Bujumbura, le 13 août 2015 (Net Press). Des informations qui passent pour des rumeurs circulent, surtout sur les réseaux sociaux, et indiquent que des poids lourds de l’Uprona piloté par le Pr. Charles Nditije, seraient également sur le point d’intégrer les institutions issues de la troisième législature de Pierre Nkurunziza. L’on parle notamment du Dr. Yves Sahinguvu, du Pr. Evariste Ngayimpenda, de Tatien Sibomana, de Bernard Bosokoza, etc.
Il faudrait rappeler que ces rumeurs ont existé depuis qu’Agathon Rwasa, qui a co-pilotait la coalition Indépendants de l’Espoir, a surpris tout le monde en se présentant à l’assemblée nationale en date du 27 juillet 2015, en compagnie des 18 de ses fidèles. Il avait avancé qu’il n’a pas voulu décevoir ceux qui l’ont élu au moment où il avait juré la main sur le cœur qu’il ne s’est pas fait élire quelques jours plus tôt. Son entrée à l’assemblée nationale avait déstabilisé l’Uprona de Charles Nditije qui avait pourtant juré de ne pas faire partie de ces institutions car les élections étaient illégales.
Quelques jours plus tard, un tel appétit a surgi également à l’Uprona car deux dames, l’une élue dans Kirundo et l’autre dans Kayanza, ont intégré l’assemblée nationale. C’est dans ce contexte que l’éventualité de l’entrée des autres poids lourds est présente dans tous les esprits.
La rédaction a contacté le porte-parole de l’Uprona Nditije, Tatien Sibomana, pour avoir plus de détails à ce sujet. Il a indiqué que ce sont de pures rumeurs car une telle intention n’existe pas au sein de l’Uprona. Il a poursuivi en indiquant que parmi ceux qui doivent entrer, l’on mentionne Bernard Busokoza, alors qu’il a fui le pays suite à des menaces et des séquestrations.
Une certaine opinion pense qu’il s’agirait d’une manœuvre pilotée soit par le pouvoir, soit par les Upronistes proches du Cndd-Fdd comme Pontien Niyongabo, Martin Nduwimana ou Térence Sinunguruza pour voir la réaction de ceux qui devraient siéger. Au cas où la décision finale serait de ne pas faire partie de cette équipe, les autres pourraient alors occuper l’espace sans autre forme de procès politique de ôte-toi que je m’y mette.
Burundi – Sécurité
Bujumbura ne cesse de compter ses morts
Bujumbura, le 13 août 2015 (Net Press). Dans la soirée d’hier, vers 20 heures, un couple a été tué par balle dans Kamenge alors qu’il rentrait d’une buvette dénommée « Le Manguier », tout près du restaurant bar « Iwabon’abantu » appartenant à feu Général Adolphe Nshimirimana. Selon la version officielle, l’on confirme les faits mais l’on précise que l’on ne connaît pas l’identité des criminels.
Selon des sources proches des disparus, cet homme, Egide Nduwayezu, travaillait comme cadre à la Regideso. Il était également membre du Cndd-Fdd mais aurait signé la pétition contre le troisième mandat de Pierre Nkurunziza. Parallèlement à ce fait, et presqu’au moment, une attaque à la grenade a été opérée sur la route Rumonge, tout près du lycée international. Il y avait deux personnes à bord du véhicule attaqué qui a échoué dans un caniveau avant de prendre feu. L’un des occupants aurait déjà trouvé la mort.
Par ailleurs, des explosions de grenades et des tirs à l’arme automatique ont été entendus dans plusieurs communes de la capitale. C’est notamment dans Nyakabiga ou deux grenades ont explosé, dans la commune de Bwiza également. Les tirs à l’arme automatique auraient été entendus dans les quartiers de Mutakura, au nord de la capitale.
L’on se rappelle qu’hier, le quartier Jabe était enfermé par les policiers sous la houlette d’Albert Bisaganya. L’on y aurait enlevé un certain Jean-Marie Ndayikeza alias Magistrat et qui serait reproché de tirer sur les policiers. Nul ne connaît jusqu’à présent l’endroit où il se trouve.
Burundi - Sécurité
Des fouilles-perquisitions au quartier Mutakura
Bujumbura, le 13 août 2015 (Net Press). Dans notre édition d’hier, nous avions indiqué que la police a opéré des fouilles-perquisition dans différentes communes urbaines, essentiellement contestataires du 3ème mandat de Pierre Nkurunziza, y compris le quartier Mutakura de la commune Cibitoke où la police a annoncé qu’elle a trouvée des armes à feu.
L’on apprend par ailleurs que la police s’y est rendue de nouveau ce matin pour d’autres fouilles-perquisition, plus précisément à la 2ème avenue, mais, selon des informations qui sont parvenues à la rédaction, aucune arme n’a été trouvée. Selon certaines informations, environ 4 jeunes qui habitent à cette avenue ont été emportés par la police pour une destination inconnue, officiellement pour question d’enquêtes.
Bujumbura – France - Médias
Le pouvoir de Bujumbura reste sourd aux appels de Rfi et de l’Afp
Paris, le 13 août 2015 (Net Press). Les responsables de Radio France Internationale et de l’Agence France Presse ont fait savoir publiquement ce jeudi qu’ils ne sont pas contents, mais alors pas du tout contents, que le pouvoir du Cndd-fdd reste sourd jusqu’à ce jour à leurs appels pour une clarification sur la façon dont leur correspondant à Bujumbura a été traité le jour de l’assassinat du lieutenant-général Adolphe Nshimirimana, soit le dimanche 2 août 2015.
Esdras Ndikumana était en train de prendre des photos sur le lieu du drame, lorsqu’il a été agressé avec violence par les agents du service national des renseignements. Cette mise à tabac lui a causé des blessures très graves et mêmes des fractures jusqu’à ce qu’il soit transporté dans un hôpital de Nairobi pour y être opéré.
Les dirigeants des deux medias internationaux français trouvent ce silence totalement incompréhensible et sans parler de « méprisante » cette absence de réponse, ils font comme si -------
Nous apprenons que la présidence de la République a indiqué aujourd’hui qu’elle condamne avec la dernière énergie les violences faites contre le journaliste et que les coupables doivent être punis. Y aura-il suite ou c’est une façon de calmer les responsables de ces deux stations ? L’histoire donnera des éclaircissements.
Burundi - Sécurité
Faut-il lier les événements de 1972 à ceux d’aujourd’hui ?
Bujumbura, le 13 août 2015 (Net Press). A voir l’ampleur des arrestations qui s’effectuent dans différents coins du pays et plus précisément dans les quartiers de la capitale Bujumbura, chacun peut se demander si cette situation est similaire à celle de 1972.
En effet, on a appris par l’histoire que cette époque où Michel Micombero était le président de la République, certains intellectuels Hutu ont été tués, d’autres emprisonnés à cause de leurs différentes opinions.
Aujourd’hui, alors que la question ethnique n’a pas de place dans le pays même si certains politiciens ainsi que certaines autorités gouvernementales veulent l’utiliser comme un outil de s’éterniser au pouvoir, des gens jour et nuit sont arrêtés et certains parmi eux sont trouvés étant morts comme cela s’est fait remarquer dans les différents quartiers de la capitale comme Cibitoke, Musaga, Buterere et Kanyosha.
Pour une certaine opinion, ce pays n’a pas de chance car, au regard des événements tragiques qu’il a traversés, il devrait y avoir des leçons nécessaires et suffisantes pour qu’il retrouve la paix. Avec les accords d’Arusha, la question ethnique n’avait plus de place dans ce pays et des Burundais s’étaient mis autour d’une table pour s’entendre sur la façon de bien gouverner ce pays. Néanmoins, aux yeux des uns et des autres, ce qui se fait aujourd’hui marque le retour en arrière dans le système politique burundais quitte à ce que certains confondent les événements d’aujourd’hui à ceux de 1972.
Burundi – Burkina Faso – Jeunesse
Journée internationale de la jeunesse hier à Ouagadougou
Ouagadougou, le 13 août 2015 (Net Press). C’est hier 12 août 2015 que s’est tenue à Ouagadougou la journée internationale de la jeunesse regroupant, non seulement les jeunes gens et les jeunes filles du Burkina-Faso, mais aussi d’autres jeunes en provenance du reste du continent africain.
De nombreux points ont été abordés, principalement ceux en relation avec leur âge (entre 18 et 25 ans), mais aussi ils se sont focalisés sur le soulèvement des jeunes du Burkina-Faso le 30 octobre 2014 qui a abouti au départ forcé de Blaise Compaoré du pouvoir.
Ce sont eux qui ont contesté la volonté de l’ancien président qui venait de faire 27 années ininterrompues de pouvoir à la tête de ce pays et qui voulait modifier la constitution en vigueur pour jouer aux prolongations.
Ils ont invité ceux des autres pays à se liguer pour que plus jamais les chefs d’état du continent noir ne soient tentés d’imiter Blaise Compaoré.