Bujumbura, le 4 juin 2016 (Net Press). C’est la question que l’on peut se poser au regard de la spontanéité avec laquelle les élèves, de différents milieux, procèdent à cette pratique. Avant hier, c’était Ruziba, hier c’était Muramvya où des cours ont été perturbés dans trois écoles secondaires. En effet, des agents du service national des renseignements et des policiers ont fait irruption dans ces écoles avec l’intention d’arrêter 15 élèves, tous accusés d’avoir déformé la photo du président de la République qui se trouvait dans leurs livres de classe.
En guise de réaction, les autres élèves, dans la logique de soutien de leurs collègues, ont quitté les classes et ont manifesté jusqu’à la place de l’indépendance de cette province. De leur côté, les policiers ont tiré sur ces foules, ce qui a fait deux élèves grièvement blessés ainsi qu’un motard.
Rappelons que cette pratique avait été constaté pour la première fois dans la province de Bujumbura, zone Kanyosha, dans des écoles secondaires de Ruziba. Plus de trois cents élèves avaient été renvoyés chez eux et ne devraient revenir qu’après avoir dénoncé les auteurs de ces forfaits. Mais l’on apprend également que dans d’autres localités et provinces, des élèves du secondaire sont en difficultés avec les responsables de l’école pour cette histoire de déformation de la photo du président.
Dans l’opinion, des hypothèses vont dans tous les sens car chacun tente d’expliquer ce phénomène à sa façon. Pour les uns, ce sont les élèves du secondaire qui sont mécontents du système de l’école fondamentale car ils risquent d’abandonner prématurément leurs études. Pour d’autres, il s’agirait des pratiques imputables aux membres du Cndd-Fdd dans le but de créer un motif de poursuite des contestataires du troisième mandat. Pour le moment, l’on ne connaît pas encore les vrais mobiles de cette pratique.
Burundi – Sécurité
Une ambulance piégée sort indemne de l’attaque
Bubanza, le 4 juin 2016 (Net Press). Dans la soirée d’hier, une ambulance de l’hôpital Saint Augustin de Gihanga qui venait de transférer un malade à Bujumbura a été attaquée entre la 7ème et la 8ème transversale. Selon des informations en provenance de Gihanga, l’ambulance a été touchée par des balles mais aucun dégât ni matériel ni humain n’est à signaler.
Les militaires ont vite réagi en intervenant au lieu d’attaque et ils y ont trouvé un groupe armé qui a brièvement échangé des tirs avec les mêmes forces de l’ordre avant de disparaître dans la réserve de la Rukoko. Selon les mêmes informations, le commissaire de police dans cette commune a arrêté 5 personnes qui sont des membres du Fnl d’Agathon Rwasa. Mais ces derniers ont été relâchés plus tard.
Burundi – Sport
L’équipe nationale burundaise croise le fer avec le Sénégal
Bujumbura, le 4 juin 2016 (Net Press). C’est aujourd’hui que l’équipe nationale de football du Burundi, « Intamba mu rugamba » va rencontrer à Bujumbura et dans l’après-midi, celle du Sénégal ou « Les lions de la Teranga ». Cette rencontre se situe dans le cadre de la coupe d’Afrique des Nations qui aura lieu en 2017.
L’on se souviendra que la fédération de football du Burundi, Ffb, avait souhaité que ce match se déroule dans la nouvelle province de Rumonge. Le Sénégal avait vivement protesté contre cette suggestion en évoquant des raisons palpables de sécurité, de normes des hôtels et du terrain et de la route impraticable qui y mène. Une série de critiques qui avaient convaincu la Caf avant que Bujumbura ne cède.
Au moment où nous mettons sous presse, nous apprenons que les joueurs sénégalais se trouvent déjà au stade Prince louis Rwagasore où va se dérouler le match. Les connaisseurs de cette équipe conseillent aux Burundais de faire très attention car il s’agit d’une équipe bien expérimentée.
Burundi – Etats-Unis – Sport - Nécrologie
Décès de Mohamed Ali, le grand boxeur de tous les temps
Washington, le 4 juin 2016 (Net Press). Selon des informations dignes de foi, le grand boxeur de tous les temps, mais surtout du 20ème siècle, Mohamed Ali, a rendu l’âme hier à l’âge de 74 ans et au terme de 30 ans de combat contre la maladie de Parkinson. Mohamed Ali a fait de la boxe son sport préféré et a été le sportif le plus aimé dans la catégorie de la boxe.
Mohamed Ali, né Cassius Clay avant sa conversion de la religion musulmane, a gagné sa première médaille des poids lourds en 1964 et depuis, il n’a fait qu’avancer jusqu’à devenir le record du monde. Selon des gens qui connaissent bien ce boxeur, devant son adversaire, il utilisait et la boxe et les injures pour gagner.
Mohamed Ali est également ce boxeur qui n’hésite pas à critiquer les régimes de son pays, notamment par rapport à la religion musulmane mais aussi par rapport à la guerre du Viet Nam. Il sera puni par les services publics qui lui ont ôté toutes ses médailles avec interdiction formelle de jouer au ring pendant trois ans, une sanction qui a pris fin en 1970.
En 1974, il jouera à la boxe à Kinshasa en République démocratique du Congo, un pays dont il était convaincu être originaire. Il livra son combat avec George Foreman, un autre Américain et rival de toujours. Ce dernier sera battu et parmi les Congolais, des Kinois qui assistaient au combat, il y avait un musicien très célèbre, François Luambo Luanzo Makiadi, Franco Luambo ou tout simplement Franco, qui a composé une chanson sur ce combat où il revenait souvent sur le terme « Nakubeta yo », ce qui peut signifier, « je te bats ».