Bujumbura, le 25 juillet 2015(Net Press). Face à l’entrée au gouvernement d’Agathon Rwasa, le principal opposant de Nkurunziza, ses partisans ne voient pas comment il peut marcher avec celui qui a organisé des élections plutôt exclusives. Selon eux, des rumeurs tout azimut sont propagées partout comme quoi le leader des Fnl serait en train de négocier avec son adversaire politique pour faire parti du gouvernement d’union nationale, ce que Rwasa refuse pour le moment. Mais à en croire ces membres du parti Fnl de son camp, dans ce pays et surtout en politique, tout peut se faire et avec la force de l’argent, surtout quand c’est une somme consistante, quelqu’un peut décevoir facilement.
Toutefois, ils affirment que cela serait une pure trahison de tous ceux qui lui ont fait confiance puisque les voix que ce politicien a eues sont fantaisistes, selon les propres termes du camp Rwasa. S’il avait eu le temps et l’occasion de chercher des voix comme au Cndd-Fdd, nul doute que son score aurait été celui du candidat Cndd-Fdd, avancent ces partisans du Fnl. C’est pour cette raison que tout ce que le combat pour la protection des accords d’Arusha va faire prioritairement et obligatoirement, ce sera la réclamation d’autres élections plus crédibles, plus transparentes et équitables afin de résoudre définitivement la crise burundaise, renchérissent ces Fnl.
Ces dix dernières années, poursuivent-ils, des membres d’Agathon Rwasa ont été tués, d’autres portés disparus et d’autres encore se trouvent dans différentes prisons avec un traitement inhumain et dégradant. Tous ces faits devraient constituer des préalables aux négociations bien avant les futures élections. La souffrance endurée a été tellement longue et ils sont déterminés à assumer même d’autres maux tout en espérant que le temps qui reste à parcourir est moins long par rapport à celui déjà écoulé pour que l’injustice causée par le parti au pouvoir soit bannie, poursuivent-ils.
Mais tout cela se fera au moyen d’une détermination qui évite surtout les avoirs matériels émanant du Cndd-Fdd avec un mépris total comme le signalent les interlocuteurs car tout combat politique qui s’opère dans un pays où la pauvreté bat son plein, un sans valeur irait avec les corrupteurs. De tout cela, au niveau du pouvoir de Bujumbura, qui est tenu par le Cndd-Fdd, c’est la souveraineté du peuple qui a triomphé et que des négociations ne peuvent plus avoir lieu. On est en droit de se poser alors la question de savoir quel sera le dénouement de cette crise qui ne fait que trop durer avec un faible niveau de revenu qui es là.
Burundi - Société
Les taximen fauchés par la crise en cours
Bujumbura, le 25 juillet 2015 (Net Press). Comme d’autres acteurs économiques qui opèrent dans tout le pays, les conducteurs de taxi voitures se lamentent que cette crise est venue enfoncer le clou puisque même avant le début de la crise due au troisième mandat, les clients étaient moins nombreux suite à la vie chère. Actuellement, au niveau de 18 heures, les gens se vident en ville et les taximen aussi sont obligés de rentrer tôt du fait qu’il n’y a personne à embarquer.
La journée, ils disent que même auparavant, c’était un moment où la prise des taxis n’était pas fréquente et par ailleurs actuellement, les taxi-moto sont revenus en ville et peuvent aller dans n’importe quel milieu, bloquant ainsi le travail des voitures taxi. Ils avancent que le contrôle urbain n’existe pratiquement plus depuis la crise et même un peu avant, campagne oblige. Les bistrots qui avaient l’habitude d’ouvrir jusqu’à 22 heures ferment autour de 18 heures.
Aucun motif alors de s’embarquer dans des voitures taxi, poursuivent-ils. Ils se demandent alors à quand la crise va-t-elle prendre fin pour qu’ils reviennent à la situation où leurs enfants mangent à leur faim. Certains des patrons comprennent la situation que vivent leurs chauffeurs et ils arrivent comme ils disent, à un moment où ils ne leur demandent rien s’ils vérifient que le carburant n’a pas été consommé. Les mêmes chauffeurs indiquent qu’actuellement, 5 litres d’essence peuvent être consommés en trois jours, une preuve supplémentaire qu’il n’y a plus de travail pour les taxis voitures. Pour eux, les protagonistes burundais devraient s’asseoir autour d’une table pour trouver une issue afin de désamorcer la crise burundaise qui, à long terme, n’épargnera personne.
Burundi - Sécurité
Perquisition dans le quartier Musaga.
Bujumbura, le 25 juillet 2015 (Net Press). C’est aux environs de 2 heures du matin que cette action a commencé dans ce quartier, bastion des anti-troisième mandat. Mais les habitants de la 1ère jusqu’à la troisième avenue se sont vite rassemblés, faisant une sorte de manifestation pour barrer la route aux policiers qui venaient effectuer la fouille. Se lançant les invectives, cela a fait que jusqu’aux environs de 11 heures, rien n’a été trouvé suite à leur accès difficile mais une paire de chaussure bottine a été trouvée dans une maison en face de la route.
Des informations qui n’ont pas été vérifiées indiquent qu’une dizaine de jeunes de ce quartier ont été embarqués par la police aux environs de 12 heures. Signalons que ces jeunes précisent que ce sont quelques Imbonerakure qui habitent ces 3 avenues qui ont signalé à la police de venir perquisitionner dans ce quartier. Cela étant ainsi alors que l’Ua demande que des experts militaires et civils qui envisagent de venir arrivent pour identifier et désarmer toutes les parties qui possèdent des armes.
Signalons que trois mois viennent de s’écouler jour pour jour depuis l’annonce par Pierre Nkurunziza de son intention de rempiler pour un troisième mandat, ce qui est à l’origine de cette crise car il y en a qui estiment que ce mandat est illégal – surtout des juristes moins trois d’entre eux, Didace Kiganahe, Edouard Nduwimana et Pascal Rwankara, pourtant spécialiste de la constitution -, au regard des accords d’Arusha et de la constitution de 2005.
Rectificatif. Dans son édition de ce 24 juillet, la rédaction a mentionné le décès de deux grandes figures de la scène politico-économiques du Burundi, à savoir Epitace Bayaganakandi et Victor Ciza de la Cbinet. Pour le premier, l’information est avérée car même sa formation politique a rédigé hier même un communiqué nécrologique à l’intention de ses membres et sympathisants, à tous les citoyens burundais et à l’opinion nationale et internationale révélant justement la mort inopinée de l’honorable Epitace Bayaganakandi, président de cette formation politique.
Pour le deuxième par contre, l’on a appris par après que Victor Ciza a perdu l’un de ses proches parents mais que ce n’est pas lui qui est concerné. Tout en regrettant cet incident certainement désagréable pour M. Ciza, la rédaction se réjouit tout de même de s’être trompée et que cet homme, indispensable pour l’économie burundaise, soit toujours en vie. La rédaction lui souhaite longue vie encore tout en lui présentant ses excuses.