Bujumbura, le 11 juin 2015 (Net Press). Le président de la République, Pierre Nkurunziza, a boycotté le 25ème sommet des chefs d’Etat de l’union africaine pour des raisons qui ne sont pas communiquées par ses services. Mais les médias étrangers n’ont pas hésité un seul instant : c’est parce qu’il aurait été fortement embarrassé de devoir s’expliquer pourquoi il veut solliciter un 3ème mandat que ne lui autorisent, ni les accords d’Arusha, ni la constitution de son propre pays.
De toutes les personnalités présentes à Johannesburg, c’est sans conteste la présidente de l’Ua en personne, Mme Dlamini Zuma, qui ne l’aurait pas du tout ménagé, car elle est celle qui est la plus opposée à la modification des constitutions sur le continent africain pour les besoins de la cause.
Quant aux autres chefs d’Etat, ils pourraient peut-être fermer timidement les yeux, parce qu’ils sont eux aussi tentés par le diable « nkurunzizéen » de renouveler leur candidature lorsque leur mandat sera parvenu à terme, en violation de leur loi fondamentale. D’autant plus que le sommet va être présidé par un certain Robert Mugabe qui en est à son …sixième mandat, alors que la constitution de son pays, le Zimbabwe, ne lui en autorise que deux !!!
Burundi – Union européenne
L’Ue ne reconnaitra jamais les élections avec la candidature de Nkurunziza.
Bruxelles, le 11 juin 2015 (Net Press). C’est en substance ce qu’indique le député européen Louis Michel lors de sa séance d’hier. Il n’y va pas par quatre chemins puisqu’il dit que lui même s’est rendu à Arusha en 2001 en tant que président de l’union européenne pour les négociations et il trouve que la candidature de Nkurunziza n’est pas du tout acceptable. Pour lui, il y a les médias privés fermés, l’opposition et la société civile qui sont menacées par le pouvoir et tout cela doit cesser immédiatement.
Le retour des leaders en exil est une condition première, selon ce député. Il ne faut pas alors faire la même erreur qu’au Rwanda, d’où il faut agir à temps. Il faudra alors que les comptes bancaires des responsables de la répression des manifestants soient gelés, selon l’orateur. Il a alors clairement souligné que les élections où participera le président sortant ne seront jamais reconnues par les institutions de l’union européenne, de même que le gouvernement qui en sera issu car, pour Louis Michel, le président Nkurunziza est disqualifié.
Burundi – Recherches Scientifiques
Le Burundi, un des rares pays qui accordent la bourse aux étudiants d’université.
Bujumbura, le 11 juin 2015 (Net Press). S’il est un des sujets que le président de la République a abordés hier à Giheta alors qu’il s’entretenait avec les représentants de la population de la province Gitega, c’est bien celle de la bourse accordée aux étudiants. On sait qu’ils sont en train de regagner très timidement les homes universitaires suite à l’appel lancé par le ministère de tutelle.(voir notre édition d’hier).
Mais ce dont l’opinion burundaise n’est pas au courant dans son écrasante majorité, c’est que le Burundi est un des rares pays sur le continent africain qui accordent la bourse aux étudiants d’université. Pierre Nkurunziza a parlé de dix pays seulement (dont le Burundi), et il se pourrait qu’il ait raison.
En publiant cette information, la rédaction de Net Press sait parfaitement qu’elle marche sur les œufs, car certains pourraient en déduire que nous souhaitons que cette aide soit supprimée. Il n’en est absolument rien et nous serions même heureux qu’elle connaisse une augmentation substantielle.
Car, à voir comment le gouvernement actuel se lance dans des dépenses colossales et inutiles, comment ses dignitaires mènent un train de vie dispendieux, on ne peut que souhaiter que l’on prélève « un petit quelque chose » sur cette montagne de frais dépensés inutilement, pour qu’il soit versé à cette jeunesse dite « le Burundi de demain ».
Burundi - Elections
Tout faire, pour l’opposition, de ne pas répéter l’erreur de 2010.
Bujumbura, le 11 juin 2015 (Net Press). Faut-il boycotter les élections comme il y a 5 ans ? La réponse est trois fois non. Car c’est le piège que cherche à tendre le pouvoir du Cndd-Fdd à toute la mouvance de l’opposition, pour régner encore une fois pendant 5 ans ininterrompus en maître absolu sur l’ensemble du territoire national.
De 2010 à 2015, le Cndd-Fdd vient de faire passer toutes les résolutions qu’il a voulues sans opposition aucune ou presque, sans aucun amendement, car l’Adc-Ikibiri, la véritable opposition de poids, était totalement absente.
Comment alors expliquer que certains, au sein de l’opposition, voudraient rééditer la malheureuse expérience de 2010 ? La rédaction de l’agence Net Press est en mesure d’afficher que cette tentation du boycott n’est pas propre au Burundi, et qu’elle s’étend à certains pays sur le continent noir.
En effet, lorsque les leaders de l’opposition se lancent en politique, ils s’imaginent que c’est pour remporter les élections au premier coup et goûter aux délices du pouvoir, ou au plus tard au scrutin suivant.
Ils n’ont pas cette patience à la Mitterrand qui s’est battu contre le général De Gaulle à partir de 1958 et qui a attendu pas moins de 23 ans avant de battre Giscard et entrer à l’Elysée en 1981
Dans notre pays, l’idée de labourer lentement le terrain et attendre 2020, 2025 ou même 2030 ne se trouve dans la tête de personne. Ils veulent tout et tout de suite. Est-ce vraiment réaliste ?
Burundi - Elections
Les trois préalables pour la tenue des élections crédibles, selon M. Rwasa.
Bujumbura, le 11 juin 2015 (Net Press). Le président des Indépendants de l’espoir « Amizero y’Abarundi », M. Agathon Rwasa, a énoncé les préalables qui, à ses yeux, doivent être remplis pour que les élections attendues par tous se tiennent dans les conditions transparentes et crédibles.
Le premier est incontestablement le démantèlement des miliciens du Cndd-Fdd, le parti au pouvoir, à savoir les sinistres Imbonerakure, dont la capacité de nuisance disparaîtrait illico.
Le deuxième préalable est lié en quelque sorte au précédent, est le désarmement de la population civile à commencer par ces fameux miliciens, car les armes se sont répandues dans le pays en réaction à la volonté du pouvoir à créer une armée parallèle à celle qui existe officiellement.
Enfin, pour le successeur de Rémy Gahutu à la tête du Palepehutu, la Ceni doit autoriser la réouverture immédiate et inconditionnelle des radios privées, car ce sont elles qui sont capables de laisser passer toutes les informations et commentaires des partis d’opposition de façon intégrale. De toute manière, au moment des élections, les citoyens auront la possibilité de faire un choix objectif, en parfaite connaissance des différents programmes des candidats de tous les horizons.
Burundi - Manifestations
Manifestations continuent surtout dans les quartiers du Nord de la capitale.
Bujumbura, le 11 juin 2015 (Net Press). Selon les informations sur place dans les quartiers Cibitoke, Ngagara et Butere, les manifestations ont commencé tôt ce matin et la police tire à balles réelles même au moment où nous mettons sous presse. Un bus de type Coaster vient de prendre feu aux environs de 11 heures à l’endroit appelé chez Kuryakanyoni entre Cibitoke et Ngagara avant que le camion extincteur n’arrive. A Musaga, les manifestations se déroulent toujours à l’intérieur des quartiers suite à un effectif important de policiers qui réprime les manifestants. Une autre forme de manifestation est constituée de sifflets à une heure bien précise de la journée. A Musaga par exemple, les bruits de sifflets ont été entendus à 12h30 tandis que vers 5 heures du matin, les mêmes bruits ont retenti à Mutakura.
Signalons enfin sur un tout autre chapitre que deux policiers hauts gradés ont été empêchés de voyager vers l’Italie pour avoir tiré sur des manifestants. L’un d’eux est Godefroid Bizimana, directeur général adjoint de la police du Burundi.
Burundi - Elections
Le médiateur Said Djinnit rend le tablier
Bujumbura, le 11 juin 2015 (Net Press). Le médiateur des Nations-Unies qui avait été contesté par l’opposition dans les pourparlers entre les différents protagonistes de la crise burundaise, Said Djinnit, a renoncé à sa mission de médiateur comme le dit le porte-parole du Menub au Burundi, M. Monteiro. Il précise en outre qu’il occupera néanmoins son poste de représentant spécial des Nations Unies dans la région des Grands Lacs. Il poursuit en évoquant que les Nations Unies continueront d’aider pour la bonne marche des élections de 2015 en essayant de rapprocher les parties qui ne s’entendent pas.