Bujumbura, le 15 septembre 2015 (Net Press). Un cadavre d’un homme a été trouvé ce matin sur la route Muyinga, juste sur la jonction avec l’avenue Kunkiko, tout près du bar dit « Le Safran », que d’aucuns appellent « Chez Bukera ». La route était barrée par des policiers en surnombre et personne, piéton ou en véhicule, ne pouvait passer par cet endroit. Dans tous les cas, l’on pouvait remarquer que la police n’avait pas lésiné sur les moyens lors de cette intervention.
A défaut des radios privées actuellement, tout le monde se fabrique une information et selon une certaine opinion, la personne morte était quelqu’un de très proche du régime et qu’elle aurait été tuée ailleurs avant qu’on emmène son cadavre à cet endroit. Par ailleurs, cette situation a créé une confusion dans la tête des gens qui ont assisté à cette scène.
En effet, jusque vers 9 heures, le cadavre gisait toujours sur cette route. Parallèlement à cette information, il y a un homme âgé, du nom de Mukorumbone, qui a été tué samedi 12 septembre 2015 à son domicile à Jabe. Des rumeurs de ce matin ont alors indiqué que des policiers ont ceinturé la 12ème avenue de Nyakabira pour appréhender le meurtrier présumé. Après vérification de cette information, les habitants de ce quartier ont indiqué que les policiers se trouvent du côté de Bwiza. Même là, rien de tel n’a été observé et l’on a fini par comprendre que c’est la présence de ces policiers qui se trouvaient sur la route Muyinga qui a semé la confusion dans l’esprit des gens.
La rédaction a contacté le porte-parole adjoint de la police, Pierre Nkurikiye, pour avoir de plus amples détails. Il a indiqué que la personne en question a connu un accident de roulage dans la nuit d’hier et que celui qui l’a percuté ne s’est pas arrêté. A la question de savoir pourquoi la police a utilisé de gros moyens, il a répondu que cela est normal car il y avait une circulation de beaucoup de gens, de piétons, de véhicules, etc. et il fallait que le travail de sécurité se fasse correctement.
Burundi – Sécurité routière
Des bus de transport en commun devant la Psr
Bujumbura, le 15 septembre 2015 (Net Press). Ce matin, la police a arrêté plusieurs bus de transport en commun, Hiaces et Coasters, pour vérifier s’ils étaient en ordre ou pas avec les documents. L’on est habitué que ces véhicules ont rarement tous les documents exigés par les services routiers du Burundi et c’est la raison pour laquelle plusieurs d’entre eux ont été acheminés à la police spéciale de roulage où ils doivent payer une amende avant de circuler de nouveau.
Pour le moment, le gros de ces véhicules, sauf bien sûr ceux qui ont eu l’information à temps et qui ont caché leurs véhicules, se trouvent à la chaîne comme le jargon de Bujumbura le dit. Demain, ce sera une autre catégorie de véhicules qui seront ciblés par la police car, pour ces bus de transport qui vont se « dédouaner » aujourd’hui, un autre contrôle du genre aura lieu dans un mois, deux, pourquoi pas trois.
Burundi - Sécurité
Des agissements des forces de l’ordre qui font peur parfois.
Bujumbura, le 15 septembre 2015 (Net Press). C’est aux environs de 11heures qu’en pleine circulation qui reprend actuellement petit à petit en ville, que les gens ont vu des miliaires se déplacer en colonnes et en silence sur la route Rumonge comme s’ils étaient en train de traquer un ennemi. Ils venaient de là où ils sont basés depuis la date de la tentative du putsch, à côté du parquet et ils ont continué la route Rumonge avec un œil vigilant et les gens qui se déplaçaient à pieds ou dans des véhicules ont eu peur de cette situation inhabituelle de façon qu’ils aient failli se cogner. Le mouvement a continué sans que personne ne sache pourquoi ils font cela et on se souvient que c’est sur cette même route où le chef d’Etat-major a échappé de justesse à une embuscade, raison de cette peur panique. Ce qui était alors étonnant est que ces militaires n’ont pas inquiété les gens et ils étaient silencieux.
C’est alors une action qui, aux yeux des gens qui étaient en face, n’était pas comprise dans ces moments de crise où des embuscades sont devenues monnaie-courante et selon eux, si ces forces de l’ordre devaient mener de telles activités, ils devaient occuper un espace vide. Et à en croire les mêmes gens, le but de cette action reste inconnu et ils n’apprécient pas cela du fait que les gens pouvaient se cogner par peur. Même si les forces de l’ordre ont le droit à agir vite selon des circonstances, même secrètes, ceux qui ont vu ces agissements qui semblaient être une marche pacifique disent qu’ils pouvaient être avertis pour plus de sécurité.
Burundi - Médias
Antoine Kaburahe plaide en faveur de la réactivation des médias privés
Bujumbura, le 15 septembre 2015 (Net Press). Le directeur du groupe de presse Iwacu, M. Antoine Kaburahe, a fait hier un plaidoyer en faveur des medias privés. Même s’il n’a pas établi de différence entre les médias écrits et les médias parlés, on sait qu’actuellement, ce sont les radios privées qui souffrent de l’intolérance du pouvoir du Cndd-Fdd.
Car ni Bonesha, ni la Rpa, ni Isanganiro, pour ne citer que les plus connues, ont cessé d’émettre depuis le mois de mai. Le régime actuel se complaît dans une situation où c’est pratiquement la seule radio nationale et gouvernementale dite « Kabondo », qui émet sur tout le territoire national.
Le numéro un d’Iwacu a donc plaidé pour le retour de l’ordre médiatique d’avant les élections, mais le Cndd-Fdd, tout en se réclamant de la défense de la démocratie, est une formation politique qui rêve des années Micombero, Bagaza et Buyoya I en matière de livraison des informations radiophoniques.