué et qui profite à tout le monde. Il condamne par cette occasion les actes d’intimidation à l’endroit des journalistes ainsi que les menaces proférées contre eux dans l’exercice de leur métier. Le Cnc cite nommément les attaques à deux reprises contre Mme Spès-Caritas Kabanyana, correspondante de la radio Isanganiro à Bubanza.
Il demande aux instances habilitées de mener urgemment des enquêtes afin de démasquer les auteurs de ces actes ignobles et de les traduire devant les juridictions compétentes. Enfin, il demande aux journalistes de poursuivre, dans le respect de la loi, à exercer leur métier sans désemparer.
Burundi – Nécrologie
Départ pour l’Eternité du colonel Antoine Nimbesha
Bujumbura, le 17 avril 2015 (Net Press). C’est un colonel Antoine Nimbesha souriant, aimable et respectable qui vient de nous quitter dans le calme et la dignité, à l’âge honorable de 64 ans. Il avait fait ses études avec brio aussi bien au séminaire de Mugera, au collège du Saint Esprit qu’à l’école de l’armée, ancêtre de l’Iscam. Ceux qui le connaissent au séminaire de Mugera le présentent comme un élève à l’époque qui était le meilleur en français et en latin.
Officier intelligent, il a partout été ou presque dans ce pays et à l’étranger. Il a toujours gagné la confiance de ses supérieurs hiérarchiques qu’il a toujours rafraichi sa mémoire par des stages aux Etats-Unis et au Canada. C’est ce même Antoine Nimbesha qui savait s’entretenir avec des hommes de tout âge, des jeunes de 7 à 77 ans – il était toujours à l’aise, quelle que soit la catégorie des personnes en sa compagnie – car il avait un don d’approche aux autres que l’on ne pouvait trouver nulle part ailleurs.
C’est Antoine Nimbesha qui a travaillé dans la diplomatie en ex-Urss et dans la sécurité, bien entendu au ministère de la défense, au ministère de l’intérieur ainsi qu’à Kinshasa, dans le cadre de la mission de paix dans ce pays. C’est toujours Antoine Nimbesha qui a été gouverneur de province à Cibitoke, toujours parce qu’il avait l’estime de ses employeurs.
Malgré cela, c’est Antoine Nimbesha qui était le plus humble des hommes et qui n’affichait jamais l’air désespéré, même quand sa maladie le rongeait de façon impardonnable avant de l’emporter. C’est donc Antoine Nimbesha qui est désormais notre ambassadeur auprès du ciel où il est assis à la droite du Père où enfin, c’est Antoine Nimbesha qui attend d’être rejoint par son épouse et ses enfants Christian, Armel, Arthur Arielle et Joëlle dans une période que l’on voudrait que ce soit la plus lointaine possible.
Antoine Nimbesha est parti pour l’Eternité en date du 13 avril 2015 à l’hôpital Boumerec de Bujumbura et c’est cet avant-midi qu’il a été accompagné par une foule immense pour regagner sa dernière demeure. Que la terre de ses ancêtres lui soit légère.
Burundi Côte d’Ivoire – La Haye - Justice
Plus jamais de justiciable ivoirien devant la Cpi.
Abidjan, le 17 avril 2015 (Net Press). La décision prise par le chef de l’Etat de Côte d’Ivoire, Alassane Drahmann Ouattara, qu’aucun criminel réel ou supposé de son pays ayant trempé dans les tueries massives postélectorales de novembre 2010 à avril 2011, ne comparaîtrait plus devant la cour pénale internationale ( Cpi) de la Haye aux Pays-Bas, suscite encore des réactions dans la capitale ivoirienne.
De nombreux diplomates à Abidjan et à Yamoussoukro y voient la volonté d’apaiser le climat politique dans la perspective des prochaines élections présidentielles et législatives, parce que l’incarcération de Laurent Gbagbo dans les geôles de cette instance mondiale continue d’irriter au plus haut point les partisans de l’ancien président.
Ils réclament ni plus ni moins que leur poulain soit relâché sans qu’aucune condition ne lui soit imposée, ce dont naturellement M. Ouattara et ses proches ne veulent pas du tout entendre parler. Ils tiennent absolument à ce que la procédure judiciaire du célèbre tribunal international aille jusqu’à son terme, avec le secret espoir qu’il soit lourdement condamné et que la peine soit accompagnée de l’interdiction d’exercer toute activité politique jusqu’à la fin de sa vie sur terre