Genève, le 23 mars 2016 (Net Press). Ce lundi 21 mars 2016, une réunion du conseil des droits de l’homme de l’Onu s’est tenue à Genève. Sur l’agenda, figurait la situation des droits de l’homme au Burundi aujourd’hui déplorable. Ce dernier a d’abord remis un rapport provisoire à la 31ème session ordinaire au nom de trois experts indépendants de l’Onu qui ont récemment enquêté sur la violation massive des droits de l’homme au Burundi. Ainsi, une discussion interactive entre le gouvernement du Burundi représenté les ministres burundais des droits de l’homme et des relations extérieures ainsi que les membres du conseil national des droits de l’homme.
La porte-parole du haut-commissaire aux droits de l’homme à l’Onu, Cécile Pouilly, a indiqué que la situation des droits de l’homme au Burundi est alarmante. Elle a cité des cas d’arrestations du 9 mars 2016 de 16 membres du Fnl d’Agathon Rwasa, la disparition mystérieuse en date du 10 décembre 2015 de la trésorière de la ligue Iteka, Mme Marie -Claudette Kwizera ainsi que l’enlèvement des leaders de l’opposition radicale en l’occurrence de Hugo Haramategeko. Le pouvoir de Bujumbura prétend entamer un dialogue inclusif dans ces conditions.
L’un des experts onusiens, le Sud-africain Christoph Heyns récemment en visite au Burundi pour enquêter sur la situation des droits de l’homme dans ce pays, a indiqué que la situation est déplorable avant de demander au gouvernement du Burundi de faciliter la prochaine visite des autres experts onusiens qui vont enquêter sur les fosses communes.
Le ministre des droits de l’homme et du genre qui était convié dans cette réunion a rappelé au conseil que le gouvernement a entrepris des efforts louables visant l’apaisement de la situation socio-politique aujourd’hui précaire, notamment la réouverture de deux medias privés, la libération des prisonniers politiques, le retrait des mandats d’arrêt internationaux émis contre certains leaders de l’opposition radicale en exil ainsi que les membres de la société civile. Il s’en est pris à certains membres de l’opposition et de la société civile qui veulent, selon lui, ternir l’image du Burundi en diabolisant le régime de Nkurunziza.
Le président de l’Aprodh ,Pierre Claver Mbonimpa qui était parmi les invités, s’est insurgé sans faux-fuyant contre les propos du ministre en charge des droits de la personne humaine dans ces attributions, affirmant que depuis le printemps d’avril de l’année dernière, le Burundi a été sous le coup de théâtre de différentes barbaries dont lui-même fut victime et qui a occasionné des massacres et la fuite d’une partie des Burundais vers les pays voisins, en Afrique, en Europe et que même la communauté internationale ne cesse de condamner.
Prenant la parole, le ministre Alain aimé Nyamitwe a pointé du doigt le Rwanda comme source de d’instabilité du Burundi en arguant que les éléments de l’armée rwandaise entrainent militairement les réfugiés burundais dans l’optique de renverser Nkurunziza. L’ambassadeur du Rwanda à l’Onu, Richard Gasana, très en colère, a indiqué que le problème du Burundi est interne et qu’il ne voit pas l’intérêt que le Rwanda pourrait tirer de l’instabilité au Burundi voisin.
Burundi - Sécurité
Une probable vengeance aux relents ethniques !
Bujumbura, le 23 mars 2016 (Net Press). Après l’assassinat du commandant de bataillon de génie des combats et chef des opérations de maintien de la sécurité dans le nord de la capitale, le lieutenant-colonel Darius Ikurakure ce mardi 22 mars 2016 , les rangs de hauts gradés de l’armée burundaise, après quelques heures, viennent de connaitre un autre assassinat du major Didier Muhimpundu, une tuerie qui s’est perpétré dans un bar du centre-ville connu sous le nom hibiscus.
Des sources concordantes indiquent que cet ancien de la Fdn partageait un verre avec ses amis quand il a eu un appel au téléphone l’invitant à sortir de ce bistrot pour rencontrer celui qui venait de l’appeler. D’après les mêmes sources, ses amis l’ont conseillé de ne pas répondre à cet appel du soir, de peur probablement de ce qui s’était passé en début d’après-midi à l’état-major général de l’armée.
Des propos recueillis par la rédaction indiquent que le pouvoir a tendance à ethniser la crise socio-politique et sécuritaire, dans l’optique de dérouter l’opinion tant burundaise qu’internationale sur les vrais mobiles de cette crise. La même opinion indique que le pouvoir de Bujumbura serait derrière la tuerie de son garçon de course, le lieutenant-colonel Darius Ikurakure, très zélé lors l’épuration ethnique des quartiers du nord de la capitale, afin d’effacer les traces du carnage des quartiers nord de la capitale depuis les manifestations contre le troisième mandat de Pierre Nkurunziza. Selon toujours cette opinion, l’objectif ultime est de pouvoir échapper à la justice internationale et de pouvoir bénéficier d’une immunité à l’issue des probables pourparlers
D’autres voix privilégient une probable vengeance car, affirme-t-on, l’armée est profondément divisée sur la base ethnique du fait que s’observe une méfiance ethnique dans le haut commandement, en témoignent les assassinats du général Adolphe Nshimirimana et du colonel Jean Bikomagu en août 2015.
Burundi – Sécurité
Un policier chargé de la sécurité d’une députée assassiné
Bujumbura, le 23 mars 2016 (Net Press). Dans la soirée d’hier, vers 18 heures, des tirs à l’arme automatique ont été entendus dans la zone de Kinama, quartier Carama. Après ces crépitements, les habitants de ce quartier se sont rendu compte qu’un policier du nom de Dieudonné Nsabiyumva a été tué. Mais d’autres informations indiquent qu’il a été enlevé car personne n’a vu son corps. Mais à l’endroit où il a été fusillé, il y avait des traces de beaucoup de sang.
Ce matin, nous avons appris que quatre personnes ont été appréhendées aujourd’hui pour des raisons d’enquêtes. Nous avons appris également que ce policier était chargé de la sécurité de Madame, Mo-Mamo Karerwa, une députée burundaise. Il a été tué au moment où il allait faire du sport.
Signalons également qu’il y a eu fouilles-perquisitions dans la zone de Kinindo, tout près du restaurant Kukayange. Plusieurs policiers étaient présents sur les lieux et ils étaient accompagnés par un administratif.
Burundi – Télécommunications
Plus jamais deux cartes sim dans une même compagnie de téléphonie mobile
Bujumbura, le 23 mars 2016 (Net Press). Désormais, il est strictement interdit d’user de plus d’une carte relevant d’une même compagnie de téléphonie mobile, d’après une ordonnance du ministère des finances. Toutes les compagnies opérationnelles au Burundi ont été informées de cette nouvelle mesure ministérielle qui date du 17 mars 2016. Celui qui voudra avoir plus d’une carte devra demander une autorisation spéciale à l’agence de régulation et de contrôle des télécommunications (Arct).
En outre, ces opérateurs de la téléphonie mobile doivent s’assurer que les utilisateurs de ces cartes sim sont les vrais propriétaires et dans le cas contraire, les fermer. En cas de non observation de ces mesures, des sanctions d’une amende de Bif 5.000.000 pour chaque membre sont prévues par cette ordonnance ministérielle.
Ce n’est pas tout. La mesure ministérielle autorise également à l’Arct le suivi d’inspection à tout moment et sans aviser les compagnies de téléphones mobiles. Celle qui refuserait d’obtempérer se verrait frapper d’une amende de 2 millions de nos francs. Deux mois constituent la période offerte à ces compagnies pour mettre en application toutes ces mesures.
Burundi – Malversations Economiques
L’Olucome revient à la charge
Bujumbura, le 23 mars 2016 (Net Press). A travers un communiqué de presse de ce 22 mars 2016, l’observatoire de lutte contre la corruption et les malversations économiques, Olucome en sigle, revient sur le détournement des fonds de l’Amisom. Depuis la signature du mémorandum d’entente entre le Burundi et l’Union africaine, l’Olucome se dit avoir été toujours inquiété du détournement d’une partie des fonds de l’Amisom, spécialement reçus par le Burundi pour la location des engins militaires et le retrait de 200 dollars américains par mois et par militaire en mission.
Pour cet observatoire, les budgets généraux de l’Etat, exercices 2012, 2013 et 2014 montrent des recettes exceptionnelles de 26 milliards, 29,50 milliards et 3 milliards respectivement, dans le cadre de l’Amisom. Depuis, plus rien n’a pu être reçu dans les budgets de l’Etat. Quant aux 200 dollars américains perçus depuis 2010 sur chaque militaire et policier en mission de maintien de la paix, l’Olucome a totalisé un montant de 40 milliards par an.
Selon toujours les informations de l’Olucome, un montant de 8,5 millions de dollars américains a été retiré pour achat d’un jet présidentiel en remplacement du Falcon 50 lui aussi vendu dans des circonstances opaques. Mais cet avion n’est pas encore arrivé dans notre pays et l’Olucome trouve que le minimum est que le montant de 8,5 millions de dollars soit restitué au trésor public.
Il met une liaison entre cette gestion opaque des fonds, le nickel de Musongati et l’achat de ce nouveau jet. Pour cet observatoire, l’utilisation de ces fonds échappe à tout contrôle et trouve que quatre personnalités devraient être poursuivies, à savoir les ministres de la défense et des finances, ainsi que le chef d’Etat-major et son adjoint de l’époque. C’était même une recommandation des bailleurs de l’Amisom après consultation du rapport de l’inspection générale de l’Etat. L’Olucome déplore le fait que seul le ministre de la défense a été limogé.
Pour cela, l’Olucome demande aux bailleurs de fonds de l’Amisom d’exiger un audit international sur ce compte et se convenir sur d’autres modalités de gestion de ce montant de 40 milliards de francs burundais et de demander au gouvernement d’indiquer la destination de ces 200 dollars perçus mensuellement