Bangui, le 29 mars 2016 (Net Press). Deux militaires, un Burundais et un Marocain, en mission de maintien de la paix en République Centrafricaine, ont été dénoncés par l’Onu – l’instance internationale qui les y a envoyés -, comme des auteurs de violences sexuelles à l’égard des femmes. Le Burundais est accusé d’avoir violé une mineure de 14 ans alors que le Marocain est soupçonné d’avoir violé une femme dont l’âge n’a pas été précisé.
Des sources en provenance de New York indiquent que le Burundi et le Maroc sont déjà infirmés sur ces cas. Cependant, chacun de ces pays peut entreprendre ses propres enquêtes ou alors les confier à l’Onu. Signalons que le secrétaire général de l’Onu Ban Ki-Moon avait laissé croire que son organisation peut rayer de la liste des pays qui participent à de telles missions onusiennes tous ceux dont plusieurs ressortissants sont accusés de violences sexuelles.
Burundi – Administration
Des Indépendants de l’Espoir rayés la liste des députés burundais
Bujumbura, le 29 mars 2016 (Net Press). La cour constitutionnelle a pris la décision de rayer de la liste des députés des membres de la coalition « Amizero y’Abarundi » dirigée conjointement par Agathon Rwasa des Fnl et de Charles Nditije de l’Uprona, tous deux non reconnus par le ministère de l’intérieur lors des élections controversées de l’année dernière.
Cette coalition avait toujours contesté la légitimité des démarches de Pierre Nkurunziza pour accéder à la troisième législature, jusqu’à déclarer qu’elle ne reconnaîtra pas du tout les institutions issues de ces élections. Elus députés, les deux leaders disaient à qui veut les écouter qu’ils ne comprennent pas comment ils ont obtenu de tels scores alors qu’ils ne se sont pas rendus aux urnes. Mais après les élections législatives, l’on a constaté qu’Agathon Rwasa devenait de moins en moins critique et qu’il avait décidé de se taire tout simplement.
La grande surprise viendra de sa participation à l’assemblée nationale, en compagnie de ses homologues des Fnl mais sans la présence des députés de l’Uprona, en date du 27 juillet 2015 comme député. Ceux qui étaient rangés derrière Charles Nditije ont également été tentés par les postes, mais leur président les en a dissuadé, sauf une dame originaire de Kirundo. Après l’ouverture de la session de février 2016, le président de l’assemblée nationale a encore une fois mis en garde les députés qui n’avaient pas encore pris part aux activités et il a parlé d’une éventuelle radiation. Un autre Uproniste, originaire de Bubanza, a lui aussi jeté l’éponge et a rejoint les autres à Kigobe.
C’est donc ce matin que la décision de la cour suprême a été lue au palais des congrès de Kigobe. Mais cette biffure ne doit pas être une surprise chez les Upronistes proches de Charles Nditije, encore moins une source d’insomnie d’autant plus qu’ils l’ont voulu ainsi. Probablement que comme pour la première dame, le président Nditije va chasser également l’autre de cette formation politique.
Burundi – Société Civile
Parcem qui renait serait –elle dans la bonne grâce du pouvoir ?
Bujumbura, le 29 mars 2016 (Net Press). Le procureur général de la République, Valentin Bagorikunda, a sorti ce lundi le 28 mars 2016 une déclaration qui autorise la réouverture de deux acteurs de la société civile, en l’occurrence parole et action pour la réveil de conscience et le changement de mentalité Parcem et l’association des juristes catholiques du Burundi Ajcb.
Valentin Bagorikunda a indiqué que les deux acteurs de la société civile burundaise, tout comme les autres, ont été fermé pour question d’enquête sur leur complicité dans la tentative de coup d’état manqué du 13 mai 2015. Selon les enquêtes du parquet général, aucune preuve de ce chef d’accusation n’est retenue contre ces deux acteurs de la société civile.
La rédaction s’est jointe à une certaine opinion de la capitale Bujumbura qui indique que cette décision est salutaire et qu’il faudra permettre à d’autres acteurs aujourd’hui fermés à rouvrir leurs portes. Cependant, la même source affirme que cette décision n’est pas un effet du hasard parce qu’en 2005, quand le Cndd-Fdd a pris le pouvoir, le patron de la Parcem n’était loin du parti de l’Aigle et il était nourri des ambitions de devenir l’argentier du gouvernement d’alors. Déçu, il a été le 1er frondeur avant de se retrancher dans la société civile et comme l’on sait que le séjour dans l’eau ne transforme pas le tronc d’arbre en crocodile, il avait plaidé, à partir d’Edmonton au Canada, pour que le président Nkurunziza poursuive son règne jusqu’en 2020 car, disait-il, il faut une gestion responsable sur les 4 prochaines années qui (Pierre Nkurunziza, Ndlr) lui restent.
Burundi – Sécurité
Un bus transportant des policiers attaqué à la grenade
Bujumbura, le 29 mars 2016 (Net Press). Un véhicule à bord duquel se trouvaient des policiers et d’autres fonctionnaires du ministère de la sécurité publique a été attaqué à Gihosha, tout près de Chez Johnson, aux environs de midi. Deux grenades ont été lancées contre ce bus et l’on déplore des blessés dont l’effectif n’était pas encore connu quand nous mettions sous presse.
Burundi - Rwanda - Sécurité
Quand le parti de l’Aigle plonge dans la négation du génocide du Rwanda.
Bujumbura, le 29 mars 2016 (Net Press). Le parti présidentiel, à travers son porte –parole, Gélase Daniel Ndabirabe, a sorti un communiqué ce samedi le 26 mars 2016, accusant le président rwandais Paul Kagame de vouloir exporter le génocide des Tutsi du Rwanda au Burundi après l’avoir expérimenté au Rwanda.
Le même communiqué pointe du doigt Kigali et les milieux européens orchestrés par Louis Michel, de fournir des armes et des fonds à Paul KAGAME, chargé de recruter et de former des jeunes burundais, recrutés dans le camp de réfugiés de Mahama au Rwanda pour qu’ils commettent le génocide dans notre pays.
Le communiqué s’en prend violemment à l’église catholique romaine, qui a appelé il y a deux semaines à un dialogue inclusif, ainsi qu’aux médias et journalistes internationaux, accusés d’avoir pris fait et cause pour les terroristes, le nom qu’il donne à ses opposants armés ou non.
Les deux voisins se renvoient la balle, Kigali accuse Bujumbura d’héberger sur son sol les anciens génocidaires des Tutsi rwandais de 1994, regroupés au sein des forces démocratiques de libération du Rwanda, qui peuvent servir d’instabilité du Rwanda.
Signalons que cette sortie médiatique du parti présidentiel a surpris et indigné et a suscité un vif débat chez nos interlocuteurs qui affirment que si un haut gradé du parti de l’Aigle serait victime d’assassinat, le camp extrémistes du Cndd-Fdd pourra faire un génocide des Tutsi, accusés de vouloir renverser le président Nkurunziza. Cette même opinion souligne que les anciens rebelles voisins ont tissé des relations historiques sans failles avec le Cndd-Fdd à l’occasion de la commémoration de l’anniversaire du génocide des tutsi du Rwanda. Le parti de l’Aigle était toujours présent au mémorial du génocide avant de s’interroger comment le Cndd-Fdd pourrait plonger dans la négation du génocide des tutsi du Rwanda de 1994, qui a décimé plus de 800.000 morts.
Burundi – Somalie - Sécurité
Un coup dur pour nos hommes en uniformes
Bujumbura, le 29 mars 2016 (Net Press). Selon des informations émanant de nos confrères de l’Afp, l’Union européenne envisage réduire considérablement son aide apportée aux militaires en mission de maintien de la paix en somalie, pour tenter de contraindre Nkurunziza d’organiser un dialogue inclusif dans l’immédiat, considérant que le pouvoir de Bujumbura reste inflexible, quant à la reprise des pourparlers.
Aux yeux de certaines opinions, c’est un coup dur pour le gouvernement du Bujumbura, d’autant plus qu’il est dans la crise économique et financière sans précédent car les principaux donateurs ont fermé les robinets et que la principale source de revenus pour le pouvoir et les contingents burundais accrédités en Somalie étaient des devises perçues lors de cette mission.
Burundi – Grèce - Sécurité
Un ancien haut gradé de la police qui ose sortir de son silence
Athènes, le 29 mars 2016 (Net Press). Un ancien chef des opérations de la police nationale du Burundi aujourd’hui en exil en Grèce, Richard Hagabimana, joint par la radio du monde ce mardi le 29mars 2016 , a indiqué que la majorité de nos hommes en uniformes sont des gens intègres, patriotiques et professionnels, avant d’affirmer qu’il y a des forces de défenses et de sécurités qui sont manipulées par le parti présidentiel et le pouvoir .
Nos confrères du journal Iwacu ont pu joindre le porte-parole de la police nationale Pierre Nkurikiye, pour démentir les propos de cette ancien haut gradé de la police burundaise, mais en vain