Bururi, le 23 juin 2016 (Net Press). C’est hier qu’une fouille – perquisition a été opérée chez Bernard Gatore, représentant du Fnl d’Agathon Rwasa dans la commune de Matana, une fouille qui a été dirigée dans trois ménages, dont deux de ses poches parents. Apparemment, l’objectif était de trouver des armes cachées dans une localité située au centre de la commune, mais trois ménages ont été fouillés. Malgré que rien n’ait été trouvé dans sa maison, il a été conduit vers le cachot de cette commune où il est depuis hier dans l’après-midi.
Des sources dignes de foi indiquent que lors de l’arrestation, il était en compagnie de sa belle-sœur qui a été aussitôt relâchée. Ceux qui suivent de près ce dossier disent que l’intention de la police dans cette commune est de lier cette affaire avec une autre d’un vol armé organisé contre un véhicule de transport qui se rendait à Bujumbura et qui a été piégé par des hommes non encore identifiés dans la commune de Mugamba. Un montant d’argent non précisé a été volé lors de cette attaque.
Le Fnl d’Agathon Rwasa indique qu’il s’agit d’une série de traumatismes orchestrés par le pouvoir pour intimider ses militants et n’hésite pas à pointer du doigt le ministre de l’intérieur et de la formation patriotique. Dans sa dépêche d’hier, la rédaction parlait de deux personnes membres du Fnl de Jacques Bigirimana qui seraient des escrocs et le Fnl d’Agathon Rwasa trouve que les deux hommes pourraient être utilisés pour démolir pour de bon la formation politique d’Agathon Rwasa et ses membres.
Burundi – Ua – Sécurité
Une délégation de l’Union africaine dans nos murs
Bujumbura, le 23 juin 2016 (Net Press). Une délégation du conseil de paix et de sécurité de l’Union africaine est dans nos murs depuis ce mercredi 22 juin 2016. Selon des informations qui filtrent, cette délégation rencontrera tout le monde, les partis politiques de la mouvance comme ceux de l’opposition, les membres de la société civile, à commencer évidemment par le président de la République.
Selon toujours nos sources d’information, ces personnes viennent pour une visite de trois jours pour « évaluer la situation », sans plus de commentaires. Cette mission fait suite à celle des chefs d’Etat effectuée en février de cette année et qui n’avait pas abouti à grand-chose dans la résolution du conflit burundais. En effet, lors de cette visite qui s’est terminée en queue de poisson, ces chefs d’Etats, représentés par Jacob Zuma le Sud-africain, avaient appelé à un dialogue inclusif mais avaient surtout concentré leurs efforts sur la reprise de la communauté internationale à assister le Burundi en « agonie » économique à cette époque.
L’on rappellera qu’à un certain moment, le conseil de paix et de sécurité de l’Union africaine avait envisagé l’envoi de 5.000 militaires au Burundi pour protéger les populations des quartiers contestataires du troisième mandat. Mais il s’était heurté à un niet catégorique de la part de Bujumbura ainsi qu’une décision contraire du sommet des chefs d’Etat de l’Union africaine à la fin du mois de janvier 2016.
L’Union africaine s’était alors contentée d’envoyer 100 observateurs des droits de l’homme ainsi que celui des experts militaires déployés depuis septembre 2015, ce qui avait poussé l’opposition radicale ainsi que l’Union européenne à conclure que l’Union africaine avait tout simplement échoué sur la question burundaise.
Signalons enfin que du 10 au 18 juillet 2016, le Rwanda va accueillir un autre sommet de l’Union africaine, raison pour laquelle le président en exercice de l’Union africaine, Idriss Deby Itno, a effectué une visite de travail dans ce pays hier. Va-t-on parler encore une fois du Burundi ? Certes que l’on va en parler, selon une certaine opinion, mais sans proposition d’une tentative de solution. En d’autres termes, il risque de se contenter des réalisations de la facilitation.
Burundi – Education
La ministre de l’éducation nationale emboîte le pays au directeur de l’enseignement de Mugamba
Bujumbura, le 23 juin 2016 (Net Press). Suite à une interview qu’elle a accordée à la radio allemande Deutsch Welle hier, la ministre burundaise de l’éducation, Janvière Ndirahisha, a annoncé une mesure du gouvernement de lever la mesure de renvoi des élèves chassés pour avoir gribouillé la photo du président de la République dans les manuels scolaires pour les classes des 8ème et 9ème des écoles fondamentales.
La ministre Ndirahisha a indiqué être convaincue que quelques 10 élèves ou plus ne seraient pas auteurs du griffonnage des photos contenues dans plus de 500 manuels scolaires ici et là dans le pays. Elle a indiqué que les élèves qui n’étaient pas à l’école en cette période vont passer des examens de rattrapage qui terminent l’année scolaire en cours.
Cependant, la ministre n’a rien dit sur les élèves en prison, probablement parce que ceux-là sont pour le moment gérés par un autre ministère qu’elle ne saurait maîtriser. L’on se rappellera qu’au cours de ce troisième trimestre, plusieurs élèves ont abîmé leurs manuels scolaires notamment en griffonnant sur la photo de Pierre Nkurunziza, président de la République. Plus tard, il s’est révélé que le gouvernement ne savait pas comment traiter cette nouvelle donne et la justice a jugé comme bon lui semblait. Pour certains élèves, ils ont été renvoyés à la maison tandis que d’autres, à Muamvya, Cankuzo, Rumonge et Karuzi notamment, sont dans les différents cachots. A Muramvya, même des policiers sont intervenus pour tirer sur des élèves en manifestations.
Cette mesure vient imiter celle du directeur de l’enseignement dans la commune de Mugamba qui avait fait retourner à l’école communal de Ruhinga de la commune de Mugamba 76 élèves, préférant procéder par des enquêtes au lieu de punir un peu n’importe comment.
Burundi – Communication
Campagne nationale d’inscription des journalistes et techniciens par le Cnc
Bujumbura, le 23 juin 2016 (Net Press). Le conseil national de la communication, Cnc, procèdera ce vendredi 24 juin 2016 au lancement officiel de la campagne nationale d’inscription des journalistes et des techniciens de la presse et de la communication œuvrant sur tout le territoire national.
Cette campagne aura lieu dans 5 chefs-lieux de provinces qui sont Bujumbura – mairie, Bururi, Gitega, Ngozi et Ruyigi. Dans la mairie de Bujumbura, les activités se dérouleront dans la salle du nouveau building du ministère des finances où le mot d’accueil sera prononcé par le maire de la ville, Freddy Mbonimpa. Les activités sont prévues de 8 heures 30 à 11 heures 45 mais d’expérience, le timing sur papier n’est jamais respecté dans des cérémonies du genre.
Signalons que le conseil national de la communication, Cnc a été créé en 1991 comme un organe constitutionnel relevant des services de la présidence de la République. Dans l’entendement des autorités de l’époque, le Cnc était un instrument du pouvoir pour mâter la presse indépendante naissante qui pourrait informer sur des questions « tabous ». Cela n’était pas entendu de cette manière par les professionnels des médias qui estimaient que la mission du Cnc était d’abord de promouvoir la presse indépendante et d’autre part de réguler la presse.
C’est dans ce contexte que le Cnc, de 1991 à 1998, sous la direction de Simon Kururu, n’obtint ni financement ni salle de travail de la part du gouvernement Buyoya. C’est en 1998 qu’il a eu son bureau alors que son président venait de changer de visage et revenir à feu Apollinaire Ncutinamagara. Malgré tout, le Cnc est resté une chasse gardée de la présidence de la République, raison pour laquelle tous les médias privés sont convaincus que le Cnc ne leur sert à rien. Quand il s’agit de rédiger des lettres de menaces ou tout simplement des menaces verbales à l’endroit des journalistes, il apparaît mais quand il s’agit d’intervenir en faveur d’un journaliste en danger, il esquive comme tout le monde.
Burundi – Médias
Agence Net Press , bientôt 20 bougies
Bujumbura, le 23 juin 2016 (Net Press). Décidément, tout va très vite et l’équipe de Net Press estime que c’est comme si c’était hier la création de l’agence d’information au quotidien. En effet, la toute première dépêche a été rédigée le 1er juillet 1996 et depuis, la rédaction n’a jamais cessé d’informer son électorat, sauf sur décision des autorités politiques.
L’on devrait savoir que l’agence a été interdite pendant 8 mois en 1997, pendant 35 jours en 2002, pendant 8 jours en 2005 et pendant 9 jours, du 14 au 22 mai 2015. Elle a connu de nombreuses difficultés même si elle est parvenue à tenir et les détails devraient être livrés en cette date-anniversaire du vendredi 1er juillet 2016.