Bujumbura, le 29 avril 2016 (Net Press). Un communiqué de la coalition burundaise pour la cour pénale internationale exprime la satisfaction de cette coalition suite à l’annonce de l’ouverture de l’examen préliminaire entamé par le bureau du procureur de la cour pénale internationale sur les crimes commis au Burundi imputables au gouvernement de Bujumbura depuis avril 2015.
Cette coalition espère que la justice internationale pourra contribuer à briser le cycle vicieux de l’impunité au Burundi, raison pour laquelle elle félicite les soixante familles des victimes qui ont décidé de saisir les mécanismes internationaux en complément des informations qui avaient été transmises par la coalition burundaise pour la cour pénale internationale. Elle encourage également les autres familles qui ont perdu les leurs et les rescapés de cette barbarie à suivre cet exemple afin de faciliter les futures enquêtes du bureau du procureur dans les prochains jours.
La coalition burundaise pour la cour pénale internationale profite de cette occasion pour rassurer ces familles et même d’autres qui vont saisir cette cour que leurs noms et identités restent confidentiels durant toute la procédure. Ce droit à la protection ne concerne pas uniquement les victimes mais s’étend également à d’autres personnes, comme par exemple les membres des familles, raison pour laquelle les audiences sont tenues à huis clos dans l’intérêt des victimes. Le communiqué est signé par son président, Me Lambert Nigarura.
Burundi – Nécrologie
Départ pour l’Eternité de Daniella Mpundu Kararuza
Bujumbura, le 29 avril 2016 (Net Press). L’espoir aura été finalement de courte durée. Dans l’après-midi de ce 28 avril 2016, une étoile s’est éteinte, une jeune demoiselle qui respirait force et santé, Mlle Daniella Mpundu Kararuza. Elle vient de rejoindre ses parents qui sont morts dans la matinée de ce 25 décembre 2016 dans une embuscade leur tendue par des hommes armés et habillés en tenue militaire.
Le général de brigade Kararuza et son épouse ainsi qu’un agent de transmission ont trouvé la mort sur le champ. Mais selon des témoignages, lors de la fusillade, l’épouse et mère s’était couchée sur sa fille pour la protéger contre d’éventuels balles, un geste qui, aux yeux de l’opinion, prouve qu’elle avait malgré tout fait son devoir parental de protéger son enfant.
Elle meurt très jeune, cette demoiselle qui poursuivait ses études en seconde moderne et qui semblait réussir avec brio les épreuves de l’école secondaire. Elle constitue une fois de plus une victime innocente de la barbarie meurtrière qui s’abat sur le Burundi alors que sous d’autres ceux, des enfants de son âge sont à protéger.
Signalons que l’enterrement des défunts était prévu pour ce vendredi 29 avril 2016 mais que suite à ce décès de plus dans la famille, ce dernier a été décalé et pourrait avoir lieu ce samedi 30 avril 2016 avec hélas, trois cercueils au lieu de deux dans une même famille !
Burundi – Sécurité
Le chef de corps adjoint à Musaga assassiné
Bujumbura, le 29 avril 2016 (Net Press). Cinq personnes sont mortes hier à Musaga, dans une localité dénommée Gitaramuka, dans une buvette vers 22 heures. Le chef de corps adjoint de Gitaramuka, un sous-officier, est mort dans cette attaque armée. Trois autres personnes ont été blessées.
Selon des informations en provenance de cette zone, des policiers ont encerclé ce matin la zone attaquée hier soir et les populations ont peur d’éventuelles représailles de la part des militaires qui sont très nombreux dans cette zone.
Burundi – Politique
L’Olucome s’exprime à l’occasion du dialogue inter burundais
Bujumbura, le 29 avril 2016 (Net Press). Cet observatoire de lutte contre la corruption et les malversations économiques qui semble avoir changé de terrain de combat, déplore tout d’abord l’insécurité qui augmente d’un cran, surtout dans la capitale Bujumbura, en plus de la pauvreté, de la peur généralisée, d’insécurité qui font penser qu’actuellement, l’espérance de vie est de 24 heures.
Cet observatoire profite de cette occasion pour féliciter la médiation dans la crise burundaise qui parvient à programmer de nouvelles rencontres à Arusha du 2 au 6 mai 2016 entre le gouvernement et ses vrais protagonistes même s’il y a des spéculateurs qui veulent retarder ces pourparlers par des prétextes sans fondements. L’Olucome trouve qu’en 2000, il y a eu beaucoup plus partage des postes même si les accords ont abouti à une stabilité politique. Cette-fois-ci, il ne soutiendra pas ceux qui veulent des postes, mais plutôt des personnalités qui mettront en avant les problèmes qui hantent la société burundaise comme les assassinats, la peur généralisée et la misère sans nom.
D’autres points qu’il faudrait étudier à ses yeux sont le respect de l’accord de paix et de réconciliation d’Arusha, la constitution burundaise, les libertés publiques, économiques, civiles, le désarmement, la réouverture des médias, l’enrichissement illicite, la corruption, l’alternance constitutionnelle au pouvoir et l’annulation des poursuites judiciaires à l’endroit de certains leaders de l’opposition, de la société civile et des médias, à la libération des prisonniers politiques et à la lutte contre les inégalités sociales.
Pour cela, l’Olucome a émis des recommandations à l’endroit du gouvernement, de la médiation, aux politiciens burundais ainsi qu’à la société civile dans toute sa diversité. Ce communiqué a été signé par le président de l’Olucome, Gabriel Rufyiri, en date d’aujourd’hui.
Burundi – Politique
Vers le parti Frodebu Nyakuri au carré ?
Bujumbura, le 29 avril 2016 (Net Press). Le parti était déjà Nyakuri par rapport au Frodebu qu’il vient d’enregistrer lui aussi une autre tendance qui veut démettre le président Jean Minani. Pour cette nouvelle tendance, qui annonce officiellement une crise au sein de cette formation politique, le président Minani prend des décisions sans consulter son parti politique.
Les accusations sont multiples si l’on analyse le contenu de leurs propos qui semblent plutôt se rapprocher de celles du Cndd-Fdd à l’endroit des partis d’opposition radicale. Tout d’abord, le président du Frodebu Nyakuri a pris la décision de ne pas participer aux élections de 2015 sans l’accord préalable de son parti. Le président Jean Minani a participé au putsch manqué de l’année dernière et pour preuve, des armes ont été saisies à son hôtel de Kirundo.
Par ailleurs, quand Jean Minani a intégré le Cnared, sa formation politique n’a pas été mise au courant. C’est pour cela que cette nouvelle tendance a saisi le médiateur pour qu’il n’invite pas l’actuel président du Cnared. Enfin, il a devant lui 14 jours pour s’expliquer sur des décisions qu’il prend en solitaire auquel cas contraire cette tendance prendra ses responsabilités, certainement de le démettre. S’il advenait que cette nouvelle tendance cherche à chasser le Dr. Jean Minani, est-ce le pouvoir qui deviendrait obstacle ?
Burundi – Anniversaire
29 avril 1972 ou la date où chaque communauté burundaise a son anniversaire
Bujumbura, le 29 avril 2016 (Net Press). C’est une date difficile à gérer car Hutu, Tutsi et Ganwa ont tous un anniversaire en ce moment. Les Hutu avancent qu’à cette date, il y a eu un génocide contre les Bahutu et pour la première fois, une fête au niveau de la mairie a été organisée par les pouvoirs publics. Cette célébration a été diversement interprétée au niveau de cette communauté qui comprend mal pourquoi cette fête intervient au moment où le pays est en crise politico-sécuritaire, juste après les deux mandats de Pierre Nkurunziza.
Ils estiment qu’il y a anguille sous roche car le pouvoir de Bujumbura aurait l’intention de créer un amalgame afin de distraire des gens sur ce mandat qui pose problème. Ils sont d’autant convaincus que parmi les détracteurs de ce mandat, il y a des Hutu et qui ne sont pas des va-nu pieds.
Le 29 avril 1972, c’est une date que les Tutsi considèrent également comme le début du génocide des Tutsi. Pour ceux-là, en date du 29 avril 1972, aucun Hutu n’est inquiété, une hypothèse soutenue d’ailleurs par Charles Mukasi, lui-même Hutu. Par ailleurs, selon d’autres versions, c’est à cette période qu’apparaît sur une pièce d’un franc, le soleil, ce qui caractérise la République du Soleil. Le symbole de ce soleil se trouvait également sur certaines maisons, notamment dans la capitale de Bujumbura. Et pour conclure, ils estiment que la première victime du génocide des Tutsi est le militaire Kinyomvyi avant le début d’une soirée dansante organisée dans tout le pays.
Enfin, ce sont les Baganwa qui se rappellent de la mort du Mwami Ntare V Ndizeye il y a 44 ans et qui demandent chaque année qu’il soit exhumé pour qu’il soit enterré de nouveau avec dignité d’un ancien homme d’Etat qui a présidé aux destinées du pays, quoi qu’il fut un roi éphémère.
Rectificatif.
Dans ses dépêches des 25 et 27 avril 2016, la rédaction, faisant part du prix Aurora Awakening Humanity, a indiqué que ce prix a été décerné Marguerite Barankitse à Leuven en Belgique. Un lecteur assidu de Net Press nous a fait part de notre erreur en indiquant que ce prix attribué a été à Erevan en Arménie et non à Leuven en Belgique. La rédaction présente ses excuses à son aimable lectorat.