Kayanza, le 11 juillet 2015 (Net Press). Dans l’après-midi d’hier, un groupe d’hommes armés ont attaqué une position militaire de cette province, tout près de la frontière avec le Rwanda. Cette attaque qui a duré plusieurs heures a été menée par des hommes que l’on a pas pu identifier jusqu’à présent.
Pour le moment, le bilan n’est pas encore connu car l’on parle timidement de deux morts de part et d’autres. L’on sait également qu’il y a eu renfort des deux côtés d’après les informations en provenance de Kayanza. Mais jusqu’à présent, l’opinion se pose la question de savoir pourquoi ni le ministre de la défense, ni son porte-parole, ni le chef d’Etat major n’ont dit mot jusqu’à présent.
La seule personne qui a revendiqué cette est le général Léonard Ngendakumana, un élément de la rébellion qui l’affirme au grand jour. Mais certains pensent qu’il serait en train de jouer le jeu d’autant plus cet officier supérieur est soupçonné plutôt d’être proche du pouvoir. Pour d’autres, cela pourrait être une carte avancée par le nouveau médiateur afin qu’il puisse exercer une pression sur le président Nkurunziza, afin de l’inviter à dialoguer. Quoi qu’il arrive, l’on saura bien des choses sur cette attaque somme toute bizarre.
Burundi - Elections
Report des élections présidentielles au 21 juillet 2015.
Bujumbura, le 11 juillet 2015 (Net Press). C’est aujourd’hui que le président de la République a signé un décret confirmant le report de la présidentielle à cette date telle que demandée par la rencontre de Dar-Es-Salaam lors du sommet des chefs d’Etat de l’Eac. L’on se souvient que ce dernier avait recommandé un report jusqu’au 30 juillet 2015, un souhait que le pouvoir de Bujumbura n’a pas voulu satisfaire, arguant que la constitution prévoit au plus tôt un mois qui sépare la présidentielle de l’investiture du président entrant, soit le 26 juillet 2015.
Un report qui, au sein de l’opposition à la candidature de Nkurunziza, ne signifie rien aux yeux de Jean-Minani qui se trouve parmi ceux qui défendent le non-effacement des accords d’Arusha et de la constitution burundaise. Pour lui, il s’agit d’un report que le candidat se donne pour sillonner tout l’intérieur du pays en faisant campagne. Par ailleurs, quel que soit le délai qu’il se donne, l’opposition ne reconnaît aucun scrutin dans tout ce qui s’est passé car la période électorale devait être consensuelle entre acteurs en compétition a expliqué le président du Sahwanya-Frodebu Nyakuri.
C’est alors qu’il a précisé que le combat contre cette candidature doit continuer car ces élections sont une mascarade pure et simple. Le Dr Minani est allé même loin en disant que même le président Libyen Kadhafi qui se donnait 99% en laissant 100 % de sa propre volonté, a fini par être déchu même si l’orateur ne veut pas que Nkurunziza subisse le même sort. Il a en plus évoqué que Pierre Nkurunziza était parmi les 10 présidents qui étaient désignés comme bien élus par Jeune Afrique mais que c’est le seul qui reste sur la scène.
Pour le porte-parole de l’anti-troisième mandat, Jérémie Minani, le fait que la Ceni qui travaille à la solde du pouvoir n’a pas prévu le second tour, c’est un signe avant-coureur que les résultats sont bien connus d’avance. Comme son collègue donc, il n’ y a pas d’élections qui sont en train de se préparer mais plutôt elles sont déjà terminées.
Du côté du pouvoir, le porte-parole adjoint du président, l’ex confrère de la Rntb, Louis Kamwenubusa, tous ces gens de l’opposition qui parlent de la sorte veulent un gouvernement de transition qu’ils avaient l’habitude de connaître, ce que refusent ces opposants réclamant un consensus toujours.
Rappelons que ceux qui ont accompagné le Cndd-Fdd dans les communales se lamentent comme Gaston Sindimwo qu’ils vont réclamer jusqu’aller à la cour constitutionnelle. Signalons également que la Coalition Copa, le Fnl de Jacques Bigirimana poursuivent timidement la campagne pour enfin finir la course malgré l’échec ramassé.
L’opinion anti-Nkurunziza ne comprend pas les enjeux que préconise entamer le nouveau médiateur du Burundi, M. Yoweri Kaguta Museveni, qui par ailleurs connaît un peu la problématique burundaise. Pendant même les deux semaines, rien de palpable ne peut se faire par rapport à la préparation d’élections crédibles comme le disent les opposants du troisième mandat de Nkurunziza. Dans tous les cas, la tâche ne lui est pas facile du moment où depuis sa nomination, il n’y aucun geste de sa part, ni même un communiqué..
Burundi - Education
Difficulté pour certains élèves à terminer l’année scolaire.
Bujumbura, le 11 juillet 2015 (Net Press). Au moment où certaines écoles se battent pour terminer l’année scolaire en cours, il y a certains élèves qui étaient partis dans les pays voisins, craignant l’insécurité, qui ont choisi de ne pas revenir tant que la sécurité n’est pas encore une réalité dans le pays. C’est le cas de certains élèves des lycées privés comme les Mignons, et d’autres écoles secondaires privées, biens d’élèves ont terminé les examens de fins d’année mais d’autres ont préféré la vie sauve que de venir la peur dans le ventre pour terminer les examens.
C’est alors l’information que la rédaction a reçu de la part de certains parents qui ne sont pas au Burundi. Selon eux, ils ont préféré perdre une année et quand la vie redeviendra normale même s’ils ne savent pas dire quand, ils feront revenir leurs enfants pour étudier car malgré tout la vie est prioritaire. A en croire les mêmes parents, c’est dur d’envoyer leurs enfants pour passer quelques jours et après revenir dans ces pays d’accueil. Au niveau des écoles, les dirigeants indiquent que c’est dommage que ces enfants qui sont un nombre réduit n’ont pas pu faire les examens comme les autres mais cela ne revient pas à leur faute. Ce sont les conditions qui ne dépendent pas de leur propre volonté concluent-ils.