Bujumbura, le 14 juillet 2015 (Net Press). En date du 29 juin 2015, c’est un Jacques Bigirimana, président des Fnl, une formation politique reconnue par le ministre de l’intérieur, qui était très satisfait de l’organisation des élections législatives et communales. En date du 7 juillet de la même année, il félicitait le président des Indépendants – Espoir des Burundais, pour avoir eu la confiance populaire et obtenir la deuxième place après le Cndd-Fdd.
Quelques jours plus tard, Jacques Bigirimana a décidé de ne plus faire des apparitions publiques un peu n’importe comment comme il le faisait avant. Mais ce qui est nouveau, c’est qu’il se soucie du sort d’Agathon Rwasa malgré tous les efforts consentis par ce dernier pour éviter tout contact éventuel.
La dernière en date est cette affirmation qui révèle que les camps Rwasa et Nditije se regardent en chiens de faïence depuis l’annonce des résultats par la Ceni et l’octroi de 30 sièges pour l’opposition. Pour cette version, les militants de ce tandem originaires de Gitega viennent d’accepter de siéger à l’assemblée nationale.
La rédaction a contacté à ce sujet Tatien Sibomana, qui était l’un des pressentis pour occuper ce poste pour en savoir plus. Il estime que ces personnes leur en veulent car ils résistent audacieusement à toutes sortes de pièges tendus par le pouvoir en place.
Burundi - Sécurité
Faut-il croire aux informations livrées par le porte-parole de l’armée burundaise ?
Bujumbura, le 14 juillet 2015 (Net Press). Après la conférence de presse d’hier animée par le porte-parole de l’armée burundaise, le colonel Gaspard Baratuza, l’opinion s’interroge si les informations qu’il a livrées sont très fiables.
En effet, le colonel Baratuza a indiqué que lors d’une attaque des hommes armés dans le Nord du pays vendredi le 10 juillet 2015, plus d’une centaine de rebelles ont été appréhendés et 31 autres ont trouvé la mort lors des affrontements avec l’armée nationale.
Toutefois, des gens se demandent comment plus d’une centaine de soi-disant rebelles puissent être capturés s’ils ne sont pas venus rendre visite à cette armée loyaliste. Ainsi, selon des sources concordantes de la commune Bukinanyana, il paraîtrait que ces pseudo-rebelles étaient des gardiens de vaches et des chèvres capturés dans divers endroits ainsi qu’un bon nombre de manifestants qui avaient été portés disparus depuis deux mois.
Les mêmes sources précisent que ces derniers ont accepté d’œuvrer pour le compte de l’Etat afin de bénéficier d’une libération plus tard. Elles soulignent également que tous ceux qui ont été présentés par le colonel Baratuza sont rentrés avec une somme de 20.000 Fbu chacun.
Burundi - Médiation
L’effet Museveni : Une médiation de plus ?
Bujumbura, le 14 juillet 2015 (Net Press). Après deux médiateurs qui ont été rejetés dans la crise burundaise, le président ougandais a été choisi et voilà qu’il est dans nos murs depuis le main où il a emprunté la voie terrestre pour se rendre au Burundi. Il a été accueilli par le ministre de l’intérieur et le gouverneur de la province Kirundo comme nos informations sut terrain le confirment, escorté par 5 Pick Up d’éléments de sécurité.
Un spécialiste de la région est-africaine au sein de l’International crisis group a indiqué que la nouvelle médiation peut accoucher d’une souris au regard de la nature de la crise burundaise. En effet, la pomme de discorde est le troisième mandat que veut briguer Pierre Nkurunziza alors que l’opposition et la société civile défendent mordicus le respect des accords d’Arusha et de la constitution burundaise.
Sur ce terrain, Pierre Nkurunziza trouve que la médiation de Museveni est sans risque car il vient lui aussi d’emprisonner ses opposants politiques, ce qui fait que les deux situations –ougandaise et burundaise, Ndlr - se ressemblent étrangement. Il ne faut pas perdre de vue que Museveni vient de passer à peu près 30 ans au pouvoir et qu’il rempile pour un autre mandat.
Un autre point de désaccord entre les deux protagonistes burundais, c’est le désarmement des milices Imbonerakure, ce que les mêmes observateurs estiment que ce travail ne sera pas facile à six jours de l’élection présidentielle..
Enfin, et ce n’est un secret pour personne, la question burundaise divise les Etats de la communauté est-africaine d’autant plus que l’opinion à Bujumbura a déjà indexé l’Ouganda et la Tanzanie comme des pro-Nkurunziza et Paul Kagame comme anti-troisième mandat du président sortant.