Bujumbura, le 10 juin 2016 (Net Press). Dans la soirée d’hier, des tirs nourris d’arme automatique ont été entendus dans la zone de Musaga, quartier Kinanira. Dans l’après-midi d’hier même, une personne avait été tuée dans la même zone et les informations en provenance de cet endroit ont précisé que la victime est un ancien militaire en retraite, un ex-Fab du nom de Raymond Nsabimana, tué tout près de chez lui à Musaga, 2ème avenue n° 25.
Les sources d’informations proches de la police ont indiqué que le criminel est déjà identifié mais qu’il court toujours. La police le recherche encore.
Sur un autre chapitre, l’on signalera que la police, en début d’après-midi aujourd’hui, était occupée à courir après des vendeurs ambulants au centre-ville. Les objets saisis étaient directement embarqués dans les camionnettes pickup de la police. D’après des informations qui sont parvenues à la rédaction, un véhicule de la mairie de Bujumbura était passé sur les lieux pour annoncer, au moyen des haut-parleurs, que les vendeurs qui n’ont pas de place où travailler doivent chercher où s’installer dans les différents marchés de la capitale.
C’est une des mesures qui sont généralement mal accueillies par les concernés car, outre qu’ils voient leurs biens confisqués, ce qui est en somme la source de revenus pour leurs familles, ils estiment que la mairie veut à tout prix imposer des taxes à des personnes qui vivent à peine. Signalons enfin qu’un tel jeu entre vendeurs et policiers a été observé hier dans la zone de Bwiza.
Burundi – Belgique – Politique
Le Cnared rencontre le médiateur à Bruxelles
Bruxelles, le 10 juin 2016 (Net Press). C’est aujourd’hui et demain que la plateforme d’opposition radicale au troisième mandat de Pierre Nkurunziza doit rencontrer le médiateur dans le conflit burundais, le Tanzanien Benjamin William Mkapa, à Bruxelles. Ceci semble être une occasion d’or longtemps rêvée par ces opposants qui doivent dire tout ce qu’ils pensent sans crainte aucune.
Selon des informations en provenance de Bruxelles, le médiateur a déjà rencontré une partie du Cnared et dans l’après-midi, il devrait rencontrer un groupe beaucoup plus restreint pour mieux écouter leurs doléances. Il est prévu que dans la journée de demain, Benjamin Mkapa rencontre les anciens dignitaires de ce pays, c’est-à-dire les anciens chefs d’Etat, les anciens vice-présidents, anciens présidents de l’assemblée nationale, etc.
La rencontre sera clôturée ce dimanche par une conférence publique qui sera animée par les membres du Cnared. Les membres du Cndd-Fdd au pouvoir à Bujumbura estiment que le fait que le médiateur reçoit des gens séparément alors qu’ils sont membres d’une même plateforme veut dire que le Cnared est divisé.
Burundi – Communication
Conférence publique des porte-paroles des différentes institutions
Rumonge, le 10 juin 2016 (Net Press). Cette conférence publique a été organisée ce matin, de 9 heures à 12 h, en deux phases. Dans un premier temps, les journalistes ont posé leurs questions et par après, les populations ont eu leur tour à donner leurs avis et considérations sur plusieurs secteurs de la vie nationale.
Des questions ont abordé tous les sens, du manque de sucre aux pourparlers d’Arusha en passant par les sanctions des élèves qui ont gribouillé la photo du président de la République. Si certaines questions ont été plus ou moins bien répondues, il y a une qui a été évitée par tous les intervenants, celle relative à la société Royal Services qui envoie régulièrement des filles et des femmes en Arabie Saoudite.
Si le représentant du ministère de l’intérieur a titubé dans l’appellation de cette société ou association, - le journaliste animateur de l’émission lui a dit que la qualification de la société importe peu -, il a fini par révéler que cette société n’est pas enregistrée au niveau du ministère. De son côté, le porte-parole du président de la République, Gervais Abayeho, a suggéré que la société ferme ses portes au cas où elle ne serait pas reconnue par le ministère de l’intérieur.
Concernant la façon dont les filles et femmes obtiennent des papiers de voyage, le porte-parole du ministère de la sécurité a indiqué que l’effectif des passeports, 90 pour le cas présent, obtenus par une société, ne présente aucun danger si tout est en ordre. Bref, aucune lumière n’a été dégagée sur cette société qui, pourtant, travaille au grand jour et sans inquiétude aucune.
Burundi – Développement
Les conditions pour transférer des fonds dans les communes vues par Parcem
Bujumbura, le 10 juin 2016 (Net Press). La loi des finances de cette année prévoit une subvention de 500.000.000 de francs burundais à octroyer à chaque commune. Mais Parcem trouve qu’il y a des défis qu’il faut d’abord surmonter avant ledit transfert d’argent. Cette organisation estime que les défis sont au nombre de cinq.
Tout d’abord, c’est la disponibilité des fonds. En effet, si l’on considère que ce pays compte au total 119 communes, il doit prévoir une enveloppe conséquente de 60 milliards de nos francs. En effet, dans un pays où le budget de fonctionnement est à peine couvert, en plus des tarissements des appuis des bailleurs, ces fonds sont difficiles à disponibiliser.
En outre, un deuxième défi est la capacité des communes. Plusieurs d’entre elles n’ont pas les capacités requises pour gérer un tel montant. L’Ong Parcem fait allusion à la comptabilité, à l’équipement, aux ressources humaines compétentes pour l’étude, le suivi et l’évaluation des projets et les plans de développement économique.
En troisième position, il y a des spéculations des cadres centraux quand une telle somme est sur le point d’être déboursée. Des hauts cadres veulent y trouver leur compte et se livrent une guerre sans merci entre certains ministères et certains services de l’Etat pour une mainmise dans la gestion.
Le quatrième défi est l’impunité et la corruption qui gangrènent les services de l’Etat. Ceci renforce la mauvaise gestion des fonds, le détournement, l’enrichissement illicite, le blanchiment, le favoritisme dans l’octroi des marchés, la banalisation des déclarations des biens, etc.
Enfin, c’est le manque d’implication citoyenne car au niveau local, la redevabilité des administratifs est faible. Pourtant, le citoyen doit être impliqué dans le suivi à travers la dynamique associative locale. Il doit être informé et avoir un espace de suivi.
Pour pallier à ces défis, Parcem propose une réunion impliquant tous les acteurs, y compris la société civile pour voir comment apporter des solutions à ces défis car cet argent est nécessaire pour lutter contre la pauvreté à la base. La Parcem donne toute une liste de personnes qui devraient être invitées.
Burundi – Onu – Santé
Vers l’éradication du Vih/Sida
New York, le 10 juin 2016 (Net Press). Il est prévu au siège des Nations Unies à New York aux Etats-Unis, des débats entre les chefs d’Etat et de gouvernement, les jeunes, les représentants de la société civile, les personnes vivant avec le Vih et le directeur de l’Onusida, Michel Sidibe.
Des informations en provenance de cette instance mondiale indiquent que l’objectif de ces débats qui auront lieu eu 8 au 10 juin 2010 est de mettre fin au Vih/Sida en Afrique et dans le monde d’ici 2030. Les Chefs d’Etat et de gouvernement réaffirmeront leur volonté et intensifieront leurs efforts pour mettre fin à l’épidémie, un héritage qu’ils souhaitent laisser aux générations actuelles et futures.
Cette rencontre survient au moment où un nouveau rapport mondial produit par l’ONUSIDA, montre que le nombre de personnes ayant accès aux médicaments antirétroviraux a doublé depuis 2010. On estime en effet à 17 millions, le nombre de personnes ayant accès à ces médicaments vitaux en 2015, soit 2 millions de plus sur une période de douze mois. Le directeur de l’Onusida estime que les cinq prochaines années offrent une fenêtre fragile d’opportunités pour changer la donne, raison pour laquelle il souhaite que cette rencontre soit décisive pour consolider les acquis et sécuriser l’engagement global afin de mettre fin à l’épidémie une fois pour toute.