Bujumbura, le 19 Mars 2016 (Net Press). Une lettre émanant de la brigade spéciale anti-corruption et qui circule déjà sur les réseaux sociaux fait couler beaucoup d’encre et de salive. En effet, la lettre en question qui date du 16 mars 2016 s’adresse à l’administrateur directeur général de la banque Ecobank pour lui demander un sponsor. La rédaction propose à son lectorat l’intégralité de la correspondance.
« Monsieur l’Administrateur Directeur Général,
« J’ai l’honneur de venir auprès de votre autorité pour solliciter un appui financier en vue de faire face à certains besoins de fonctionnement de la Brigade Spéciale Anti-Corruption (BSAC).
« En effet Monsieur l’Administrateur Directeur Général, la BSAC fonctionne sur base des subsides lui allouées par le gouvernement qui sont débloquées à la fin de chaque mois mais suite à la conjoncture actuelle économique (sic) du pays, toutes les notes à l’OTBU émises par la BSAC pour réclamer des frais de fonctionnement n’ont pas encore été honorées jusqu’à ce jour.
« La présente est de vous demander un soutien financier de plus ou moins quatre millions de nos francs (4.000.000 Fbu) pour faire face à certains besoins criants de fonctionnement pouvant couvrir ne fut ce qu’une période d’un mois afin qu’on puisse continuer à nous acquitter de notre mission de moralisation de la vie publique. Le détail des besoins se trouve dans le tableau en annexe
« Espérant une suite favorable à notre requête, je vous prie d’agréer, Monsieur l’Administrateur Directeur Général, l’expression de notre considération distinguée. »
Sur la lettre, le nom du commissaire général de ladite brigade, Liévin Macumi apparaît, mais le document est signé P.O. par quelqu’un d’autre qui se nomme C.G.A., ce qui peut signifier commissaire général-adjoint.
Dans un premier temps, tout le monde a crié au scandale, indiquant que le gouvernement, via le ministère chargé de la bonne gouvernance, vient d’afficher qu’il vit dans une pauvreté extrême car 4 millions de francs et de surcroît de sponsor est tout simplement du jamais vu. Pour d’autres, c’est une conséquence immédiate de la suspension de l’aide directe au gouvernement de la part de l’Union européenne qui le pousse à demander des miettes.
Pour avoir de plus amples détails, la rédaction a contacté M. Liévin Macumi, commissaire général de la brigade spéciale anti-corruption. Celui-ci, d’emblée, déplore la correspondance car elle donne une image plutôt noire à la brigade dont il est commissaire, au ministère de tutelle, voire à toute la nation.
Tout d’abord, il a indiqué qu’en date du 16 mars 2016, il était en mission de travail en République démocratique du Congo. L’ordre de mission est libellé comme suit : « Le Gouvernement de la République du Burundi autorise Monsieur Liévin MACUMI, Commissaire Général de la Brigade Spéciale Anti-Corruption au Ministère à la Présidence Chargé de la Bonne Gouvernance et du Plan, à participer à une Conférence Régionale sur le petit commerce transfrontalier en faveur des femmes sinistrées par la guerre dans les pays membres de la CEPGL, qui aura lieu à Bukavu en République Démocratique du Congo, du 16 au 17 mars 2016.
« La date de départ est fixée au 15 mars 2016, tandis que celle de retour est fixée au 18 mars 2016. Le financement de la mission est assuré par les organisateurs. N.B : Le voyage sera par voie routière. »
Le document est signé le 15 mars 2016. En d’autres termes, quand la lettre à la banque Ecobank a été rédigée, M. Liévin Macumi n’était pas au Burundi. D’après ses déclarations à la rédaction, il n’a pas désigné son adjoint comme ad intérim en son absence. Pour Liévin Macumi, tout ce que Dismas Bakevyumusaya a écrit n’engage que lui car il n’a consulté personne. A la question de savoir pourquoi son adjoint a ciblé l’Ecobank et non une autre banque de la place, Liévin Macumi a répondu qu’il ne connaît personne dans cette banque et que M. Bakevyumusaya y aurait des connaissances. Il a tout de même reconnu qu’il y quelques fonds de l’Etat dans cette banque mais que cela n’est pas une raison de lui demander de l’argent.
Par ailleurs, a ajouté M. Macumi, si l’on demande de l’argent à une banque sur laquelle nous pouvons faire nos investigations en cas de besoin, comment est-ce qu’on peut l’inspecter quand elle aurait déjà donné son argent comme sponsor. Dans l’éthique de la brigade spéciale anti-corruption, cela n’est pas tout simplement possible.
Burundi – Administration
Athanase Hatungimana, sur les traces de son épouse ?
Bujumbura, le 19 mars 2016 (Net Press). Selon plusieurs sources d’information, l’intendant du président Nkurunziza, Athanase Hatungimana plus connu sous le sobriquet de Cokoroko, aurait été démis de ses fonctions. Les mêmes informations ne précisent pas si cet homme somme toute bras droit de Pierre Nkurunziza aurait démérité ou s’il aurait regagné la fronde comme beaucoup d’autres de ce parti mais qui préfèrent ne pas s’exprimer.
Au cas où cette information était avérée, Cokoroko aurait rejoint son épouse qui fut également intendante au palais mais qui aujourd’hui, suite à ce départ, est complètement entrée dans les oubliettes de l’administration Nkurunziza.
Burundi –Ouganda - Société
Quand nos hommes charges de refaire nos âmes commettent de l’irréparable
Kampala, le 19 mars 2016 (Net Press). Le Daily monitor annonce que ce samedi 19 mars 2016, un pasteur du pantecostal True of life church, au District de Bududa, Deo Moya vient de tuer son enfant de 3ans du nom d’Eduard Wanzira, avant de tabasser à mort sa femme Beatrice Bisikwa. Il l’accuse d’adultère avec un voisin et la victime est hospitalisée actuellement à l’hôpital de Mbale.
Le porte-parole de la police ougandaise Elgon Diana Nandawula a indiqué à nos confrères de Daily monitor qu’il a été indigné et surpris par le comportement de cet homme d’église et affirme que la belle famille du pasteur est venu attaquer le pasteur, n’eût-été l’intervention de la police de cette localité, la situation allait tourner en catastrophe. Elgon Diana Nanduwala conclut qu’après le forfait, l’homme chargé de retaper nos âmes s’est suicide.