Bujumbura, le 28 mai 2016 (Net Press). Ce matin, vers 5 heures, la police a encerclé la zone de Bwiza pour y mener une fouille-perquisition. Selon des informations des habitants de cette zone, l’opération a commencé vers 6 heures où d’emblée, plus ou moins 500 personnes ont été arrêtées. Les motifs étaient de deux ordres. D’une part, c’était le manque de la carte nationale d’identité et d’autre part, la non-possession des cahiers de ménages où on inscrit ceux qui y vivent ainsi que les visiteurs.
Mais dans la journée, nombre d’entre eux ont été relâchés après avoir acheté des cahiers de ménages mais ceux qui n’avaient pas de carte nationale d’identité ont été retenus. Selon les mêmes informations, une quinzaine de personnes ont été arrêtées. Une autre nouveauté est qu’il y avait des hommes dans un véhicule de vitres fumées qui indiquaient où il fallait perquisitionner et qui il fallait arrêter. L’on signalera que jusqu’ici, la zone de Bwiza avait été épargnée par des secousses qui s’observent dans des quartiers voisins comme Nyakabiga et Jabe.
Une grenade a été lancée par des gens non encore identifiés dans la zone de Ngagara, quartier 9, tout près du domicile de Daniel Gélase Ndabirabe, porte-parole du Cndd-Fdd. Mais elle a explosé aux environs de 7 heures ce matin dans la rue et n’a fait aucune victime. Une autre a été lancée dans la soirée d’hier dans la zone de Bwiza, dans les tôles du bureau de la zone, l’endroit que jadis l’on appelait SOBECOV. Une personne a été appréhendée dans Bwiza pour des raisons d’enquêtes.
Toujours dans le cadre de la sécurité, l’on peut signaler cet élève de l’école paramédicale Jésus Marie Joseph de la province de Muramvya qui a poignardé ce 27 mai 2016 l’une des autorités de cette école. En effet, cet élève a trouvé qu’il avait de mauvaises notes en classe et que probablement il ne pourra pas passer devant le jury. C’est ainsi qu’il est rentré chez lui et a pris un poignard. Il est retourné à l’école où il a demandé à l’autorité en question de lui montrer ses copies d’examen, ce que l’autre a gentiment accepté de faire. Mais au moment où il cherchait des copies, l’élève en question en a profité pour faire son coup. L’autorité en question est pour le moment hospitalisée dans l’hôpital de Muramvya tandis que l’élève est sous les verrous.
Burundi – Economie
Lutte contre l’évasion fiscale : promesse ferme ou satisfaction d’un poste obtenu ?
Bujumbura, le 28 mai 2016 (Net Press). Se confiant au journal chinois, le nouveau ministre des finances, Domitien Ndihokubwayo, s’est dit aujourd’hui déterminé à combattre l’évasion fiscale dans le but d’élargir l’assiette fiscale dans les mois et années à venir. Il a déclaré que le Burundi possède des atouts pour redresser rapidement la situation économique du pays.
Dans ses convictions, le ministre Ndihokubwayo estime que dans ce pays, il y a beaucoup d’argent mais également beaucoup de gens qui ne contribuent pas à l’effort national à travers des impôts et taxes, un cas sur lequel il va se pencher, selon ses promesses. Il a également promis d’engager un combat contre la fraude douanière et fiscale en vue de faire rentrer le maximum de recettes.
Autant de promesses faites par le nouveau ministre des finances, Domitien Ndihokubwayo. Certes, tout le monde sait que cet homme est un grand technicien du fisc car il a même développé de façon exemplaire l’office burundais des recettes dont il avait la charge après le départ de l’Occidental. Domitien Ndihokubwayo a toujours enregistré des résultats positifs jusqu’en avril de l’année dernière où une donne politique est venue déséquilibrer les résultats de l’Obr.
Cependant, l’on peut dire que le nouveau ministre va vite en besogne au regard de la conjoncture tant nationale qu’internationale en matière d’économie. Sur le plan national, il ne peut pas ignorer que les secousses politiques ont fait que l’économie burundaise, qui était d’ailleurs fragile, soit en bas de l’échelle. En d’autres termes, il ne pourra pas avoir des recettes en provenance des activités économiques qui n’existent plus. A cela s’ajoute le gel de l’aide directe au gouvernement, ce qui ne va pas non plus faciliter les choses pour le nouveau ministre, sans parler de la crise économique mondiale en cours. Bref, le ministre aura promis des choses beaucoup plus parce qu’il est satisfait d’entrer en fonctions d’un poste dont le destin est de ne plus l’être un jour.
Burundi – Diplomatie
Le ministre des relations extérieures rencontre les diplomates en toute discrétion
Bujumbura, le 28 mai 2016 (Net Press). Le ministre des relations extérieures et de la coopération internationale, Alain Aimé Nyamitwe, a rencontré en date du 26 mai 2016 les diplomates accrédités à Bujumbura ainsi que les représentants des organisations internationales comme le système des Nations Unies à huis clos, en dehors des yeux indiscrets de la presse, à l’hôtel Club du lac Tanganyika.
L’objectif, selon des sources concordantes, était d’échanger sur la situation du moment comme notamment la sécurité perturbée depuis avril 2015. Pour lui, elle s’est nettement améliorée avant de les informer de l’état d’avancement du dialogue inter burundais qui se fait au niveau des communes. Il a également évoqué la rencontre des Burundais à Arusha avec l’ancien président tanzanien.
En rapport avec la session d’Arusha, l’on n’a pas eu beaucoup d’informations car il leur a parlé de la position du gouvernement par rapport à ce dialogue, de ce que le gouvernement pense du médiateur et des groupes qui étaient présents à Arusha. Concernant les préoccupations des diplomates de voir que leurs comptes en devises doivent s’ouvrir à la banque centrale, il a répondu que la situation était comme tel dans le temps et qu’elle avait changé du temps de l’embargo contre le Burundi. En outre, leurs employés perçoivent leur argent en monnaie étrangère. Quant aux cahiers dans lesquels chaque ménage enregistre ses membres et ses visiteurs, le ministre a trouvé que cela est normal.