Arusha, le 20 mai 2016 (Net Press). Finalement, le dialogue inter-burundais aura lieu à partir de ce samedi 21 mai 2016 dans la ville tanzanienne d’Arusha, au centre international des conférences. Selon la médiation, les 63 invités ont tous confirmé leur participation dans les débats qui prendront fin en date du 24 mai 2016.
Selon des informations concordantes, le pouvoir et sa mouvance ont été invités, tout comme les partis de l’opposition, les anciens présidents de la République, les membres de la société civile, les confessions religieuses, etc, sans beaucoup plus de détails. Mais l’on ne précise pas les personnes qui ont été invités. Tout ce que l’on sait déjà, c’est que le nouveau parti politique des frondeurs du Cndd-Fdd, le Ppd-Girijambo, n’a pas été invité. Cette formation politique avait souhaité être invitée au sein du Cnared qui ne fera pas partie non plus des discussions. Les cérémonies d’ouverture verront également la participation des envoyés du président Barack Obama, de la Grande- Bretagne, de la Belgique, de l’Union européenne, de l’Union africaine et des Nations unies ainsi que les ambassadeurs représentants des différents pays accrédités en Tanzanie.
L’on a l’impression que les exigences des uns et des autres ont diminuée d’intensité, ce qui présage quelque chose de positif. Mais l’on a également l’impression que les trois jours consacrés à ce travail sont trop peu nombreux car, l’on n’a pas de doute, des polémiques devront faire partie de ces discussions. C’est pour cela qu’une large opinion demande à ce que tous les protagonistes mettent en avant l’intérêt national et non des spéculations les plus triviales.
Le président du Sahwanya-Frodebu, Léonce Ngendakumana, à travers un communiqué rendu public ce vendredi le 20 mai 2016, indique avoir reçu l’invitation et affirme qu’il va envoyer une importante délégation et va plaider pour la participation du Cnared au sein de ces pourparlers. Signalons enfin que même le parti Parena a été invité à ces pourparlers d’Arusha.
Burundi - Politique
La Parcem tente d’orienter les prochains pourparlers
Bujumbura, le 20 mai 2016 (Net Press). Dans un communiqué rendu public ce vendredi le 20 mai 2016, le directeur exécutif de parole et action pour le réveil de conscience et de mentalité, Faustin Ndikumana, tente d’orienter les prochains pourparlers.
Selon ce communiqué, Faustin Ndikumana indique que les prochaines séances devraient être courtes et centrées sur l’arrêt de violence, la lutte contre l’impunité, le strict respect des accords d’Arusha et la constitution, véritables socles de l’établissement d’un Etat de droit et la stabilité des générations actuelles et futures.
Elles devraient également permettre l’installation des institutions crédibles qui recouvrent la confiance des donateurs du Burundi et rétablir les principes démocratiques axés sur la liberté publique, la liberté des medias, la société civile, la préparation des élections transparentes et bannir le cancer de la corruption.
Faustin Ndikumana souhaite que ceux qui participeront dans les prochains pourparlers œuvrent dans l’intérêt supérieur de la nation.
Burundi – Sécurité
L’insécurité fait parler d’elle dans la commune de Gihanga
Bubanza, le 20 mai 2016 (Net Press). Selon des sources d’information fiables, trois personnes ont été arrêtées hier vers 18 heures à la commune de Gihanga de la province Bubanza. Les trois personnes, les prénommés Désiré et Diomède ainsi que Rutambwe, ont été arrêtés alors qu’ils se trouvaient dans une buvette. D’après des informations en provenance de Gihanga, deux autres personnes auraient été arrêtées à Buringa, tout près du cimetière de Mpanda.
D’après les mêmes sources d’information, ils auraient été arrêtés par des policiers de la brigade anti-émeute et sous la direction de son commandant, Désiré Uwamahoro en personne. Ils seraient accusés de collaborer avec les rebelles. Ils seraient emprisonnés dans les cachots du service national des renseignements.
Burundi – Onu – Sécurité
Finalement, l’Onu entame ses enquêtes au Burundi
Bujumbura, le 20 mai 2016 (Net Press). Une mission indépendante des Nations Unies enquête depuis ce mois de mai sur des allégations de violations massives des droits de l’homme au Burundi suite à la crise politico-sécuritaire qui vient de durer plus d’une année. D’après des sources bien informées, la mission de cette équipe va durer quatre mois. Le coordinateur du secrétariat de la mission d’enquête est au Burundi depuis la mi-janvier de cette année mais il n’a été accrédité par le ministère des relations extérieures que lundi le 16 mai 2016.
Rappelons que le conseil des droits de l’homme de l’Onu avait voté le 17 décembre 2015 à Genève une résolution demandant l’envoi d’experts indépendants pour enquêter sur les exactions commises au Burundi à la suite d’accusations de nombreux cas d’exécutions extrajudiciaires et l’existence des fosses communes.
Nous apprenons que ces enquêteurs seront libres de leurs mouvements conformément à la résolution du conseil des droits de l’homme, qui a été acceptée par le gouvernement de Bujumbura. Ces enquêteurs peuvent même se rendre dans les pays voisins pour recueillir des informations auprès des réfugiés burundais en cas de nécessité.
Burundi – Justice
Condamnation de Michel Nurweze, justice ou semblant de justice ?
Ngozi, le 20 mai 2016 (Net Press). La cour d’appel de Ngozi vient de se prononcer sur l’affaire Michel Nurweze alias Rwembe. Elle vient de le condamner à 15 ans de servitude pénale principale et à une amende de 5.000.000 de nos francs. Il avait, en date du 6 janvier 2016, dans un hôtel Benito du chef-lieu de la province Muyinga située au Nord du Burundi, tenté de tuer son agent de transmission, Samuel Nduwimana, également chauffeur affecté au commissariat de Muyinga. Quelques temps après, il a été transféré à la prison pour hommes de Ngozi.
Rwembe avait demandé au policier de lui trouver une prostituée et devant un refus net de ce dernier, il a tiré sur lui à bout portant au moyen d’un pistolet avec silencieux. Les veilleurs s’étaient inquiétés de ne pas voir ressortir le policier Nduwimana et très tôt le matin du lendemain, en procédant à la vérification, ils sont tombés sur un corps agonisant. La police avait aussitôt encerclé l’hôtel pour mettre la main sur l’officier Nurweze qui avait refusé de sortir de sa chambre, menaçant même de tirer sur quelqu’un qui oserait entrer. Des gaz lacrymogènes seront utilisés pour le contraindre à sortir de sa chambre et fut embarqué au commissariat provincial de police de Muyinga vers 10 heures.
Cependant, malgré cette décision de la justice, l’opinion se pose la question de savoir si Rwembe purgera toute cette peine car il n’est pas à sa première exaction. Alors qu’il était commissaire adjoint de la police à Gitega, il avait été arrêté en août 2013, accusé d’avoir commis des exécutions extrajudiciaires ou torturé des habitants de cette province. Une enquête avait été ouverte, ordonnée par le procureur général de la République, sur des cas d’exécutions extrajudiciaires qui pourraient lui être imputables car il était cité comme principal auteur de l’enlèvement et la décapitation de Léandre Bukuru, membre du Msd à Gitega. Il y avait également plusieurs assassinats un peu partout dans le pays.
La même année, le tribunal a levé la plupart des charges portées contre lui, notamment l’assassinat de Léandre Bukuru et des tortures infligées à Zacharie Ngenzebuhoro. Il avait alors été puni d’un emprisonnement de trois mois et du paiement d’un million de francs en guise de réparation. Il avait été libéré et réintégré la police nationale, raison pour laquelle sa condamnation est prise avec des pincettes par l’opinion.
Burundi - Santé
Une journée très agrémentée qui plaide
Gitega, le 20 mai 2016 (Net Press). La rédaction s’est jointe ce jeudi le 19 mai 2016 à la population de Gitega dans la commémoration de la lutte contre la fistule obstétricale, une journée qui a été rehaussée par la présence des plus hautes autorités du pays, en l’occurrence la première dame du pays, Denise Nkurunziza et la représentante du fond des nations pour la population, Unfpa.
Dans son allocution, Denise Nkurunziza a fait savoir que la fistule obstétricale est une maladie liée à l’accouchement prolongé et difficile, suite aux manque des structures de santé proches de la population. Elle est provoquée également par un accouchement traditionnel, le mariage précoce qui met en péril la paroi vaginale d’où l’écoulement d’urines et des selles qui passent à travers le sexe. Denise Nkurunziza a indiqué que la fistule obstétricale frappe douloureusement le Burundi et cela constitue un témoignage éloquent que la situation sanitaire au Burundi reste alarmante.
Denise Nkurunziza a lancé un appel vibrant aux parents de ne plus livrer leur enfants en guise de cadeaux pour le mariage précoce, aux femmes et filles de faire des consultations prénatales a temps pour éradiquer ce fléaux. Signalons que la première dame a distribué des aides constituées par des savons, des pagnes et des babouches.
Toujours dans la même foulée, un groupes des tambourinaires originaire de la localité de Higiro, dans la même commune qui avait agrémenté la journée avait été hautement applaudi par la première dame ainsi que par le public qui était sur place. Joint par la rédaction, le même public a indiqué que le groupe existe depuis le règne de Ntare Rushatsi Cambarantama. Le responsable de cet groupe, Juvénal Minani, a affirmé que ce groupe joue un rôle important dans la revalorisation de la culture burundaise, considérant qu’il agrémente beaucoup de festivités nationales et a fait l’honneur du Burundi lors de sa tournée au Gabon. Il a lancé un appel vibrant au gouvernement du Burundi de lui venir en aide car, visiblement, est en voie de disparition en construisant le mémorial du roi Ntare Rushatsi ainsi que l’amélioration des voies routières qui mènent dans cette localité et qui rendent accessibles les touristes qui viennent admirer ce spectacle unique au monde.
Burundi - Administration
Le gouvernement change partiellement de look
Bujumbura, le 20 mai 2016 (Net Press). Le président de la République, Pierre Nkurunziza, a travers le décret-loi portant le numéro 100/07 de ce mercredi le 18/ mai 2016, a nommé l’ancien patron de l’office burundais des recettes, Domitien Ndihokubwayo à la tête du ministère des finances et de la planification économique. Il vient de remplacer Tabou Abdallah Manirakiza récemment nommé secrétaire exécutif adjoint de la communauté économique de l’Afrique centrale. Originaire de la commune Tangara, province Ngozi, l’entité des ministres qui occupent successivement les portefeuilles du développement communal, de l’éducation et de la jeunesse et sport.
Domitien Ndahokubwayo s’est déshabillé la soutane avant de fréquenter les prestigieuses universités allemandes, doctorat en poche en économie. Cet universitaire a été le doyen de la faculté des sciences économiques, employé de care international Burundi à Ngozi avant de devenir le secrétaire permanent au ministère de la planification. Des sources dignes de foi indiquent qu’il est sage est intelligent et des hommes des medias reconnaissent en lui un homme qui ne mâche ses mots quand il s’agit de dire la vérité, en témoigne qu’au cour des conférences de presse, il n’a pas hésité d’annoncer que l’Obr affiche une faillite des entrées au cours des trimestres passés.
Des sources concordantes affirment que son probable successeur à l’Obr serait successivement l’ancien deuxième vice-président et président de la chambre haute du parlement burundais, Gabriel Ntisezerana.