Bujumbura, le 20 août 2015 (Net Press). C’est ce matin que Pierre Nurunziza a prêté serment pour son troisième mandat de diriger le Burundi d’ici 2020. Ces cérémonies ont été rehaussées par des autorités burundaises ainsi que du ministre de la défense de l’Afrique du Sud. Ces dernières ont débuté par des prières des représentants des différentes Eglises de notre pays. C’est entre autres celle d’Anatole Rugerinyange qui a représenté l’Eglise Catholique, Celle de Sadiki kajandi représentant de l’Islam et celle de Bernard Ntahoturi, représentant de l’Eglise Anglicane du Burundi.
Toutefois, signalons que depuis le 26 avril 2015 des manifestations contre le troisième mandat ont eu dans différentes quartiers de la capitale de Bujumbura. Signalons également que certains pays occidentaux tels que la Belgique, les USA, la Hollande ont indiqué que ce troisième mandat de Pierre NKurunziza est contraire à la constitution de la République du Burundi. Ainsi, ces pays ont signalé que leurs aides envers le Burundi vont être suspendus. C’est le cas de l’Allemagne dont un des représentants est venu dans ce pays pour expliquer pourquoi son pays a décidé de suspendre son aide. C’est le cas également des Etats-Unis qui envisagent sortir le Burundi de l’Agoa. L’African Growth and Opportunity Act permet à certains produits en provenance d’une quarantaine de pays d’Afrique subsaharienne de bénéficier d’un accès préférentiel sur le marché américain.
Si la présence de Sadiki Kajandi est fort compréhensible car cet homme est proche du pouvoir, celle de Mgr. Anatole Rugerinyange a étonné plus d’un, non pas parce qu’il a remplacé l’archevêque en voyage, mais parce que l’Eglise catholique s’était montrée très opposée à la candidature de Pierre Nkurunziza. Qu’elle vienne prier pour un mandat qu’elle a vivement dénoncé, voilà ce qui est mystérieux dans l’organisation de l’Eglise catholique.
De son côté enfin, la diaspora burundaise indique la structure du Cnared est déjà terminée. Son président, Léonard Nyangoma, est en train de mettre les points sur les i et il devrait fonctionner comme un gouvernement en exil composé d’un président, de deux vice-présidents et de six ministres dans un premier temps.
Burundi – Sécurité
Crépitements d’armes automatiques dans la nuit d’hier
Bujumbura, le 20 août 2015 (Net Press). Dans la nuit d’hier, vers 22 heures, des tirs à larme automatique et des détonations de grenades ont été entendus par des populations du Sud de la capitale, plus précisément à Musaga et à Kanyosha. L’on déplore déjà deux morts dans ces contrées, dont un à Kanyosha et un autre à la deuxième avenue du quartier Musaga.
Ce matin, alors que le chef de l’Etat allait prêter serment, un policier a été tué dans le quartier de Jabe. Selon des sources d’informations en provenance de cet endroit, d’autres policiers ont été supplantés par des policiers chargés de la sécurité des institutions.
Burundi – Sécurité - Justice
Heureusement que la peine de mort a été supprimée dans notre pays
Bujumbura, le 20 août 2015 (Net Press). Si l’assassinat d’une personne innocente est généralement considérée comme le crime le plus grave et donc le plus durement sanctionné par toutes les législations du monde, il existe des délits apparemment « acceptables » qui causent moins d’indignation, alors qu’à y regarder de près, ils sont aussi graves et même davantage et devraient même aboutir à l’application de la sanction suprême, si elle existait encore.
Parmi ces délits, on peut se permettre de citer celui qui consiste à fabriquer des faux, dont les auteurs sont communément appelés des « faussaires ». Que l’on s’imagine une personne qui vit de cette manière, c’est-à-dire qu’elle empoche des millions de dizaines voire des centaines au détriment d’autres citoyens. En d’autres termes, ces derniers perdent le montant exact que le faussaire a gagné.
A la rédaction de « Net Press », nous sommes opposés par principe à ce qu’on coupe la tête à nos compatriotes, y compris à ce jeune habitant de Buyenzi de 33 ans arrêté hier pour ce délit. Mais nous voudrions montrer l’extrême gravité de ce crime qui en est réellement un, parce qu’il est susceptible de conduire un homme (ou une femme) au suicide, parce qu’il est plongé dans un désespoir insupportable.
Burundi - Société
L’association des Ombudsman soutient la position de l’Ombudsman du Burundi.
Bujumbura, le 20 août 2015 (Net Press). A travers un communiqué de presse rendu public, le bureau de l’Ombudsman au Burundi indique que la présidente de l’association des Ombudsman et médiateurs de la Francophonie, Mme Raymonde Saint-Germain, a adressé à l’Ombudsman de la République, M. Mohamed Rukara, un message de soutien à la contribution de ce dernier dans l’apaisement de la crise en cours au Burundi.
En effet, précise ce communiqué, dans sa lettre de ce 18 août 2015 adressée à l’Ombudsman du Burundi et copiée à tous les médiateurs membres de la Francophonie, Mme Raymonde Saint-Germain, qui est aussi protectrice du citoyen du Québec, souhaite que l’appel de l’Ombudsman du Burundi « à la paix, à la tolérance et au respect des droits, dont celui à la vie et à la dignité de tous les citoyens soit entendu par toutes les autorités et leaders d’influence » de notre pays.
Le même communiqué souligne que la protectrice du Citoyen du Québec a souligné qu’en cette situation de crise, elle tient à réitérer à l’Ombudman du Burundi, « la pensée et le soutien de tous les collègues de l’Aomf » ainsi que son sincère espoir que le message fort de l’Ombudsman soit suivi et respecté, dans le plus grand intérêt collectif.
Burundi – Rwanda – France – Justice
Le parquet de Paris conclut à un « non-lieu » en faveur du sinistre abbé Wenceslas Munyeshaka
Paris, le 20 août 2015 (Net Press). Cela faisait exactement 20 ans que l’abbé Wenceslas Munyeshaka, l’ancien curé de la paroisse Sainte Famille de Kigali, comparaissait devant le parquet de Paris, présumé d’avoir pris une part active dans le génocide de 1994.
Si la conférence de rédaction de l’agence « Net Press » s’est permise d’accompagner le nom de cet homme d’Eglise exilé en France de l’article « sinistre » qui a le sens de « méchant » et de « pernicieux », c’est que les faits sont là pour l’attester et qu’il convient de les rappeler, au lendemain de la conclusion du « non-lieu » décidée par le parquet de Paris hier 19 août 2015.
Alors que l’Eglise Sainte Famille était pleine de réfugiés tutsi au plus fort du génocide rwandais de 1994 parce qu’ils espéraient être protégés dans une enceinte ecclésiastique, l’abbé Munyeshaka informa par téléphone les forces génocidaires de cette présence dont il ne voulait pas. Elles la bombardèrent au mortier et s’écroula quelques instants plus tard. Ceux qui tentèrent de s’échapper en se sauvant de l’église furent « accueillis » à l’extérieur au canon, et aucun des 3.000 fugitifs n’eut la vie sauve.
Que le parquet de Paris ait abouti à un « non-lieu » risque de replonger les relations entre la France et le Rwanda dans une situation difficile.