Bujumbura, le 19 mai 2016 (Net Press). Plusieurs zones de la mairie de Bujumbura ont fait l’objet de fouilles ce matin. Les policiers ont été aperçus dans les zones de Ngagara, de Cibitoke, de Musaga, de Bwiza, de Nyakabiga et de Kanyosha où ils ont fouillé dans pas mal de ménages à la recherche des armes.
Par ailleurs, plusieurs tirs nourris ont été entendus dans la commune de Gihanga, à la 6ème avenue, en province de Bubanza. Des hommes armés qui se rendaient au chef-lieu de la commune Gihanga dans la soirée d’hier, ont rencontré des forces de l’ordre en patrouille et les deux parties ont échangé des tirs pendant une vingtaine de minutes. L’on ne signale pas de dégâts, ni du côté des forces de l’ordre ni de celui des assaillants.
Les habitants de la place demandent que la sécurité soit renforcée, notamment en multipliant les positions militaires ainsi que le renforcement de la patrouille dans cette région. De son côté, l’administrateur exhorte sa population de veiller et de renseigner à temps les forces de l’ordre quand elle soupçonne une situation anormale.
En ce qui concerne la sécurité routière, un véhicule s’est renversé sur le tronçon Bujumbura – Cibitoke, vers Nyamitanga. Ce véhicule qui allait à l’enterrement dans cette province a vu l’un de ses pneus crevé et il a perdu l’équilibre car il roulait à grande allure. Une personne aurait trouvé la mort dans cet accident.
Burundi – Dialogue
La médiation entre le marteau et l’enclume
Arusha, le 19 mai 2016 (Net Press). A deux jours du début du dialogue inter-burundais, les choses ne se précisent pas encore car, apparemment, la médiation ne sait pas quoi faire devant les exigences des uns et des autres. Pour le moment, la partie gouvernementale informe qu’elle se présentera à Arusha, uniquement pour des consultations et non pour un dialogue.
Mais ce semblant d’avancée est expliqué par le fait que, de sources bien informées, Bujumbura a tendu un piège à la médiation. En effet, selon les mêmes informations, toute cette organisation a été confiée au secrétariat de l’East african community, dirigé par un Burundais, Libérat Mpfumukeko, proche du pouvoir à Bujumbura. L’on se rappellera que le gouvernement a toujours juré qu’il ne s’assoira jamais avec le Cnared à qui il impute la tentative du coup d’Etat de l’année dernière et d’autres infractions.
Pour le Cnared, le secrétaire général de l’Eac serait derrière le refus de son invitation, d’où il a envie de le récuser. Ce serait une raison qui l’aurait poussé à ne pas se présenter à Arusha à l’exception d’un parti politique membre de ce conseil.
Au moment où nous mettons sous presse, nous apprenons que le Cnared vient de rédiger, ce 19 mai 2016, un communiqué de presse relatif à l’exclusion du Cnared-Giriteka à la session de dialogue du 21 au 24 mai 2016. A travers ce communiqué, le Cnared porte à la connaissance de la facilitation, pour la troisième fois, qu’aucun membre de la coalition ne participera à cette session en dehors du cadre Cnared-Giriteka.
Derrière cette tentative de détruire et d’exclure ce conseil, poursuit le communiqué, ils perçoivent la main du secrétaire général de l’Eac, Monsieur Libérat Mpfumukeko. Pour cela, ce conseil récuse la présence de Monsieur Libérat Mpfumukeko aux pourparlers inter-burundais car, pour ce conseil, cet homme est passé de secrétaire général de l’Eac à ambassadeur extraordinaire et plénipotentiaire d’une partie en conflit et sa partialité s’affiche à l’œil nu.
Burundi – Rwanda – Sécurité
Le Rwanda continue à chasser des Burundais
Kirundo, le 19 mai 2016 (Net Press). Entre 1500 et 2000 Burundais ont été chassés du Rwanda alors qu’ils venaient d’y séjourner pendant plus de dix ans. Comme on devrait s’y attendre, le Burundi et le Rwanda, dont les relations bilatérales sont au point mort, donnent des explications différentes sur ce départ.
En effet, Bujumbura estime que le renvoi de ces Burundais est consécutif aux mauvaises relations qui existent actuellement entre les deux pays. De son côté, le régime de Kigali indique que son gouvernement n’a pas chassé de Burundais, mais des étrangers qui ne remplissent pas les conditions de séjour dans ce pays.
Le gouvernement du Rwanda, via la ministre chargée des réfugiées, Séraphine Mukantabana, a fait savoir que dès que ces Burundais obtiennent tous les papiers leur permettant de séjourner légalement dans ce pays, ils reviendront et regagneront leurs familles respectives. L’on signalera que toutes ces personnes ont été chassées démunies de tous leurs biens. La plupart d’entre eux sont des ressortissants des provinces Kirundo, Ngozi, Karusi et Muyinga et arrivent essentiellement via la commune de Ntega de la province Kirundo.
Pour le moment, ces Burundais chassés demandent qu’ils aient des papiers rapidement leur permettant de retourner au Rwanda pour récupérer leurs biens. Les agriculteurs estiment qu’il est temps de récolter, raison pour laquelle ils demandent ces papiers avec insistance.
L’administration de la province de Kirundo indique qu’elle fait tout pour assister aux populations chassées, leur donner à manger et où dormir. Même les administrateurs des autres communes de cette province demandent aux populations de rassembler de l’aide à fournir à ces Burundais.
Burundi – Sénégal – Sport
L’instance africaine de football se prononce
Marrakech, le 19 mai 2016 (Net Press). La confédération africaine de football, Caf, vient de se prononcer : la rencontre entre le Burundi et le Sénégal aura bel et bien à Bujumbura et non à Rumonge. En effet, la fédération de football du Sénégal avait écrit à cette instance footballistique africaine, lui demandant que cette rencontre prévue le 4 juin 2016, ait lieu dans la capitale burundaise.
Comme arguments, le président de cette fédération, Augustin Senghor, avait indiqué que les experts de sa fédération s’étaient rendus sur place à Rumonge, qu’ils ont trouvé que la route vers Rumonge est impraticable et qu’il y a pénurie d’hôtels de normes standards. Enfin, et c’était l’argument essentiel, il n y a pas de sécurité suffisante.
Cela faisait suite à l’annonce par la fédération de football du Burundi que la rencontre entre les deux pays allait avoir lieu dans la nouvelle province de Rumonge. Ainsi, ce match se déroulera finalement à Bujumbura en date du 4 juin 2016.
Signalons que le Burundi se prépare pour ce match avec 35 joueurs au total, de l’intérieur comme de l’extérieur du pays. Leur entraineur est le Burundais Alain Olivier Niyungeko en lieu et place d’un autre, un étranger, qui a quitté le pays sans avertir.
Burundi – France – Sécurité
La police française dans les rues
Paris, le 19 mai 2016 (Net Press). Dans la journée d’hier, des éléments de la police française ont organisé une manifestation contre ce qu’ils ont appelé la haine anti-Flic. Effectivement, ces derniers jours, des manifestants français contre un projet de loi ont agressé des policiers dont la mission était pourtant de garantir leur sécurité au moment des manifestations.
Sans toutefois entrer dans les détails des problèmes français, le terme de « Flic » a beaucoup intéressé la rédaction car à une certaine époque, il a été à l’origine des échauffourées entre les universitaires et les gendarmes au Burundi, vers le milieu des années 70. Cela se passait suite au complexe d’infériorité des gendarmes « bêtes » par rapport aux universitaires « intelligents ».
Ces derniers traitaient les gendarmes de Flic, ce qui au départ était normal car ces derniers se considéraient comme étant élevés au niveau des policiers de la France. Ils vont réagir violemment quand ils ont appris que Flic signifiait « Fédération libre des imbéciles casqués ». Comme ils ne maîtrisaient pas le français, ils interprétaient que les universitaires les traitent des « Filipo », ce qui signifie le prénom Philippe en kirundi. Depuis, il y avait beaucoup de méfiance entre les universitaires et les gendarmes.