Bujumbura, le 28 janvier 2016 (Net Press). En date du 17 décembre de l’année dernière, le conseil des droits de l’homme de l’Onu a mis en place une équipe de trois personnes, deux rapporteurs spéciaux et d’un membre de la commission africaine des droits de l’homme et des peuples mandatés par l’Onu pour enquêter sur les violations et abus commis récemment au Burundi.
Le haut-commissariat des droits de l’homme a demandé en outre l’ouverture d’une enquête sur les événements qui se sont produits à Bujumbura, le 11 et 12 décembre 2015, y compris les allégations selon lesquelles au moins neuf charniers existeraient dans la ville et ses environs.
L’Onu avait demandé aux autorités de Bujumbura d’accorder des visas à cette équipe composée de Christof Heyns (Afrique du Sud), Sahli Fadel (Algérie) et Pablo de Greiff (Colombie). Selon toujours le souhait de l’Onu, ces experts indépendants devaient commencer le travail à Bujumbura le 25 janvier 2016 mais jusqu’à présent, ils ne sont pas encore venus car les autorités n’ont pas encore donné de réponse quant à leurs visas, ce qui, en diplomatie, pourrait être interprétée comme une formule polie de refus.
Burundi – Sécurité.
Les populations de Cibitoke terrorisée par la présence des forces de la Monusco
Cibitoke, le 28 janvier 2016 (Net Press). Ce sont des populations qui n’en étaient pas habituées, ou qui ont peut-être peur de ce qui se dit ici et là relatif au déploiement des troupes africaines, qui ont vu à Rugombo et Buganda, deux communes frontalières de la Rd Congo, une présence des forces de la Monusco, mission des Nations unies pour la stabilisation de ce pays.
Les populations étaient d’autant plus inquiétées qu’elles ont vu ces forces de la Monusco armées lorsqu’elles ont fréquenté ces communes. Le gouverneur de la province de Cibitoke a dû intervenir pour tranquilliser la population, indiquant qu’il s’agit d’une simple patrouille de ces forces onusiennes.
De son côté, le chargé de la communication de la Monusco a précisé que cette présence sur la frontière burundo-congolaise vise à éviter que des conséquences de la crise au Burundi n’affectent le voisin de l’Ouest. En outre, il faut empêcher d’éventuelles attaques des rebelles burundais contre leur pays en provenance de la Rd Congo.
Burundi – Sécurité
Les Etats-Unis décidés à suivre de près la situation au Burundi
Washington, le 28 janvier 2016 (Net Press). Pour une énième fois, l’envoyé spécial de Barack Obama dans la région des grands lacs, Tom Periello, est en visite dans notre pays, toujours dans le cadre de voir comment son pays pourrait désamorcer la grave crise qui secoue la vie politique en ce moment.
Il a rencontré aujourd’hui le président de l’assemblée nationale, Pascal Nyabenda et les discussions entre les deux hommes ont porté sur deux sujets essentiellement à savoir la reprise du dialogue ainsi que l’envoi des troupes africaines pour protéger les civils au Burundi. En ce qui concerne le dialogue, le président de l’assemblée nationale a parlé du dialogue interne au moment où l’envoyé spécial parlait du dialogue sous la médiation ougandaise.
Se sentant obligé d’évoquer le dialogue en dehors du Burundi, Pascal Nyabenda a indiqué que le gouvernement attend que Museveni ou son envoyé – Crispus Kiyonga – vienne au Burundi pour qu’il y ait discussions afin de corriger les petites irrégularités qui ont été constatées à Entebbe le 28 décembre dernier.
Quant au déploiement de la Maprobu, Pascal Nyabenda a été on ne peut plus clair avec son invité. Ces troupes ne sont pas nécessaires, c’est la position des citoyens burundais, du parlement burundais et des autorités burundaises. Pour lui, la présence des forces de la Maprobu pourrait raviver les sensibilités ethniques que les Burundais étaient en train de transcender.
Malgré cette position officielle du gouvernement du Burundi, la question fait toujours débat à Addis Abeba au siège de l’Union africaine. L’on apprend d’ailleurs que les ministres des affaires étrangères se sont réunis hier pour débattre sur le cas du Burundi. Selon des informations de la radio du monde, il y aurait une tendance de décider en faveur de l’envoi des troupes de la Maprobu.
Burundi – Santé.
Journée Kira Hospital
Bujumbura, le 28 janvier 2016 (Net Press). C’est ce matin que cet hôpital privé a organisé une journée sous le parrainage du ministère de la santé et de la lutte contre le Sida. Son objectif selon Dr Christophe Sahabo, c’est d’améliorer la qualité des soins de santé de niveau secondaire et tertiaire au Burundi.
Il s’agit aussi de sensibiliser les décideurs et les intervenants sur les obstacles dans la mise en place des soins de santé de niveau secondaire et tertiaire. Avec 120 lits d’hospitalisation, cet hôpital compte agrandir ses locaux pour satisfaire aux besoins des malades et selon lui, à des prix moins coûteux contrairement à des frais sanitaires de l’étranger.
Le représentant du ministère de la santé et de la lutte contre le Sida, Dr Cloé Ndayikunda, a quant à elle précisé que cette journée s’inscrit dans le cadre des échanges entre médecins œuvrant dans cet hôpital, ses partenaires techniques et financiers ainsi que les collègues de la Rdc. Les généralistes, assistants comme étudiants vont devoir s’ouvrir à des perspectives de recherche grâce à cette journée, a-t-elle tenu à souligner. C’est dans ce cadre qu’elle a parlé d’une journée très importante.