Bujumbura, le 20 janvier 2016 (Net Press). Dans la nuit d’hier, aux environs de 21 heures 30 minutes, des cris d’armes automatiques ont été encore une fois entendus dans la zone de Musaga. Au bout de quelques minutes, les bruits se sont tus et l’on a appris qu’i s’agissait des tirs entre la première et la troisième avenue de cette zone.
Ce matin, la police a encerclé certains la première et deuxième avenues mais n’y ont pas tardés. Cependant, l’on a appris que des embarquements ont eu lieu des personnes dont le nombre n’a pas été révélé. Elles ont été conduites vers une destination inconnue.
Burundi - Politique
L’Adc-Ikibiri attend beaucoup de la mission onusienne
Bujumbura, le 20 janvier 2016(Net Press). C’est ce que dit Léonce Ngendakumana, président de cette coalition, réagissant sur la mission de l’Onu qui va atterrir, selon nos informations, demain sur le sol burundais. Il va alors s’entretenir avec les autorités du pays ainsi que d’autres parties prenantes au conflit burundais. Cette mission aura également à se rendre sur terrain et constater les dégâts que cette crise a occasionnés et son impact dans la sous région et agir en conséquence, a déclaré M. Ngendakumana. Il demande que cette délégation onusienne puisse décider l’envoie des troupes comme prévue au chapitre sept de la charte de cette institution après le constat de la situation qui prévaut dans le pays. Cet acteur de l’opposition se réjouit donc de cette mission.
Selon bon nombre d’observateurs, c’est bien que cette mission vienne mais qu’elle ne se focalise pas sur la collaboration des seuls services de l’Etat Burundais car il peut ne pas bien coopérer. L’Etat Burundais pourrait plutôt désorienter la mission dans d’autres choses et pourquoi pas ne pas l’accueillir comme c’est déjà arrivé, selon toujours les mêmes observateurs, surtout qu’il y a parmi la délégation une personne qui s’appelle … Samantha Power, qui n’est pas en bons termes avec le pouvoir de Bujumbura.
Mais d’autre part, les mêmes personnes changent d’avis pour dire qu’une telle mission ne peut pas être déroutée puisque ce ne serait pas pour la première fois qu’elle effectue des décentes dans des pays en conflits. Le mieux, selon bon nombre de gens, serait se descendre sur terrain, dans des maisons de détention même si leurs les geôliers peuvent cacher certaines vérités.
D’autres estiment qu’il faut faire pression sur l’Etat afin de négocier une paix durable et des négociations à l’étranger sous l’égide de la médiation ougandaise. Mais il est encore tôt pour convaincre les adeptes du parti au pouvoir à entendre les discours de ceux qui ont participé au dialogue inter-burundais à Kirundo hier. Des députés qui ont demandé le changement de la constitution pour que le président règne à vie comme au temps de la monarchie. Et bon nombre de gens se demandent vers quelle démocratie se dirige-t-on au Burundi. En tout cas, le pays a eu un retour en arrière en ce qui est de la notion tant réclamée par le parti au pouvoir lorsqu’il réclamait de ne pas être exclu, affirme un sexagénaire de la capitale.
Burundi – Justice
Michel Nurweze alias Rwembe condamné pour 15 ans
Muyinga, le 20 janvier 2016 (Net Press). Le tribunal de grande instance de Muyinga a requis une peine de 15 ans de servitude pénale principale et une amende de 5 millions de francs burundais au titre de dédommagement de la personne blessée. En effet, en date du 6 janvier 2016, Michel Nurweze a tiré à bout portant sur un policier dans un hôtel dénommé Benito de Muyinga.
Michel Nurweze alias Rwembe a rejeté toutes les accusations du procureur de la République dans cette province, demandant plutôt que des enquêtes se poursuivent. Il s’est dit victime de harcèlement et d’avoir été emprisonné en violation de la loi car son statut d’officier de police n’a pas été pris en compte.
Malgré cela, il a été condamné mais l’opinion reste sceptique car cette personne avait été relâchée au bout d’une année d’emprisonnement dans la province de Gitega, presque sans condamnation alors que plusieurs dossiers d’assassinat, notamment à l’endroit des membres de l’opposition en 2010 et 2013 pesaient à sa charge.
Burundi – Funérailles
Départ précoce, inopiné et pour l’Eternité de Ferdinand Habonimana
Bujumbura, le 20 janvier 2016 (Net Press). Il s’appelait Ferdinand Habonimana, ce digne fils de la zone Gatete de la nouvelle province de Rumonge, qui avait vu le jour en cette année de 1979, ce jeune homme souriant et jovial qui n’avait pas encore atteint ses 40 ans de naissance.
Il s’appelait Ferdinand Habonimana, ce fils de Habonimana, qui faisait tout le temps des navettes entre Gatete et Bujumbura, qui collaborait avec tout le monde, grands et petits, riches et pauvres, ce qui lui valait l’admiration de tout le monde d’autant plus que personne ne dira qu’il a vu un jour Ferdinand fâché ou en train de préparer un mal pour son prochain.
Il s’appelait Ferdinand Habonimana, ce jeune homme qui, pour l’amour des prochains, était en compagnie de ses amis dans la zone de Bwiza, 6ème avenue n° 90, quand la mort l’a surpris dans la soirée du 18 janvier 2016, fauché par des balles de la part d’une personne non identifiée.
Il s’appelait Ferdinand Habonimana, ce regretté qui vient de laisser une femme et un enfant, qui est désormais assis à la Droite du Père, dans le royaume des cieux où il est désormais notre ambassadeur, et qui attend paisiblement les siens pour le bonheur éternel, dans une période que l’on voudrait qu’elle soit la plus longue possible.