Bruxelles, le 9 novembre 2015 (Net Press). Les comptes de Mme Barankitse dite Maggy qui est reconnue dans ses actions d’assistance humanitaire, ont été saisis par le procureur général de la République comme nous l’avions mentionné dans nos éditions de samedi. Celle-ci, directrice-fondatrice de la Maison Shalom, se dit très sidérée par un pouvoir qui continue à vouloir tuer sa population.
Car elle dit que la Maison Shalom est au service depuis longtemps des malades et des enfants. Elle ne comprend pas alors pourquoi le pouvoir de Nkurunziza veut à tout prix empêcher la population de recevoir des services de cet hôpital de référence dans la région de Ruyigi, à commencer par un bébé dans une couveuse.
Plus de 2100 personnes jusqu’ici étaient les plus secourus par sa fondation et les gens de toute catégorie, sans distinction aucune, devaient y accéder sans problème, explique cette dame. Elle souligne en outre que même ceux qui viennent de faire cette action ont eu des soins intensifs quand ils étaient au maquis. Ce qui justifie que c’est une sorte d’injustice qui va à l’endroit de ceux qui n’acceptent pas le troisième mandat alors que les actions sont au service de la nation, déplore Mme Barankitse.
Burundi - Sécurite
Même le voisinage s’en trouve encore une fois mis en danger durant cette crise.
Bujumbura, le 9 novembre 2015 (Net Press). Un couple du quartier dit Iwabo n’abantu, de ce quartier érigé par feu Adolphe Nshimirimana, ancien patron du service national des renseignements, a été intimidé de vive voix et a été sommé de quitter les lieux le week-end dernier. Des gens inconnus sont venus à l’enclos d’un homme de ce quartier, lui intimant l’ordre de partir dans les meilleurs délais. Cette famille venait de passer 4 ans à cet endroit en cohabitant aisément avec les voisins par ailleurs d’ethnie différente. Les victimes ont alors fait recours aux voisinages pendant la nuit et ils ont eu le secours bénéfique car ceux-ci ont dit aux hommes agresseurs qu’ils sont des innocents. Ils ont en somme soutenu le voisin mal à l’aise.
Ceux qui étaient venus expulser cette famille ont alors dit que les partants doivent s’en aller. Ils ont alors passé cette nuit noir sans dormir et les cibles ont alors décidé de quitter l’endroit pour s’installer ailleurs pour des raisons de sécurité. Cela alors en rappelle la période de 1993 où des gens avaient risqué de perdre des maisons ou des parcelles à cause de leur ethnie. Et ce qui est triste, c’est que ceci se passe au vu et au su des autorités.
Burundi - Sécurité
Trois personnes mortes dans la zone Musaga.
Bujumbura, le 9 novembre 2015 (Net Press). Selon les informations en provenance du quartier Gasekebuye de la zone Musaga, trois personnes ont trouvé la mort ce matin dont deux hommes et une femme. Selon toujours les mêmes informations, des éléments de la police ont contourné ce quartier via le marais de Nyakizu et ont fait irruption dans ce quartier.
Ainsi, des grenades et des crépitements d’armes ont été entendus et ce sont ces derniers qui ont emporté la vie de ces trois personnes. D’autres sources précisent que parmi ces personnes tuées, il y a un élève du cycle secondaire. Le porte-parole de la police, Pierre Nkurikiye, a précisé qu’il va s’exprimer ultérieurement.
Signalons que la liste ne fait que s’allonger puisque samedi soir vers 20 heures du soir, 7 personnes ont trouvé la mort et 2 autres grièvement blessées. Ceux-ci ont succombé à leur blessure à l’hôpital, ce qui fait 9 morts. Ils partageaient la bière et tous se connaissaient, qu’ils étaient tous de la même rue, de même ethnie, les Tutsi. Des hommes en tenue policière et d’autres sans tenue ont fait irruption au bar « au coin des amis » et ont tiré sur chacun, allongés à même le sol tél que demandé par les assassins.
Les informations reçues disent qu’un homme était entré avalant petit à petit sa bière tout en servant d’espion. Voilà alors ce qui peut pousser à dire qu’un plan d’exterminer de gens est là sans pour autant le faire en même temps, ce qui est en soi douloureux dans un pays qui avait souffert de la violence. Il est alors grand temps que cela cesse même si les autorités continuent d’affirmer que la sécurité est garantie car, toute vie qui meurt tuée est un mort de trop.
Burundi – Politique – Communication
Philippe Nzobonariba, porte-parole du gouvernement sans stratégie de communication
Bujumbura, le 9 novembre 2015 (Net Press). Dans la soirée de ce dimanche, la présidence de la République a sorti un communiqué relatif à l’ultimatum du chef de l’Etat à l’endroit des détenteurs illégaux d’armes à feu le 2 novembre 2015. Le même communiqué indiquait que la présidence du Burundi a été mal comprise du fait qu’il y a eu des Burundais de mauvaise foi qui ont mal traduit le discours du président, quitte à déformer le message original du président de la République, en y introduisant des notions de génocide alors que le discours initial du chef de l’Etat n’y faisait pas du tout allusion.
Certes, tout le monde n’a pas le même degré de compréhension du français, encore moins celui de traduire le kirundi dans la langue de Molière. Malgré cela, le constat est que toute la communauté internationale, les partis de l’opposition et la plupart des populations de la capitale ont compris les menaces du discours de la même façon, d’où des gens habitant le Nord de la capitale ont commencé à fuir avant que les délais n’expirent.
Mais la grande erreur de Philippe Nzobonariba est que, au lieu de s’exprimer en français ou en anglais pour que la communauté internationale comprenne le discours du chef de l’Etat sans altération aucune de la part des traducteurs de mauvaise foi, le porte-parole du gouvernement a préféré critiquer ses adversaires politiques en langue nationale, alors que les mêmes traducteurs étaient là, tout près de ceux qui ne comprennent pas le kirundi, avec le même risque de déformer cette fois-ci la déclaration du porte-parole Nzobonariba. Communication oui, mais de quelle manière ?
Burundi – Confessions Religieuses
La paroisse Regina Pacis célèbre une messe d’adieu à deux de ses prêtres
Bujumbura, le 9 novembre 2015 (Net Press). Dans ses éditions antérieures, la rédaction avait fait part d’un accueil du nouveau curé à la paroisse Cathédrale Regina Mundi et qu’une messe d’adieu à deux prêtres qui s’en vont était prévu pour ce dimanche 8 novembre 2015 à Kinindo.
Cela a été fait hier lors de la messe de 10 heures et des chrétiens avaient répondu massivement au rendez-vous malgré une pluie de nature à empêcher des fidèles de se présenter à la messe. L’église était donc pleine à craquer et il était moins une que les chrétiens commencent à grimper des escaliers pour suivre la messe en étage.
La messe était concélébrée par les deux prêtres, Melance Irambona comme l’officiant principal et Félix Fupi. L’on rappellera que les deux hommes d’église ont une expérience différente en matière de sacerdoce. Le premier, Melance Irambona, qui « bouge » pour la paroisse de Muramvya, vient tout juste de fêter une année de prêtrise au mois de juillet dernier et il a œuvré à la paroisse Regina Pacis de Kinindo depuis sa prestation de serment. De son côté, Félix Fupi, qui vient de fêter son 13ème anniversaire de sacerdoce, venait de passer 10 ans moins un mois à Kinindo.
Outre ces deux prélats, il y avait également Hermenegilde Ndikumasabo, un tout nouveau prêtre, qui vient de la paroisse Saint Michel en remplacement de Melance Irambona, lui aussi jeune de deux ans de « carrière » pastorale. Il y avait également un patriarche, Bonaventure Gisanintore, de la paroisse Saint Michel, venu partager la prière avec son neveu, Melance Irambona, lors de cette messe d’adieu. Il y avait bien entendu le curé de la paroisse Kinindo, Agapit Nindorera, qui, dans son calme habituel, supervisait les activités.
Ce sont plutôt les messages des prélats adressés aux fidèles juste après la messe qui étaient des plus émouvants. Tout d’abord le conseil paroissial a félicité ceux qui allaient quitter la paroisse, indiquant que la paroisse et les chrétiens ont beaucoup bénéficié de leurs enseignements riches avant de leur souhaiter une bonne continuation où ils allaient poursuivre leurs activités de sacerdoce. Le conseil n’a pas non plus oublié de souhaiter la bienvenue au nouveau venu tout en le garantissant d’un séjour des plus heureux dans sa paroisse.
Les deux prêtres ont également prononcé leurs mots de circonstances où ils se sont félicité d’une bonne et franche collaboration avec les chrétiens de Kinindo, tout en indiquant qu’ils ne sont pas allés loin de la paroisse et que de temps en temps, quand le temps le permet, les chrétiens peuvent passer à l’endroit où ils sont affectés pour dire, ne fut-ce que bonjour. Quant au curé de la paroisse, tout en reconnaissant que la séparation est douloureuse – il a travaillé de près avec le tout jeune Melance – il a indiqué que la mission du serviteur de Dieu et de se déplacer afin de prêcher la bonne nouvelle e que ce n’est pas l’Eglise qui se déplace.
Cependant, à travers ces discours, les chrétiens ont eu l’impression que le benjamin des prêtres de Kinindo, Melance Irambona, a accepté cette offre beaucoup plus par respect de la hiérarchie catholique que par préférence ou par conviction.
Burundi – France – Anniversaire
Quarante-cinq après sa mort, De Gaulle reste l’homme le plus populaire des Français
Paris, le 9 novembre 2015 (Net Press). « Ah mon Dieu, quelle douleur, j’ai mal, là, au dos », s’écria-t-il en portant sa main gauche sur le dos. Nous sommes le lundi 9 novembre 1970, à Colombey-les deux-Eglises, la résidence privée de l’homme du 18 juin 1940, qui appela tous les Français à résister à la débâcle contre l’occupation allemande.
C’est cet appel qui le rendit célèbre beaucoup plus que la fondation de la Vème République le 1er juin 1958 qu’il présida jusqu’en avril 1969, le jour où il démissionna, parce que les Français venaient de rejeter, par référendum, la réforme du sénat qu’il souhaitait vivement.
Ses obsèques furent planétaires et la Cathédrale Notre Dame de Paris rassembla tout ce que le monde avait comme chefs d’Etat, dont les deux hommes qui dirigeaient les deux plus grandes puissances de l’époque, Richard Nixon, président des Etats-Unis, et Léonid Brejnev, président de l’Union des républiques socialistes soviétiques (U.R.S.S)
Mais le grand général avait tenu à ce que ses propres funérailles aient lieu dans la plus grande simplicité dans son village natal de Colombey, loin des regards des personnalités étrangères, dont celles déjà citées.
Ce furent donc des obsèques simples organisées, dans un silence total, sans aucun discours, sans aucune citation (il avait tenu à le préciser dans ses mémoires), même Georges Pompidou ne fut pas présent, alors que c’était lui son successeur à l’Elysée.