Bujumbura, le 6 avril 2016 (Net Press). Ce matin, le Burundi a célébré le 22ème anniversaire de la mort de l’ancien président Cyprien Ntaryamira, survenu lors d’un crash d’avion le 6 avril 1994 dans le ciel de Kigali avec son homologue rwandais Juvénal Habyalimana, une cérémonie rehaussée par la présence des plus hautes autorités du pays et en l’ absence de la famille du défunt, et des membres de sa famille politique, car l’accès à la cathédrale, qui, d’habitude est ouverte aux vivants et aux morts, n’était pas facile.
Après le dépôt des gerbes des fleurs, par le président de la république, suivi par des membres du corps diplomatique et consulaire accrédités à Bujumbura, représenté par le royaume des pays- bas, a suscité beaucoup des murmures. Une large opinion des gens qui étaient présents disait que ce royaume constitue l’un des rares pays occidentaux qui n’a pas encore fermé le robinet au gouvernement de Bujumbura. Signalons que ce pays intervient dans la rénovation du secteur de défense et de sécurité même si ce domaine ne connaît pas une amélioration significative.
Les proches parents du défunt étaient mal habillés, ce qui a suscité beaucoup d’indignation car Pierre Nkurunziza avait construit une belle maison pour la mère de feu Melchior Ndadaye, ancien prédécesseur lui aussi du président actuel. La même opinion avait souhaité que Pierre Nkurunziza puisse contribuer à l’aisance matérielle de la famille de l’éphémère président NTARYAMIRA. Les autres gerbes de fleurs ont été déposés par des gens qui étaient sur place en l’absence remarquable de Léonce Ngendakumana, président du Frodebu, parti dont Ntaryamira était ressortissant.
Un discours hautement attendu, le défunt président parle que la haine est le poisson de l’esprit, tout en rappelant particulièrement au respect strict des droits de l’homme, à l’union de toute la couche de la population comme un seul homme pour combattre les divisions de tous genres et qu’il n’y a pas d’ethnie a exterminer, sans oublier un mot discipline ancré dans son discours. Il rappelait à nos hommes en uniforme de garder la discipline au cours de l’exercice de leurs fonctions. Ce fut un discours hautement apprécié par une opinion qui était-là qui, d’après plusieurs personnes avec qui la rédaction a pu s’entretenir, lance un appel vibrant au gouvernement du Burundi d’assimiler le contenu de ce discours pour résoudre la crise socio-politique qui règne au Burundi depuis avril de l’année passée.
A la question de tous le medias de savoir où le gouvernement en était dans la mise en lumière sur l’assassinat de Cyprien Ntaryamira, le porte–parole du gouvernement, Philippe Nzobonariba, a répondu que cette tâche relève de la commission vérité et réconciliation qui devra enquêter sur sa mort. Beaucoup de gens pensent que le gouvernement du Burundi veut jeter son nom parmi les morts anonymes car la Cvr n’est pas une compétence extraterritoriale d’aller enquêter sur cette tragédie au Rwanda.
Burundi – Belgique – Justice
Belgique : des Burundais déposent une plainte contre le développement de la cyberhaine
Bruxelles, le 6 avril 2016 (Net Press). Dans la journée de ce 5 avril 2016, plusieurs citoyens burundais résidant en Belgique, hutu et tutsi, ont mandaté un collectif d’avocats en vue de déposer plainte entre les mains de Monsieur le procureur du Roi près le tribunal de première instance de Bruxelles. Cette plainte a trait avec le développement d’articles et documents sur internet soutenant la stigmatisation des Tutsi et incitant à la haine faussement ethnique entre Hutu et Tutsi.
Selon cette information délivrée par l’un des avocats saisis, depuis plusieurs mois, ces articles, des documents, réflexions, propos collectés et diffusés sur internet relancent systématiquement des propos de haines entre les citoyens d’un même pays vivant une communauté de destin. Le signe culturel -hutu/tutsi- est étranger à la question ethnique et ne justifie pas l’utilisation qui en est faite par certains soucieux de raviver des plaies liées à l’histoire du Burundi.
Ces signataires refusent qu’un nouveau cycle de discours de haine participe au processus de redéploiement génocidaire en cours à l’instigation d’extrémistes divers. Ces propos et écrits sont répréhensibles au regard de la législation belge. Il a paru nécessaire aux citoyens burundais signataires de la plainte de dénoncer ces faits au procureur du Roi pour qu’une information, voire une instruction soient menées afin de poursuivre les auteurs et complices de la diffusion de ces discours de haine qui n’ont pas leur place sur internet au sein de l’Union européenne. Les avocats constitués sont Me Léon Lef Forster du barreau de Paris, Me Bernard Maingain, du barreau de Belgique et Me Armel Niyongere du Barreau du Burundi.
Burundi – Rwanda – Nécrologie
Arrivée dans la soirée d’hier à Kigali de la dépouille de feu Bihozagara
Kigali, le 6 avril 2016 (Net Press). C’était hier à 18 heures que l’avion de la compagnie rwandaise RwandAir a atterri sur l’aéroport international de Kigali à Kanombe, avec à son bord le corps sans vie de l’ancien ministre et diplomate rwandais, Jacques Bihozagara, décédé dans l’après-midi de ce 30 mars 2016 dans la prison centrale de Bujumbura où il venait de passer cinq mois sans voir le juge de confirmation.
Le corps sans vie a été accueilli notamment par le secrétaire général du parti Fpr au pouvoir, François Ngarambe, son épouse et sa fille qui ont représenté la famille. Sur des photos que l’on peut voir, l’on sent qu’il y a du chagrin dans le fort intérieur des siens même s’il n’y avait pas de pleurs, probablement parce que la triste nouvelle leur était parvenue quelques jours plus tôt.
Deux choses ont été demandées au gouvernement du Rwanda par cette famille le grand pilier de la famille. Il s’agit dans un premier temps que le pays fasse une autopsie pour connaître la cause exacte du décès de Jacques Bihozagara. Dans un deuxième temps, il a été demandé au gouvernement de Kigali de mener des enquêtes internationales pour avoir une idée sur les circonstances de cette mort.
Rappelons enfin que Jacques Bihozagara a été arrêté et interné dans les cachots du service national des renseignements en date du 4 décembre 2015. Plus tard, le 15 décembre de la même année, il a été transféré à la prison centrale de Mpimba jusqu’à la fin de ses jours, le 30 mars 2016 de façon inopinée. La justice du Burundi avait voulu procéder à l’autopsie, ce que sa famille avait catégoriquement rejeté.
Burundi – Rwanda – Commerce
Cibitoke : l’interdiction de vendre au Rwanda levée
Cibitoke, le 6 avril 2016 (Net Press). L’administration de la province de Cibitoke, spécialement dans les communes de Mabayi, de Mugina et de Rugomba, a pris une mesure d’interdire toute vente de produits agricoles dans le pays voisin du Nord, e Rwanda. La motivation de cette décision prise le 27 mars 2016 était que cette exportation était ni plus ni moins un gaspillage de la production.
Cette mesure vient d’être levée après une réunion des trois administrateurs des communes concernées presqu’une semaine après sa mise en vigueur. Les motifs de ce virement de l’administration n’ont pas été donnés mais l’on peut deviner qu’il y avait pression de la part de la population qui estimait que le manque à gagner était énorme. Les autres pensent que les finances de ces mêmes communes n’étaient plus bien alimentées à cause de cette mesure, faute d’écoulement de leurs produits.
Même si les relations politiques entre les deux pays sont délétères, l’on ne peut pas empêcher des relations commerciales sur les frontières car toutes les parties gagnent. L’on sait que le Rwanda a une monnaie plus forte que celle du Burundi et que la vente de produits burundais génère des revenus plus consistants que s’il y avait eu vente à l’intérieur du pays où tout le monde est pauvre.
De cette manière, celui qui vend sait couvrir certains de ses besoins, il a de quoi payer les différentes taxes et il a un surplus pour préparer la saison culturale suivante, ce qui assure la stabilité de ce vendeur, de sa commune, des deux pays enfin sans du tout parler de la politique entre les deux pays.
Burundi – Onu – Sécurité
Le mouvement Red – Tabara contre la résolution du conseil de sécurité de l’Onu
Ngozi, le 6 avril 2016 (Net Press). Dans un communiqué du mouvement Red-Tabara signé à Mwumba en date du 4 avril 2016, il indique avoir analysé le contenu de la résolution du 1er avril 2016 du conseil de sécurité des Nations unies. Pour ce mouvement, cette décision d’envoyer quelques policiers est cynique et décevante. Il réalise avec amertume que cette résolution, non seulement elle est très faible, mais elle conforte la dictature de Pierre Nkurunziza.
Ce déploiement viendra, aux yeux de ce mouvement, couvrir les exactions macabres du pouvoir de Bujumbura. Le conseil de sécurité qui a le devoir de préserver la paix à travers le monde entier devrait être préoccupé par le processus de génocide en cours au Burundi, poursuit-il. Et à ce titre, trouve-t-il, cette instance devrait déployer une force conséquente pour protéger le peuple burundais et non quelques policiers.
Red-Tabara vient de comprendre une fois de plus que le peuple burundais doit lutter pour sa propre survie. Pour ce, l’autodéfense légitime devient un droit, une obligation de tous les Burundais épris de la survie de la Nation.