Bujumbura, le 30 octobre 2015 (Net Press). L’association pour le renforcement de la sécurité alimentaire au Burundi, (Ara-Burundi), a organisé ce matin une réunion de sensibilisation des étudiants à la culture entrepreneuriale. Selon M. Aminadab Havyarimana, président et représentant légal de cette association, cette rencontre a été organisée parce qu’à nos jours, les jeunes sont hantés par le désespoir vis-à-vis de la rareté de l’emploi sur le marché. Il a indiqué que les jeunes sont capables de beaucoup de choses à leur insu, c’est pourquoi on va raviver en eux ce qu’ils ont appris à l’école pour renforcer leur capacité afin de pouvoir les amener à être aptes à fournir du travail eux mêmes, mais aussi ils peuvent engager d’autres jeunes qui ne sont pas capables d’élaboration des projets.
Il a fait savoir que cette campagne a été entreprise à partir de 2013 juste à la création d’Ara-Burundi. En 2013, cette association a enregistré 80 étudiants ressortissant des zones pilotes de cette association. En 2014, 500 jeunes ont été formés sur les notions de base en entreprenariat dont 300 se sont portés bénévoles au sein de cette association puisqu’ils ont été motivés par les objectifs assignés par cette association sur la recherche de la solution aux problèmes qui causent le chômage, la faim et la pauvreté dans notre pays.
A yeux du président d’Ara-Burundi, il y a un taux alarmant de chômage car plusieurs jeunes ne sont pas employés ici dans notre pays. Les jeunes, en élaborant leurs projets, ils pourront trouver du travail eux-mêmes et engager les autres. Et pour ce, on sera ensemble en train de contribuer au développement de notre pays et plutôt le pays comptera sur eux mais plutôt de ne pas compter sur ce que le gouvernement peut faire pour eux.
A la question de savoir pourquoi cette association se limite aux jeunes étudiants dans la circonscription de Bujumbura seulement, M. Havyarimana a répondu que cette association compte étendre leur champ d’action dans les zones rurales. Elle va envoyer ceux qui ont été formés d’aller défendre cette culture d’entreprenariat dans les centres des jeunes.
Burundi – Sécurité
Crépitements d’armes dans le quartier de Jabe
Bujumbura, le 30 octobre 2015 (Net Press). Selon des témoignages recueillis ce matin, des crépitements d’armes et des explosions de grenades ont été entendus dans la nuit d’hier vers 23 heures, dans le quartier de Jabe, de la zone Bwiza. Ainsi, près d’une heure durant, ces bruits ont été entendus sans que même les habitants de ce quartier ne sachent bien déterminer l’endroit des hostilités.
Pour le moment, l’on ne connaît pas encore le bilan des dégâts qui auraient été causés par ces crépitements d’armes, mais l’on se dit qu’ils ont été minimes. Car d’habitude, en cas de dégâts majeurs, l’on est habitué à ce que la police barre tous les axes menant vers ce quartier, empêche tout mouvement de va-et-vient jusqu’à terminer son « travail » de représailles, ce qui n’a pas été le cas hier.
Dans la zone de Nyakabiga, un prénommé Eric, un planton à la présidence de la République, a été tué ce matin dans cette même zone, Nyakabiga I, 7ème avenue par des gens non encore identifiés. Toutes les routes menant à cet endroit, surtout l’avenue Muyinga, ont été barrées par la police.
Burundi - Société
La question ethnique n’existe pas au Burundi, dixit Gilbert Becco Njangwa
Bujumbura, le 30 octobre 2015 (Net Press). Ce sont du moins les arguments de l’ancien représentant légal de l’Onlope Burundi, M Gilbert Becco Njangwa, en s’exprimant sur la situation sécuritaire qui prévaut au Burundi et les remèdes à y apporter afin que la recrudescence de l’insécurité cesse.
En effet, il a indiqué qu’il faut que les parties prenantes ainsi que différents acteurs politiques s’assoient ensemble pour discuter sur les causes de l’insécurité grandissante observée ces derniers jours dans notre pays. M Njangwa a aussi précisé qu’aujourd’hui, il n’y a pas de question ethnique qui s’observe au Burundi car, a-t-il expliqué, des morts observés entre ces derniers jours surtout dans le camp des policiers sont de toutes les ethnies confondues.
Néanmoins, cet acteur de la société civile n’a pas précisé en ce qui concernent l’enlèvement des jeunes dans différents quartiers contestataires du troisième mandat de Pierre Nkurunziza et le massacre des différentes familles car, un habitant de la capitale qui a requis l’anonymat souligne que ce genre de tueries touche plus les Tutsi que les Hutu de ce pays.
Toutefois, M Njangwa a aussi oublié que le porte-parole du parti Cndd-Fdd, M Gélase Ndabirabe, même si dans la récente déclaration il a tourné sa langue, qu’un jour il a bien signifié à la population burundaise que les sanctions prises par l’Ue à l’encontre de 4 autorités burundaises touchent seulement ceux d’une même ethnie d’où on ne peut pas expliquer qu’il n’y pas de question ethnique même si elle occupe la place de plus en plus marginale.
Burundi – Rwanda – Politique
Paul Kagame sur les traces de Jean-Baptiste Bagaza
Kigali, le 30 octobre 2015 (Net Press). Paul Kagame est l’homme fort de Kigali depuis le 4 juillet 1994 même si officiellement, il était au départ vice-président et ministre de la défense du Rwanda libéré du génocide. Après neuf ans de transition, il organisa les premières élections démocratiques dans son pays en 2003 et sans surprise, il gagna les élections avec une majorité écrasante de plus de 70%. Signalons qu’au Rwanda, le mandat présidentiel est de sept ans, comme ce fut le cas en France sous François Mitterrand et une partie du mandat de Jacques Chirac.
Aux commentateurs qui s’étaient moqués du score Brejnévien des résultats, Paul Kagame avait demandé à ces mêmes personnes pourquoi elles ne considèrent pas la France, un pays européen et donneur de leçon de démocratie, dont le président sortant Jacques Chirac, face à Jean-Marie Le Pen, qui venait de battre Lionel Jospin au premier tour, en 2002, avait obtenu 82% des suffrages.
En 2010, il l’emporta également les présidentielles pour son second et dernier mandat, conformément à la constitution de ce pays. Mais les choses viennent de changer dans ce pays car les institutions législatives viennent de lui ouvrir la porte pour un troisième mandat. Mais ce n’est pas tout, après le troisième septennat, en 2024, Paul Kagame pourra briguer deux autres mandats de cinq ans chacun, ce qui fait qu’il se voit à la tête de son pays jusqu’en 2034, volonté du peuple oblige !
Paul Kagame est donc sur les traces de Jean-Baptiste Bagaza car celui-ci avait confié à l’un de ses camarades qui l’avaient aidé à renverser le régime de Micombero (novembre 1976) que la « révolution » entamée est pour au moins trente ans et qu’après, il allait réfléchir. En d’autres termes, son premier mandat allait prendre fin en 2006 et certainement qu’il n’allait pas manquer de se donner encore 10 ans pour parachever la « révolution ». Il ne pouvait pas s’imaginer que sa « révolution » allait s’arrêter après 11 petites années. Paul Kagame vient de projeter son pouvoir sur une période de 40 ans (1994 – 2034), une intention de notre ancien président même s’il n’y est pas parvenu à cause d’un certain…Pierre Buyoya, de sa colline natale, de sa commune et de sa province.
Cependant, les deux hommes, quoi que de nationalités et d’âges différents, ont quelques choses de commun à savoir l’assiduité au travail, la vision ainsi que le développement de leurs pays respectifs qui est indéniable, aussi bien à Bujumbura des années de la IIème République de Jean-Baptiste Bagaza qu’à Kigali post-Juvénal Habyalimana.