Bujumbura, le 26 avril 2016 (Net Press). Suite à l’assassinat du général de brigade Athanase Kararuza et de son épouse, des réactions d’indignation ne cessent de tomber. Les premières émanent du président de la République lui-même. Après l’assassinat du général de brigade Athanase Kararuza dans la matinée de ce 25 avril 2016, le président de la République est sorti de son silence dans la soirée d’hier et adressé un message à la Nation. Il a adressé ses condoléances à la famille éprouvée ainsi qu’aux corps de défense et de sécurité.
Pierre Nkurunziza a indiqué que le général Kararuza était un général dévoué au service de la Nation car il contribuait à défendre la survie des institutions élues démocratiquement lors de son intervention musclée contre le coup d’état du 13 mai2015. Ainsi, il a garanti la paix et la sécurité lors du déroulement des élections et après les élections de 2015.
Pierre Nkurunziza a lancé un appel à la justice burundaise d’investir beaucoup d’efforts pour qu’il y ait la lumière sur cet assassinat. Pour lui, une semaine était suffisante pour ce travail.
Même au-delà de nos frontières, la rédaction a enregistré celle du secrétaire général des Nations Unies, Ban Ki-Moon, par la voix de son porte-parole. Dans ce communiqué, il est mentionné que le général avait occupé des fonctions de commandement au sein de la mission internationale de soutien à la Centrafrique sous conduite africaine (Misca) et de la mission multidimensionnelle intégrée des Nations unies pour la stabilisation en République centrafricaine (Minusca).
Selon les Nations unies, cet assassinat survient dans un contexte où plusieurs tentatives d’assassinats politiquement motivés ont eu lieu au Burundi au cours de ces dernières semaines, y compris contre un membre du gouvernement et contre certains membres éminents des forces de sécurité, ce qui doit cesser immédiatement. Le secrétaire général Ban Ki-Moon demande qu’il y ait enquête complète pour qu’il y ait de la lumière sur cet assassinat.
Il demande enfin à tous les leaders politiques, y compris ceux qui se trouvent en exil, à renoncer à l’utilisation de la violence pour des objectifs politiques et les invite à un dialogue inclusif et sincère.
De son côté, l’ambassade des Etats-Unis condamne les violences qui ont eu lieu le weekend dernier et adresse ses condoléances à la famille du conseiller principal chargé des questions de sécurité à la première vice-présidence, le général Athanase Kararuza, mort tragiquement avec son épouse alors qu’ils rentraient de l’église. L’ambassade des Etats-Unis au Burundi souhaite une guérison rapide au ministre des affaires sociales, du genre et des droits de l’homme, Martin Nivyabandi, visé lui aussi par une attaque des assaillants ce dimanche quand il sortait de la messe.
Pour cette ambassade, de tels actes de violence peuvent ralentir les efforts des Etats-Unis et d’autres membres de la communauté internationale qui aident le Burundi à sortir de la présente crise. Le besoin immédiat d’un dialogue et une solution acceptable par toutes les parties concernées est impérative pour que tous les Burundais vivent une nation paisible et prospère.
L’Union européenne est moins sentimentale et très sévère comme l’indique ce communiqué que nous livrons aux lecteurs en intégralité : « DECLARATION DU PORTE-PAROLE DE L’UNION EUROPEENNE SUR L’AGGRAVATION DE LA SITUATION AU BURUNDI
« Les trois assassinats et tentatives d’assassinat perpétrés à Bujumbura ces dernières 24 heures, visant des officiers de l’armée et un membre du gouvernement, révèlent une aggravation extrêmement préoccupante de la violence au Burundi.
« L’annonce par le Président Mkapa, facilitateur au titre de la médiation régionale, de l’ouverture du dialogue inclusif à Arusha dans les prochains jours constitue un pas dans la bonne direction.
« Le dialogue politique sous médiation internationale doit désormais s’ouvrir urgemment et toutes les parties prenantes de la crise burundaise doivent s’y engager ».
Bruxelles a également réagi. A travers un communiqué lu par le vice–premier ministre et ministre des affaires étrangère, Didier Reynders, notre ancienne puissance coloniale condamne fermement la recrudescence des violences au Burundi qui ciblent des haut-gradés de l’armée et de la police ainsi que des enlèvements-massacres à grande échelle dans les quartiers dits contestataires du 3ème mandat et dans la région de Mugamba.
Didier Raynders lance un appel vibrant au gouvernement du Burundi de s’investir dans l’arrêt des violences dans le domaine cité-ci haut et d’organiser le dialogue dans les plus brefs délais.
Au regard de ces communiqués à l’exception de celui du président de la République, il ressort que tous ces partenaires du Burundi désirent urgemment le début d’un dialogue inclusif et sincère qui est annoncé par la facilitation. Mais l’on sent que le parti au pouvoir est réticent car son président, Pascal Nyabenda, préfère un dialogue avec tous les Burundais à l’exception des présumés putschistes. En outre, il a indiqué que le pays n’a pas été consulté car le 2 mai 2016, le Burundi sera en train de célébrer la journée internationale des travailleurs. Il est permis de douter que le gouvernement issu de cette formation politique se présentera alors que le parti est contre.
Burundi - Sécurité
Des opinions qui ne convergent pas sur le probable génocide au Burundi
Bujumbura, le 26 avril 2016 (Net Press). La rédaction s’est entretenue avec une plusieurs personnes de Bujumbura sur le probable déroulement du génocide au Burundi perpétré contre une bonne partie de la population Tutsi concentrée dans les quartiers contestataires du 3ème mandat de Nkurunziza et dans le Burundi méridionale, principalement dans la région de Mugamba, victime de théâtre d’enlèvements, de tortures et de massacres à grande échelle. Les opinions ne convergent pas.
Une certaine opinion dit qu’il actuellement difficile de planifier et exécuter un génocide contre les Tutsi car tous les Hutus ne sont pas unanimes sur ce point. La majorité des personnes qui ont combattu le 3ème mandat et qui ont été séquestrés par la suite, qui ont pris le large vers le pays voisins et en Europe et qui sont concentrés au sein du Cnared sont à majorité Hutu. Ils ont même été dans les intrigues du pouvoir de Nkurunziza avant d’ajouter « Nous avons nos oncles, nos mamans, nos tantes, nos frères, nos amies, nos maris, nos femmes, nos nièces, nos neveux, chez nos frères Tutsi. Est-ce que ce plan macabre, peut –il passer inaperçu chez nos frères tutsi ? C’est une poignée d’extrémistes Hutus, principalement orphelins de 1972, qui avaient échoué à trouver une issue pacifique sur la crise socio-politique que traverse le Burundi depuis le mois d’avril dernier sur qui le président Nkurunziza est passé pour manifester l’intention de briguer le troisième mandant et qui prononcent des propos haineux centrés sur le passé douloureux qu’a traversé le Burundi. L’intention est de montrer aux Hutu que le problème actuel réside entre les Hutu et les Tutsi, que ces derniers veulent le retour de l’hégémonie tutsi, indiquent-ils.
Une autre opinion n’y va pas par quatre chemins en indiquant que suite à l’intention de Nkurunziza de briguer son troisième mandat, les Hutu et les Tutsi assoiffés par le retour de l’ordre démocratique se sont unis comme un seul homme et ensemble, ils ont investi les rues pour réclamer la mise en place d’un état de droit et ne comprend pas comment des bastions tutsi qui ont manifesté contre le 3ème mandat ont été la cible d’enlèvements, de massacres à grande échelle et surtout orchestrés par le pouvoir de Bujumbura sans inquiéter les communes de Buterere, de Kinama, de Kanyosha, de la localité de Kamesa qui surplombe la capitale Bujumbura peuplé à majorité de Hutu, qui, comme du temps des Zulu qui combattaient l’apartheid, ont investi les rues et avec beaucoup d’énergies afin de manifester contre le troisieme mandat de Nkurunziza .
Cette opinion lance un appel vibrant à la communauté internationale, principalement le conseil de sécurité des Nations unies de ne pas se réfugier dans son fameux slogan : « nous condamnons fermement la recrudescence de la violence au Burundi, nous lançons un appel vibrant au gouvernement du Burundi de s’investir dans l’arrêt des violences qui prend une allure inquiétante … », mais de déployer une force onusienne chargée de garantir la paix et la tranquillité sur Bujumbura et Mugamba, lse fiefs des tutsis victimes des massacres à grande échelle.
Burundi – Belgique - Politique .
Des esprits contre le nouvel organe de Cnared
Bruxelles, le 26 avril 2016 (Net Press). L’ancien président du parti présidentiel aujourd’hui qui a pris le large, Hussein Radjabu, dit que le nouvel organe du Cnared mis en place ce samedi le 23 avril 2016 avec à la tête le Docteur Jean Minani ne doit pas apporter grand-chose à la population assoiffée par le retour de la démocratie sans faille.
Hussein Radjabu s’attaque particulièrement au nouveau président dudit organe en la personne du Dr. Jean Minani, le qualifiant de grand corrompu et oiseau migrateur dans le camp des intérêts et que la majeure composante de cet organe sont des hommes qu’il qualifie d’orgueilleux et avides du partage du pouvoir au lieu de garantir les intérêts de la population meurtrie par la guerre et la pauvreté. Il lance un appel à ce nouvel organe de s’unir comme un seul homme dans les futures assises et de mettre en avant les intérêts collectifs au lieu des intérêts personnels.
Pour beaucoup d’observateurs, l’ancien président du parti de l’Aigle intervient au moment où lui et Léonard Nyangoma n’ont pas été enrôlés dans cet nouvel organe, ce qui a suscité une situation haineuse mêlée de jalousie