Washington, le 9 juillet 2015 (Net Press). C’est en quelque sorte le message envoyé aux autorités burundaises par l’ambassadeur des Etats-Unis chargé de poursuivre des crimes de guerre et des violations des droits de l’homme, Stephen Rapp. Pour lui, ceux qui sont derrière des crimes de sang au Burundi peuvent être poursuivis par la cour pénale internationale. Il fait allusion ici aux Imbonerakure du Cndd-Fdd qui posent des actes de nature à inquiéter les Etats-Unis.
Il a indiqué que son pays envoie des messages forts à tous ceux qui se rendent coupables de ces crimes, surtout ceux qui incitent les autres à commettre ce genre de crimes, qui distribuent des armes et envoient les combattants sur les fronts. Ceux-ci pourraient être poursuivis par cette justice internationale.
Par ailleurs, souligne-t-il, le Burundi fait partie des pays qui ont ratifié la mise en place de la cour pénale internationale. Cela fait que des personnes coupables de ces crimes peuvent être poursuivies individuellement, y compris les plus hautes autorités du pays au cas où ces crimes se poursuivraient. .
Il en a appelé enfin aux politiciens de ne pas exploiter la corde ethnique. L’usage de la carte ethnique peut engendrer des conséquences fâcheuses alors que l’un des objectifs atteints par les accords d’Arusha était justement la lutte et l’enrayement de la sensibilité ethnique. Pour cet ambassadeur enfin, des gens qui manifestent leur intention ne devraient plus être fusillés.
Burundi – Elections – Opinion
La tactique du Cndd-Fdd vue par un analyste et lecteur de Net Press
Bujumbura, le 9 juillet 2015 (Net Press). Un lecteur de Net Press a fait une autre lecture du score du Cndd-Fdd pour les élections controversées du 29 juin 2015. L’on se souvient que lors de ces scrutins, le Cndd-Fdd avait obtenu 77 places sur 100 élus et 21 restantes avaient été réservées à l’opposition composée essentiellement de la coalition Indépendants – Espoir des Burundais. L’Uprona « concilien » avait de son côté récolté deux places.
Notre interlocuteur a d’emblée rappelé l’intention l’année dernière du parti Cndd-Fdd de vouloir modifier la constitution pour ouvrir une voie légale au président sortant de briguer un autre mandat. Il fallait 77 voix favorables pour que les ¾ du quorum soient atteints. Dans ces circonstances, une voix a fait défaut et la modification de la constitution n’a pas eu lieu.
C’est probablement dans cette perspective que les places dévolues à cette formation politique auraient été calculées pour qu’à l’avenir, il n’y ait plus de barrière liée au quorum. Mais ici également, ce parti politique devrait réfléchir car d’après les informations émanant de la Ceni et déjà publiées dans nos colonnes, il devrait y avoir 121 députés après la cooptation, ce qui fait que les ¾ de ce nouvel effectif devrait également augmenter dans les mêmes proportions.
Burundi – Guinée – Sécurité - Opinion
Pour que Pierre Nkurunziza soit traité comme Moussa Daddis Camara
Bujumbura, le 9 juillet 2015 (Net Press). « Mettre fin pour toujours à l’impunité ». C’est sous ce slogan que l’ancien chef de la junte militaire en Guinée Conakry a été inculpé hier d’homicide volontaire, lorsqu’en date du 28 septembre 2009, il a lancé ses troupes contre les manifestants regroupés au stade de la capitale.
Ils voulaient s’opposer à sa candidature qu’il apprêtait à annoncer, alors qu’une nouvelle loi qui venait d’être votée interdisait aux hommes en kaki, dont le capitaine Moussa Daddis Camara, de se faire élire président de la République.
L’assaut contre ces civils aux mains nues avait fait 1580 morts et c’est pourquoi l’ancien chef militaire doit répondre de ses actes tachés de sang. Si l’on commence par frapper par le haut, cet exemple dissuaderait tous ceux qui seraient tentés de se comporter de cette manière, quels qu’ils soient, affirment les organisations de défense des droits de l’homme au pays d’Ahmed Sékou Touré.
Sur le continent africain, cette action de la justice guinéenne pourrait servir de mode à d’autres pays, dont le Burundi où Pierre Nkurunziza aurait des réponses à donner sur les faits et les méfaits de ses proches, dont les Imbonerakure.
Car ce sont ces fameux miliciens qui ont été créés par son parti le Cndd-fdd pour faire ce qu’ils font chaque jour, c’est-à-dire intimider et tuer ceux qui ne sont pas de leur avis car ils dénoncent la politique du parti présidentiel.
Burundi – Confessions Religieuses
Onze nouveaux prêtres ordonnés ce samedi à Jenda
Bujumbura, le 9 juillet 2015 (Net Press). L’Archevêque de Bujumbura, Mgr Evariste Ngoyagoye, sera un homme particulièrement ravi et heureux ce samedi 11 juillet 2015. En effet, pas moins de 11 nouveaux prêtres seront ordonnés dans moins de 48 heures, ce qui constitue un des effectifs les plus élevés par rapport à ces dernières années.
Les paroisses concernées sont au nombre de sept, c’est-à-dire Bukeye qui aura 3 nouveaux prêtres : Alexandre Gashirahamwe, Thierry Nshimirimana et Sylvère Ntasumbumuyange, Munanira qui en aura également trois : Abel Nduwimana, Isaac Manisha et Elysée. Le reste des paroisses auront chacune un ordonné, à savoir celle d’Ijenda, l’abbé Prosper Bigirimana, celle de Kinama, abbé Thierry Havyarimana, celle de Muramvya, l’abbé Jules Kubwimana, celle de Kivoga, l’abbé Casimir Nkengurutse, et celle de Bukwavu, l’abbé Pierre Nkunzimana.
Il est à signaler que les cérémonies d’ordinations sacerdotales sont celles qui sont les plus importantes et les plus belles dans la vie d’un Evêque ou d’un Archevêque (sauf peut-être, celles où il serait créé cardinal ou élevé à la papauté.)
La raison en est qu’elles permettent au numéro un du diocèse de vitaliser davantage et de diversifier efficacement les activités de son diocèse. Et c’est ce qui manque malheureusement aux églises catholiques du Nord de la planète, autrefois génératrices des prêtres missionnaires, mais qui se vident de plus en plus de leurs consacrés et de leurs chrétiens.
Burundi – Sécurité
Bras de fer entre la police et la population à Buterere
Bujumbura, le 9 juillet 2015 (Net Press). Selon des informations parvenues à notre rédaction, la route passant par la commune urbaine de Buterere vers l’aéroport international de Bujumbura était fermée toute la matinée de ce jeudi 9 juillet 2015. En effet, des policiers auraient arrêté une personne vivant dans cette commune et la population, en guise de réaction, a fermé la route, exigeant la remise en liberté de la personne appréhendée.
Selon les mêmes informations, des tirs à l’arme automatique ont été entendus et la route n’a été dégagée que vers la fin de la matinée, à midi moins quelques minutes. Cependant, les mêmes informations indiquent que malgré tout, la personne arrêtée a été emmenée par la police à l’endroit que la rédaction n’avait pas encore connu au moment où nous mettions sous presse.
Burundi – Rwanda – Elections
Le gouvernement rwandais met en relief les supporters de Pierre Nkurunziza
Kigali, le 9 juillet 2015 (Net Press). Selon une correspondance tweetée par la ministre rwandaise des affaires étrangères, Louise Mushyikiwabo, le président Paul Kagame du Rwanda aurait demandé à son homologue congolais de Brazzaville, Denis Sassou Nguesso, de ne pas mettre l’huile sur le feu au Burundi.
En effet, selon toujours ce message, le président Sassou Nguesso aurait encouragé Pierre Nkurunziza de tenir bon pour son troisième mandat et de ne rien lâcher. Pour concrétiser cet encouragement, il lui aurait remis une enveloppe de 20 milliard de F CFA, soit 30 millions d’euros pour « soudoyer » ses proches collaborateurs de l’armée, de la police, de l’assemblée nationale et de son parti Cndd-Fdd.
Cependant, selon toujours la correspondance, ce bailleur de fonds serait sur le point de s’essouffler car même chez lui, les finances ne sont pas au bon fixe. En effet, son budget a été déjà revu à la baisse de 300 milliards de F Cfa à la mi-juin dernier, ce qui représente 20% de baisse du budget. Cette dernière fait que ce pays ne pourra pas financer les jeux africains de septembre qui seront entièrement pris en charge par la Chine à concurrence de 500 milliards de FCFA. Enfin, il devrait lui-même avoir besoin d’argent car son mandat expire en 2016 alors qu’il a l’intention manifeste de briguer un autre mandat, certainement illégal lui aussi. La correspondance a été remise main en main par la ministre des affaires étrangères du Rwanda en date du 21 juin 2015. La sous-région bouge, conclut le message.