Bujumbura, le 5 juin 2015 (Net Press). Il s’appelle Vianney Rukanura, il était jusqu’au 2 juin 2015 l’administrateur de la commune urbaine de Gihosha. Officiellement, il a été chassé car il ne se présentait plus dans des réunions, y compris celles de la sécurité au moment où Bujumbura connaissait de graves problèmes d’insécurité ces derniers temps. Selon les mêmes informations, des demandes d’explication lui auraient été adressées mais sans réponse, il a pris un cachet de la commune et les clés qu’il a remis à une personne tierce qui n’était pas habilitée.
Cette’ destitution suscite des interrogations dans l’opinion. En effet, quand bien même il ne participerait pas aux réunions de sécurité, il n’est pas aisé de comprendre l’urgence de le « balayer » sans manière en pleine période électorale. En d’autres termes, les arguments avancés ne peuvent pas convaincre car, selon une certaine opinion, les raisons de sa destitution seraient ailleurs. En réalité, Vianney Rukanura serait un frondeur du parti Cndd-Fdd qui aurait été découvert suite à ces manifestations qui viennent de durer plus d’un mois dans la capitale Bujumbura.
Dans notre métier d’informer, un journaliste et directeur de la radio nationale, Freddy Nzeyimana, a été démis de ses fonctions, probablement parce que la station qu’il représentait tentait d’informer, jusqu’à faire un véritable monitoring des manifestations au quotidien qui se font dans la capitale Bujumbura. Il a été remplacé par un prénommé Juma, un enseignant de la section primaire à l’école indépendante du Burundi. Il avait suivi les cours de droit à l’université sagesse d’Afrique et il vient d’intégrer la direction d’une radio sans avoir participé, ne fût-ce qu’à une seule réunion de rédaction comme journaliste.
Notons enfin qu’un journaliste de France 24, une télévision française, a été interdit de travailler au Burundi. Le journaliste Thaïs Brouck s’est vu retirer son accréditation de travail au Burundi, où il couvrait notamment les manifestations hostiles au président Pierre Nkurunziza. Il n’est plus autorisé à travailler sur le territoire national comme le lui a annoncé le Cnc, précisant qu’un responsable de ce conseil a justifié cette décision pour avoir reçu des rapports de sécurité l’accusant d’encourager par sa présence les manifestants.
Burundi – Politique – Elections
L’opposition politique et la société civile récusent le médiateur Djinnit.
Bujumbura, le 5 juin 2015 (Net Press). L’opposition et la société civile revendiquent un autre médiateur dans les discussions qui sont en cours entre elles et la mouvance présidentielle car elles estiment que le médiateur Djinnit a un penchant clair et net vers le régime de Pierre Nkurunziza. Elles voudraient donc avoir un autre médiateur plutôt impartial, selon leur déclaration.
En effet, selon des informations en provenance des milieux en pourparlers, Said Djinnit serait favorable à la troisième candidature de Pierre Nkurunziza à la tête du pays, ce que ne veulent pas entendre ses adversaires politiques. Selon toujours les mêmes informations, lorsque les discussions ont arrêté en date du 29 mai pour attendre la réunion des chefs d’Etat réunis à Dar Es Salam en Tanzanie sur le Burundi, le médiateur avait indiqué que les deux parties s’étaient entendues parfaitement sur 6 points. Il ne restait que deux points, selon toujours sa déclaration par voie de presse, à savoir la cessation des manifestations anti-Nkurunziza et le retrait de la candidature de Pierre Nkurunziza.
Le 31 mai 2015, outre que Pierre Nkurunziza était le grand absent en Tanzanie, de même que son homologue rwandais, Paul Kagame, les autres chefs d’Etat se sont contentés de recommander le report des élections et la poursuite des discussions. Selon des informations recueillies auprès des services de la médiation, Said Djinnit aurait écrit une correspondance aux mêmes chefs d’Etat, leur demandant de soutenir la troisième candidature de Pierre Nkurunziza, ce qui n’a pas été fait.
De nos jours, l’on est surpris par le langage plus que réconciliant du camp Nkurunziza, via Willy Nyamitwe, son conseiller principal en matière de communication. Alors que le porte-parole du gouvernement, Philippe Nzobonariba, avait déclaré sans rire que la question du troisième mandat est non négociable, Willy Nyamitwe indique par contre que désormais, même la question du troisième mandat du président de la République n’est pas un tabou. Vers le consensus ou vers le croc-en-jambe politique ?
Burundi - Manifestations
Malgré les mesures policières, les manifestants ne désarment pas.
Bujumbura, le 5 juin 2015 (Net Press). Dans les quartiers où les manifestations se poursuivent comme Cibitoke, Ngagara, Nyakabiga, Musaga et Kinindo, les manifestants choisissent de faire leurs actions à l’intérieur des quartiers en chantant mais dans la plupart de ces quartiers, les barricades qui y étaient érigés ont été dégagées par la police. En commune Cibitoke, un véhicule de type Coaster a été brûlé à l’endroit dénommé chez Commune alors que pendant le même matin, la police y avait fait une fouille perquisition, sans rien trouver sauf un fusil appartenant à un militaire.
Au moment où nous mettons sous presse, nous apprenons qu’un bus Coaster a été brûlé vers 14 heures dans la commune urbaine de Ngagara. Deux policiers auraient été grièvement blessés et la rédaction ne connaît pas encore leur sort.
Au même moment, la police a voulu appréhender quelques individus mais ils l’ont su d’avance et se sont sauvés avant que la police n’arrive sur les lieux. Au quartier Musaga, une personne a été tuée et une autre blessée par balles quand la police a tiré, voulant empêcher les manifestants de s’exhiber. Au quartier Kibenga, avenue samedi, une femme qui militante des Fnl d’Agathon Rwasa a été appréhendée par la police ce matin et des coups de feu ont été entendus au même quartier. Bref, dans ces quartiers ci-haut cités, les manifestations ont changé et se font à l’intérieur même si la police ne cesse de s’intercaler avec violence.
Burundi – Politique - Sécurité
Le Colonel Baratuza tranquillise : même les militaires putschistes ayant abdiqué sont en sécurité.
Bujumbura, le 5 juin 2015 (Net Press). Le porte-parole de l’armée, le colonel Gaspard Baratuza, a réagi par rapport aux informations qui indiquent que les militaires qui ont participé au putsch manqué seraient en train d’être appréhendés un à un. Il a fait savoir que ceux qui se sont rendu comme le chef d’Etat-major l’avait demandé ont été réintégrés et sont en activité, contrairement à ce qui se dit dans la rue.
Sur le nombre des effectifs militaires des officiers qui ont été attrapés jusqu’à ce moment, il a fait savoir qu’il ne dispose pas de chiffres en tête mais que le nombre est un peu connu car ceux qui ont été attrapés sont ceux-là qui ont été montrés.
Concernant les informations qui indiquent qu’il ya des désertions, le colonel Baratuza nie catégoriquement cela et explique que les militaires vaquent normalement à leurs activités quotidiennes. Mais on peut deviner que même si la situation est autre, il ne peut pas le dire haut et fort quand on sait que jadis, ce corps s’appelait « la grande muette ».
Burundi - Environnement
Journée internationale de l’environnement, qu’en est-il dans notre pays ?
Bujumbura, le 5 juin 2015 (Net Press). C’est aujourd’hui que le monde célèbre cette journée, mais à voir la situation actuelle dans notre pays, les choses ne se portent pas bien. Dans un pays où il y a une crise sécuritaire, même si tout monde n’accepte pas que c’est le cas, l’environnement se trouve très menacé et c’est le cas dans notre pays. Lors de ces manifestations, des gaz lacrymogènes ne cessent d’être lancés à l’intérieur même des maisons, et chacun peut deviner ce que ça provoque au niveau de la santé des individus.
Des gens actuellement peuvent se retrouver par terre alors qu’ils étaient debout et quand ils se rendent à l’hôpital, les médecins ne découvrent rien comme maladie. Tout le monde ou presque est témoin du désordre dans lequel les arbres sont coupés sans du tout penser aux multiples conséquences de ces agissements. C’est notamment la dégradation du flore et de la faune, le réchauffement climatique, des maladies liées aux effets des rayons solaires, la pollution de la nature et des eaux, etc. Dans ces circonstances, il serait difficile de se développer car les questions liées à l’environnement sont comprises par une infime partie de Burundais, dont Albert Mbonerane et Mamert Sabushimike entre autres.
Burundi – Transport en Commun - Sécurité
Les parkings des bus retournent à leur place.
Bujumbura, le 5 juin 2015 (Net Press). Il y a quelques jours, les parkings des bus se rendnt au Nord de la capitale avaient été déplacés pour des raisons de sécurité. En effet, une grenade avait été lancée à cet endroit dans l’une des soirées de ces derniers temps et avaient fait plusieurs morts et blessés parmi les vendeuses de fruits des légumes qui étaient tout près du parking.
La police indique que les anciens parkings ont de nouveau rouverts depuis ce 4 juin 2015 car les conditions sécuritaires sont aujourd’hui rétablies. Ceux qui croient, selon toujours la police, qu’au-delà de 18 heures les bus ne fonctionnent plus, devraient changer d’avis ou alors vérifier les faits. Sinon, la police les comprend car à cette heure-là, très peur de gens sont encore en ville car ils ont peur pour leur sécurité. Cependant, il n’y a pas de mesures concrètes qui auraient été prises par la police que mêmes les transporteurs devraient suivre à la lettre, s’indignent certains de ces milieux contactés par la rédaction.