Bujumbura, le 22 août 2015 (Net Press). C’est ce samedi matin que l’enterrement de feu général Adolphe Nshimirimana a eu lieu après un temps relativement long à partir de la date de son assassinat intervenu dans le quartier Kamenge en date du 2 août 2015. Supposé être le numéro 2 du pouvoir Nkurunziza, son enterrement a vu la présence de tous les membres puissants du parti Cndd-Fdd car ceux du gouvernement, y compris les deux premiers vice-présidents nouvellement nommés et les ministres du gouvernement sortant, les députés, le corps de la défense ainsi que diverses personnalités du parti au pouvoir.
Les cérémonies ont commencé alors à l’hôpital sis à Kamenge, construit par le général disparu et étaient rehaussées par la présence du couple présidentiel. Elles se sont poursuivies à Iwabonabantu, à côté d’un bar du défunt et la Rtnb a couvert l’événement en direct. A la tombe, le président Nkurunziza et son épouse n’étaient pas présents. Le lieutenant général Bunyoni qui a tracé le parcours de son compagnon de lutte a su dire que cet homme était un compagnon de lutte vaillant et qui a bien conduit la bataille dans le fief de Kamenge et des collines surplombant la ville de Bujumbura pendant la rébellion.
Celui-ci a fait savoir que ce général mort-assassiné a été l’ami de tout le monde sans distinction aucune et a eu le temps de découvrir dans ses derniers jours une province qu’il n’avait pas fréquentée pendant la guerre. Celle de Cibitoke qu’il a visitée récemment avant sa mort tout en explorant, avec des éclaireurs, les montagnes que les militaires Fdd ont sillonnés. Il n’a pas oublié de révéler que c’est lui qui a aidé à trouver les sigles du parti au pouvoir quand ses membres devaient le présenter pour légalisation. Signalons que tous ceux qui étaient à l’enterrement portaient des t-shirts faits avec une effigie du défunt.
Certaines routes barrées à Bujumbura
La plupart des routes de la capitale étaient bloquées suite à cette activité de mise en terre de feu lieutenant général Adolphe Nshimirimana. Seule la route dite du peuple Murundi, qui passe devant l’ancien hôtel dénommé « Novotel » vers la commune urbaine de Ngagara, était praticable. Mais les habitants des communes Kamenge, Mutanga Nord et Mutanga Sud n’ont pas eu la chance de quitter leurs domiciles car le boulevard du 28 novembre était tout simplement ceinturé par les forces de l’ordre.
Du côté de Musaga, la route était bloquée à partir de la cathédrale, où la messe en mémoire du défunt a été célébrée jusqu’au niveau de Kinanira, tout près de la route vers Gasekebuye, juste à l’endroit où se trouvait jadis l’auditorat militaire. A partir de cet emplacement, les voitures montaient à l’intérieur du pays sans aucune gêne.
Une mesure prise qui n’arrange pas les hommes d’affaires
Le service de la police de roulage avait informé que la route nationale RN1, était fermée aux véhicules lourds de 6 heures à 15 heures. Ce sont pourtant ces engins lourds qui transportent des biens et des personnes vers ou de l’intérieur du pays, voire des pays étrangers comme le Rwanda, l’Ouganda et la Tanzanie. Les voitures qui avaient besoin de se déplacer via cette route devaient dévier vers Kamenge et Gatunguru pour ne pas déranger les activités d’enterrement.
Cependant, l’on doit se dire qu’une période de 9 heures de temps de blocage d’une route aussi stratégique a certainement un impact négatif sur l’économie de ce pays, qui était par ailleurs assez fragile. Car, empêcher des camions-remorques ou des camions citernes de se rendre à Bujumbura ou d’en venir est une pure asphyxie de l’économie nationale, même si l’on pourrait rétorquer que la sécurité n’a pas de prix. Sous d’autres cieux, la sécurité des dignitaires ne perturbe pas celle de la circulation routière.
Des solutions provisoires tout de même
Parmi ces mêmes personnes d’affaires, il y en a qui par exemple doivent déplacer des gens à une heure fixe, comme les bus qui assurent la liaison entre Bujumbura et Kigali. Ces véhicules ont été obligés d’emprunter la route Bujumbura – Ijenda pour poursuivre le chemin vers Rusaka. Evidemment, ils devaient être en retard de quelques heures car le détour est considérable.
Il convient de signaler enfin que la route Bujumbura – Ijenda, au niveau de Nyamutenderi vers Buhonga, où l’on avait construit une route de dépannage pour éviter l’ancienne route abîmée, est elle aussi sur le point d’être coupée si l’on n’y prend pas garde. Selon des informations recueillies sur place, elle se trouve dans cet état depuis que les camions citernes et remorques ont commencé à l’emprunter, celle de Bugarama ayant été coupée par les pluies torrentielles de Gatunguru, en mars 2014. Ces engins lourds n’y passent plus, mais une intervention des concernés est plus qu’urgente, pour qu’il n’y ait pas des casses. Les utilisateurs de ce corridor indiquent que lors de la période des pluies, cette route peut s’abîmer à tout moment.
Burundi - Salubrité
La capitale burundaise a besoin d’être nettoyée.
Bujumbura, le 22 août 2015 (Net Press). Quand on passe dans la ville de Bujumbura, au niveau des avenues, autour de l’ancien marché central ou à côté des restaurants, on rencontre des saletés entassées qui donnent l’image de montagnes d’immondices. C’est surtout à coté de l’ex-marché central, tout près de la banque Interbank, sur l’avenue de la Victoire, en face du palais des arts, et dans pas mal de milieux urbains pour ne citer que ces milieux. Ici on peut se demander que les services de la maire de Bujumbura ne fonctionnent plus ou s’ils ont été distraits par cette campagne électorale.
Mais de par le passé, on se souvient qu’une « guerre » a éclaté entre ceux qui devaient évacuer ces immondices et cela, selon des informations disponibles à la rédaction, ceux qui étaient privilégiés étaient ceux du parti au pouvoir. Alors on est en droit de se demander si le problème subsiste ou si les bénéficiaires du marché ne sont pas payés, étant donné que pendant cette crise, l’argent est difficile à avoir et cela peut être entendu du moment où divers budgets ont servi à financer les élections.
Dans tous les cas, la ville a besoin d’un peu plus de propreté au risque pour les habitants d’attraper les maladies des mains salles d’autant plus qu’avec l’arrivée des premières pluies, le choléra a l’habitude de s’abattre sur le pays.